lundi 25 juillet 2011

Sagesse du Milieu: La perception de la réalité



La façon dont l’individu perçoit le monde en général et son environnement en particulier créé en lui sa propre réalité. En fonction de son éducation, de son héritage culturel et de ses expériences, il classifie toutes les composantes du mondes (« formes » des quatre règnes, minéral, végétal, animal et humain) et leurs actions (leurs mise en mouvement) en terme de « bon ou mauvais ».
Cette façon est parfaitement compréhensible et a permis à l’être humain d’évoluer au cours de 500'000 générations que compte notre histoire sur terre. Tout ce qui dans l’histoire de l’Homme, dans notre famille et dans nos expériences a été bénéfique par le passé est reproduit dans le présent.



Programmé à rechercher le plaisir


L’être humain est programmé à reproduire des comportements qui, dans son histoire ou dans celle de son espèce, ont procuré du plaisir, en entretenant sa vie (homéostasie) et en la faisant évoluer.
Ce qui satisfait pleinement une pulsion intérieure génère du plaisir. La pulsion est force émanant du psychisme (du « Ça », partie inconsciente du psychisme) qui met en mouvement le corps afin de satisfaire un manque. Les pulsions, sans entrer dans les détails, permettent de satisfaire les besoins physiologiques de base :
1.      Respirer
2.      S’alimenter
3.      Se reproduire
4.      Se protéger
La satisfaction correspond à l’assouvissement du manque intérieur ayant généré la pulsion. Le plaisir est la preuve sensorielle que le manque a cessé et que le corps va bien. La douleur est évidement l’inverse et conserve la préservation de l’intégrité du corps : en retirant par réflexe sa main d’une plaque chaude, par action réflexe instinctive, nous sauvons notre main, sans y réfléchir consciemment.
Le cycle pulsion – action – satisfaction, d’une part et la fuite ou la lutte, d’autre part, permettent à l’organisme de préserver son homéostasie (l’équilibre intérieur du corps qui préside au maintien de la vie) dans l’action.
Ils composent à eux deux le système activateur de l’action (SAA)
Le plaisir est le moyen développé au cours de l’évolution de notre espèce, pour nous inciter à respirer, à manger, à trouver un partenaire sexuel, à se protéger des risques, etc. Le plaisir accompagne naturellement ce qui entretient et fait évoluer ce que nous sommes. Le plaisir nous fait avancer vers les choses ou les êtres vivants en nous ouvrant à eux, prêt à l’échange. La satisfaction obtenue par la réalisation d’un acte perçu comme plaisant est considérée comme une récompense.
La douleur quant à elle, nous permet d’éviter par réflexe ou décision, tout ce qui est susceptible de nous détruire. La douleur nous fait reculer et nous protéger des choses ou des êtres humains en nous fermant à eux, rompant ainsi le processus d’échange. Le manque résultant de ce processus est perçu comme une punition.
L’évolution nous a dotés d’une troisième solution face à un stimulus extérieur : nous pouvons avancer, reculer ou…rester immobile, actionné par le système d’inhibition de l’action.
Le S.A.A. s’oppose au système inhibiteur de l’action (SIA). Ce système s’enclenche en cas d’inefficacité de notre action (qui correspond à un profond sentiment d’impuissance = « je ne peux pas interagir avec mon environnement car ceci est « faux » pour Moi, mais je ne parviens pas à agir donc je ne bouge plus, je me prostre, me replie »).
Le S.I.A. a été utile dans l’évolution et de manière très ponctuelle, dans les situations où toute action est susceptible d’empirer la situation. Lorsque l’humain perçoit que la lutte ou la fuite sont impossibles, il se contente de la soumission et l’acceptation (passive et à contrecœur) afin de maintenir autant que faire se peut le statu quo.
Dans notre société moderne où la compétitivité est érigée au rang de dogme, de nombreuses personnes vivent dans l’appréhension de la « punition » : peur du chômage, peur de ne pas avoir la promotion, peur de ne pas pouvoir payer les factures à la fin du mois, peur de dire au chef de vente nos petits résultats, etc. Dans ce genre de cas, la personne n’a plus l’impression d’avoir de choix et sombre dans l’inhibition chronique. De nombreuses conséquences sont à déplorer lors d’un sur fonctionnement du SIA comme entre autres : dépression, maladies psychosomatiques, ulcères d’estomac, hypertension artérielle. A noter également qu’étant donné que le SIA épuise le potentiel de lutte du système immunitaire des pathologies plus graves peuvent se développer ultérieurement.



Les trois voies cérébrales


1.      Les principaux centres cérébraux de la récompense sont localisés le long du MFB (medial forebrain bundle, en anglais). Le faisceau médian du cortex préfrontal en français). Le MFB est composé de plusieurs centres[1] qui participent tous à la réponse comportementale. Ces centres sont interconnectés et innervent l’hypothalamus, l’informant de la situation, plaisante en l’occurrence. L’hypothalamus réagit alors sur les fonctions végétatives (parasympathique dans ce cas) et endocrinien (libérant des hormones liées au plaisir) par l’intermédiaire de l’hypophyse.
Ce circuit cérébral nous encourage à l’approche
2.      L’action est aussi primordiale lorsqu’un danger nous menace. Nous avons alors deux solutions : la fuite ou la lutte. Les stimulations déplaisantes et/ou douloureuses qui provoquent la fuite ou la lutte activent les centres de la punition ou PVS. Le PVS est formé de plusieurs centres[2]. L’activation du PVS provoque l’activation du système nerveux sympathique et la libération dans l’organisme d’ACTH et d’adrénaline qui préparent rapidement le corps aux efforts exigés par la fuite ou la lutte. Le système de punition inhibe le système de récompense. Ce qui explique que certains régimes politiques ont réussi au court de l’Histoire à manipuler le peuple par la peur et la peur de la punition (ex. : déportations). Ceci est également valable dans toute autre structure sociale : couple, famille, entreprise, etc. Le MFB et le PVS forment les deux principaux systèmes de motivation de l’être humain. Ils ont pour but assouvir les trois pulsions instinctives (respirer, se nourrir, se reproduire) et d’éviter la douleur.
Ce circuit cérébral nous encourage au recul, au rejet
3.      Le troisième circuit est le système d’inhibition de l’action (Behavioral Inhibitory System (BIS)). Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Ce système est comme nous l’avons vu, celui qui prend le relai lorsque la lutte ou la fuite ne sont plus possible, avec les conséquences négatives au niveau physiologique. Pour prendre un exemple simple, le SIA est le système qui produit l’immobilisme du campagnol survolé, à terrain découvert, par une buse. Ce fonctionnement temporaire lui sauve la vie plus sûrement que la fuite. Par contre, dans le cas où un individu se sent comme le campagnol lorsqu’il est en relation avec son patron, se parents ou autres, la situation se gâte. Car il perçoit une impossibilité de fuir ou de lutter : s’il le faisait, il en perdrait son emploi, sa place dans la famille, etc. De plus si la situation perdure des mois ou des années, les conséquences peuvent être catastrophiques en termes de santé (voir aussi le sous-chapitre sur le stress) en affaiblissant fortement les capacités du système immunitaire. Le SIA peut également « s’enclencher » dans le cas où l’individu manque d’information à propos de ce qu’il vit dans le présent : une personne âgée devant un pc dont elle ne comprend pas le fonctionnement ou un voyage dans un pays étranger sans comprendre la langue et l’écriture. En effet, pour agir efficacement, l’être humain a besoin d'un certain nombre d'informations sur le monde qui lui donnent des possibilités différentes de répondre. Si les apprentissages et expériences antérieures n’apportent pas l’information à l’individu, le SIA prend le dessus sur le SAA. Attention : à l’inverse l’excès d’information (téléjournal, publicités agressives, etc.) a le même effet. Enfin, l’imaginaire peut produire des scénarios que l’individu redoute de vivre. Dans ce cas lorsque le cauchemar se matérialise sous les yeux de la personne, celle-ci se trouve totalement inhibée.
Ce circuit cérébral nous immobilise dans l’inaction.



Changer sa perception du monde


Ce qui précède nous indique que chaque individu perçoit chaque chose, chaque être vivant, chaque action, chaque pensée et chaque émotion comme quelque chose de bon (récompense), de mauvais (punition) ou d’inconnu (inhibition).
Sachant cela, il est à la portée de chacun de faire un travail d’introspection afin de changer sa programmation neuronale en déprogrammant des comportements fonctionnant automatiquement en nous de par la génétique, l’héritage comportemental, l’éducation et l’expérience.
La façon dont l’individu se perçoit lui-même et son environnement n’est en rien dû au hasard mais à toute la masse d’information que son ADN et que sa mémoire contiennent.

Trois étapes pour changer


Pour changer, il faut bien comprendre que l’être humain est doté d’un pilote automatique qui, comme celui d’un avion de ligne, maintient le cap. Le cap, la direction de vie représente ce vers quoi nous nous projetons dans le futur, ce vers quoi nous marchons symboliquement. Le subconscient est la partie de notre psychisme qui s’occupe de cela. Il exécute fidèlement dans nos actions ce que nous lui donnons en termes d’ordres :
1.      Il reproduit chaque instant ce que nous avons acquis dans le passé : marcher dans la rue, conduire notre voiture, ainsi que nous reproduisons chaque jour à l’identique.
2.      Il nous fait apparaitre dans le monde extérieur, au sein de notre environnement tel que nous nous percevons intérieurement. Plus nous nous voyons négativement, plus il nous arrivera des événements négatifs et l’inverse…heureusement.
3.      Il nous fait agir devant nos congénères fidèlement à notre perception inconsciente de nous-même. C’est-à-dire que nous tenons un rôle précis dans chaque groupe auquel nous appartenons. La plupart du temps cela fonctionne parfaitement, par contre dans certains exemples, cela nous joue des tours. Prenons l’exemple d’une personne qui appartient à un groupe et qui se sent inconsciemment coupable d’avoir « trahi la Loi du groupe ». Son subconscient fera donc tout pour que sa culpabilité apparaisse au travers de chacun des actes qu’elle effectuera face aux membres de ce groupe
Voici en très résumé une méthodologie simple à mettre en œuvre pour changer de comportements efficacement et simplement.
1.      Pour chaque chose, chaque être vivant, chaque action, chaque pensée et chaque émotion posez-vous la question de savoir si le fait d’y penser vous donne envie d’approcher (récompense), de reculer (punition) ou de rester immobile (inhibition). Pour y parvenir, détendez-vous et visualiser ce sur quoi vous vous posez des questions et restez sur la première impression, le premier feeling.
2.      Donnez-vous un objectif clair de changement si le point 1 ne vous convient pas. Donnez-vous le plein droit de changer radicalement si cela est positif pour vous.
3.      Afin de mettre vos décisions en pratique dans votre vie quotidienne, visualisez autant que possible votre objectif et projetez toutes vos forces psychiques, affectives et physiques dans cette direction. Restez simple et clair…le subconscient ne fonctionne qu’à cette condition

Travailler à changer sa programmation comportementale est un travail introspectif long et ardu. Par contre, il apporte une satisfaction énorme en mettant à la portée de toute personne disposant d’assez de bonne volonté la capacité de changer la qualité de ses interactions avec le monde et d’ainsi changer de vie.
La prière et la méditation sont des méthodes qui agissent sur l’Homme par ce moyen. La pensée positive à son égard et à l’égard du monde contient le pouvoir de la vie, de l’harmonie et de la santé. C’est un moyen naturel et complétement gratuit de vivre bien, en pleine forme en réussissant tous ses projets.
Si en plus la pensée positive est accompagnée du cœur aux bonnes intentions, l’Homme évite de trop charger son Karma. Comprendre le subconscient, c’est comprendre que l’on écrit notre vie de demain en pensant aujourd’hui et que nous avons le pouvoir de contrôler cela.
Comprendre le fonctionnement du subconscient c’est se donner le pouvoir de sortir de l’ignorance en mettant sur la poisse, la fatalité ou le destin les événements négatifs de notre passé. Comprendre que certaines programmations nous ont entraînés inexorablement par le passé à vivre des choses négatives, c’est se donner le choix de vivre Ici et Maintenant ce qui est juste et bon pour nous.


                                                                                     Jean-Christian Balmat


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[1] Les centres composant le MFB sont : l’aire tegmentale ventrale (ATV), le noyau accumbens, comme le septum, l’amygdale, le cortex préfrontal ainsi que certaines régions du thalamus
[2] Dont l’hypothalamus, le thalamus et la substance grise centrale ainsi que l’amygdale et l’hippocampe

vendredi 15 juillet 2011

Sagesse du Milieu:Définition du Gardien du Seuil[1]



Dans la roue des incarnations, chaque entité commence pour diverses raisons à se désintéresser de sa nature inférieure au profit de sa nature supérieure. Cependant, durant des milliers d’années d’incarnation, l’entité crée inconsciemment une véritable vie inférieure habitant un corps astral propre : le Gardien du Seuil. Il représente la somme des expériences de nos vies antérieures dans leurs aspects inférieurs. Il a donc « sa propre vie », cependant elle est conditionnée par le fait que nous le nourrissions de nos douleurs, de notre souffrance de ce qui n'est plus. Le Gardien du Seuil est donc en quelque sorte le fantôme qui nous rappelle nos dettes antérieures. Il est le témoin de toutes nos erreurs et de nos victoires qui disparait lorsque nous avons enfin la force de regarder en face le mal que nous avons fait dans toutes nos incarnations précédentes et avons la force de racheter par de bonnes actions. Il est la somme des effets des bonnes et des mauvaises actions du passé. Son apparence fantomatique est due aux dettes que nous avons contractées en semant le mal et la douleur par le passé.
Le seuil est constitué de nos peurs, de nos craintes d’assumer l’entière responsabilité de nos actes et pensées passés.


Sentiment qui nous donne l'illusion d'avoir besoin d'encore plus de matière et nous maintient focalisé sur le monde physique. Cet état d'être entretient sa condition, cependant si nous nous mettons en quête de Vérité, si nous nous dirigeons vers le monde spirituel, nous le remettons en question.
Lorsque le chercheur commence à s’apercevoir que la matière n’est pas la cause, mais que sa vraie nature est spirituelle, il dirige son attention vers l’Esprit. Le principe d’attrition dévitalise le Gardien qui s’en défend, ne pouvant vivre dans la Lumière, en projetant toutes les peurs accumulées au cours des vies passées afin que l’entité arrête sa démarche.
Alors débute la phase la plus dure pour l’être humain, qui aura à endurer un Gardien prêt à tout pour maintenir son statut, freinant l’évolution spirituelle de l’entité. Le Gardien deviendra alors son Satan personnel. Par contre, une fois le Gardien défait, l’Ange Gardien fournit une aide consciente bienvenue au chercheur.
Le Gardien du Seuil est en quelque sorte la matérialisation de la dette karmique du chercheur.
Lorsque le Gardien du Seuil apparait à l’Homme, celui-ci est enfin prêt à assumer ce que les Grands Seigneurs du Karma ont fait jusque-là : faire assumer un peu de sa dette à l’Homme même si celui-ci vit dans l’ignorance afin que celle-ci diminue constamment. A partir du moment où l’Homme franchit le Seuil, l’Homme consentira à régler sa dette, afin de s’en libérer, en faisant et pensant « bien ». S’il y parvient son Gardien se purifiera dans la lumière et s’unifiera à l’être humain pour son plus grand bien dans le futur. Par contre, dans le cas contraire le Gardien tomerait en perdition entraînant avec lui l’être humain auquel il est relié.
Jusque-là le Gardien du seuil ne « sortait » de l’être humain qu’au moment de la mort, apparaissant aux Grands Seigneurs du Karma afin que ceux-ci la vit futur de celui-ci en fonction de  sa dette durant l’espace qui sépare deux incarnations. Passé son seuil l’Homme entre pour la première fois en pleine conscience dans le royaume de la vie éternelle tout en gardant une vie sur terre sous forme physique. Je suis l’ange de la mort et en même temps l’annonciateur de la vie éternelle.
A noter qu’à ce niveau il est important de comprendre un point à propos de l’ensemble des rituels socio-culturels de notre famille, pays et race : ceux-ci, au niveau ésotérique, forment des « âmes-groupes » dont l’individu exécute jusqu’à les tâches comme un organe interne exécute l’ordre du cerveau. Les « âmes-groupe » vivent dans les mondes supérieurs et emploient les individus afin de se manifester sur terre. Chaque « âme-groupe » à son propre Karma qui est « réalisé » par les individus qui lui sont rattachée.
A partir du moment où il a franchi le seuil, l’individu doit veiller à accomplir ses devoirs mais également ceux de son « âme-groupe ».
Chaque disciple qui passe le seuil est averti par le Gardien que passé celui-ci les ténèbres ne seront éclairés que par sa propre lumière (allusion au chakra frontal). Ceux qui lui ont servi de guides invisibles ne seront plus opérant à partir de là.



                                                                                     Jean-Christian Balmat


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[1] Chapitre extrait de « Rissoi l’Ermite, Celui qui découvrit le Chemin vers le Monde Intérieur » du même auteur

mercredi 6 juillet 2011

Sagesse du Milieu / Comprendre et changer ses comportements


Comprendre et changer ses comportement

Copyright microexpressions.doomby.com


Les comportements de l’être humain moderne ne sont pas dus ont hasard. Bien au contraire nos comportements actuels sont des reproductions de ceux qui furent bénéfiques à notre espèce d’un point de vue évolutif.
Des systèmes cérébraux spécialisés ont donc évolué afin de faire ressentir du plaisir ou, au contraire de la douleur, durant la réalisation de nos comportements, ce afin de nous donner les moyens de les évaluer au travers de l’expérience du ressenti. De ce point de vue le plaisir est essentiel en tant que preuve du fait que le manque intérieur a été comblé par un acte qui a apporté une satisfaction.
Nos comportements, qu’ils soient acquis par l’expérience personnelle ou innés au travers de la génétique propre à note espèce, sont les chefs d’orchestre de nos actions tout en étant en majorité inconscients et reproduit par notre « pilote automatique » intérieur : le subconscient.
La tradition orientale nomme la personne qui reproduit ses comportements sans réfléchir « l’automate-perroquet » : les actes (inconscients) et les paroles (conscient) sont reproduits en correspondant parfaitement à la Loi en vigueur à l’intérieur du groupe social auquel appartient l’individu.
Changer de comportements ne pourra donc se faire que par la compréhension du fonctionnement du système nerveux en général et de certains centres cérébraux en particulier.
La principale fonction du cerveau est de maintenir l’homéostasie. Hors parmi les systèmes cérébraux, ceux qui permettent de satisfaire nos besoins vitaux, influencent le plus nos comportements.
On peut distinguer trois phases dans le fonctionnement de ce merveilleux système :
1.      Suite à un stimulus, notre cerveau nous pousse à passer à l’action, ce afin de satisfaire un besoin. La faim est le premier besoin que l’être humain satisfait : avant même de parler ou d’appréhender le monde dans lequel il vit, il pleure afin d’avertir sa mère qu’il a faim (bien que cela soit dans ce cas profondément inconscient, les pleurs de l’enfant sont une stratégie très efficace)
2.      Le passage à l’action est récompensé par une sensation de plaisir. Par exemple, manger procure du plaisir mais celui-ci n’est pas complet si le repas n’est pas apprécié et/ou pris seul sans possibilité d’échange social. C’est donc l’action qui est récompensé et pas seulement l’obtention de la récompense. L’action correspond souvent dans les sociétés humaines à un rituel.
3.      Puis finalement, la satisfaction qui met un terme à l’action, jusqu’à ce qu’un nouveau besoin vienne déclencher le désir



Programmé à rechercher le plaisir


Figure 2 : http://questmachine.org

L’être humain est programmé à reproduire des comportements qui, dans son histoire ou dans celle de son espèce, ont procuré du plaisir, en entretenant sa vie (homéostasie) et en la faisant évoluer.
Ce qui satisfait une pulsion intérieure pleinement génère du plaisir. La satisfaction correspond à la cessation du manque intérieur ayant généré la pulsion. Le plaisir est la preuve sensorielle que le manque a cessé et que le corps va bien. La douleur est évidement l’inverse et conserve la préservation de l’intégrité du corps : en retirant par réflexe sa main d’une plaque chaude, par action réflexe instinctive, nous sauvons notre main, sans y réfléchir consciemment.
Ces deux notions ont présidé à la spécialisation de trois systèmes nerveux liés aux comportements : l’un est à la récompense (MFB), l’autre à la punition (PVS) et le dernier à l’inhibition (SIA).
Le cycle pulsion – action – satisfaction, géré le MFB, d’une part et la fuite ou la lutte, gérées par le PVS, d’autre part, permettent à l’organisme de préserver son homéostasie dans l’action. Ils composent à eux deux le système activateur de l’action (SAA)
Le plaisir est le moyen développé au cours de l’évolution de notre espèce, pour nous inciter à respirer, à manger, à trouver un partenaire sexuel, à se protéger des risques, etc.



La récompense et la punition


Deux systèmes se sont donc développés dans le cerveau pour traiter la récompense et la punition.
1.      Le « medial forebrain bundle » (MFB) en anglais qui est le circuit de récompense
2.      Le « periventricular system (PVS) », qui est le circuit de punition, qui active la fuite ou la lutte
Ces deux systèmes ont pour but de préserver l’homéostasie par l’action et forment ensemble le système activateur de l’action (SAA).

S.A.A.
S.I.A.
Action ou ressenti plaisant
Action ou ressenti douloureux
Inhibition de l’action
Désir (envie de…)
Fuite (si réussite=satisfaction ; si impossible lutte)
Activation du SIA
Action
Lutte (si réussite=satisfaction ; si impossible SIA)
Perturbation pathologique de l’organisme
Satisfaction


Tableau 1 de l’auteur

Le S.A.A. s’oppose au système inhibiteur de l’action (SIA). Ce système s’enclenche en cas d’inefficacité de notre action (qui correspond à un profond sentiment d’impuissance = « je ne peux pas interagir avec mon environnement car ceci est « faux » pour Moi, mais je ne parviens pas à agir donc je ne bouge plus, je me prostre, me replie »).
Le S.I.A. a été utile dans l’évolution et de manière très ponctuelle, dans les situations où toute action est susceptible d’empirer la situation. Lorsque l’humain perçoit que la lutte ou la fuite sont impossibles, il se contente de la soumission et l’acceptation (passive et à contrecœur) afin de maintenir autant que faire se peut le statu quo.
Dans notre société moderne où la compétitivité est érigée au rang de dogme, de nombreuses personnes vivent dans l’appréhension de la « punition » : peur du chômage, peur de ne pas avoir la promotion, peur de ne pas pouvoir payer les factures à la fin du mois, peur de dire au chef de vente nos petits résultats, etc. Dans ce genre de cas, la personne n’a plus l’impression d’avoir de choix et sombre dans l’inhibition chronique. De nombreuses conséquences sont à déplorer lors d’un sur fonctionnement du SIA comme en autres : dépression, maladies psychosomatiques, ulcères d’estomac, hypertension artérielle. A noter également qu’étant donné que le SIA épuise le potentiel de lutte du système immunitaire des pathologies plus graves peuvent se développer ultérieurement.



Centres de la récompense et du plaisir


Les principaux centres cérébraux de la récompense sont localisés le long du MFB (medial forebrain bundle, en anglais). Le faisceau médian du cortex préfrontal en français). Le MFB est composé de plusieurs centres[1] qui participent tous à la réponse comportementale. Ces centres sont interconnectés et innervent l’hypothalamus, l’informant de la situation, plaisante en l’occurrence. L’hypothalamus réagit alors sur les fonctions végétatives (parasympathique dans ce cas) et endocrinien (libérant des hormones liées au plaisir) par l’intermédiaire de l’hypophyse.

Ce circuit cérébral nous encourage à l’approche



Centres de la punition


L’action est aussi primordiale lorsqu’un danger nous menace. Nous avons alors deux solutions : la fuite ou la lutte.
Les stimulations déplaisantes et/ou douloureuses qui provoquent la fuite ou la lutte activent les centres de la punition ou PVS. Le PVS est formé de plusieurs centres[2]. L’activation du PVS provoque l’activation du système nerveux sympathique et la libération dans l’organisme d’ACTH et d’adrénaline qui préparent rapidement le corps aux efforts exigés par la fuite ou la lutte
Le système de punition inhibe le système de récompense. Ce qui explique que certains régimes politiques ont réussi au court de l’Histoire à manipuler le peuple par la peur et la peur de la punition (ex. : déportations). Ceci est également valable dans toute autre structure sociale : couple, famille, entreprise, etc.
Le MFB et le PVS forment les deux principaux systèmes de motivation de l’être humain. Ils ont pour but assouvir les trois pulsions instinctives (respirer, se nourrir, se reproduire) et d’éviter la douleur.

Ce circuit cérébral nous encourage au recul, au rejet



Centres d’inhibition


Le Pr. Henri Laborit a mis en évidence un troisième circuit : le système d’inhibition de l’action (Behavioral Inhibitory System (BIS)). Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Ce système est comme nous l’avons vu, celui qui prend le relai lorsque la lutte ou la fuite ne sont plus possible, avec les conséquences négatives au niveau physiologique.
Pour prendre un exemple simple, le SIA est le système qui produit l’immobilisme du campagnol survolé, à terrain découvert, par une buse. Ce fonctionnement temporaire lui sauve la vie plus sûrement que la fuite. Par contre, dans le cas où un individu se sent comme le campagnol lorsqu’il est en relation avec son patron, se parents ou autres, la situation se gâte. Car il perçoit une impossibilité de fuir ou de lutter : s’il le faisait, il en perdrait son emploi, sa place dans la famille, etc. De plus si la situation perdure des mois ou des années, les conséquences peuvent être catastrophiques en termes de santé (voir aussi le sous-chapitre sur le stress) en affaiblissant fortement les capacités du système immunitaire.
Le SIA peut également « s’enclencher » dans le cas où l’individu manque d’information à propos de ce qu’il vit dans le présent : une personne âgée devant un pc dont elle ne comprend pas le fonctionnement ou un voyage dans un pays étranger sans comprendre la langue et l’écriture. En effet, pour agir efficacement, l’être humain a besoin d'un certain nombre d'informations sur le monde qui lui donnent des possibilités différentes de répondre. Si les apprentissages et expériences antérieures n’apportent pas l’information à l’individu, le SIA prend le dessus sur le SAA. Attention : à l’inverse l’excès d’information (téléjournal, publicités agressives, etc.) a le même effet. Enfin, l’imaginaire peut produire des scénarios que l’individu redoute de vivre. Dans ce cas lorsque le cauchemar se matérialise sous les yeux de la personne, celle-ci se trouve totalement inhibée.


Figure 3 : http://www.critikat.com/

Ce circuit cérébral nous immobilise dans l’inaction



La psychologie évolutive


La psychologie évolutive, née vers la fin des années huitante, examine les comportements humains en tenant compte de la sélection naturelle et de la sélection sexuelle.
Cette approche considère que nos ancêtres, apparus il y a env. 2,5 millions d’années, vivaient avec des contraintes environnementales complétement différentes que les nôtres en tant que chasseurs-cueilleurs : lutter contre le climat, trouver assez de nourriture, s’allier à d’autres pour mieux chasser, trouver un partenaire pour se reproduire et tisser des liens assez fort avec lui pour élever une progéniture, etc.
Cela a eu pour conséquence que les caractéristiques anatomiques et les comportements les plus payants ont été sélectionnés. La psychologie évolutive considère que l’homme moderne est constitué de systèmes cérébraux spécialisés dans la résolution des problèmes de nos ancêtres.
Moralité, notre cerveau n’a pas été sélectionné pour vivre dans un environnement urbain et technologique actuel. Dans la plupart des fonctions, cela n’a pas de conséquence. Par contre, pour d’autres comme l’activation chronique des différents systèmes d’alarme du cerveau sont désastreuses pour l’organisme.
On peut résumer la psychologie évolutive en cinq principes qui remettent en question le modèle standard des sciences humaines :
1.      Les circuits du cerveau sont sujets à la sélection naturelle (par l’entremise des gènes qui codent les grandes voies nerveuses) et ont évolué pour générer des comportements adaptés aux circonstances environnementales.
2.      Nos circuits neuronaux n'ont pas été sélectionnés pour résoudre tous les types de problèmes, mais seulement ceux qui ont affecté la reproduction de nos ancêtres depuis des millions d’années
3.      La plus grande partie de ce qui se passe dans notre cerveau se fait inconsciemment, de sorte que bien des choses qui nous paraissent faciles (reconnaître un visage, courir, etc.) nécessitent des opérations et des circuits neuronaux extrêmement complexes
4.      Des circuits neuronaux différents sont spécialisés pour résoudre des problèmes adaptatifs différents
5.      Le cerveau de l’homme moderne est en réalité adapté à l'âge de pierre.



Choisir de changer de comportement


Les systèmes que nous venons de découvrir sont essentiels à la survie de l’être humain.
La recherche du bien-être a pour but de parvenir à la satisfaction de ses besoins intérieurs.
La douleur ou des sentiments comme la peur ou l’angoisse déclenchent la fuite ou la lutte et permettent  de protéger le corps d’un danger.
L’inhibition permet d’éviter que la situation ne se dégrade lorsque la fuite ou la lutte sont impossibles.
Ces systèmes sont le fruit de l’adaptation magnifique du corps humain à son environnement.
Alors que la sensation de plaisir stimule l’approche, la douleur stimule la fuite ou l’attaque. Et lorsqu’il n’y a pas le choix de s’enfuir ou de lutter, l’être humain se fige en restant inhiber. Les expériences acquises par la vie en général ou l’éducation en particulier ou innées sont autant de « références sensorielles stockées » intérieurement et qui nous permettent, très subjectivement, de déterminer ce qui est « bon ou mauvais », en fonction de notre histoire de vie.
Comprendre ces trois systèmes est un outil qui permet à celui qui cherche à comprendre au lieu de réagir comme un « automate-perroquet » et de changer de comportement en reprenant le volant de sa vie. Car tant que l’Homme ne comprend pas cela, il est l’esclave de la satisfaction de ses pulsions.

Comportements
Attirance (recherche de plaisirs)
Rejet-fuite (douleur)


ou



Lutte
Fuite
Inhibition de l’action
Met en jeu le système de la récompense
Met en jeu le système de punition
Met en jeu le SIA
ou


Succès : renforcement positif renforcé
Echec : poursuite de la recherche du plaisir
Succès : stratégie gagnante mémorisée
Echec : essai d’une autre stratégie d’évitement





Tableau 2 de l’auteur



Exercices pratiques


Je vous suggère de pratiquer l’exercice suivant. Détendez-vous dans un endroit calme et faites un travail d’introspection afin de déterminer :
1.      Bilan de situation :
·         Quels sont les rituels avec lesquels vous interagissez :
o   Avec les membres de votre famille
o   Vos amis
o   Vos collègues de travail
·         Ces rituels sont en fait les instruments d’un rôle que vous tenez. Un petit truc, si votre vie était un film, quel serait votre rôle dans le script : le père, la mère, le fils en constante rébellion, l’employé soumis, la fille à papa, le bellâtre musclée, la naïade des îles, etc.
·         De quelle symbolique votre rôle est-il investi ? Qu’est-ce que les autres attendent de vous ?

2.      Démissionner des rôles que l’on tient à contrecœur, qui appartiennent à un passé révolu ou qui produisent de la douleur :
·         Quels sont les rôles que vous tenez qui vous posent problème voir qui vous dégoûtent ?
·         Qu’aimeriez-vous vraiment tenir comme rôle ? Quels sont vos désirs et vos idéaux profonds ?

3.      Réinvestir son énergie physique, affective et psychique :
·         Déterminez avec autant de précision que possible, le rôle qui sera dorénavant le vôtre « parce que vous l’avez décidé ainsi ».
·         Visualisez les changements de comportements que vous êtes en train de mettre en place dans des situations de vie.
·         Vivez concrètement les changements prévus chaque seconde de vie qui passe, en étant pleinement conscient de vos actes, vos émotions et vos pensées, qui tels trois faisceaux d’énergie partent de vous pour converger vers le nouveau rôle déterminé.
·         Sachez respecter l’autre et laissez-le vivre, sans pour autant lui laisser le droit de décider pour vous. Ne perdez pas de l’esprit et du cœur, les buts que vous poursuivez. Si on vous propose une route, regardez le panneau indicateur, afin de déterminer si ce chemin vous rapproche ou au contraire vous éloigne de vos buts.


                                                                                     Jean-Christian Balmat


Depuis 1991, l’école de la Sagesse du Milieu vous propose :
·        Formation Modulaire
·        Cours de Gymnastique Énergétique
·        Cours de Méditation Évolutive
·        Séminaire Bien-Être
·        Cours d’Introduction
·        Conférences Gratuites
·        Cours de Géobiologie




[1] Les centres composant le MFB sont : l’aire tegmentale ventrale (ATV), le noyau accumbens, comme le septum, l’amygdale, le cortex préfrontal ainsi que certaines régions du thalamus
[2] Dont l’hypothalamus, le thalamus et la substance grise centrale ainsi que l’amygdale et l’hippocampe