jeudi 31 octobre 2013

Sagesse du Milieu: Le Cœur de Bouddha (Article 2)

Trois cortex[1]


Le cerveau, en plus des deux hémisphères, se décompose en trois cortex. Ce découpage s’explique par la lente évolution de l’humain. En 10'000'000 d’années et 500'000 générations successives, nous sommes descendus de l’arbre pour monter dans la voiture. Nous sommes passés d’un comportement instinctif de mammifère supérieur à celui de l’humain qui sait qu’il pense (Homo sapiens sapiens).
Ces trois cerveaux, du plus ancien au plus récent sont :

  1. Le paléo-cortex, ou cerveau reptilien, s’occupe de la survie et des fonctions vitales de base (manger, rester vivant puis se reproduire), dans le présent. Cerveau très rationnel et froid, voire cruel au besoin car dépositaire de l'instinct de conservation. Sa première fonction est d'assurer l'homéostasie. Il assure la régulation de notre respiration, de notre rythme cardiaque, de notre tension artérielle, de notre température, de nos échanges hydriques, gazeux et ioniques. Il assure la satisfaction de nos besoins primaires ou besoins vitaux tels que l'alimentation, le sommeil, la reproduction. Il fonctionne souvent de manière automatique sans que la réflexion consciente n’intervienne. Sa mémoire dure au maximum 48 à 72h. Ensuite, tout ce qui n’est pas considéré comme utile est « jeté ». N.B. : la notion de l’observateur qui regarde la pièce jouée par l’acteur est primordiale et permet de « sortir » de comportements adoptés sous le couvert de l’automatisme.
  2. Le cerveau mammalien ou limbique : évite ce qui dans le passé a fait mal et reproduit ce qui fait du bien (aspect associatif de la pensée, ce qui fait que l’expérience dans la matière a tendance à emprisonner dans des réflexes de Pavlov). Dominé par les émotions, les rituels comportementaux, les convictions, les croyances, les conditionnements provenant de son passé ainsi que de sa famille, ethnie et nation et responsable donc des choix conditionnés, sa liberté est très limitée. Il permet les émotions et déclenche les réactions d'alarmes du stress. Il garde en mémoire, donc acquiert une expérience transmissible à l’enfant : nous possédons l’expérience de 500'000 générations ! C’est pourquoi effectuer un travail intérieur à ce niveau est si dur : la tradition que l’on nous transmet est aussi l’outil de communication que nous employons quotidiennement. Ce qui explique la montagne d’obstacles qu’il nous faut abattre afin de nous libérer de nos schémas emprisonnant.
  3. Le néocortex, ou cerveau intellectuel : conceptualise, arrange les actions du reptilien et relie le passé au présent afin de se projeter dans l’avenir. Aspect cognitif de la pensée, il permet notamment le raisonnement logique, le langage et l'anticipation des actes.

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Réfléchir en tenant compte de ses tripes


Depuis peu de temps la science redécouvre le cerveau ventral : 200 millions de neurones « tripales »qui interagissent avec le « penseur noble », le cerveau crânien.
Alors que les orientaux ont intégré cette notion dans leur appréhension du corps humain, nous occidentaux devons réintégrer ce cerveau ventral dans notre schéma corporel.


Le Centre de gravité ou Hara[2]


Le Hara selon la médecine occidentale


Le Hara situé une main en-dessous du nombril au milieu du bas-ventre correspond pour l’occidental au centre de gravité du corps.
D’un point de vue anatomique, il correspond au système nerveux entérique (SNE).
Actuellement, la définition que l’on peut faire du SNE est la suivante :
·       Le SNE est composé de 200 millions de neurones situés autour (comme enroulés) du tube digestif et de l’intestin.
·       Il peut se souvenir, s’émouvoir, « penser », souffrir de névrose et surtout travailler de manière indépendante de l’encéphale. Contrairement au cerveau crânien, le SNE « est » et « vit » dans l'action présente. Il est en charge de la défense de notre intégrité. Or, quand il perçoit un danger, il peut sans autre forme de procès court-circuiter l'encéphale.
·       Il a son propre réseau et commande d’une manière autonome les fonctions complexes de la digestion.
·       Il est responsable de la propulsion du bol alimentaire, de l’entretien et de la régulation du système digestif.
·       Les neurones entériques innervent également des organes associés et voisins comme le pancréas.
·       Dans certains cas de maladies (Alzheimer ou Parkinson), des lésions touchent d’une manière similaire le système nerveux central et le SNE.
·       Le SNE est en étroit contact avec le système immunitaire.
·       La sérotonine, neurotransmetteur qui influence les états d’âme, est produite à 95% par le SNE.
·       Certains médicaments psychiatriques influencent l’estomac, de même que certains antidépresseurs provoquent des troubles du système digestif.
·       40% des personnes souffrant d'un côlon irritable souffrent également d’angoisses et de dépression.
·       Il est intimement lié au nerf vague, ou nerf pneumogastrique, ou encore nerf cardio-pneumogastrique. Rôle : régulation végétative (digestion, fréquence cardiaque…). Le nerf vague est le nerf crânien dont le territoire est le plus étendu. C’est un nerf mixte qui convoie des informations motrices, sensitives, sensorielles et surtout végétatives parasympathiques. Sa stimulation entraîne un ralentissement cardiaque via sécrétion d’acétylcholine. Responsable également de la viscéromotricité des appareils cardio-vasculaire, trachéo-broncho-pulmonaire et régule les sécrétions des glandes surrénales, du pancréas, de la thyroïde, des glandes endocriniennes et bien sûr du système digestif.

Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, le SNE est en interaction avec les autres composantes du SNA. Le SNE fonctionne d’une manière indépendante et autonome. On peut schématiquement catégoriser les neurones en trois types distincts :
1.     Neurones sensitifs
2.     Neurones effecteurs pouvant être de type moteur ou glandulaire. Les neurones moteurs sont à l'origine de deux types de mouvements : les cadences rythmiques qui constituent le péristaltisme et les mouvements réflexes en réponse à une stimulation des neurones sensitifs. Les neurones glandulaires contrôlent la sécrétion.
3.     Interneurones


Le Hara selon la médecine orientale


Le Centre de gravité est aussi appelé dantian en chinois, Hara ou seika tanden en japonais.
Depuis des millénaires la médecine indo-tibétaine et sa fille chinoise nous parlent du Hara comme de l’océan d’énergie étant le centre symbolisant la réunion des quatre corps inférieurs :

L’Homme-Matériel
Moi égoïste
Monde de la Matière : Quatre corps inférieurs
Mental (Intellectuel)
Mental
Laryngé
Thyroïde-Para thyroïde
Astral
Egotiste
Ombilical
Pancréas
Ethérique
Instinctif
Sacré
Gonades
Dense
Analytique
Basal Surrénales
Tableau 2 de l’auteur
Le Hara est l’endroit à l’intérieur duquel se mélangent les énergies psychiques (corps mental), affectives (corps astral) et énergétiques. Le terme d’ « Océan d’énergie » utilisé pour déterminer cette partie de l’Homme-Spirituel a son explication dans le fait qu’au sein du Hara, trois énergies se brassent et peuvent créer dans certains cas, de véritables tempêtes aussi destructrices que les marins et les personnes vivant au bord des océans peuvent connaître.


Compréhension élargie du Hara


En tenant compte des Sept Corps Subtils de l’Homme-Spirituel, le Hara est au centre des quatre corps inférieurs et permet, par un long travail personnel de maîtriser sa production d’énergie, appelée « Chi » en chinois et « Ki » en japonais.
Le Hara est au centre de trois corps (mental, astral, éthérique) qui produisent une énergie alimentant le quatrième, le corps physique. Sachant que ce dernier est périssable (mortel) et fragile, le Hara doit non seulement fournir une énergie permettant l’action, la mise en mouvement du corps mais également une énergie réparatrice et régénératrice afin de « réparer » le véhicule physique.
Comme nous l’avons vu plus haut, le Hara correspond au SNE, ce cerveau viscérale qui au fond est l’endroit où l’Humain fait la différence entre le soi (l’individualité) et l’autre, l’étranger potentiellement dangereux au travers du processus de digestion. Le SNE est aussi intimement lié au système immunitaire étant en charge de protéger l’être humain de tous les agents pathogènes (virus, bactéries, parasites). Le Hara a donc un « mandat de protection » qui constitue sa principale activité au sein d’un homme-animal, dominé par ses besoins primaires (respirer, s’alimenter, se reproduire et se protéger) et par des sentiments inférieurs (peur, colère, désirs instinctifs, angoisses, etc.) ce qui lui laisse peu de potentiel pour faire évoluer le corps qu’il alimente.
Ce que l’on appelle le Haragei, le travail sur le Hara ne pourra donc se faire qu’en travaillant sur chaque corps d’une manière différente.
Nous voyons clairement que le Hara est aussi appréhendable au travers de la notion des cerveaux reptiliens et mammaliens. Ces deux cerveaux qui permettent à l’Humain d’assouvir ses besoins primaires pour le premier et à se socialiser pour le second, posent des limitent qui ne sont transcendables qu’au travers d’un très profond travail introspectif.
Le Hara est avant tout la source du Ki, lequel met en mouvement le corps physique et permet d’accomplir tout ce qui se passe en et hors de lui. Le pouvoir de l’individu sur son environnement se résume à la puissance de son Ki.
La compréhension du Hara équivaut à la compréhension de la Personnalité et sa maîtrise permet l’ouverture de la porte sur le Soi Divin.

Travailler son Hara : le Haragei


Le travail sur le Hara est appelé le Haragei. Son objectif est de permettre à l’individu de passer de sa condition d’homme-animal à celle d’Homme-Spirituel.
Il est donc évident que ce travail est profondément spirituel bien que les outils qu’il propose soient des exercices qui se vivent très concrètement via le corps physique. De plus, puisque le Hara produit le Ki, l’individu qui travaille correctement constate simplement que cela se traduit par un meilleur Ki, donc un plus grand impact de ses actes tant sur sa propre personne que sur son environnement.


Créer la communication interne


Si nous reprenons notre famille au comportement d’autiste et que nous essayons d’établir une communication de qualité, nous pourrons le faire qu’en établissant des règles de respect strictes. Tout simplement parce que la Mère, le Père et l’Enfant ont tous un langage différent qui apporte un regard spécifique sur la même chose.
Nos deux hémisphères ont deux points du vues qui ont tendances à s’opposer cependant en additionnant ce qu’ils nous apportent le résultat est bien supérieur à leur somme ! Si dans le même temps nous avons le courage d’accréditer nos émotions « brutes corporelles » nous parvenons à mettre autour d’une même table trois instances primordiales dans la prise de décision.
Effectivement cette nouvelle stratégie intérieure qui place la communication au centre des débats n’est pas facile à mettre en place. Parce que :
·       le cerveau gauche ne pourra pas prendre une décision tyrannique si le cerveau droit ne la « sent » pas.
·       Le cerveau droit ne parviendra pas à imposer une décision impliquant un grand changement si ce dernier n’est pas concrétisable de manière réaliste du point de vue du cerveau gauche
·       Le cerveau bicéphale ne pourra pas commander au corps d’effectuer un ordre si ce dernier lui hurle son impossibilité de le réaliser via le cerveau ventral

Cependant comme dans toute consultation, la mise en place de ce nouveau processus de fonctionnement interne apportera de multiples avantages à celui qui le fera.


Avantages multiples de ce mode de fonctionnement


Les avantages sont nombreux :
·       Possibilité de comprendre et de travailler à résorber les différentes causes de souffrances spécifiques à la personne
·       Capacité à développer une connaissance élargie et globale de la personnalité intérieure.
·       Potentialisation de toutes les ressources intérieures afin que la personne, par et pour elle-même, évolue de ce qu’elle est vers ce qu’elle désire devenir.
·       Etc.

Mais avant tout ce qui compte vraiment c’est le premier point positif constaté :

VIVRE MIEUX
Car au final c’est ce qui compte vraiment n’est-ce pas : une meilleure qualité de vie Ici et Maintenant. Consacrer son énergie à mettre en place le processus d’unification des différentes composantes de la réflexion permette d’en avoir une cohérente et en complète adéquation avec ce que la personne est vraiment au fond d’elle.
J’espère que cet article vous aura donné envie d’expérimenter par et pour vous-même ce qui poser dans cet article


                                                                                     Jean-Christian Balmat


Sagesse du Milieu: Le Cœur de Bouddha (Article 1)



Existe-t-il un moyen d’être pleinement heureux Ici et Maintenant (ou tout du moins dans cette vie-là) ? Telle est la grande question à laquelle je vais m’atteler durant cet article.

En marge des cours que je donne et de la démarche personnelle que j’effectue depuis longtemps ; j’entends fréquemment des personnes qui, de manière très rationnelle et pragmatique, m’interpellent en riant de la lenteur d’une démarche thérapeutique et pire, de celle d’un travail personnel intérieur globale.

Je dois bien avouer à ses personnes qu’à condition que le plan physique, celui de la matière dense, est seul prit comme référence, elles ont parfaitement raison. A condition que l’on accepte de réduire l’Homme à un tas de viande à quoi bon s’occuper de ces émotions, perceptions, sensations et autres états d’âme puisque cela n’existe pas.

Comme beaucoup de mes congénères c’est la souffrance qui m’a poussé à chercher le pourquoi et le comment. J’étais de ceux que seule l’efficacité concrète intéressait. Par contre à partir du moment où mes émotions m’empêchèrent de faire un pas de plus. Ces mêmes émotions que je discréditais jusque-là, apparurent à la surface de ma personnalité alors j’avais pris grand soin de les cacher tout au fond de moi.

Ce jour-là dont je me souviens comme si c’était hier marqua le début d’une longue recherche personnelle.

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Les émotions rendent faibles !


Dans notre système culturel judéo-chrétien il est souvent de rigueur de mettre en parallèle brimade des émotions et passage à la vie d’adulte. Combien de fois on peut entendre « ne fais le gamin, grandis un peu » lorsqu’un jeune tente d’exprimer une émotion intérieure qui l’empêche de continuer son action. Dans combien de milieux sociaux la masse bien-pensante brime celui ou celle qui exprime trop fort ce que la majorité tait.

Hors les émotions ne sont que la traduction des informations que nos cinq sens ramènent à notre cerveau. Sont-elles utiles ? Évidement car elles nous informent sur la modification de notre environnement. Auriez-vous l’idée de débranchez le tableau de bord de votre véhicule pour ne plus être dérangé ?? J’espère que non car les témoins qui y figurent vous informent sur l’état de votre véhicule et sa capacité à continuer de fonctionnement. De même vos sensations en provenance de l’extérieur vous informent sur les modifications de votre environnement alors que vos sensations internes vous tiennent au courant du fonctionnement interne.

Le chef prostré dans sa tour d’ivoire qu’est votre mental a besoin des sensations afin de « toucher » ce qui se passe dans le monde extérieur en général, mais plus particulièrement il a besoin de savoir comment se déroule la mise en œuvre de ses idées, projets et autres résolutions qu’il a pondus. La communication entre les différentes composantes de l’Être Humain est assuré par le système nerveux qui commande la fonction bien-sûr mais également sur son déroulement.

Hors les émotions ne sont pas un luxe parce si nous les réduisons à l’extrême il nous apparaît une axe plaisir-douleur.

Hors cet axe plaisir-douleur appréhender hors de toute idéologie, dogme ou philosophie, nous parle de ce qui conserve et perpétue la vie du corps physique, le plaisir et l’oppose à ce qui le détruit, la douleur.

Tout système nerveux sur terre est programmé à reproduire ce qui a généré par le passé du plaisir et d’éviter ce qui a produit de la douleur. Ne pas écouter ses émotions est injustifiable d’un point de vie évolutif. Car écouter ses sensations c’est pouvoir évoluer et ce dans tous les domaines ; physique, psychoaffectif, personnel, social, etc.

Il est donc faux d’argumenter que de tenir compte des émotions rend faible. Le faire implique forcément de consentir aux changements lorsque celles-ci se manifestent sous le forme de douleurs, par contre l’accepter c’est vivre un peu mieux chaque jour en sortant, par et pour soi-même, de la souffrance.


Définition du cœur de Bouddha


J’entends par « cœur de Bouddha » le fruit d’harmonisation entre :
·       D’une part l’hémisphère droit et gauche de notre cerveau
·       et d’autre part notre cerveau crânien et notre cerveau ventral

Parvenir à prendre conscience que l’Être Humain est une merveille à condition « qu’il se termine » est un grand pas…. En effet il existe des différences majeures entre les composantes du système nerveux.




Une famille d’autistes


L’absence de travail personnel revient un peu à laisser trois composantes essentielles du système nerveux fonctionner sans qu’aucun ne tienne compte de l’autre.
C’est comme si une famille de trois personnes composée
·       d’une mère, symbolisant le cerveau droit
·       d’un père, le cerveau gauche
·       d’un enfant dans le rôle du cerveau ventral

vivait dans une même maison sans jamais communiquer les uns avec les autres !! Impensable, si on rajoute le fait qu’ils sont condamnés à vivre ensemble constamment, la situation devient inenvisageable. Pourtant la plupart d’entre nous vivons comme cela !!
C’est-à-dire que nous sommes habitués à dissocier notre système de réception et de traitement de l’information intérieurement.

L’Être Humain est parfaitement capable de traiter les stimuli de son environnement en tenant compte de


Harmoniser les deux hémisphères cérébraux


Les deux Hémisphères[1]


Hémisphère Gauche
Hémisphère Droit
Analytique (il fait un gros plan)
Synthétique (il fait un plan large sur les choses qu'il traite)
Temporel
Spatial
Dominant vaniteux (ego)
le sage, l’artiste, le sportif, le danseur et le yogi serein
la raison (raisonnement)
l'intuition, l’affect
la pensée
l’imaginaire
la logique
l’artistique
conscience du temps qui s'écoule
conscience de l'espace
verbalisation et mémoire verbale
vision et mémoire visuelle, sensorielle, ou auditive
Il gère donc le conscient, le rationnel, le volontaire
Il gère l’inconscient, l’irrationnel et l’involontaire
Il commande le côté droit du corps (actions motrices)
Il commande le côté gauche du corps (actions motrices)

la perception et la reconnaissance des visages
compréhension d’une phrase en son sens littéral
compréhension d’une phrase en son sens imagé
Fonction (classification par...)
Apparence (classification par...)
la grammaire et la production de mots
l'intonation et l'accentuation
parle, calcule et écrit
musique
rythme et mesure
mélodie, ton et timbre
Tableau 1 de l'auteur

L’antagonisme entre l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche concerne principalement le néocortex, un peu le cortex émotif et pas du tout le paléo-cortex.

Attention, cette classification est très arbitraire et réductrice. Il est scientifiquement erroné d'appréhender ainsi le cerveau, lequel compte env. 100 milliards de neurones, donc un nombre de connexions théoriques tel que même les math s'y perdent, mais toutefois supérieur au nombre d'atomes dans le système solaire.

On ne peut réduire cette merveille de l'univers en la scindant en deux, mais cela permet au moins d'observer deux points de vue possibles de la pensée concrète d'origine cérébrale sur les éléments à appréhender.

Si scientifiquement ce découpage est faux, les différents types de sociétés composant notre humanité fonctionnent en « mettant en avant » une appréhension des choses soit logique et rationnelle, soit plutôt émotionnelle et intuitive.

Image l'auteur


1. Cerveau reptilien : Centre physique, Centre moteur, Hara
2.     Cerveau mammalien : Centre émotionnel, Centre émotif, cœur
3.     Cerveau cognitif : Centre intellectuel, intellect, raison
Hémisphère droit : Le Bien, l’ange gardien, l’Esprit
Hémisphère gauche : Le Mal, l’ange malin, l’âme haïssable


L'Intelligence Émotionnelle[1]


Il y a deux types d’intelligence :
  1. L’une rationnelle issue de l’hémisphère gauche du cerveau
  1. L’autre émotionnelle issue de l’hémisphère droit du cerveau

Sans entrer dans le débat, « hémisphère gauche correspondant à la réflexion de type masculine et lié à la culture occidentale et hémisphère droit correspondant à la réflexion de type féminine et lié à la culture orientale », il est intéressant de comprendre que les fruits du raisonnement rationnel et du raisonnement émotionnel ne s’opposent pas mais se bonifient les uns les autres. Nier l’un au profit de l’autre n’est pas la voie, cependant, conjuguer les deux, relève au départ du défi. Cela permet de « potentialiser nos capacités cérébrales » au mieux. Cela rend surtout possible la mise en balance de deux systèmes aux valeurs différentes mais complémentaires.

Un couple est formé d’un homme et d’une femme, qui possèdent deux points de vue, deux manières de faire les mêmes choses, deux sensibilités etc. Un couple épanoui sera celui qui aura réussi à conjuguer ses deux aspects, à les multiplier d’une manière exponentielle, dans une énergie positive et constructrice.

Notre cerveau bicéphale est une merveille à condition de l’utiliser dans toute sa subtilité. En parvenant à nuancer l’émotion par la raison et à réchauffer la raison par le feu de l’émotion, nous recréons au sein de notre crâne le mélange légendaire de l’Eau et du Feu.

L'Intelligence Émotionnelle représente le Juste Milieu entre le rationnel et l'émotionnel. Car souvent, par convention, nous pré-classons les événements en fonction du type de réflexion que nous y appliquons par habitude (pilote automatique). Par exemple : « on ne mélange pas le cœur et les affaires ». Alors que depuis l'apparition du business éthique les gens en retirent un grand bénéfice en termes de « confort de conscience ».

L'Intelligence Émotionnelle représente un bénéfice supérieur à l'addition de deux hémisphères. Il se crée un travail en synergie accentué, provoquant l'émulation des facultés de chacun. Combiner les deux cerveaux revient symboliquement à mettre en lien un mathématicien et un philosophe. Cependant la combinaison de deux représente bien plus qu’une simple addition.


Exercice


·       Je réfléchis : comment est-ce que je ressens le monde extérieur ‘ avec ma raison, au travers de mes émotions (cinq sens) ou en mélangeant les deux ? Ce que je viens de déterminer change-t-il selon que je rencontre ma famille ou un inconnu ? Quand et en face de qui ou de quoi est-ce je me sens faible ou fort ?
·       En fonction de ces informations je m’autoévalue et corrige ce que je trouve dans ma « cuisine nerveuse » : je rajoute une peu d’émotionnel, de chaleur, si je suis trop froid ou je jette de l’eau, de la raison, sur un tempérament de feu.
Je stabilise mon état en maintenant la balance émotionnel-rationnel en temps réel à chaque instant de ma vie. Je ne me laisse pas devenir insensible ou submergé par mes émotions : je maintiens l’harmonie intérieure.


                                                                                     Jean-Christian Balmat



lundi 14 octobre 2013

Sagesse du Milieu: La respiration utilisée comme méthode thérapeutique[1]

Le meilleur moyen pratique d’être équilibré au niveau du Trois, a, depuis longtemps, été mis en évidence : la respiration ou plus exactement la respiration placée au niveau du bas-ventre...

La respiration, constituée de trois phases distinctes, sert ici de moyen de diagnostic autant que de moyen de traitement.

·       Elle doit être équilibrée dans son placement au niveau du corps, placée en son Centre au niveau du bas ventre.
·       Elle doit être équilibrée dans ses phases triples en qualité et quantité.
·       Elle devient ainsi le lien avec l’Autre, l’acceptation consciente de la globalité de la relation : le « recevoir » par l’inspiration, la « réflexion » au niveau de l’apnée, l’élimination et le « don » au niveau de l’expiration.

L’être ne cherche pas à être, il est. Il ne garde rien, n’arrête rien, mais au contraire devient artisan du mouvement, fils de la vie. À chaque fois qu’un « jeune » intellect non dirigé s’immobilise sur un sujet et le fait « tourner en boucles », non seulement il arrête en lui la Vie, mais vit en gardant les déchets en lui.

« Il arrête la Vie » car la Vie EST le Mouvement continuel et inaliénable par excellence. La stopper intérieurement nous prive de nourriture. Parce que seul l’ignorant croit qu’il peut, durant sa « vie » se priver de la Vie ! Au contraire, vivre la Vie est aussi le point de départ vers le voyage magnifique qui nous est promis. Rien de plus beau que la Vie dans sa plénitude ne pourra être inventé. Nous provenons tous d’un seul et même Principe Unique. En le réintégrant pleinement, nous connaîtrons enfin la plénitude dont nous sommes tous frustrés actuellement. Nous sommes comme des poissons qui cherchent au bord du rivage le bonheur dans l’espace à coups de millions, alors que seule l’eau rend les poissons heureux. La direction est opposée et le moyen est faux. Ce n’est ni à l’extérieur, ni en agissant en être irrespectueux, que nous parviendrons à nous en sortir. La porte est évidente pour celui qui sait s’écouter et surtout, qui sait ce qu’il est ! Le savez-vous ?

Il est très dangereux de ne pas s’astreindre à effectuer le processus complet d’assimilation-intégration-élimination/restitution (procréation). Si l’on vit parmi des déchets, même et essentiellement les siens, nous nous exposons aux pires déchéances.

Les prières matinales, peu importe leur origine, ne sont dans un premier temps qu’un acte essentiel d’hygiène. Le système respiratoire est non seulement lié au système digestif, mais lui est indispensable. L’oxygène nous est vital pour nos différents processus, élément essentiel à la purification par le Feu. Le « nettoyage » et le développement de cette structure par des méthodes parfaitement connues dans toutes les cultures sont une condition à la Vie. La Vie est évolutive et doit circuler en nous librement dans des conduits exempts de charbon. Comme le ramoneur qui a beaucoup de travail quand, dans le fourneau dont il s’occupe, le processus de combustion s’est mal déroulé par manque d’oxygène, nous devons « éventer », oxygéner, et ce, à un triple niveau, nos magnifiques véhicules dont le premier, le corps physique ; ce dont profite le corps vital et le corps de désir. Comme pour le fourneau dont les conduits sont bouchés par les déchets de la combustion et qui doit être nettoyé par le ramoneur, nous devons entretenir nos capacités de régénération interne avec cet allié qu’est l’oxygène, permettant une complète combustion des déchets internes.

La récapitulation précédant le sommeil, nous permet d’intégrer le résultat de nos actions et relations vécues durant la journée qui s’achève. Cette action nous permet de ne pas reproduire des schémas illogiques parce que nous sommes respectueux de la Vie. Nous avons le pouvoir de perpétuer le mouvement de vie, d’où cette fameuse notion, dont beaucoup d’entre nous actuellement arrivent mal à appréhender correctement, notre aspect divin. En tant qu’êtres émanant d’un Principe Unique, nous avons le pouvoir d’être créatifs dans un Monde lui-même vivant. S’évaluer soi-même, dans l’amour, donc dans le respect absolu des êtres, ne peut générer que l’évolution. En repensant aux causes que nous avons générées, nous nous préparons aux effets. En osant connaître le mal que nous avons épandu, nous avons ainsi le moyen de réparer l’offense commise.

Par la bonne respiration[2], un des plus grands trésors peut être découvert par chacun. Nous devons chercher l’équilibre entre les trois phases la composant :

1.     Inspiration, le Père, source intarissable de nourriture spirituelle, et plus matériellement source d’apport gazeux.
2.     Apnée, le Fils, le fruit là où l’Être évolue grâce aux échanges de son Monde avec les Mondes extérieurs.
3.     Expiration, la Mère, « lieu » où les déchets sont pris en charge par notre sainte protectrice, qui nous permet, en nous appuyant sur elle, de remonter vers le haut.


                                                                                     Jean-Christian Balmat



[1] Article extrait du livre « À Toi l’Orphelin » de Jean-Christian Balmat
[2] Toute relation, réellement vécue, est de nature triple. Une personne donne (mouvement intérieur vers extérieur, Yang, assimilable au Père) l’autre reçoit (mouvement extérieur vers intérieur, Yin, assimilable à la Mère), la relation elle-même représentant le Fils.

Sagesse du Milieu: L’Être Humain et l’Arbre, Frères, « inversés »[1]


Figure 3 : copyright Pixabay


Les échanges gazeux, comme nous l’avons vu, sont complémentaires entre ces frères. L’homme inspire l’oxygène « expiré » par son frère végétal, et ce dernier inhale le gaz carbonique exhalé par l’humain.

Le rapport entre le règne végétal et humain est donc clairement une relation vitale, essentielle pour l’un et l’autre de ces deux règnes interactifs.

L’Être fonctionne de même que son frère l’arbre : il perçoit d’en haut, ou d’une manière plus générale de l’extérieur, digère puis élimine le « trop » vers le bas, donnant de la « matière » à cet autre, pour qui ce « trop » est nécessaire (cette première étape constitue le « recevoir »). Il crée avec l’essentiel qu’il a gardé un Être plus évolué, en l’occurrence lui. Le double cycle binaire nourrit le fût, le Fils nourri par le Père (ici l’énergie solaire et les gaz atmosphériques) et la Mère (support terrien dans lequel les racines s’implantent, y puisant les éléments nutritifs).

L’arbre stimule le renouvellement gazeux atmosphérique par des échanges cycliques, aère la Terre et en régule le niveau hydrique, en empêchant que celle-ci ne provoque l’érosion, en la recouvrant de son feuillage, futur constituant de la couche supérieure de la croûte terrestre. L’eau peut ainsi s’écouler de haut en bas à l’extérieur de la plante. Le Ciel, l’arbre et la Mère, forment une Trinité, dans laquelle les échanges sont sans fin. Ils s’unissent et s’apportent mutuellement.

L’été venu, l’arbre offre son fruit les bras tendus vers le Ciel. Celui-ci servira de nourriture à la gente ailée ou, dans d’autres cas, aux animaux terrestres qui, en échange de l’apport nutritif (l’animal reçoit) essaimeront au gré de leurs pérégrinations l’essence du fruit, l’arbre embryonnaire, la graine afin qu’elle prenne racine pour autant que la Terre soit prête, ameublie, fécondable. On voit que l’arbre se nourrit d’une manière binaire (depuis le haut et le bas), rejetant des « déchets » qui se révèlent essentiels pour les autres règnes vers le haut et vers le bas (nous voyons le double cycle binaire correspondant au Quatre).

Une fois la récolte, la chute du fruit, passée, l’arbre se débarrassera de son feuillage (l’équivalent chez l’homme de ses capacités à appréhender le monde extérieur) qui, en s’oxydant, deviendra humus puis par mélange (sous l’effet des animaux fouisseurs, creusant des terriers, des lombrics et autres insectes) sera terre nouvelle, renouvelée.

Vous pouvez clairement voir que l’arbre participe activement à la vie sur terre. Il respecte silencieusement, depuis des millions d’années, un accord avec son Père et sa Mère (axe vertical), de même qu’avec ses Frères et Sœurs de son règne ou des trois autres (minéral, animal et humain ; axe horizontal). Il respecte en recevant puis honore en donnant. Il ne choisit pas, ne juge pas chaque émanation de l’essence (individualité), mais au contraire garde un cœur ouvert aux échanges. Les multiples accords qu’il respecte, sont, ni plus ni moins, les Lois Universelles auxquelles il adhère comme être vivant.

Et dire que l’arbre se « situe parmi les règnes inférieurs au nôtre ». Pourtant, il y a longtemps que nous ne pouvons en dire autant, bafouant sans cesse les accords immuables. Nous prenons à outrance et rejetons à tout va, nos substances transformées sans éthique, des poisons pour nos Frères et Sœurs humains, animaux, végétaux et minéraux.

Nous possédons cependant la connaissance requise pour nous comporter enfin comme ce que nous sommes : les grands Frères et Sœurs des règnes inférieurs. Donner horizontalement afin de mieux recevoir verticalement.

Tous ces êtres que nous qualifions de « sans âme », ne pleurent-ils pas de voir notre comportement ? Le cœur n’est-il pas le calice contenant l’essence transmise ? Et si, malgré l’absence de Manifestation physique chez certains de nos Frères et Sœurs, nous éprouvions tous sans distinction, des sensations ?
Si cela était le cas, honorons nos Frères « inférieurs » et remercions-les pour leur sacrifice quotidien dont ils font preuve afin de nourrir les nôtres, et honorons l’esprit faîtier (l’essence, archétype, l’ « Esprit-groupe » dont parle M. Max Heindel) de chaque animal ou végétal.

Pourtant, nous avions encore, il y a peu, des « peuples primitifs », qui avaient maintenu, depuis la nuit des temps, des relations complètes avec l’ensemble des êtres vivants terrestres. Et les Orphelins les ont dénigrés « ces sous-hommes parlant bêtement aux animaux, plantes et minéraux, vêtus eux-mêmes de peaux de bêtes », méprisant de recevoir leur enseignement qui pourtant nous permettrait, s’ils avaient été un tant soit peu suivi, d’avoir une Terre-Mère intacte. Nous les avons massacrés, sans chercher à les comprendre. Leurs « chamans » nous l’avaient prédit pourtant, cette ère qui est une période catastrophique écologiquement parlant. Sans parler de la relation spirituelle avec Terre-Mère qui n’est pas prête de s’établir en l’état.

Qui sont les êtres « évolués » qui détruisent leur propre terre, leur air et transforment les fruits de leurs parents cosmiques, en jouant avec ce qu’ils n’ont jamais essayé de comprendre en essence ?
Tout comme nos parents terrestres nous « donnent » la Vie, nos parents cosmiques nous offrent une place de choix au sein de l’Univers, dont une des projections se trouve être notre Monde. Oser la relation avec l’Autre, permet la naissance du Fils, détenteur de l’essence après que deux êtres eurent échangé, eux-mêmes n’étant que des projections de l’essence.

Une partie du Miracle se trouve là. Nous sommes tous capables de créer, de perpétuer l’essence.
Comme le couple s’aimant matérialise son amour inconditionnel sous la forme de l’enfant, le Fils ; deux êtres ayant une relation féconde, sous une autre forme que la relation sexuelle, peuvent réellement matérialiser le Fils né de leur relation. Imaginez notre Monde d’en bas, peuplé d’êtres en constants échanges, créant par échanges des Fils de Cœur et non plus uniquement de chair. Des êtres acceptant l’Amour comme réel constituant de leurs êtres et transmettant simplement par le moyen de la relation respectueuse à l’Autre, puis assimilant sans retenue le généreux don de son Frère.

La vraie question à se poser est : doit-on vivre sans tenir compte de cette relation (stade inconscient), ou au contraire travailler au développement de l’échange afin de l’épanouir pleinement ?


                                                                                     Jean-Christian Balmat






[1] Article extrait du livre « À Toi l’Orphelin » de Jean-Christian Balmat,  disponible sur Amazon.

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