lundi 14 octobre 2013

Sagesse du Milieu: L’Être Humain et l’Arbre, Frères, « inversés »[1]


Figure 3 : copyright Pixabay


Les échanges gazeux, comme nous l’avons vu, sont complémentaires entre ces frères. L’homme inspire l’oxygène « expiré » par son frère végétal, et ce dernier inhale le gaz carbonique exhalé par l’humain.

Le rapport entre le règne végétal et humain est donc clairement une relation vitale, essentielle pour l’un et l’autre de ces deux règnes interactifs.

L’Être fonctionne de même que son frère l’arbre : il perçoit d’en haut, ou d’une manière plus générale de l’extérieur, digère puis élimine le « trop » vers le bas, donnant de la « matière » à cet autre, pour qui ce « trop » est nécessaire (cette première étape constitue le « recevoir »). Il crée avec l’essentiel qu’il a gardé un Être plus évolué, en l’occurrence lui. Le double cycle binaire nourrit le fût, le Fils nourri par le Père (ici l’énergie solaire et les gaz atmosphériques) et la Mère (support terrien dans lequel les racines s’implantent, y puisant les éléments nutritifs).

L’arbre stimule le renouvellement gazeux atmosphérique par des échanges cycliques, aère la Terre et en régule le niveau hydrique, en empêchant que celle-ci ne provoque l’érosion, en la recouvrant de son feuillage, futur constituant de la couche supérieure de la croûte terrestre. L’eau peut ainsi s’écouler de haut en bas à l’extérieur de la plante. Le Ciel, l’arbre et la Mère, forment une Trinité, dans laquelle les échanges sont sans fin. Ils s’unissent et s’apportent mutuellement.

L’été venu, l’arbre offre son fruit les bras tendus vers le Ciel. Celui-ci servira de nourriture à la gente ailée ou, dans d’autres cas, aux animaux terrestres qui, en échange de l’apport nutritif (l’animal reçoit) essaimeront au gré de leurs pérégrinations l’essence du fruit, l’arbre embryonnaire, la graine afin qu’elle prenne racine pour autant que la Terre soit prête, ameublie, fécondable. On voit que l’arbre se nourrit d’une manière binaire (depuis le haut et le bas), rejetant des « déchets » qui se révèlent essentiels pour les autres règnes vers le haut et vers le bas (nous voyons le double cycle binaire correspondant au Quatre).

Une fois la récolte, la chute du fruit, passée, l’arbre se débarrassera de son feuillage (l’équivalent chez l’homme de ses capacités à appréhender le monde extérieur) qui, en s’oxydant, deviendra humus puis par mélange (sous l’effet des animaux fouisseurs, creusant des terriers, des lombrics et autres insectes) sera terre nouvelle, renouvelée.

Vous pouvez clairement voir que l’arbre participe activement à la vie sur terre. Il respecte silencieusement, depuis des millions d’années, un accord avec son Père et sa Mère (axe vertical), de même qu’avec ses Frères et Sœurs de son règne ou des trois autres (minéral, animal et humain ; axe horizontal). Il respecte en recevant puis honore en donnant. Il ne choisit pas, ne juge pas chaque émanation de l’essence (individualité), mais au contraire garde un cœur ouvert aux échanges. Les multiples accords qu’il respecte, sont, ni plus ni moins, les Lois Universelles auxquelles il adhère comme être vivant.

Et dire que l’arbre se « situe parmi les règnes inférieurs au nôtre ». Pourtant, il y a longtemps que nous ne pouvons en dire autant, bafouant sans cesse les accords immuables. Nous prenons à outrance et rejetons à tout va, nos substances transformées sans éthique, des poisons pour nos Frères et Sœurs humains, animaux, végétaux et minéraux.

Nous possédons cependant la connaissance requise pour nous comporter enfin comme ce que nous sommes : les grands Frères et Sœurs des règnes inférieurs. Donner horizontalement afin de mieux recevoir verticalement.

Tous ces êtres que nous qualifions de « sans âme », ne pleurent-ils pas de voir notre comportement ? Le cœur n’est-il pas le calice contenant l’essence transmise ? Et si, malgré l’absence de Manifestation physique chez certains de nos Frères et Sœurs, nous éprouvions tous sans distinction, des sensations ?
Si cela était le cas, honorons nos Frères « inférieurs » et remercions-les pour leur sacrifice quotidien dont ils font preuve afin de nourrir les nôtres, et honorons l’esprit faîtier (l’essence, archétype, l’ « Esprit-groupe » dont parle M. Max Heindel) de chaque animal ou végétal.

Pourtant, nous avions encore, il y a peu, des « peuples primitifs », qui avaient maintenu, depuis la nuit des temps, des relations complètes avec l’ensemble des êtres vivants terrestres. Et les Orphelins les ont dénigrés « ces sous-hommes parlant bêtement aux animaux, plantes et minéraux, vêtus eux-mêmes de peaux de bêtes », méprisant de recevoir leur enseignement qui pourtant nous permettrait, s’ils avaient été un tant soit peu suivi, d’avoir une Terre-Mère intacte. Nous les avons massacrés, sans chercher à les comprendre. Leurs « chamans » nous l’avaient prédit pourtant, cette ère qui est une période catastrophique écologiquement parlant. Sans parler de la relation spirituelle avec Terre-Mère qui n’est pas prête de s’établir en l’état.

Qui sont les êtres « évolués » qui détruisent leur propre terre, leur air et transforment les fruits de leurs parents cosmiques, en jouant avec ce qu’ils n’ont jamais essayé de comprendre en essence ?
Tout comme nos parents terrestres nous « donnent » la Vie, nos parents cosmiques nous offrent une place de choix au sein de l’Univers, dont une des projections se trouve être notre Monde. Oser la relation avec l’Autre, permet la naissance du Fils, détenteur de l’essence après que deux êtres eurent échangé, eux-mêmes n’étant que des projections de l’essence.

Une partie du Miracle se trouve là. Nous sommes tous capables de créer, de perpétuer l’essence.
Comme le couple s’aimant matérialise son amour inconditionnel sous la forme de l’enfant, le Fils ; deux êtres ayant une relation féconde, sous une autre forme que la relation sexuelle, peuvent réellement matérialiser le Fils né de leur relation. Imaginez notre Monde d’en bas, peuplé d’êtres en constants échanges, créant par échanges des Fils de Cœur et non plus uniquement de chair. Des êtres acceptant l’Amour comme réel constituant de leurs êtres et transmettant simplement par le moyen de la relation respectueuse à l’Autre, puis assimilant sans retenue le généreux don de son Frère.

La vraie question à se poser est : doit-on vivre sans tenir compte de cette relation (stade inconscient), ou au contraire travailler au développement de l’échange afin de l’épanouir pleinement ?


                                                                                     Jean-Christian Balmat






[1] Article extrait du livre « À Toi l’Orphelin » de Jean-Christian Balmat,  disponible sur Amazon.

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