La position d’observateur
N'oublions pas que si nous admettons que l'Âme cherche à
évoluer dans cette école appelée « Terre » grâce à la quintessence
des expériences ; d'autres êtres vivants évoluent à des niveaux différents
c’est-à-dire inférieurs, égaux ou supérieurs en participant tous à l´évolution
de la Création.
Tant que l’être humain s’identifie à son rôle sans
détachement, il ne peut intervenir sur le script. La position réelle de l’Homme
est donc celle de l'observateur, comme l'enfant prend le rôle de l'élève à
l'école mais se débarrasse ensuite des contraintes du rôle pour en manger le
fruit, en l’occurrence les acquis scolaires, sans rester à tout jamais l’élève
de son professeur. Cependant, comme l'enfant devra accepter les obligations de
l'élève durant sa scolarité, nous devrons respecter les contingences et limitations
de la matière durant notre vie terrestre.
La position d'observateur permettra donc d'avoir une
objectivité pour évaluer le rôle tenu par l'acteur. Mais il permettra surtout
une intervention auprès du metteur en scène. En l'occurrence, le metteur en
scène ne peut intervenir que sur le script d'un seul acteur. Mais comme c'est
celui qui nous intéresse, tout va bien.
Accéder à cela, c'est rependre les rênes de sa vie en main.
Comme le cocher qui tient de ses deux mains les rênes, lorsque nous nous positionnons
en observateur, nous tenons en mains et la cause et l’effet, et pouvons changer
le cours de notre vie selon ce qui est juste
pour nous.
Lorsque l'Homme regarde, observe avec attention, il voit
que, de l'atome à la planète, des lois identiques existent et sont effectives.
Ce qui ne signifie pas pour autant que le futur soit totalement écrit.
Tout comme les planètes autour du soleil, les électrons
gravitent autour du noyau, mais rien ne dit que ces derniers feront de même
demain. L'atome formera une autre molécule ou sera peut-être détruit, dans le
plan physique, d'ici-là. Cela dépend de quoi? Et si cela dépendait de l'esprit
de l'atome? Nous connaissons depuis Mendeleïev l'organisation de la matière.
Nous savons que l'homme peut intervenir artificiellement dans cette
organisation. C'est avant tout son esprit qui agit, via des outils, oui, mais
activés par ses idées. L'Homme peut donc agir sur la matière, pourquoi pas
celle de son corps tout d'abord ?
Le futur est sujet à caution : le libre-arbitre, espace
de création pour les artistes en devenir que nous sommes. Dieux pour les règnes
inférieurs, nous décidons quelles espèces doivent vivre ou disparaître, quels
individus doivent vivre ou être abattus. Bon ou Mauvais Dieu, nous avons à
faire le choix consciemment.
Bien que du point de vue de la vache le cours des céréales
sur le marché mondial n'est pas une préoccupation principale, il peut l'être
pour l'agriculteur qui, en cas d'écroulement des marchés, devrait peut-être
vendre ses terres et... tuer la vache.
Je ne dis pas que le progrès pour les bovidés est de
s'intéresser à la bourse, mais que même ces deux éléments aussi opposés de la
création sur Terre sont intimement reliés. Et certains liens limitent ou
empêchent certains mouvements de nature différente...
Nous sommes tous dans le même bateau. Comprendre la Loi de
Causalité dans l’Univers, c'est comme prendre des cours de base de navigation
et de météorologie marine lorsqu’on a l’intention d’acheter un bateau !
Les quatre types
de Karma s'imbriquent l'un dans l'autre et forment notre
vie : c'est ce que l'on appelle souvent le destin. Du moment que l’on
accepte l'idée de Karma, on peut facilement imaginer que les causes passées
génèrent dans le futur des effets proportionnels (qualité, quantité, notion de
durée dans le temps) qui mettront plus ou moins de temps à se manifester. On
peut donc affirmer qu'un nouveau-né au premier jour de sa vie, a déjà une vie
partiellement écrite. Je veux dire par là que les effets prévus sont en
attente. Et selon que la personne soit plus ou moins clairvoyante par rapport à
ses incarnations précédentes et disposée à payer les dettes karmiques
contractées au préalable celles-ci pourront être réglées plus rapidement que
pour une personne se sentant victime de son destin.
Nous savons quand même que :
·
L'effet a la même qualité que la cause, mais
inversée. Par exemple : on donne du bon, on reçoit du bon et de même pour
le mal. Cela signifie également que si l'on donne dans un sentiment de peur, on
reçoit dans un sentiment de mépris en provenance de l'autre.
·
Tant que je ne relie pas les effets ressentis
avec des causes, je ne m'aperçois de rien, au point de pouvoir sincèrement
prétendre que ma vie est une suite de hasards. Le hasard est donc vu au travers
du brouillard de mon Ignorance, tandis que la Vie Juste, incluant la Loi de
Rétribution, exclut ce hasard.
·
L'homme ne rencontre pas des gens par hasard,
mais au contraire, il reçoit le cadeau d'avoir le partenaire avec qui il va
pouvoir jouer sa vie. Et les schémas dans lesquels je joue ici et maintenant
sont ceux qui sont matures, prêts à être récoltés, si je m'en donne la peine.
L'autre, le partenaire dans le film de la vie, occupe la
place que je lui laisse et se positionne d'une manière active ou passive, mais toujours
en relation étroite avec mon propre jeu d'acteur.
Par exemple : si je vis dans un schéma de violence et
qu’en cette vie je suis systématiquement la victime dans mes relations avec les
autres; ou que les autres victimes m'irritent lorsque je suis témoin. En
travaillant sur moi je peux comprendre le schéma dans lequel j'évolue et, dans
l'exemple donné, sortir de la violence. En sortant de mon rôle de victime,
j’arrête d’attirer des bourreaux.
Le but est de neutraliser chaque schéma, et pour cela nous
devons passer par la compréhension des deux postures extrêmes que comporte
chaque trait de caractère ou possibilité relationnelle.
Exemple : schéma de violence
·
Première étape : l’individu subit le schéma
de violence en ne pouvant s’empêcher de jouer le rôle de bourreau ou de victime
·
Deuxième étape : l’individu ayant acquis du
détachement, est capable d’observer son rôle et de comprendre qu’il est
inconsciemment enfermé dans ce schéma douloureux (par l’éducation, les
circonstances, etc.).
·
Troisième étape : il renonce de tout son
être à son rôle dans ce schéma et s’en libère grâce à l’action de
l’Intelligence qui lui permet de changer son fatalisme en providence.
Pour s’affranchir du schéma de violence, que nous jouions le
rôle de la victime ou celui du bourreau, nous avons à prendre conscience du
fait que nous tolérons la souffrance soit en la subissant soit en la générant.
Nous tolérons cette sensation en lui permettant d’exister dans notre vie. Pour
s’en affranchir, nous devons, peu importe notre position, la discréditer. Nous
avons ensuite la possibilité de comprendre le pourquoi de notre violence :
·
Avons-nous subi des violences dans la prime
enfance et reproduisons-nous ce schéma dans le présent ?
·
Percevons-nous une agression de notre espace
vital en le défendant jusque-là sans en prendre conscience ?
·
Réagissons-nous à la violence d’un groupe ou
d’un individu dans notre environnement ?
Nous avons la possibilité de nous investir dans
l’élaboration d’une énergie positive dont le résultat sera l’union et non la
séparation comme celle que génère la violence. Pour cela nous devons nous
recentrer en notre Terre et faire ce travail de réflexion et accéder à la
puissance de notre libre arbitre, cette précieuse spécificité de l’Homme.
La recherche de la juste compréhension de la vie est
légitime de la part de l'homme et le fait évoluer énormément. Le faire est tout
à fait possible pour toutes les personnes avec une Âme de chercheur.
En acceptant pleinement la notion de Karma, donc les
épreuves de notre vie, nous pouvons changer son cours dans une moindre mesure:
celle de notre libre arbitre. En acceptant le paiement d'une dette
volontairement, nous pouvons l'accélérer.
N'oublions pas que Karma est la Loi ultime de l'Univers,
adaptant l'effet à la cause, dans les plans physiques, mental et spirituel de
l'être. L'effet est proportionnel et donc équitable. Dieu a créé Karma afin que
par elle soit jugée l'homme selon ses actes et en totale impersonnalité. Du
plus infime au plus grand des hommes, chacun reçoit le salaire qu’il mérite.
Très grossièrement, nous pouvons séparer l'évolution de
l'Homme face à Karma en trois étapes :
·
Dans une première étape de vie instinctive, il
viole les principes universels dont Karma par simple ignorance. Il subit la vie
et dirige ses actions, ses pensées et ses émotions en fonction de ce que le
groupe duquel il provient détermine comme juste.
·
Dans un deuxième temps, il s'aperçoit, de par
son intelligence qu'il cultive, de l'interaction entre la cause et l'effet puis
commence à user de son libre-arbitre afin de construire une destinée plus
favorable, choisissant de semer du bien. De l’Homme-Matière il évolue vers
l’Homme-Spirituel qu’il devine de plus en plus à force de travail conscient sur
l’Homme-Intérieur qu’il nourrit dorénavant de plus en plus.
·
Devenu sage, l'Homme non-seulement comprend mais
participe activement en devenant « une incarnation des lois divines. Il se
libère ainsi de tout effet karmique et obtient l'émancipation du cycle de
renaissance ».[1]
Jean-Christian Balmat
Article extrait du livre « Rissoi l’Ermite, Celui qui
découvrit le chemin vers le Monde Intérieur » disponible sur Amazon.
[1] Les 2 lignes en italiques sont
issues de « la vie de Jésus démystifiée »p 309, de Michel Coquet,
éd.: Nouvelles Réalités.
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