mercredi 13 mars 2013

Sagesse du Milieu: L’absence de hasard (article 3)


L'observation de son rôle


En se plaçant dans la position de l'observateur, nous acquerrons la possibilité de regarder avec détachement nos interactions avec l'extérieur. Nous pouvons observer avec recul tous les rituels comportementaux dans lesquels nous sommes enfermés lorsque nous avons des relations avec les autres.
Imaginons l'Homme comme une planète, autour de laquelle gravitent des corps célestes ou des ensembles de corps célestes comme des galaxies ou des systèmes solaires .Sa relation avec ces « corps célestes » est dictée par la gravitation (« La gravitation est le phénomène d'interaction physique qui cause l'attraction réciproque des corps massifs entre eux, sous l'effet de leur masse ». Extrait de Wikipédia).
Le terme de corps céleste symbolise ici le fait que l'Homme se relie avant tout avec l'Esprit des corps qui forment sa constellation. Sans le savoir, il prend la mesure du taux vibratoire, et instinctivement va là où sont les siens, c’est-à-dire ceux qui vibrent en harmonie avec lui. Il sait sans savoir.
Acquérir la capacité consciente de voir sa constellation est une affaire de décision personnelle, et non de pouvoir. L'Homme est vibration, il n'a en aucun cas à le devenir. Il se référence différemment s’il place au sommet de lui-même son Âme et non son corps. Lorsqu'un violoniste joue, la cause est-elle le violon ou, au contraire, est-ce la musique construite dans l'esprit du violoniste? Même un Stradivarius sonne mal entre les mains d’un mauvais musicien ! Par contre, pris en main par un virtuose, il permet au musicien de transcender ses limites et de les épanouir. Notre corps est un véhicule de manifestation, dont l’Âme est le chef d'orchestre, avec une bonne interface : l'Esprit.
Voir dans quel esprit se déroule l'événement ayant lieu Ici et Maintenant, nous permet de nous détacher de la forme qui lui est liée, qui n'est d’ailleurs que son habit. Se focaliser sur l'esprit nous permet de voir que nous agissons sur les autres et que les autres agissent sur nous. Cette interaction est en aucun cas le fruit du hasard. Notre environnement est logiquement composé de gens avec qui nous sommes compatibles. Même si ce n’est pas toujours facile à assumer.
Notre potentiel d'acteur est pleinement épanoui lorsque nous connaissons le script de la pièce jouée. Et pour le connaître, nous devons acquérir la capacité de nous détacher de notre petit moi.
L’acte de déterminer les rôles que je revêtais dans le monde, m’a permis de comprendre à quel point j’étais esclave de mes apparences.
Je constate à quel point je m’habille de rôles sur lesquels je n’ai osé agir jusqu’à maintenant. Je découvre que j’ai vécu cela comme une dictature de la récompense : que n’ai-je pas fait pour obtenir la reconnaissance de mon environnement !
Après avoir déterminé avec le plus de précision possible les rôles dans lesquels je me suis enfermé, j’accorde à l’heure actuelle une grande importance à me détacher de mes apparences et à ne plus revêtir des habits qui ne me vont pas : je me donne le droit de prendre des rôles que je reconnais et dans lesquels je vis, j’agis et évolue. J’ai découvert que les autres en projetant inconsciemment leur réalité me condamnait parfois à revêtir un habit qu’eux déterminait comme bon pour moi. A l’heure actuelle, je ne me laisse plus enfermer par des rôles mais au contraire je m’autorise à agir sur eux et à en faire des justes outils d’expression de ma personnalité dans le monde extérieur.



Je récolte ce que j'ai semé


S’il n’y a pas de hasard, ce que je vis Ici et Maintenant
Est juste et bon
Car je l’ai cherché… en le semant

Comme nous l'avons découvert dans le chapitre précédent, cette notion de juste conséquence est primordiale. Mon Karma ne me donne que la récolte méritée. Je peux adhérer à cette croyance à condition que je le choisisse librement.
Toute mauvaise cause générera des dettes. Celles-ci devront être payées tôt ou tard. Rappelons au passage que, dans une première phase d'évolution l'homme se croit séparé de ses congénères et que le paroxysme de la séparation est de faire à l'autre l'inverse de ce que l'on souhaiterait recevoir[1]. Prenons l’exemple parlant d’un enfant battu qui grandit en occultant sa souffrance parce qu’il vit dans une famille qui nourrit le dénie (cas typique de parents ne pouvant s’avouer la souffrance qu’ils génèrent). S’il continue à nier la souffrance qui fut la sienne durant sa prime enfance, il va édifier un adolescent puis un adulte incapable de ressentir non seulement sa souffrance mais la souffrance d’autrui. Lorsqu’il devient parent sans avoir fait un travail sur lui, il a de fortes chances de reproduire à l’identique le comportement de son parent violent. Non qu’il est profondément mauvais, mais parce qu’il reproduit le seul comportement qu’il connaisse. De plus, ne supportant pas sa propre souffrance, il ne supportera pas celle de son enfant et le repoussera dans ce cas-là !
Dans cet exemple, la personne battue devra faire la démarche intérieure d’admettre sa souffrance et travailler sur celle-ci, par exemple avec un thérapeute. Acceptant sa souffrance, elle pourra en sortir et se positionner fermement hors de celle-ci. A ce moment, elle pourra non seulement sortir de son rôle de victime mais également renoncer à devenir un bourreau, ce qui correspond à une vengeance inconsciente.
Lorsque le cycle des renaissances a supprimé la mémoire des quatre corps inférieurs, le problème est plus ardu. Prenons l'exemple d'une personne ayant été tortionnaire lors d'une précédente incarnation. Sachant qu’il ne peut exister de tortionnaire sans une victime, il est juste que Karma inverse les rôles dans une incarnation ultérieure. Tôt ou tard, par la « clause du besoin », lorsque cette personne sera dans la position d'opprimée, nettement moins confortable que celle de tortionnaire, elle fera l'effort de se sortir de sa situation. Pour parvenir à ne plus subir dans le temps, elle devra comprendre et déterminer les causes de ses agressions. Elle mettra en place des lois intérieures rejetant ainsi durablement les situations de violence hors de sa vie. Un cran d'évolution plus tard, ayant transmis sa connaissance à ses proches, cette loi s'extériorisera.
Les individus évoluent dans un mouvement de l'intérieur vers l'extérieur : un être humain acquiert d’abords une vérité par le travail intérieur puis peut la partager dans sa vie sociale. Nous en sommes arrivés ainsi aux droits de l'homme[2], droits qui, antérieurement n'étaient de loin pas acquis, mais qui, depuis, constituent un minima. Ceux-ci permettront plus tard, l'avènement du droit de vote pour les femmes[3] et même la fin de la ségrégation[4].
Pour reprendre la métaphore de tout à l'heure, l'ex-tortionnaire devenu victime deviendra après un travail intérieur un acteur refusant de s'impliquer dans des films violents... et, par la même occasion, deviendra peut-être le meilleur défenseur de la paix, ayant acquis cette qualité intérieure chèrement ; à savoir par une remise en question personnelle honnête et globale.
L’impulsion initiale de la remise en question n’est pas si simple. Regardons-nous, êtres humains, lorsque nous sommes pris en masse et que nous formons ce corps appelé humanité. Combien de monarchies abusives avant l'avènement de la démocratie? Combien de tyrannie avant des déclarations d'indépendance ? Combien de violents sur terre avant un Gandhi, combien de pauvres délaissés avant Mère Theresa ? Reconnaissons qu’il a souvent fallu à l’humanité des catastrophes pour enfin ouvrir les yeux. Les deux guerres mondiales en sont un bel exemple !
Mais l'avènement des courants de pensée, tels que la démocratie, l'autodétermination, le pacifisme et l'entraide n'ont-ils pas fait avancer tous les peuples ? Oui, je le pense profondément. Bien sûr que l'humanité est métaphoriquement encore un adolescent un peu gauche, qui revendique des droits sans en assumer ni les obligations, ni les conséquences. Mais nous sommes sortis ensemble de la barbarie des temps anciens, et nous continuerons d'évoluer sur une même voie. Nous avons changé le triste destin de nos ancêtres. Dans notre Histoire, des femmes et des hommes seuls ont souvent initié un changement par leur impulsion incroyable. Une seule personne peut faire balancer le destin d'un groupe en bien ou en mal.
Chaque individu a la possibilité d'intervenir sur le scénario de sa vie. Effectivement, s'il ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour lui-même, rien ne change. Souvent, la situation empire jusqu'à devenir insupportable... La Vie agit ainsi afin que l'on assume pleinement les dettes de son karma. Mais à la suite du remboursement, aucune expérience ne saurait être comparée à celle que l'on vient d'acquérir !
Afin que l'équilibre soit atteint, lorsqu'on place de chaque côté de la balance la Cause et l'Effet, ces deux composantes doivent avoir le même poids. Et ceci s’obtient dans nos vies individuelles pour un travail de détachement qui permet d’accepter l’idée que nous recevons ce que nous méritons, puis de là, de déterminer la cause en toute logique.
Le poids des événements composant notre vie est lié à l'attention qu'on leurs donne. Plus nous accordons de l'attention à un événement, plus il acquiert de l'importance jusqu'à devenir une montagne. Inversement, lorsqu'une composante de notre vie n'attire pas notre attention, il arrive qu'elle se déroule sous nos yeux sans que l'on s'en aperçoive.
Il convient, pour donner un juste poids aux choses, de les neutraliser au mieux. Accorder au maximum d'entre elles une attention égale, nous permet de les traiter avec autant d'attention les unes que les autres.



                                                                                     Jean-Christian Balmat



Article extrait du livre « Rissoi l’Ermite, Celui qui découvrit le chemin vers le Monde Intérieur » disponible sur Amazon.


[1] Voilà pourquoi le Christ nous dira : ne fait pas à l'autre ce que tu n'aimerais pas qu'il te fasse. Travail qui constitue évidemment une évolution énorme sur le chemin de la Connaissance lorsqu'il est fait en pleine conscience.
[2] Quelques dates : déclaration des Droits de l'Homme incluse dans la Déclaration d'Indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776. En France, une version différente est ratifiée en 1789 et elle servira de préambule à la première Constitution de la Révolution française, adoptée en 1791. L’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948.
[3] La Finlande fut le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes (ainsi que l’éligibilité dans ce cas) en 1906. Dans d’autres pays, les femmes ont dû attendre : les Saoudiennes n’ont eu le droit de vote qu’en 2011 (éligibilité en 2015)
[4] Fin de la ségrégation effective aux Etats Unis : 1960. En Afrique du Sud : 1991

Sagesse du Milieu: L’absence de hasard (article 2)

Reste un grand problème : accepter d’assumer ce que l’on a semé depuis sa naissance est assez facile. Par contre, tolérer de récolter ce que l’on ne se souvient pas avoir semé pose clairement la question de la réincarnation. En effet comment assumer ce qu’en toute bonne foi nous n’avons pas semé consciemment. En étudiant j’ai compris que l’Homme vivant sur terre est doté de sept corps subtils et se sépare à la mort des quatre corps inférieurs afin de séjourner sous une autre forme dans ses trois corps supérieurs. En étudiant les différentes philosophies et religions, j’ai pu voir que la plupart révélaient se concept plus au moins clairement. En soumettant cela a ma propre réflexion, j’ai pleinement adhéré à la théorie qui fait de l’Homme une entité à l’intérieur d’un cycle d’incarnation qui dure jusqu’à ce qu’il décide de se libérer en valorisant le spirituel au détriment du matériel tout en acceptant de régler ses dettes contractées ici-bas au cours de toutes ses incarnations. J’ai choisi ardemment de « me souvenir de ce j’ignore » tout en acceptant pleinement ce que la vie m’apporte chaque jours. Lorsque comme tous mes congénères je reçois de la douleur, de la colère ou quoique ce soit de négatif que je ne comprends pas consciemment, je fais tout pour rester humble et accepter ma récolte quelle qu’elle soit. Car je suis convaincu que chaque être humain honnête qui s’évertue à rester dans le positif et l’amour universel, paie peu à peu sa dette karmique.



La position d’observateur


N'oublions pas que si nous admettons que l'Âme cherche à évoluer dans cette école appelée « Terre » grâce à la quintessence des expériences ; d'autres êtres vivants évoluent à des niveaux différents c’est-à-dire inférieurs, égaux ou supérieurs en participant tous à l´évolution de la Création.
Tant que l’être humain s’identifie à son rôle sans détachement, il ne peut intervenir sur le script. La position réelle de l’Homme est donc celle de l'observateur, comme l'enfant prend le rôle de l'élève à l'école mais se débarrasse ensuite des contraintes du rôle pour en manger le fruit, en l’occurrence les acquis scolaires, sans rester à tout jamais l’élève de son professeur. Cependant, comme l'enfant devra accepter les obligations de l'élève durant sa scolarité, nous devrons respecter les contingences et limitations de la matière durant notre vie terrestre.
La position d'observateur permettra donc d'avoir une objectivité pour évaluer le rôle tenu par l'acteur. Mais il permettra surtout une intervention auprès du metteur en scène. En l'occurrence, le metteur en scène ne peut intervenir que sur le script d'un seul acteur. Mais comme c'est celui qui nous intéresse, tout va bien.
Accéder à cela, c'est rependre les rênes de sa vie en main. Comme le cocher qui tient de ses deux mains les rênes, lorsque nous nous positionnons en observateur, nous tenons en mains et la cause et l’effet, et pouvons changer le cours de notre vie selon ce qui est juste pour nous.

Lorsque l'Homme regarde, observe avec attention, il voit que, de l'atome à la planète, des lois identiques existent et sont effectives. Ce qui ne signifie pas pour autant que le futur soit totalement écrit.
Tout comme les planètes autour du soleil, les électrons gravitent autour du noyau, mais rien ne dit que ces derniers feront de même demain. L'atome formera une autre molécule ou sera peut-être détruit, dans le plan physique, d'ici-là. Cela dépend de quoi? Et si cela dépendait de l'esprit de l'atome? Nous connaissons depuis Mendeleïev l'organisation de la matière. Nous savons que l'homme peut intervenir artificiellement dans cette organisation. C'est avant tout son esprit qui agit, via des outils, oui, mais activés par ses idées. L'Homme peut donc agir sur la matière, pourquoi pas celle de son corps tout d'abord ?
Le futur est sujet à caution : le libre-arbitre, espace de création pour les artistes en devenir que nous sommes. Dieux pour les règnes inférieurs, nous décidons quelles espèces doivent vivre ou disparaître, quels individus doivent vivre ou être abattus. Bon ou Mauvais Dieu, nous avons à faire le choix consciemment.
Bien que du point de vue de la vache le cours des céréales sur le marché mondial n'est pas une préoccupation principale, il peut l'être pour l'agriculteur qui, en cas d'écroulement des marchés, devrait peut-être vendre ses terres et... tuer la vache.
Je ne dis pas que le progrès pour les bovidés est de s'intéresser à la bourse, mais que même ces deux éléments aussi opposés de la création sur Terre sont intimement reliés. Et certains liens limitent ou empêchent certains mouvements de nature différente...
Nous sommes tous dans le même bateau. Comprendre la Loi de Causalité dans l’Univers, c'est comme prendre des cours de base de navigation et de météorologie marine lorsqu’on a l’intention d’acheter un bateau !
Les quatre types de Karma s'imbriquent l'un dans l'autre et forment notre vie : c'est ce que l'on appelle souvent le destin. Du moment que l’on accepte l'idée de Karma, on peut facilement imaginer que les causes passées génèrent dans le futur des effets proportionnels (qualité, quantité, notion de durée dans le temps) qui mettront plus ou moins de temps à se manifester. On peut donc affirmer qu'un nouveau-né au premier jour de sa vie, a déjà une vie partiellement écrite. Je veux dire par là que les effets prévus sont en attente. Et selon que la personne soit plus ou moins clairvoyante par rapport à ses incarnations précédentes et disposée à payer les dettes karmiques contractées au préalable celles-ci pourront être réglées plus rapidement que pour une personne se sentant victime de son destin.
Nous savons quand même que :
·         L'effet a la même qualité que la cause, mais inversée. Par exemple : on donne du bon, on reçoit du bon et de même pour le mal. Cela signifie également que si l'on donne dans un sentiment de peur, on reçoit dans un sentiment de mépris en provenance de l'autre.
·         Tant que je ne relie pas les effets ressentis avec des causes, je ne m'aperçois de rien, au point de pouvoir sincèrement prétendre que ma vie est une suite de hasards. Le hasard est donc vu au travers du brouillard de mon Ignorance, tandis que la Vie Juste, incluant la Loi de Rétribution, exclut ce hasard.
·         L'homme ne rencontre pas des gens par hasard, mais au contraire, il reçoit le cadeau d'avoir le partenaire avec qui il va pouvoir jouer sa vie. Et les schémas dans lesquels je joue ici et maintenant sont ceux qui sont matures, prêts à être récoltés, si je m'en donne la peine.

L'autre, le partenaire dans le film de la vie, occupe la place que je lui laisse et se positionne d'une manière active ou passive, mais toujours en relation étroite avec mon propre jeu d'acteur.
Par exemple : si je vis dans un schéma de violence et qu’en cette vie je suis systématiquement la victime dans mes relations avec les autres; ou que les autres victimes m'irritent lorsque je suis témoin. En travaillant sur moi je peux comprendre le schéma dans lequel j'évolue et, dans l'exemple donné, sortir de la violence. En sortant de mon rôle de victime, j’arrête d’attirer des bourreaux.
Le but est de neutraliser chaque schéma, et pour cela nous devons passer par la compréhension des deux postures extrêmes que comporte chaque trait de caractère ou possibilité relationnelle.
Exemple : schéma de violence
·         Première étape : l’individu subit le schéma de violence en ne pouvant s’empêcher de jouer le rôle de bourreau ou de victime
·         Deuxième étape : l’individu ayant acquis du détachement, est capable d’observer son rôle et de comprendre qu’il est inconsciemment enfermé dans ce schéma douloureux (par l’éducation, les circonstances, etc.).
·         Troisième étape : il renonce de tout son être à son rôle dans ce schéma et s’en libère grâce à l’action de l’Intelligence qui lui permet de changer son fatalisme en providence.

Pour s’affranchir du schéma de violence, que nous jouions le rôle de la victime ou celui du bourreau, nous avons à prendre conscience du fait que nous tolérons la souffrance soit en la subissant soit en la générant. Nous tolérons cette sensation en lui permettant d’exister dans notre vie. Pour s’en affranchir, nous devons, peu importe notre position, la discréditer. Nous avons ensuite la possibilité de comprendre le pourquoi de notre violence :
·         Avons-nous subi des violences dans la prime enfance et reproduisons-nous ce schéma dans le présent ?
·         Percevons-nous une agression de notre espace vital en le défendant jusque-là sans en prendre conscience ?
·         Réagissons-nous à la violence d’un groupe ou d’un individu dans notre environnement ?

Nous avons la possibilité de nous investir dans l’élaboration d’une énergie positive dont le résultat sera l’union et non la séparation comme celle que génère la violence. Pour cela nous devons nous recentrer en notre Terre et faire ce travail de réflexion et accéder à la puissance de notre libre arbitre, cette précieuse spécificité de l’Homme.
La recherche de la juste compréhension de la vie est légitime de la part de l'homme et le fait évoluer énormément. Le faire est tout à fait possible pour toutes les personnes avec une Âme de chercheur.
En acceptant pleinement la notion de Karma, donc les épreuves de notre vie, nous pouvons changer son cours dans une moindre mesure: celle de notre libre arbitre. En acceptant le paiement d'une dette volontairement, nous pouvons l'accélérer.
N'oublions pas que Karma est la Loi ultime de l'Univers, adaptant l'effet à la cause, dans les plans physiques, mental et spirituel de l'être. L'effet est proportionnel et donc équitable. Dieu a créé Karma afin que par elle soit jugée l'homme selon ses actes et en totale impersonnalité. Du plus infime au plus grand des hommes, chacun reçoit le salaire qu’il mérite.
Très grossièrement, nous pouvons séparer l'évolution de l'Homme face à Karma en trois étapes :
·         Dans une première étape de vie instinctive, il viole les principes universels dont Karma par simple ignorance. Il subit la vie et dirige ses actions, ses pensées et ses émotions en fonction de ce que le groupe duquel il provient détermine comme juste.
·         Dans un deuxième temps, il s'aperçoit, de par son intelligence qu'il cultive, de l'interaction entre la cause et l'effet puis commence à user de son libre-arbitre afin de construire une destinée plus favorable, choisissant de semer du bien. De l’Homme-Matière il évolue vers l’Homme-Spirituel qu’il devine de plus en plus à force de travail conscient sur l’Homme-Intérieur qu’il nourrit dorénavant de plus en plus.
·        Devenu sage, l'Homme non-seulement comprend mais participe activement en devenant « une incarnation des lois divines. Il se libère ainsi de tout effet karmique et obtient l'émancipation du cycle de renaissance ».[1]



                                                                                     Jean-Christian Balmat



Article extrait du livre « Rissoi l’Ermite, Celui qui découvrit le chemin vers le Monde Intérieur » disponible sur Amazon.



[1]              Les 2 lignes en italiques sont issues de « la vie de Jésus démystifiée »p 309, de Michel Coquet, éd.: Nouvelles Réalités.



Sagesse du Milieu: l'Esprit de l'Être Humain


Du microcosme au macrocosme, il existe un Esprit commun à Tout. Une trame spirituelle, un Esprit architecte qui structure son opposé, la matière.
Tout comme d'une manière symbolique, nous pourrions dire que dans l'Univers, l'Esprit adombre la matière ; le microcosme humain se développe à l'image de ce dont il provient : en lui l'esprit domine et dirige la matière.
Je suis ce que je suis et non ce que j'apparais être, donc nous pouvons dire :
·         Je ne suis pas mon corps de chair, lequel se transforme constamment, se dégrade dans le temps malgré la régénération cellulaire et à long terme retourne à ce dont il provient. Car je tire ce corps-là du corps de ma mère, la Terre. Identique à sa source, il me permet d'agir dans le plan de conscience correspondant à la matière. Ce corps naît et, par conséquent, engendre sa propre mort par la loi des cycles présents dans l’univers. Il en va ainsi pour tout ce qui vit dans le plan physique, en passant par nos fonctions organiques actives au travers de cycles physiologiques tout autant que les civilisations qui naissent, atteignent leur paroxysme puis meurent.
·         Je ne suis pas mon énergie vitale[1] car elle se manifeste au travers de forces magnétiques polarisées (attractives ou répulsives) temporaires. L'action de ce corps éthérique est cyclique et n'arrive pas à vitaliser mon corps de chair en permanence ; ce qui me condamne à obligatoirement revitaliser mon corps de chair pendant une période d'inactivité, le sommeil. Comme de corps de chair, mon corps éthérique a une action cyclique et cela durant une période définie.
·         Je ne suis pas mes émotions, lesquelles changent, se transforment, disparaissent, réapparaissent. À l’image de l'océan déchaîné par la tempête, mes passions inférieures[2] me déstabilisent dans une première étape instable de mon évolution, sujet aux changements incessants de la perception émotionnelle. Ballotté entre des états émotionnels intérieurs changeants et mes rapports avec les autres qui interagissent sur moi ; je suis plus victime que vainqueur, tant que la tempête régnera... Mes émotions font que j’aime ou je déteste, que je m’approche ou qu’au contraire, je m’éloigne. Si je ne m’en détache pas au cours d’un travail conscient, elles peuvent me noyer sous le déferlement de leurs flots incontrôlés. Cependant, je peux apprendre à maîtriser ses émotions regroupées dans mon corps astral.
·         Je ne suis pas mes idées, qui sont aussi changeantes que mes émotions. Mes idées sont vivantes dans le plan de conscience mental. Ce plan est polarisé, ce qui se traduit par mes idées positives et par leur contraire, mes pensées négatives.

Lorsque je mourrai, je perdrai, par ce changement d'état, ces quatre corps qui me servaient à vivre dans quatre plans de conscience dont ils tiraient leurs composants.
Souvenez-vous, il y a un esprit au-dessus de la matière. Ou plus exactement la matière est l'autre facette de l'esprit. Comme disait Hermès : « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et inversement ». Au niveau de la Vie créée (les quatre plans de conscience inférieurs, instables et impermanents), la matière est le reflet du Principe de Vie incréée (trois plans de conscience supérieurs, stables et permanents), l'Esprit.

Et l'Esprit provient du Penseur qui pense constamment ce qu'il devient. Nos pensées ont une qualité propre qui, « en descendant » au niveau du plan astral, génère une émotion qui sera elle-même polarisée dans même qualité que la pensée. C’est-à-dire, pour faire simple, qu’une pensée positive engendre une émotion positive et l’inverse. Ces deux plans agissant dans le même sens sur les plans éthériques et physiques.

Souvenez-vous de Dieu disant à Moïse : « Je suis ce que Je suis ».

Le Créateur est Pure Esprit qui se projette dans la Matière qu’il féconde par sa volonté d’Être. Trois formes d’une seule et même chose.

Cette Trinité surplombant ce Quaternaire est l'ensemble (le Père-le Fils-le Saint Esprit des Chrétiens ou Trimūrti pour les Hindous, les trois formes, Brahmâ-Vishnou-Shiva, que prend la Divinité pour présider aux différents états de l’Univers entre autres exemples) des puissances créatrices (Elohim dans le Judaïsme) pour le macrocosme.

À notre niveau microcosmique, la Trinité de nos trois corps, causal, spirituel et divin, surplombe les quatre inférieurs.

Le Trois, Créateur, surplombe le Quatre, Création.
Ce qui est créé en moi mourra, et cela n'est que la juste expression de la loi de rétribution, qui engendre tous les cycles de vie. Au-dessus de la création quaternaire, il y a mon âme : parcelle de Dieu en moi, dont le développement est laissé à mon libre-arbitre. Lorsque je serai capable de me vivre en elle, je serai à ce moment, enfin, ce que je suis vraiment : un pur esprit immortel. À ce moment, percevant ma nature divine, je pourrai librement participer au plan du penseur.

Durant le jour divin, si tout se passe bien, je prends conscience de ma nature spirituelle. À cette condition, j'expérimenterai la joie de servir le plan ; d'être ce que je suis, un créateur. Un jour divin, ou Manvantara, est, dans la mythologie hindoue, une ère cosmologique entre deux nuits divines. Une nuit divine est appelée Pralaya.

La nuit divine venue, je ne disparaîtrai pas, car je serai devenu UN avec Dieu.
D'ici je gravirai une à une toutes les étapes de l'évolution humaine couronnée par les sept initiations.


                                                                                     Jean-Christian Balmat




[1] Ici je parle du Ki japonais, ou Chi chinois ou encore le Prana indien.
[2]   Inférieures de parce que dictées par mes envies, besoins, manques de ma chair en opposition à l'inspiration spirituelle