La respiration, constituée de trois phases distinctes, sert
ici de moyen de diagnostic autant que de moyen de traitement.
· Elle
doit être équilibrée dans son placement au niveau du corps, placée en son
Centre au niveau du bas ventre.
· Elle
doit être équilibrée dans ses phases triples en qualité et quantité.
· Elle
devient ainsi le lien avec l’Autre, l’acceptation consciente de la globalité de
la relation : le « recevoir » par l’inspiration, la
« réflexion » au niveau de l’apnée, l’élimination et le
« don » au niveau de l’expiration.
L’être ne cherche pas à être, il est. Il ne garde rien,
n’arrête rien, mais au contraire devient artisan du mouvement, fils de la vie.
À chaque fois qu’un « jeune » intellect non dirigé s’immobilise sur
un sujet et le fait « tourner en boucles », non seulement il arrête
en lui la Vie, mais vit en gardant les déchets en lui.
« Il arrête la Vie » car la Vie EST le Mouvement
continuel et inaliénable par excellence. La stopper intérieurement nous prive
de nourriture. Parce que seul l’ignorant croit qu’il peut, durant sa
« vie » se priver de la Vie ! Au contraire, vivre la Vie est
aussi le point de départ vers le voyage magnifique qui nous est promis. Rien de
plus beau que la Vie dans sa plénitude ne pourra être inventé. Nous provenons
tous d’un seul et même Principe Unique. En le réintégrant pleinement, nous connaîtrons
enfin la plénitude dont nous sommes tous frustrés actuellement. Nous sommes
comme des poissons qui cherchent au bord du rivage le bonheur dans l’espace à
coups de millions, alors que seule l’eau rend les poissons heureux. La
direction est opposée et le moyen est faux. Ce n’est ni à l’extérieur, ni en
agissant en être irrespectueux, que nous parviendrons à nous en sortir. La
porte est évidente pour celui qui sait s’écouter et surtout, qui sait ce qu’il
est ! Le savez-vous ?
Il est très dangereux de ne pas s’astreindre à effectuer le
processus complet d’assimilation-intégration-élimination/restitution (procréation).
Si l’on vit parmi des déchets, même et essentiellement les siens, nous nous exposons
aux pires déchéances.
Les prières matinales, peu importe leur origine, ne sont
dans un premier temps qu’un acte essentiel d’hygiène. Le système respiratoire
est non seulement lié au système digestif, mais lui est indispensable.
L’oxygène nous est vital pour nos différents processus, élément essentiel à la
purification par le Feu. Le « nettoyage » et le développement de
cette structure par des méthodes parfaitement connues dans toutes les cultures
sont une condition à la Vie. La Vie est évolutive et doit circuler en nous
librement dans des conduits exempts de charbon. Comme le ramoneur qui a
beaucoup de travail quand, dans le fourneau dont il s’occupe, le processus de
combustion s’est mal déroulé par manque d’oxygène, nous devons
« éventer », oxygéner, et ce, à un triple niveau, nos magnifiques
véhicules dont le premier, le corps physique ; ce dont profite le corps
vital et le corps de désir. Comme pour le fourneau dont les conduits sont
bouchés par les déchets de la combustion et qui doit être nettoyé par le
ramoneur, nous devons entretenir nos capacités de régénération interne avec cet
allié qu’est l’oxygène, permettant une complète combustion des déchets
internes.
La récapitulation précédant le sommeil, nous permet
d’intégrer le résultat de nos actions et relations vécues durant la journée qui
s’achève. Cette action nous permet de ne pas reproduire des schémas illogiques
parce que nous sommes respectueux de la Vie. Nous avons le pouvoir de perpétuer
le mouvement de vie, d’où cette fameuse notion, dont beaucoup d’entre nous
actuellement arrivent mal à appréhender correctement, notre aspect divin. En
tant qu’êtres émanant d’un Principe Unique, nous avons le pouvoir d’être
créatifs dans un Monde lui-même vivant. S’évaluer soi-même, dans l’amour, donc
dans le respect absolu des êtres, ne peut générer que l’évolution. En repensant
aux causes que nous avons générées, nous nous préparons aux effets. En osant
connaître le mal que nous avons épandu, nous avons ainsi le moyen de réparer
l’offense commise.
Par la bonne respiration[2],
un des plus grands trésors peut être découvert par chacun. Nous devons chercher
l’équilibre entre les trois phases la composant :
1.
Inspiration, le Père, source intarissable de nourriture
spirituelle, et plus matériellement source d’apport gazeux.
2.
Apnée, le Fils, le fruit là où l’Être évolue grâce aux
échanges de son Monde avec les Mondes extérieurs.
3.
Expiration, la Mère, « lieu » où les déchets
sont pris en charge par notre sainte protectrice, qui nous permet, en nous
appuyant sur elle, de remonter vers le haut.
Jean-Christian Balmat
[2] Toute
relation, réellement vécue, est de nature triple. Une personne donne (mouvement
intérieur vers extérieur, Yang, assimilable au Père) l’autre reçoit (mouvement
extérieur vers intérieur, Yin, assimilable à la Mère), la relation elle-même
représentant le Fils.
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