mardi 29 mars 2011

Sagesse du Milieu / Combien a-t-on de cerveaux : 1, 2, 3, 5 ou 6 ??


L'Organisation des trois cerveaux

 Tant qu’à tenter l’apprentissage de l’utilisation de ce que nous sommes (au moins en apparence), autant entamer une réflexion sur notre cerveau. Nous vivons une époque magnifique où la Connaissance Ancestrale rejoint et est confirmée par la Science pragmatique.

Le Professeur Henri Laborit* a depuis un demi-siècle affirmé que nous avions trois cerveaux. En effet sa théorie repose sur un fait indéniable : nous, êtres humains, sommes (censés être) l’organisme le plus évolué de la planète. Une évolution de la bactérie à l’être humain s’est donc déroulée au fil des âges.

De proto-cerveau, nous sommes parvenus à cette merveilleuse machine à penser que nous avons à l’heure actuelle, tellement merveilleuse que nous n’en maîtrisons la plupart du temps qu’une partie infime.



Les trois cortex ou les trois strates du cerveau


Selon le Prof. Henri Laborit, le cerveau, en plus des deux hémisphères, se décompose en trois cortex. Ce découpage s’explique par la lente évolution de l’homme. En 10'000'000 d’années et 500'000 générations successives, nous sommes passés d’un comportement instinctif de mammifère supérieur à celui de l’homme qui sait qu’il pense (Homo sapiens sapiens). Ces trois cerveaux, du plus ancien au plus récent sont :



Cerveau reptilien
autrement appelé paléo-cortex ou Hara. C'est le cerveau de l'animal aux réactions instinctives. Il assure essentiellement les besoins physiologiques humains de base : manger, dormir, se reproduire. C'est le « premier cerveau » historique, il me maintient en vie et me permet de transcender la mort en me reproduisant. C'est l’Elément  « Métal » des orientaux.
Il est responsable de tous les mouvements du corps
Cerveau mammalien ou limbique
a pour but d’éviter ce qui, dans le passé, a fait mal et reproduire ce qui a fait du bien (aspect associatif de la pensée, ce qui fait que l’expérience dans la matière a tendance à être emprisonner dans des réflexes de Pavlov). Il est dominé par les émotions, les rituels comportementaux (voir ci-dessus), et les convictions (croyances, conditionnements) provenant de son passé (ainsi que de sa famille, race et nation). Il est responsable des choix conditionnés (donc liberté très limitée). Il garde en mémoire, donc acquiert une expérience transmissible à l’enfant. Évidemment qu’après ça, se libérer des croyances et comportements conditionnés nécessite un « petit » effort! Il est séparé en partie consciente (l'Eau de l’énergétique orientale) et inconsciente (le Feu des Chinois).
Il est responsable de la communication et des échanges sociaux.
Néocortex, ou cerveau intellectuel
conceptualise, arrange les actions du reptilien et projette dans le futur. Il relie le passé au présent  afin de se projeter dans l’avenir. Aspect cognitif de la pensée. Il est séparé en partie consciente (la Terre des Chinois) et inconsciente (le Bois des Chinois).
Il est le siège de pense abstrait, de la parole et de l’écriture



*Professeur Henri Laborit : Médecin chirurgien et neurobiologiste, il introduisit l'utilisation des neuroleptiques en 1951. Il était également éthologue (spécialiste du comportement animal), eutonologue (spécialiste du comportement humain) et philosophe. Il s'est fait connaître du grand public par la vulgarisation des neurosciences, notamment en participant au film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais. D'après lui, « Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. » Extrait de Wikipédia

J’ai relié le cerveau triunique, cher à Laborit, avec les Cinq Eléments de la médecine chinoise:
  • Le Reptilien correspond Métal
  • Le Mammalien droit correspond à l'Eau
  • Le Mammalien gauche correspond au Feu
  • Le Cortical gauche à la Terre
  • Le Cortical droit au Bois

Le Cerveau Reptilien
Le cerveau reptilien est notre premier cerveau. Il fonctionne en quelque sorte automatiquement sans qu’il y ait réflexion consciente de notre part. Il reproduit ce qui a été appris par l’expérience mais aussi les actions réflexes innées instinctives.

Le cerveau reptilien, dit aussi cerveau primitif, archaïque, cerveau proto-reptilien, pré-mammalien, paléo cortex, cortex-archaïque ou primaire aurait environ 400 millions d'années. Il remonterait à l'époque où des poissons sortirent de l'eau et devinrent batraciens. Au niveau purement anatomique, il correspond, chez l'être humain, au tronc cérébral. Bien protégé, en profondeur, il est la structure cérébrale la plus résistante au traumatisme crânien. Certains le considèrent plutôt comme le haut de la colonne vertébrale.

Il est ancré dans le présent et assure en priorité les fonctions de base :
  • Sa première fonction est d'assurer l'homéostasie. Il assure la régulation de notre respiration, de notre rythme cardiaque, de notre tension artérielle, de notre température, de notre équilibre, de nos échanges hydriques, gazeux et ioniques ...
  • Il assure la satisfaction de nos besoins primaires ou besoins vitaux tels que l'alimentation, le sommeil, la reproduction ...
  • Il est le gardien de réflexes innés tels que le vol migratoire des oiseaux, la ponte des tortues ou des saumons, l’hibernation de certains mammifères ...
  • Il est responsable de notre instinct de conservation et de certains réflexes de défense comme la morsure du serpent, la fuite, l'envol des oiseaux ...
  • Il comprend le tronc cérébral et le cervelet, essentiellement ce qui forme le cerveau d’un reptile. Il est fiable mais a tendance à être plutôt rigide et compulsif…

Le cerveau reptilien reproduit toujours la même réponse-type à un stimulus déterminé. Il produit des comportements stéréotypés et préprogrammés de type « réflexe ». Il n’évolue pas avec l’expérience, n’ayant qu’une mémoire à court terme.


Chez l'homme, il est responsable de certains comportements primaires comme la haine, la peur, l'hostilité à l'égard de celui qui n'appartient pas au même groupe d'appartenance que soi, l'instinct de survie, la territorialité, le respect de la hiérarchie sociale, le besoin de vivre en groupe, la confiance dans un leader ... Parfois, lors de situations stressantes, cette partie de notre cerveau peut prendre le dessus sur notre néocortex, ce qui entraîne des comportements imprévisibles, voire animaux.

Le cerveau reptilien n’accepte pas de changements autres que des mutations génétiques. Et c’est tant mieux ! Car étant responsable du maintien de la vie, il serait incapable de le faire s’il changeait en incorporant constamment les fantaisies de notre cerveau intellectuel.

Il n’a que faire des grandes théories intellectuelles et puise dans le pragmatisme pour travailler. Cela correspond à tout ce qui a été mis en œuvre par notre espèce depuis son apparition, sur terre pour faire partie des « survivants du processus cruel de l’évolution des espèces ». Soyons clairs, nous sommes par définition les descendants de vainqueurs et non de vaincus. Trop souvent, l’homme moderne ne se sent pas concernés par les phases sanglantes de l’Histoire de l’Homme, alors qu’il est le descendant de ceux qui l’ont écrit. Nous sommes les descendants des mieux adaptés et ceci par élimination des moins adaptés, à savoir les plus faibles.

Travailler sur ce cerveau implique une discipline quotidienne afin de l’ « éduquer » par le principe de « récompense-punition » et provoquer ainsi le réflexe de Pavlov. C’est pourquoi, les arts martiaux traditionnels, les yogas et les philosophies enseignant la méditation et prônent depuis des millénaires, une discipline stricte quotidienne, pour provoquer un changement très profond au niveau du cerveau reptilien, qui sans cela, a une fâcheuse tendance à se manifester « bestialement »

D’ailleurs, lorsque des sportifs se « mettent en conditions » avant une compétition (le boxeur qui fait du shadow boxing c’est-à-dire qui boxe dans le vide, ou le skieur qui, les yeux fermé « se refait la descente »), ils préparent leur cerveau reptilien à passer à l’action. Les cris de guerre ou chants de ralliement font de même.



Le Cerveau Mammalien
Le cerveau limbique est celui du passé. Il garde en mémoire l’expérience pour ne pas être obligé de réapprendre en permanence. C’est aussi le cerveau des « croyances » et des « conditionnements ».

Un « Homme-Limbique » dit mammifère est surtout préoccupé de répéter ce qui est agréable et d’éviter ce qui est désagréable. Il est dominé par ses émotions et par ses « convictions » (croyances, conditionnements) provenant de « son », passé pour guider « ses choix »

Ce cerveau est le siège de la reproduction des rituels caractéristiques et similaires à tous les mammifères, quoique cela soit souvent justifié pathétiquement par notre cerveau intellectuel.

Etant également le cerveau des croyances, cela expliques pourquoi les religions, les sectes, les groupes politiques et tous les clans auxquels nous appartenons, emploient des rituels précis, un phrasé propre et des cérémonies particulières afin d’imprimer un message précis au niveau de notre cerveau mammalien.

Tout comme le dressage pour les animaux, les hommes éduquent leurs « petits » avec des systèmes de récompense-punitions : félicitations, remises de prix et honneur rendu d’un côté ou punitions, privation de nourriture et de sommeil de l’autre.

C’est pourquoi, il est très difficile de faire changer quelqu’un qui appartient à une autre culture, religion ou courant de pensée que le nôtre. De même, lorsque nous voulons intervenir sur notre personne, il est extrêmement compliqué de mettre en lumière et prendre conscience de tous les schémas dans lesquels nous vivons.

Ces schémas et rituels comportementaux sont la charpente de tous nos échanges sociaux, de notre vie intra-utérine à notre mort. En changer, demande une énorme capacité au détachement, mais tout est possible à celui qui le veut vraiment. On ne peut raisonner un cerveau mammalien car il n’a pas de raison. C’est pourquoi Lao-Tseu disait : « L’Homme qui sait (que les autres ne vous écoutent jamais) ne parle pas, l’homme qui parle (prouve son ignorance puisqu’il…) ne sait pas ». En comprenant le cerveau mammalien vous ne parlerez plus pour convaincre mais vous vous rallierez peut-être au sage chinois.

Etant le siège des émotions et de la mémoire à long terme, tous ce qui est appris au travers des émotions et avec les cinq sens est imprimé profondément dans le cerveau mammalien. On peut perdre la mémoire à court et moyen terme, mais même la personne âgée qui « perd la mémoire » conserve le souvenir de son enfance, époque chargée d’émotions, de joies, d’odeurs et de goûts.

Nous pouvons changer et déprogrammer le cerveau mammalien à condition que le travail se fasse à long terme et en impliquant l’émotionnel. Tout ce qui est subit dans la souffrance émotionnelle ou dans sa négation, ne peut qu’être rejeté à terme par le cerveau mammalien.



Les 7 rituels sociaux-culturels de base du cerveau mammalien

Nous allons parler de ce qui représente des comportements archétypaux de l'Homme en société. Ils sont tels des cartes de routes que nos ancêtres nous auraient laissées. Si nous sommes habiles dans ce jeu, nous aurions passé ce qui en d'autres temps constituaient les rites initiatiques qui permettaient aux adolescents des deux sexes d'être admis dans leurs cercles d'adultes respectifs.

Reconnaissons-le de suite, ils sont primordiaux à l'édification de la personnalité. La personnalité doit être construite avant de pouvoir s’en détacher. Pourquoi? Tout simplement parce qu'avant de parler des corps subtils, chacun de nous a besoin d'être reconnu et ce, à un niveau purement terrestre.

Quoiqu'en disent certains, le développement et le maintien en parfaite condition du corps physique, n'est toujours pas une chose évidente pour au minimum, la moitié de l'humanité! Tant que l'individu est en mode survie, il n'envisage tout simplement pas d'améliorer sa vie. Il faut arriver au plan où l'on accède au droit de jouir de sa vie terrestre pour en entrevoir la possibilité. La survie maintient dans l'instinct que nous partageons avec l'animal. Il est vrai que le Plan Instinctif n'est pas glorieux, mais il est encore très fréquent… et justifié.

Observons un instant nos sociétés. L'homme juste y voit plus de la moitié des individus qui ont peur, qui avancent au travers de ce sentiment afin, pour la plupart, de parvenir à trouver à manger. Combien de frères ne sont pas sûrs de manger chaque jour ? Combien peuvent se permettre de consacrer du temps à la méditation, à la réflexion et au travail intérieur ? Nous avons beaucoup parlé des méthodes qui facilitent l'évolution de l'être et de sa conscience, mais reconnaissons que jouir de la vie n'est pas facile.

La vie, du point de vue de la chair, cogne, nous tabasse quelquefois jusqu'à nous mettre à terre ! Mais dans la vie, comme dans un dojo, n'est-il pas plus important d'apprendre l'esquive, la souplesse et l'adaptation aux coups ? La Vie, via la Loi de Rétribution, nous donne des leçons qui s'apparentent pour certains d'entre nous à un passage à tabac !

Bref, l'important est d'admettre que la vie quotidienne a des exigences auxquelles on ne coupe pas. Lorsque nous atteignons le stade d'évolution où le brouillard de notre esprit commence à se dissiper et nous permet de lever les yeux en direction du monde spirituel, je pense que nous pouvons en soi nous agenouiller pour être reconnaissant ; car cela fait déjà de nous des chanceux ! Nous vivons un jour béni, lorsque nous découvrons qu'une voie vers les Cieux Éternels existe. Je suis béni d'être parmi vous à pouvoir consacrer 1000 jours à la spiritualité.

La nature inférieure, celle de mon corps de chair, EST mon lieu d'action sur cette terre. La route de mon évolution commence par lui, même si la souffrance y est attachée! Je reconnais ma nature animale et comme je ne frappe pas mon congénère par respect pour lui, j'apprends à m'aimer. Plein d'amour, je peux retourner vers lui, partager les qualités d'Âme ainsi acquises. Si je m'élève, je ne commets pas l'erreur d'oublier d'où je suis parti. Je ne sors pas du monde matériel pour entrer dans le spirituel ; je spiritualise la matière et je participe ainsi, selon mes possibilités, à l'accomplissement de Ce qui est En Haut en bas, là où je peux agir juste à la condition que je le décide du fond de mon Âme. Lorsque mes pensées s'élèvent je peux voir ces rituels au travers desquels mon évolution s'est faite. Les apercevoir est preuve d'évolution, les découvrir est solution d'ascension, les transcender est ma libération.

Voici les rituels dans leur dénomination communément admise :
  1. Le rituel de provocation
  2. Le rituel d’affrontement
  3. Le rituel du territoire
  4. Le rituel de domination
  5. Le rituel de soumission
  6. Le rituel de sélection
  7. Le rituel de séduction

Pour comprendre et décoder les rituels, l'image du pilote automatique facilitant le travail du commandant de bord de l'avion de ligne est parlante. Le pilote automatique est en fait la quintessence de l'expérience acquise dans l'histoire par les pilotes ayant effectué ce vol. Ce programme informatique est basé sur un acquis disponible et dont l'humain se sert pour se consacrer à d'autres tâches. Il peut laisser à la machine le soin de suivre la route prédéterminée.

Comme le pilote d'avion, les générations précédentes nous ont laissé des programmes que l'on appelle la mémoire cellulaire. Cette dernière est corporellement la base acquise par transmission génétique et sur laquelle notre corps, mais aussi nos pensées et émotions ont grandi. Le Créé se base sur un squelette que l'on ne réinvente pas à chaque fois. L'Homme acquiert et parce qu'il acquiert, il évolue. Vous vous imaginez l'homme dépourvu d'histoire intérieure, de mémoire et tout réinventer à chaque génération ! Tout recommencer pour l'éternité et ne rien acquérir, ne rien apprendre! Pour tout et dans tout, l’Univers évolue à chaque instant depuis sa création.

Pour notre plus grand bonheur nous avons :

Intérieurement :
l  au niveau de la psyché : notre histoire intérieure, notre mémoire.
l  au niveau du soma : les 64 codons de l’ADN qui nous programment à être physiologiquement ce que nous sommes.

Extérieurement :
  • notre histoire familiale (famille proche plus famille élargie)
  • notre histoire amicale
  • notre histoire nationale
  • notre histoire humaine

Ces aspects représentent des mémoires que l'on interprète plus ou moins subjectivement. Les rituels nous parlent d'une partie des conventions relationnelles que l'Humain conserve profondément en lui.

Ces conventions relationnelles ritualisées ont pour but primaire d'assurer l'accession à l'état de satisfaction des besoins vitaux de base :
  1. Manger
  2. Dormir
  3. Se reproduire

Dans la moyenne, nous les comblons plus facilement que nos ancêtres. Parce que l'enfant fait mieux que le parent, parce que l'évolution est une loi d'adaptation. Lorsque le milieu extérieur change, le milieu intérieur doit s'adapter ou mourir : cruel, mais dans ce cas Principe de la Nature. Cruel pour le corps, mais logique dès que nous passons au monde de la pensée : n'est-il pas logique d'abandonner une idée qui concrètement n'est pas viable, c'est-à-dire matérialisable?[1]

Seul ce qui est viable perdure. Nous-mêmes, humains, sommes des survivants de l'évolution! L'accepter comme tel, accepter ce rôle de Seigneurs de la matière sur Terre, engage à comprendre que nous dominons des règnes parce qu'à tous niveaux nous y avons travaillé depuis l'Aube des Temps. Nous sommes des vainqueurs. La vraie question est de savoir si nous sommes des bons seigneurs?

Nous sommes nés avec un pilote automatique : notre inconscient. Les rituels que vous allez découvrir ci-dessous ont été validés comme des solutions à des besoins par l'histoire comportementale dont nous avons hérité.

Nos actes, les évolutions dans nos vies individuelles, sont susceptibles d'influencer toute notre génération. Nous évoluons en majeur partie parce nous sommes stimulés par une modification de l’environnement. Par exemple, les classes moyennes et aisées à l’intérieur des pays riches, qui n’ont donc plus de soucis en termes de besoins de base, évoluent vers un travail sur leurs comportements qui s’humanisent : libération des femmes, augmentation du temps libre, démocratisation de la psychothérapie, etc.

Souvent le progrès se fait par réflexe de Pavlov : un groupe de personne est excédé de souffrir et se révolte contre ce qu’il détermine comme l’oppresseur. Les mouvements pour les droits civiques des noirs américains dans les années soixante, la prise d’indépendance de pays africains colonisés, la création et la prise de pouvoir des syndicats de travailleurs. L’avènement de la démocratie a été un progrès énorme en Europe. N’oublions pas que cela s’est souvent fait suite à des révolutions de peuples insatisfaits de leurs conditions de vie dans des royaumes ou des empires. Elle a permis l’éclosion et le développement jusqu’au stade actuel des droits individuels (droit de l’homme, de la femme, de l’enfant). Ces droits dont nous jouissons ne furent qu’un rêve pour nos grands-parents et furent acquis âprement au prix de lutte sociales voir de guerre par nos parents.

Nous évoluons souvent pour ne plus souffrir de ce que nos parents ont souffert en développant des concepts de vie meilleurs (la solution).

Commencer par comprendre ces rituels c'est commencer à se détacher des chaînes illusoires de nos comportements hormonaux historiques. Maintenant que nous savons nous détacher de notre chair et de nos passions inférieures, nous pouvons décrire, approfondir cet animal en nous à qui nous pourrions apprendre qu'il n'est pas seul, que son futur existe, que l'espoir de la lumière existe et que la connaissance est le fruit qui jalonne sa route quel que soit le doute au sujet de sa propre existence. Mais oublions l’animal apeuré au fond de nous, négligeons nos cerveaux reptilien et mammalien et ils rappelleront aussitôt à notre esprit qu’ils existent (dans ce contexte le cerveau intellectuel) en le courcircuitant.



Sélection naturelle

En biologie, la sélection naturelle est l'un des mécanismes qui causent l'évolution des espèces. Ce mécanisme est particulièrement important du fait qu'il explique l'adaptation des espèces aux milieux au fil des générations. La théorie de la sélection naturelle permet d'expliquer et de comprendre comment l'environnement influe sur l'évolution des espèces et des populations en sélectionnant les individus les plus adaptés et constitue donc un aspect fondamental de la théorie de l'évolution.
De façon sommaire, la sélection naturelle désigne le fait que les traits qui favorisent la survie et la reproduction, voient leur fréquence s'accroître d'une génération à l'autre. Cela découle logiquement du fait que les porteurs de ces traits ont plus de descendants, et aussi que ces derniers portent ces traits (puisqu'ils sont héréditaires).

La théorie de la sélection naturelle telle qu'elle a été initialement décrite par Charles Darwin, repose sur trois principes
  1. le principe de variation
  2. le principe d'adaptation
  3. le principe d'hérédité



Principe 1 : Les individus diffèrent les uns des autres

En général, dans une population d'individus d'une même espèce, il existe des différences plus ou moins importantes entre ces individus. En biologie, on appelle caractère, tout ce qui est visible et peut varier d'un individu à l'autre. On dit qu'il existe plusieurs traits pour un même caractère. Par exemple, chez l'être humain, la couleur de la peau, la couleur des yeux sont des caractères pour lesquels il existe de multiples variations ou traits. La variation d'un caractère chez un individu donné constitue son phénotype. C'est là, la première condition pour qu'il y ait sélection naturelle : au sein d'une population, certains caractères doivent présenter des variations, c'est le principe de variation.



Principe 2 : Les individus les plus adaptés au milieu survivent et se reproduisent davantage

Certains individus portent des variations qui leur permettent de se reproduire davantage que les autres, dans un environnement précis. On dit qu'ils disposent d'un avantage sélectif sur leurs congénères:
  • La première possibilité est, par exemple, qu'en échappant mieux aux prédateurs, en étant moins malades, en accédant plus facilement à la nourriture, ces individus atteignent plus facilement l'âge adulte, pour être apte à la reproduction. Ceux qui ont une meilleure capacité de survie pourront donc se reproduire davantage.
  • Dans le cas particulier de la reproduction sexuée, les individus ayant survécu peuvent être porteurs d'un caractère particulièrement attirant pour les partenaires de sexe opposé. Ceux-là seront capables d'engendrer une plus grande descendance en copulant davantage.

Dans les deux cas, l'augmentation de la capacité à survivre et à se reproduire se traduit par une augmentation du taux de reproduction et donc par une descendance plus nombreuse, pour les individus porteurs de ces caractéristiques. On dit alors que ce trait de caractère donné offre un avantage sélectif, par rapport à d'autres. C'est dans ce principe d'adaptation uniquement, qu'intervient le milieu de vie.


Principe 3 : Les caractéristiques avantageuses doivent être

La troisième condition pour qu'il y ait sélection naturelle est que les caractéristiques des individus doivent être héréditaires, c'est-à-dire qu'elles puissent être transmises à leur descendance. En effet certains caractères, comme le bronzage ou la culture, ne dépendent pas du génotype, c'est-à-dire l'ensemble des gènes de l'individu. Lors de la reproduction, ce sont donc les gènes qui, transmis aux descendants, entraîneront le passage de certains caractères d'une génération à l'autre. C'est le principe d'hérédité.

Ces trois premiers principes entraînent donc que les variations héréditaires qui confèrent un avantage sélectif seront davantage transmises à la génération suivante que les variations moins avantageuses. En effet les individus qui portent les variations avantageuses se reproduisent plus. Au fil des générations, on verra donc la fréquence des gènes désavantageux diminuer jusqu'à éventuellement disparaître, tandis que les variations avantageuses se répandront dans la population, jusqu'à éventuellement être partagées par tous les membres de la population ou de l'espèce. Par exemple, dans la population humaine, la bipédie est un caractère commun à tous les êtres humains modernes.



Sélection naturelle dans l'espèce humaine

La sélection naturelle produit aussi ses effets dans l'espèce humaine :
  • La capacité chez l'adulte à digérer le lactose du lait a été sélectionné il y a environ 9000 ans dans les populations humaines originaires d'Europe du nord ou d'Asie centrale où on élevait du bétail pour son lait, mais pas dans d'autres populations où cet aliment est absent. Récemment, il a été découvert que cette capacité était présente également chez certaines ethnies d'Afrique de l'Est, les Tutsis et Fulanis du Soudan, de Tanzanie et du Kenya, mais à partir de trois autres mutations, sélectionnées indépendamment l'une de l'autre. Ces dernières seraient apparues il y a 7000 à 3000 ans. Il s'agit là d'un exemple de convergence évolutive.
  • La persistance d'une maladie génétique comme la drépanocytose est due au fait que l'allèle responsable de la maladie confère aussi un avantage sélectif en augmentant aussi la résistance au parasite responsable du paludisme.

En italique : extrait de Wikipédia.org



La survie, le rituel et la vraie vie

La survie est l'état dans lequel l' « homme qui s’ignore » vit : noyé sous les émotions et les pensées, tant les siennes que celles des autres.

Les rituels sont des conditionnements génétiques, éducatifs et culturels. Les comprendre, c’est ouvrir les yeux sur nos programmations comportementales conscientes et surtout inconsciente (pilote automatique).

La vraie vie est l'état dans lequel l'Homme vit lorsqu'il est au-dessus des rituels et s'en est totalement détaché. Il vit ce qui est Juste (c’est-à-dire qu’il suit honnêtement et humblement ce que son âme lui confirme), hors de toute réaction ou de toute réponse conditionnée. Il décide de choisir en respectant sa voie. A ce stade d’évolution, la prise de conscience du point de vue de l’autre est comprise. Le respect acquis par ce travail permet, une fois projeté dans les rapports humains extérieurs, d’établir de nouvelles règles plus respectueuses pour toute personne rencontrée.

Tout ce qui est fini est défini. Mais l'homme libre choisit la vraie vie, qui est infinie ! De l’ « automate-perroquet » ou l’ « homme qui subit », il devient l’ « Homme Vivant » ou l’ « homme qui agit ».

Notez que la possibilité de se libérer de quelque chose implique que nous soyons au préalable enchaînés. Ce sont nos rituels qui nous lient, qui nous enferment.

Comme l'enfant a besoin de pratiquement 20 ans pour s'émanciper de ses parents, nous devons attendre dans chaque domaine la maturité pour que le lien se rompe. Comme ce fût le cas lors de notre naissance aérienne pour notre cordon ombilical, chaque lien se rompra lorsque nous cesserons de le nourrir consciemment ou non. Nous cesserons de le nourrir lorsque notre besoin de ce qui se trouve à l'autre bout du lien se sera tarit.

Le sectionnement trop précoce sera susceptible de causer un retour en arrière important de par le manque induit.




Le rituel de provocation

Le rituel de provocation fait partie des quatre premiers rituels qui ont pour but d'apporter un champ d'action (à tous niveaux) à l'individu en construction. Acquérir un territoire afin d'y puiser de l'énergie est primordial, essentiel. Chacun a besoin de se faire une place à commencer par celle que nous acquérons dans notre famille. Plus nous nous élevons dans la hiérarchie des hommes, plus nous acquerrons du pouvoir et plus notre territoire d'influence sera grand, plus nos échanges énergétiques seront élevés.

Dans quelque domaine que ce soit, du matériel jusqu'au divin, rien n'est acquis s'il n'est pas durement gagné par le travail. Le rituel de provocation ou d'intimidation est celui qui consiste à défendre son territoire contre un intrus ou d'être un intrus dans le territoire de l'Autre.

Ce rituel est susceptible d’entrer en jeu lorsque des êtres doivent partager un espace de vie.

Là peuvent apparaître des comportements visant à impressionner l'autre : posture haute, voix aiguë et forte, grands gestes[2].

Ce rituel suffit à ce que les deux individus se jaugent mutuellement. La guerre ne débutera que lorsque les territoires se chevaucheront et les personnes entreront alors en concurrence.



Le rituel d’affrontement

L'étape de l'affrontement est consommée. Qu'il soit verbal ou gestuel, explicite ou plus caché, il existe. Ce rituel reste un jeu et n'a pas pour but de détruire mais plutôt de repousser l'autre d'une manière ritualisée, car il y perception en l’autre, d’un concurrent.

Ce conflit n’est pas d’ordre à remettre en question la vie des opposants mais n’est au contraire qu’un rituel d’évaluation. Evaluer la force de l’autre afin d’établir une hiérarchie.



Le rituel du territoire

Une fois acquis cet espace de vie, ce territoire, nous le protégeons : de mon portefeuille à ma maison, de mes idées à ma spiritualité propre. S’identifiant à ses possessions, l'individu les défend « bec et ongles ».

Cependant il est logique que cela se passe ainsi car nos possessions matérialisent l’énergie que nous avons accumulée : par exemple, nos maisons nécessitent énormément plus d’accumulation d’énergie que les campements temporaires de nos lointains ancêtres nomades. Autre exemple, à l’époque où les êtres humains pratiquaient l’agriculture extensive, ils se voyaient forcés d’attaquer leurs voisins afin de conquérir des terres supplémentaires au moment où leur population croissait.


Le rituel de domination

Cela commence en famille. Le jeu qui consiste à dominer, à exercer son pouvoir de domination, est très ancré en nous. Pour la simple raison que le dominant prime sur le dominé et reçoit plus d’énergie que ce dernier. Les dominants sont servis en premier. Il se passe le même phénomène dans une portée de mammifères, chacun se bat pour arriver au sommet de la hiérarchie ; de façon à avoir un accès plus long aux mamelles de la femelle par exemple ou de manger la plus grande part de viande.

Frères et sœurs, camarades d'école, copains, amis, petit(te) copain (ine) : tout autant de jeux « un coup à toi, un coup à moi ».

Nous faisons partie, en tant qu’humains, d'une hiérarchie dans laquelle nous dominons trois règnes. Mais nous sommes dominés par d'autres, supérieurs ! Eh oui, nous l'oublions souvent ! Comme le grand frère qui embête son petit frère ne peut être arrêté que si les parents interviennent et rappellent le cadre, à l'intérieur et à l'extérieur de nous, le principe supérieur domine l'inférieur[3].

On récolte ce que l'on sème. Qu'avez-vous semé dans ce domaine ? Plus nous dominons le petit, plus nous seront dominé par plus grand que nous. Plus nous sommes agressif et projetons ce schéma relationnel sur l'autre, plus il nous le renverra en pleine face !!

Mais, ail faut admettre que la loi du plus fort est encore celle qui prime dans bien des domaines. Seul l’esprit, si nous nous référons à l’histoire des livres, peut vaincre cette dure loi lorsqu’elle se manifeste dans la matière. Le fort impressionne volontairement afin de faire taire celui qu’il cherche à dominer. Savoir ne pas être dupe et effrayé par la force brute demande du courage au faible, mais comme l’adage de dit si bien

Le fort est faible et le faible est fort.

Car le fort est imbu de sa personne, fier comme un paon et s’endort sur ses lauriers. Alors que pendant ce temps, le faible travaille sur lui, voulant de ce état de dominé et acquérir sa liberté.

Sortir de ce schéma, c'est être admis à l'école des Hommes adultes et sortir de l'enfance.

C'est aussi accepter de devenir un bon Dieu et régner dans l'amour ; en évitant de faire subir aux plus faibles, une domination abusive et irrespectueuse.



Le rituel de soumission

Ce rituel est l'inverse du rituel de domination. L’individu joue le rôle du soumis, du gentil. C’est le syndrome du « gentil garçon » (ou de la gentille fille) qui cherche à faire plaisir à l’autre quel qu’il soit. Ce rituel condamne celui qui le vit, à survaloriser l’autre, y placer toute son attention afin de savoir comment lui faire plaisir …et recevoir une récompense. Ce rituel est très autodestructeur parce que dévalorisant pour le soumis.

L’évolution consistera à s’affirmer face à l’autre

Par contre, le rituel de soumission est bon lorsqu'il permet à celui qui le vit d'évoluer. Par exemple, lorsque l’on se soumet aux règles afin d’apprendre, comme à l’école.

Il est bon de reconnaître sa défaite face à plus fort, afin de reculer (pour apprendre à comprendre sa défaite) pour mieux sauter et passer l'épreuve que notre vis-à-vis nous fait vivre.

Et face à une personne à l’ego démesurée ayant besoin de se manifester au travers d’une attitude rabaissante et dominatrice, nous pouvons sagement décider de nous recentrer intérieurement sans donner de l’énergie à ce plan de conscience que nous avons déjà transcendé. Le but est de sortir de l’ego, de l’attitude qui vise à le contenter et son besoin insatiable d’être victorieux dans la relation avec l’autre qui ne fait que de nous conduire dans un monde de souffrance.



Le rituel de sélection

Le rituel de sélection est celui par lequel nous nous mesurons à nos semblables à l’intérieur du même groupe social ou du groupe en concurrence.

Ce rituel a pour but de créer une hiérarchie entre des personnes égales dans un groupe en formation : par exemple à l’intérieur d’un groupe d’enfants ou d’ado se rencontrant pour le premier jour d’école ou dans tout autre groupe dont la hiérarchie des membres n’est pas encore déterminée.

Ceci est bon car stimule la concurrence et la concurrence force l’individu à atteindre l’excellence. La stimulation qui est générée par la saine confrontation est très bonne car elle nous permet de nous transcender. L’exemple du sport pratiqué dans le fair-play est le meilleur que l’on puisse trouver. « Que le meilleur gagne », « l’important est de participer », etc… sont autant d’adages que nous pouvons attribuer à cette belle activité qu’est le sport bien pratiqué.

Le rituel de sélection est positif dans la saine émulation qui résulte de la bonne concurrence qui nait lorsque deux personnes ou plus pratique la même activité. Ce rituel devient mauvais lorsque qu’il s’additionne au rituel de domination-soumission qui a lieu lorsqu’n des participants à l’activité rabaisse l’autre sous prétexte qu’il est meilleur. Par contre quand le meilleur reste humble et sert de modèle au plus faible, toute la communauté profite de l’amélioration des capacités de deux personnes.


Comprendre le rituel de sélection, c’est aussi comprendre la « sélection naturelle » (voir ci-dessous) tout simplement. Même si notre cerveau intellectuel d’homme moderne rechigne à l’admettre, nous avons évolué dans l’Histoire grâce aux défis que la confrontation entre individus fait naître.

Sortir de cela, c’est savoir en rire tout en étant détaché du rituel en lui-même. Une fois que l'Homme se recentre en son essence et voit le monde avec les yeux de l'Âme, il change de point de vue. L’égo et ses visées à court terme nous induisent souvent à de stupides batailles de coqs. Cependant en acceptant la remise en question par son égal, nous progressons et cela est indéniablement bon. Lorsque ce rituel est joué avec l'autre et que cette scène a pour but de nourrir l'ego, la personnalité, les pulsions-répulsions ou la nature inférieure, il est bon et juste de changer de mode d'action afin de se remettre à évoluer.

Nous pouvons poursuivre cette œuvre en sortant de ce rituel et en continuant seul à rechercher l’excellence dans le geste, la parole et le mot que nous écrivons.

Par contre, si se faire remarquer ou se démarquer, peut faire prendre conscience à l'autre d'aspects, de nuances qu'il ne remarquerait pas sans ça, si cela peut valoriser un point de vue que nous manifestons dans nos actes, il est bon et juste de les montrer au grand jour. Sortir d'aspects inférieurs, refuser de se montrer, de se mettre en avant peut conduire aussi à ne plus rien faire, ne rien manifester de son individualité.

A nouveau, c’est une question d'harmonie intérieure, dont nous sommes les seuls juges.



Le rituel de séduction

C'est le rituel durant lequel chacun(e) sort la grosse artillerie! Maquillages et dessous chics pour elle, épaules larges et pectos tout dehors pour lui. Plus c'est hot, plus ça brûle comme un fétu de paille. Beaucoup de plaisir généré dans la montée, appel logiquement par rétribution du manque et de la souffrance lors de la descente.

Au-delà du rituel, il reste une séduction où l'Autre est partenaire de route, sur la même voie de vie. La séduction de cet autre a pour but de créer en mariant nos énergies, dont le plus connu est celui de faire un enfant. Nous décidons alors de vivre pleinement l'échange à tous niveaux, sans freins, mais sans mal non plus. Car on peut spiritualiser sa vie sans devenir un « coincé » en tout! Rester pur n'exclut justement pas de vivre mais nous demande de vivre demande vie dans la lumière et non dans l'ombre. Apprendre à séduire sans mentir tout en valorisant l’autre, ouvre une dimension nouvelle : le partage relationnel. Obtenir par le respect et l’amour, la possibilité de communiquer vrai avec l’autre est une magnifique expérience.

Aller à la rencontre de ce conjoint de sexe opposé, nous parle de la rencontre métaphysique entre nos deux composantes : notre Féminin Sacré et notre Masculin Sacré. Et Dieu que cela n’est pas simple ! Valoriser l’autre sans s’oublier ; se valoriser sans occulter l’autre. Ne serait-ce pas là l’apprentissage du compromis ?









Le cerveau « humain » proprement dit  (néo-mammalien ou néocortex), le 3ème cerveau

Le cerveau « humain » est celui de l’avenir. Il relie le passé (mammalien) et le présent (reptilien) par besoin de projection dans le futur. Il combine par association les différents éléments de la réalité subjective de l’individu afin de satisfaire habilement les pulsions des deux autres cerveaux (en termes d’ « émotions » et de « plaisir »).

L’ « Homme-Cortical » ou intellectuel est préoccupé par le concept et non la matière. Il a besoin d’abstraction et de niveaux supérieurs de compréhension de sa réalité et de sa condition. Son expérience passée génère un futur probable.

Ce nouveau cerveau (néo-mammalien) est venu chapeauter les deux autres, il y a 50 millions d’années. Bien qu’il soit beaucoup plus développé chez nous que chez les animaux, quelques mammifères nous dépassent dans certains domaines : certains ralentissent leur cœur (pour hiberner), d’autre ont des sens beaucoup plus développés, comme l’odorat, la vue, l’ouïe.

Bien que ce cerveau croit fortement être le maître à bord, se sont bien les cerveaux reptilien et mammalien, qui sont chef et respectivement sous-chef.

Le néocortex nous donne la capacité de parler (bien que les animaux communiquent aussi), et surtout d’écrire, cette capacité nous a permis au fil du temps, d’échanger de la connaissance et surtout de la recevoir de nos ancêtres.

Son principal défaut se trouve être qu’il est le siège de l’ego : cet infatigable semeur de trouble, qu’aucun animal ne saurait nous envier. Cet ego, duquel provient le mensonge est si commun à l’espèce humaine que personne ne dénonce assez fort ce grain de folie en l’Homme. Nous le voyons facilement chez les autres en oubliant de nous occuper du notre…du coup l’ego triomphe. Sauf, lorsque le navire coule. A ce moment l’ego s’efface, laissant enfin la barre au capitaine (le cerveau reptilien). L’ego est dangereux pour l’intégrité, c’est pourquoi la partie la plus primitive de nos cerveaux le court-circuite en cas de danger létal. Cela explique pourquoi les arts martiaux traditionnels visent à supprimer l’ego à tout prix.

Le néocortex ne fait rien, ne sait rien faire et ne peut rien faire sans le mammalien et le reptilien. Ces deux derniers sont le seul moyen qu’il a de rentrer en communication avec le monde extérieur. Il ne sait que penser et suggérer à ceux qu’il a, de par sa nature, tendance à mépriser. De plus, il est 5 fois plus lent que le cerveau mammalien, qui est lui-même 10 fois plus lent que le reptilien…



Mémoire et apprentissage

La mémoire et l'apprentissage sont si intimement liés que nous les confondons souvent. Pour ceux qui les étudient, ces deux notions renvoient cependant à des phénomènes différents.

L'apprentissage désigne un processus qui va modifier un comportement ultérieur
La mémoire est notre capacité de se rappeler des expériences passées

J'apprends une nouvelle langue en l'étudiant, mais je la parle ensuite grâce à ma mémoire qui puise dans les mots appris. La mémoire est donc essentielle à tout apprentissage, puisqu'elle permet le stockage et le rappel des informations apprises. La mémoire, au fond, n'est rien d'autre que la trace qui reste d'un apprentissage. De plus, non seulement, la mémoire dépend de l'apprentissage, mais l'apprentissage dépend aussi de la mémoire. En effet, les connaissances mémorisées constituent une trame sur laquelle viennent se greffer les nouvelles connaissances. Plus notre bagage de connaissance est grand, plus nous pourrons y greffer de nouvelles informations facilement.

En plus d'être associative, notre mémoire est aussi une reconstruction…


Mémoire sensorielle à court et long terme

Il existe plusieurs types de mémoire chez l’être humain. Nous pouvons au moins distinguer :
  • la mémoire sensorielle
  • la mémoire à court terme
  • la mémoire à long terme



La mémoire sensorielle

La mémoire sensorielle conserve intégralement mais très brièvement l’information (de l'ordre de quelques centaines de millisecondes à une ou deux secondes). Elle est souvent confondue avec la perception. Cependant, elle est un passage obligé dans le stockage de la mémoire à court terme.




La mémoire à court terme

La mémoire à court terme est une capacité typiquement humaine de retenir un certain type d’informations.

D’une durée d’environ dix secondes elle est limitée en capacité. C’est celle qui retient un numéro de téléphone ou un numéro d’immeuble temporairement lorsque nous marchons dans la rue ; et tous ces détails que nous oublions si nous ne faisons pas l’effort conscient de nous en souvenir.

Elle rend très active certaines régions de notre cerveau, en particulier le lobe préfrontal. Cette région située tout en avant du cerveau est très développée chez l'être humain. C'est elle qui nous donne notre grand front droit plutôt que le front fuyant de nos cousins primates. Il n'est donc pas étonnant que la région du cerveau qui semble la plus active dans une des activités les plus humaines soit située justement dans cette région préfrontale qui n'est bien développée que chez nous.

La mémoire à court terme permet le stade de rétention suivant qui est la mémoire à long terme.





La mémoire à long terme

Le passage de la mémoire à court terme (ou la mémoire de travail) à la mémoire à long terme s'effectue grâce à l'hippocampe. L'hippocampe est une partie très ancienne du cortex situé dans le repli interne du lobe temporal. Toutes les informations décodées dans les différentes aires sensorielles du cortex convergent vers l'hippocampe qui les retourne ensuite d'où elles viennent. C'est un peu comme un centre de tri qui comparerait ces sensations nouvelles avec celles déjà enregistrées. L'hippocampe crée aussi des liens entre les différentes caractéristiques d'une chose.

La répétition qui nous permet de retenir des faits nouveaux correspondent donc à de multiples passages dans l'hippocampe. Celle-ci va renforcer les liens entre ces nouveaux éléments, si bien qu'au bout d'un certain temps, son travail ne sera plus nécessaire : le cortex aura appris à lier lui-même ces différentes caractéristiques pour en faire ce qu'on appelle un souvenir.

La mémoire à long terme nous sert à stocker tous les événements à forte signification dans notre vie passée. Elle nous sert également à retenir un phrasée précis (par ex. professionnel) ainsi que des habiletés manuelles ou intellectuelles acquises par apprentissage. Sa capacité semble illimité et peut durer des années voir une vie entière pour certains souvenirs. Cependant elle n’est pas infaillible car elle déforme parfois la vérité factuelle et s’effrite avec les années.

Bien que chacune ait son mode de fonctionnement particulier, ces mémoires fonctionnent en étroite collaboration dans le processus de mémorisation.

Stimulus
Organes sensoriels
Mémoire sensorielle
Mémoire à court terme
Mémoire à long terme



Les différents types de mémoires à long terme

Lorsque nous parlons de mémoire à long terme, nous faisons référence à des souvenirs durables.

Cependant, nous pouvons distinguer deux grands systèmes, en fonction que les souvenirs soient verbalisables ou non :

  1. Mémoire explicite (déclarative) : est la mémoire de tout ce dont on se souvient consciemment et que l’on peut verbaliser. Nous y avons accès facilement et pouvons explicitement décrire cela que ce soit des noms de personnes, de données professionnelles, etc...
  2. Mémoire implicite (non-déclarative) : nous parle de ce que nous avons en mémoire sans que nous ne l’exprimions par des mots : aller à vélo, attacher ses lacet, jongler, font appel à un apprentissage moteur qui n’a pas besoin du langage pour s’exprimer. Le « savoir-faire » de quelqu’un est de cet ordre.



Les deux Hémisphères

Hémisphère Gauche
Hémisphère Droit
Analytique (il fait un gros plan)
Synthétique (il fait un plan large sur les choses qu'il traite)
Temporel
Spatial
Le dominant vaniteux (ego)
Le sage, l’artiste, le sportif, le danseur et le yogi serein
La raison (raisonnement)
L'intuition, l’affect
La pensée
L’imaginaire
La logique
L’artistique
Conscience du temps qui s'écoule
Conscience de l'espace
Verbalisation et mémoire verbale
Vision et mémoire visuelle, sensorielle, ou auditive. La perception et la reconnaissance des visages.
Il gère le conscient, le rationnel, le volontaire
Il gère l’inconscient, l’irrationnel et l’involontaire
Il commande le côté droit du corps (actions motrices)
Il commande le côté gauche du corps (actions motrices)
Compréhension d’une phrase en son sens littéral
Compréhension d’une phrase en son sens imagé
Fonction (classification par...)
Apparence (classification par...)
La grammaire et la production de mots
L'intonation et l'accentuation
Parle, calcule et écrit
Musique
Rythme et mesure
Mélodie, ton et timbre
Tableau 20: provenance l’auteur

L’antagonisme entre l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche concerne principalement le néocortex, un peu le cortex émotif et pas du tout le paléo-cortex

Attention, cette classification est très arbitraire et réductrice. Il est scientifiquement erroné d'appréhender ainsi le cerveau, lequel compte env. 100 milliards de neurones, donc un nombre de connexions théoriques tel que même les math s'y perdent, mais toutefois supérieur au nombre d'atomes dans le système solaire.

On ne peut réduire cette merveille de l'univers en la scindant en deux, mais cela permet au moins d'observer deux points de vue possibles de la pensée concrète d'origine cérébrale sur les éléments à appréhender.

Si scientifiquement ce découpage est faux, les différents types de sociétés composant notre humanité fonctionnent en « mettant en avant » une appréhension des choses soit logique et rationnelle, soit plutôt émotionnelle et intuitive.




  1. Cerveau reptilien : Centre physique, Centre moteur, Hara
  2. Cerveau mammifère : Centre émotionnel, Centre émotif, cœur
  3. Cerveau nouveau : Centre intellectuel, intellect, raison

o  Hémisphère droit : Le Bien, l’ange gardien, l’Esprit
o  Hémisphère gauche : Le Mal, l’ange malin, l’âme haïssable



Résumé


La connaissance approfondie de ce qui précède remet en question nos connaissances usuelles sur le cerveau. Parmi tout ce qui a été évoqué dans ce chapitre nous pouvons retenir au travers de l’exemple parlant de l’attaque, que :
  • En cas d’attaque, de stress extrême, c’est le cerveau reptilien qui décide et le fait de manière binaire : oui-non, bon-mauvais, sécrétion d’une hormone ou de son contraire
  • Par contre, pour déterminer si l’attaque n’est pas dangereuse ou susceptible d’être mortel, le cerveau reptilien passe la main au du spécialiste des rituels : le cerveau mammalien qui traitera l’affaire…en y mettant des tonnes d’émotions, augmentant la fréquence cardiaque se sentant en plein affrontement rituel. Contrairement au reptilien, le mammalien peut admette la fuite ou le « on lui en met plein la figure et on s’excusera après »
  • En revanche si nous avons travaillé sur nos instincts primaires, régulé nos émotions et bridé notre égo ; le cerveau mammalien passera le relais au cerveau intellectuel, qui réfléchira (ce qu’il fait de mieux). Par contre embrumé par l’ego, il peut prendre de mauvaises décisions s’il se sent vexé. Il peut aussi renoncer à répondre à une provocation rituelle. A ce moment il pourra donner un ordre au cerveau mammalien qui en donnera un au cerveau reptilien…qui est le seul à pouvoir bouger nos petits bras musclés.

Les trois cerveaux sont un découpage utile de notre monde de « pensée-comportement » afin de mieux l’appréhender. Nous sommes à l’image de ce que nous définissons comme la vérité et nous nous évaluons en fonction de cette dernière. Nous avons ensuite deux choses à faire : rester en vie et entrer en relation avec le monde extérieur. La connaissance de ce qui précède aide à progresser dans la voie la réalisation du Soi.

Extrait du livre "Rissoi l’Ermite-Celui qui découvrit le Chemin vers le Monde Intérieur"



                                                                                     Jean-Christian Balmat


Depuis 1991, l’école de la Sagesse du Milieu vous propose :



[1]          Cette nécessité peut sembler extrêmement dure lorsque l'on prend le temps de la méditer; nous pouvons nous apercevoir que le Vivant dans son ensemble évolue sans cesse. De l'ADN, en passant par les capacités intellectuelles, jusqu'aux comportements sociaux, tout évolue constamment. Ce qui ne suit pas le rythme de la vie est sur la voie de la mort = loi d’adaptation qui préside à ce que nous appelons « l’évolution des espèces ».
                L'apparition de la rigidité physique, psychologique ou affective et la baisse de la capacité à épouser le rythme de la société sont les principaux signes de désadaptation. Et ceux-ci constituent les principaux facteurs de disparitions des espèces vivantes depuis la création de la terre.
[2] Remarque : en connaissant l'effet des hormones adrénaline (=fuite possible, mise à disposition de beaucoup d'énergie) et noradrénaline (= perception d'une grande menace sans possibilité de fuir, état de survie, préparation à encaisser le coup), il est très instructif pour connaître l'état réel de l'Autre...ou le sien de savoir que l'adrénaline dilate la pupille de l'œil et que la noradrénaline la contracte. Dans le deuxième cas, attention : la perception d'une menace sans possibilité de fuite peut transformer l'autre de dominé acculé en dominant. Lâchez la pression, car l'affrontement est proche!
[3]    Et plus le supérieur parviendra à aider l'inférieur, placé sous sa responsabilité, plus il obtiendra du temps à consacrer à sa propre évolution, qui sera facilitée par les Hiérarchies supérieures.