Figure 3 : copyright Pixabay
Les échanges gazeux, comme nous l’avons vu, sont
complémentaires entre ces frères. L’homme inspire l’oxygène
« expiré » par son frère végétal, et ce dernier inhale le gaz carbonique
exhalé par l’humain.
Le rapport
entre le règne végétal et humain est donc clairement une relation vitale,
essentielle pour l’un et l’autre de ces deux règnes interactifs.
L’Être
fonctionne de même que son frère l’arbre : il perçoit d’en haut, ou d’une
manière plus générale de l’extérieur, digère puis élimine le « trop »
vers le bas, donnant de la « matière » à cet autre, pour qui ce
« trop » est nécessaire (cette première étape constitue le
« recevoir »). Il crée avec l’essentiel qu’il a gardé un Être plus
évolué, en l’occurrence lui. Le double cycle binaire nourrit le fût, le Fils
nourri par le Père (ici l’énergie solaire et les gaz atmosphériques) et la Mère
(support terrien dans lequel les racines s’implantent, y puisant les éléments
nutritifs).
L’arbre stimule
le renouvellement gazeux atmosphérique par des échanges cycliques, aère la
Terre et en régule le niveau hydrique, en empêchant que celle-ci ne provoque
l’érosion, en la recouvrant de son feuillage, futur constituant de la couche
supérieure de la croûte terrestre. L’eau peut ainsi s’écouler de haut en bas à
l’extérieur de la plante. Le Ciel, l’arbre et la Mère, forment une Trinité,
dans laquelle les échanges sont sans fin. Ils s’unissent et s’apportent
mutuellement.
L’été venu,
l’arbre offre son fruit les bras tendus vers le Ciel. Celui-ci servira de
nourriture à la gente ailée ou, dans d’autres cas, aux animaux terrestres qui,
en échange de l’apport nutritif (l’animal reçoit) essaimeront au gré de leurs
pérégrinations l’essence du fruit, l’arbre embryonnaire, la graine afin qu’elle
prenne racine pour autant que la Terre soit prête, ameublie, fécondable. On
voit que l’arbre se nourrit d’une manière binaire (depuis le haut et le bas),
rejetant des « déchets » qui se révèlent essentiels pour les autres
règnes vers le haut et vers le bas (nous voyons le double cycle binaire
correspondant au Quatre).
Une fois la
récolte, la chute du fruit, passée, l’arbre se débarrassera de son feuillage
(l’équivalent chez l’homme de ses capacités à appréhender le monde extérieur)
qui, en s’oxydant, deviendra humus puis par mélange (sous l’effet des animaux
fouisseurs, creusant des terriers, des lombrics et autres insectes) sera terre
nouvelle, renouvelée.
Vous pouvez
clairement voir que l’arbre participe activement à la vie sur terre. Il
respecte silencieusement, depuis des millions d’années, un accord avec son Père
et sa Mère (axe vertical), de même qu’avec ses Frères et Sœurs de son règne ou
des trois autres (minéral, animal et humain ; axe horizontal). Il respecte
en recevant puis honore en donnant. Il ne choisit pas, ne juge pas chaque émanation
de l’essence (individualité), mais au contraire garde un cœur ouvert aux
échanges. Les multiples accords qu’il respecte, sont, ni plus ni moins, les Lois
Universelles auxquelles il adhère comme être vivant.
Et dire que
l’arbre se « situe parmi les règnes inférieurs au nôtre ». Pourtant,
il y a longtemps que nous ne pouvons en dire autant, bafouant sans cesse les
accords immuables. Nous prenons à outrance et rejetons à tout va, nos
substances transformées sans éthique, des poisons pour nos Frères et Sœurs
humains, animaux, végétaux et minéraux.
Nous possédons
cependant la connaissance requise pour nous comporter enfin comme ce que nous
sommes : les grands Frères et Sœurs des règnes inférieurs. Donner horizontalement afin de mieux recevoir
verticalement.
Tous ces êtres
que nous qualifions de « sans âme », ne pleurent-ils pas de voir
notre comportement ? Le cœur n’est-il pas le calice contenant l’essence
transmise ? Et si, malgré l’absence de Manifestation physique chez certains
de nos Frères et Sœurs, nous éprouvions tous sans distinction, des
sensations ?
Si cela était
le cas, honorons nos Frères « inférieurs » et remercions-les pour
leur sacrifice quotidien dont ils font preuve afin de nourrir les nôtres, et
honorons l’esprit faîtier (l’essence, archétype, l’ « Esprit-groupe »
dont parle M. Max Heindel) de chaque animal ou végétal.
Pourtant, nous
avions encore, il y a peu, des « peuples primitifs », qui avaient
maintenu, depuis la nuit des temps, des relations complètes avec l’ensemble des
êtres vivants terrestres. Et les Orphelins les ont dénigrés « ces
sous-hommes parlant bêtement aux animaux, plantes et minéraux, vêtus eux-mêmes
de peaux de bêtes », méprisant de recevoir leur enseignement qui pourtant
nous permettrait, s’ils avaient été un tant soit peu suivi, d’avoir une
Terre-Mère intacte. Nous les avons massacrés, sans chercher à les comprendre.
Leurs « chamans » nous l’avaient prédit pourtant, cette ère qui est
une période catastrophique écologiquement parlant. Sans parler de la relation
spirituelle avec Terre-Mère qui n’est pas prête de s’établir en l’état.
Qui sont les
êtres « évolués » qui détruisent leur propre terre, leur air et
transforment les fruits de leurs parents cosmiques, en jouant avec ce qu’ils
n’ont jamais essayé de comprendre en essence ?
Tout comme nos
parents terrestres nous « donnent » la Vie, nos parents cosmiques
nous offrent une place de choix au sein de l’Univers, dont une des projections
se trouve être notre Monde. Oser la relation avec l’Autre, permet la naissance
du Fils, détenteur de l’essence après que deux êtres eurent échangé, eux-mêmes
n’étant que des projections de l’essence.
Une partie du
Miracle se trouve là. Nous sommes tous capables de créer, de perpétuer
l’essence.
Comme le couple
s’aimant matérialise son amour inconditionnel sous la forme de l’enfant, le
Fils ; deux êtres ayant une relation féconde, sous une autre forme que la
relation sexuelle, peuvent réellement matérialiser le Fils né de leur relation.
Imaginez notre Monde d’en bas, peuplé d’êtres en constants échanges, créant par
échanges des Fils de Cœur et non plus uniquement de chair. Des êtres acceptant
l’Amour comme réel constituant de leurs êtres et transmettant simplement par le
moyen de la relation respectueuse à l’Autre, puis assimilant sans retenue le
généreux don de son Frère.
La vraie question à se poser est : doit-on vivre sans
tenir compte de cette relation (stade inconscient), ou au contraire travailler
au développement de l’échange afin de l’épanouir pleinement ?
Jean-Christian Balmat
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