lundi 14 octobre 2013

Sagesse du Milieu: La respiration utilisée comme méthode thérapeutique[1]

Le meilleur moyen pratique d’être équilibré au niveau du Trois, a, depuis longtemps, été mis en évidence : la respiration ou plus exactement la respiration placée au niveau du bas-ventre...

La respiration, constituée de trois phases distinctes, sert ici de moyen de diagnostic autant que de moyen de traitement.

·       Elle doit être équilibrée dans son placement au niveau du corps, placée en son Centre au niveau du bas ventre.
·       Elle doit être équilibrée dans ses phases triples en qualité et quantité.
·       Elle devient ainsi le lien avec l’Autre, l’acceptation consciente de la globalité de la relation : le « recevoir » par l’inspiration, la « réflexion » au niveau de l’apnée, l’élimination et le « don » au niveau de l’expiration.

L’être ne cherche pas à être, il est. Il ne garde rien, n’arrête rien, mais au contraire devient artisan du mouvement, fils de la vie. À chaque fois qu’un « jeune » intellect non dirigé s’immobilise sur un sujet et le fait « tourner en boucles », non seulement il arrête en lui la Vie, mais vit en gardant les déchets en lui.

« Il arrête la Vie » car la Vie EST le Mouvement continuel et inaliénable par excellence. La stopper intérieurement nous prive de nourriture. Parce que seul l’ignorant croit qu’il peut, durant sa « vie » se priver de la Vie ! Au contraire, vivre la Vie est aussi le point de départ vers le voyage magnifique qui nous est promis. Rien de plus beau que la Vie dans sa plénitude ne pourra être inventé. Nous provenons tous d’un seul et même Principe Unique. En le réintégrant pleinement, nous connaîtrons enfin la plénitude dont nous sommes tous frustrés actuellement. Nous sommes comme des poissons qui cherchent au bord du rivage le bonheur dans l’espace à coups de millions, alors que seule l’eau rend les poissons heureux. La direction est opposée et le moyen est faux. Ce n’est ni à l’extérieur, ni en agissant en être irrespectueux, que nous parviendrons à nous en sortir. La porte est évidente pour celui qui sait s’écouter et surtout, qui sait ce qu’il est ! Le savez-vous ?

Il est très dangereux de ne pas s’astreindre à effectuer le processus complet d’assimilation-intégration-élimination/restitution (procréation). Si l’on vit parmi des déchets, même et essentiellement les siens, nous nous exposons aux pires déchéances.

Les prières matinales, peu importe leur origine, ne sont dans un premier temps qu’un acte essentiel d’hygiène. Le système respiratoire est non seulement lié au système digestif, mais lui est indispensable. L’oxygène nous est vital pour nos différents processus, élément essentiel à la purification par le Feu. Le « nettoyage » et le développement de cette structure par des méthodes parfaitement connues dans toutes les cultures sont une condition à la Vie. La Vie est évolutive et doit circuler en nous librement dans des conduits exempts de charbon. Comme le ramoneur qui a beaucoup de travail quand, dans le fourneau dont il s’occupe, le processus de combustion s’est mal déroulé par manque d’oxygène, nous devons « éventer », oxygéner, et ce, à un triple niveau, nos magnifiques véhicules dont le premier, le corps physique ; ce dont profite le corps vital et le corps de désir. Comme pour le fourneau dont les conduits sont bouchés par les déchets de la combustion et qui doit être nettoyé par le ramoneur, nous devons entretenir nos capacités de régénération interne avec cet allié qu’est l’oxygène, permettant une complète combustion des déchets internes.

La récapitulation précédant le sommeil, nous permet d’intégrer le résultat de nos actions et relations vécues durant la journée qui s’achève. Cette action nous permet de ne pas reproduire des schémas illogiques parce que nous sommes respectueux de la Vie. Nous avons le pouvoir de perpétuer le mouvement de vie, d’où cette fameuse notion, dont beaucoup d’entre nous actuellement arrivent mal à appréhender correctement, notre aspect divin. En tant qu’êtres émanant d’un Principe Unique, nous avons le pouvoir d’être créatifs dans un Monde lui-même vivant. S’évaluer soi-même, dans l’amour, donc dans le respect absolu des êtres, ne peut générer que l’évolution. En repensant aux causes que nous avons générées, nous nous préparons aux effets. En osant connaître le mal que nous avons épandu, nous avons ainsi le moyen de réparer l’offense commise.

Par la bonne respiration[2], un des plus grands trésors peut être découvert par chacun. Nous devons chercher l’équilibre entre les trois phases la composant :

1.     Inspiration, le Père, source intarissable de nourriture spirituelle, et plus matériellement source d’apport gazeux.
2.     Apnée, le Fils, le fruit là où l’Être évolue grâce aux échanges de son Monde avec les Mondes extérieurs.
3.     Expiration, la Mère, « lieu » où les déchets sont pris en charge par notre sainte protectrice, qui nous permet, en nous appuyant sur elle, de remonter vers le haut.


                                                                                     Jean-Christian Balmat



[1] Article extrait du livre « À Toi l’Orphelin » de Jean-Christian Balmat
[2] Toute relation, réellement vécue, est de nature triple. Une personne donne (mouvement intérieur vers extérieur, Yang, assimilable au Père) l’autre reçoit (mouvement extérieur vers intérieur, Yin, assimilable à la Mère), la relation elle-même représentant le Fils.

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