jeudi 7 février 2013

Sagesse du Milieu / Atteindre ses buts : Article 2


Les moyens d’atteindre ses rêves nécessitent un changement radical


Nous avons vu dans le premier article à quel point les rêves sont un constituant essentiel du bonheur de l’être humain.
Le but de ce deuxième article est de déterminer les moyens qui existent pour atteindre ces rêves !



Qu’est-ce qui empêche la réalisation des rêves


Posez-vous la question de ce qui vous retient dans ce que « ce que vous êtes » et vous empêchent de réaliser « ce que vous voulez devenir ».

Comme nous l’avons vu dans le premier article, le fait de s’autoriser à avoir des rêves constitue la première étape de ce processus. La 2ème représente le mouvement que vous effectuez de « ce que vous êtes » vers « ce que vous voulez devenir ». Et c’est à ce moment-là que commencent les vraies difficultés :
·         il existe tout une première série de freins de nature psycho-affective, donc intérieure d’une part
·         et d’autre part des freins d’ordre psycho-social, donc extérieur. Voyons cela en détail.



Les freins d’ordre psycho affectif


Les freins d’ordre psycho-affectif sont tous les éléments qui vont freiner, voir empêcher la personne d’atteindre ses buts. A l’image d’une enclume à laquelle la personne serait attachée, ils vont retenir, immobiliser la personne dans sa situation actuelle.
Pour les éliminer, il conviendra d’effectuer un travail intérieur profond et honnête, avec ou sans l’aide de quelqu’un. Voici quelques exemples de freins psycho-affectifs.



La négativité


La définition de la négativité dans ce contexte précis est l’acte de ce percevoir intérieurement négativement. Le fait de le faire a pour effet de donner lancé un programme relayé par le subconscient. Sachant que ce dernier fait office au niveau du psychisme de pilote automatique, il n’est pas étonnant que la personne négative intérieurement génère des actions imprégnées du même négativisme qui « plombe » sa vie.
Mon expérience de thérapeute de 23 ans m’a convaincu que la racine du négativisme se trouve dans le manque d’amour de la personne envers elle-même. Ce dernier est la plupart du temps issu de l’enfance durant laquelle la personne n’a pas reçu suffisamment d’affection et d’encouragement.
Devenir positif passe donc par l’amour de soi (de sa personnalité profonde), non comme un acte égocentrique mais comme un acte de profonde acceptation de tout ce que la personne EST et ce, par et pour elle-même. Le fait d’accepter ses qualités et ses défauts permet de procéder à un « état des lieux » réaliste afin de se projeter dans un rêve qui sera l’expression de l’accession aux idéaux de la personne à partir de son état réel. La concrétisation du positivisme passe enfin par la profonde foi en elle-même et dans sa capacité de changer sa vie que la personne développe par et pour elle-même.



La peur


La peur de l’échec est générée par une dévalorisation intérieure plus ou moins consciente qui génère une incapacité d’atteindre l’objectif du rêve.
La peur d’échouer peut et doit être contrée par un profond travail de revalorisation intérieure avec, si nécessaire, l’aide d’un thérapeute.
La peur est souvent ce qui génère extérieurement la lâcheté face à l’acte, c’est-à-dire l’abandon de l’objet du rêve au lieu de la conquête de l’objet du rêve. La lâcheté est l’inverse du courage. Là encore mon expérience de thérapeute m’a convaincu que le courage est le fait d’affronter sa peur et non l’absence de peur. Celui qui ne connait pas la peur est un fou alors que le courageux sort sa peur de l’ombre pour mieux lui faire face.
Comme je le disais dans un article précédent le pire que l’on puisse se faire c’est d’avoir peur de sa peur. Cependant en apprenant à s’aimer et à s’accepter chacun peut apprivoiser sa peur et s’en approcher assez pour la comprendre, ce afin de combler en lui ses manques de façon à résorber sa peur. Le monde ne s’est pas fait en un jour ; il en va de même à ce niveau.



Les freins d’ordre psycho-social


Les freins d’ordre psycho-social sont tous les éléments verbaux, comportementaux et gestuels qui influencent négativement la personne dans son environnement familial et social. Ils agissent à l’image de murs qui se placent entre la personne et ses rêves.
En voici certains exemples classiques :



Les limites posées par la famille


Chaque famille détermine un certain type de fonctionnement d’un point du vue psycho-comportemental. C’est-à-dire qu’elle différencie ce qui est juste et de ce qui est faux, d’un point de vue totalement subjectif : c’est la loi familiale
L’histoire d’une famille est la sève de l’arbre généalogique de celle-ci. En bien ou en mal, cette sève nourrit chaque membre de la famille. A chaque génération cette dernière s’additionne d’une partie des expériences de ses membres.
Pour chaque être humain, l’acte d’émancipation de la loi familial (afin de créer la sienne) est angoissant dans le sens où cela générera de facto un sevrage de la sève familial donc une peur du manque plus ou moins consciente de « famine affective ». Il est important de rappeler que l’émancipation affective est à l’affect ce que le sectionnement du cordon ombilical est au corps physique. Il présuppose une capacité totale d’autonomie de la personne : celle-ci se donner le droit de penser et d’éprouver par elle-même sans le besoin de rechercher l’approbation systématique extérieure.
Il est juste et bon qu’une personne qui rêve d’une vie meilleure transcende la loi familiale. Cependant dans la pratique il arrive parfois que sa famille ne comprenne pas sa façon de penser ou d’agir et lui mettent des bâtons dans les roues.
Il me semble important de ne pas considérer sa famille comme un obstacle et de se donner le droit d’exister en la laissant choisir son propre fonctionnement. Une famille fonctionne comme un individu : il arrive parfois que son système d’adaptation soit un peu…grippé. Dans ce cas il convient de ne pas la heurter sans pour autant renoncer aux rêves.



Les railleries de la société


Lorsque le rêve est trop différent des canons sociaux comportementaux ou idéologiques de la société, celle-ci peut par l’intermédiaire d’un individu ou d’un groupe décourage la personne de réaliser son rêve.
Pour autant que la nature du rêve soit positive et bonne, il arrive que lorsque le rêve est trop innovent, différent de la norme sociétale, il génère une réaction inverse donc conservatrice de la société.
Par contre cela ne veut en aucun cas dire que la personne doive abandonner son rêve mais plutôt qu’il lui faille renforcer la structure de celui-ci. Prenons l’exemple parlant des droits civiques des noirs américains : des personnes comme le révérend Martin Luther King ont dû argumenter un concept novateur face à la société conservatrice (pour ne pas dire rétrograde de l’époque). Pourtant son idée était on ne peut plus positive et valorisante pour l’être humain en général. Il leur a fallu du temps et beaucoup de sacrifices pour accéder à des droits qui nous semblent couler de source actuellement.
Chaque nouveau rêve, chaque nouvelle idée lorsqu’elle est exprimée par une personne en société est susceptible d’être rejeté. En prenant cela positivement, cela permet à son concepteur de la renforcer intérieurement afin qu’elle soit plus forte la prochaine fois. A final, la personne qui accepte ce principe, sera au bénéfice d’un projet plus solide et plus réaliste.



Chacun est libre d’écrire sa propre histoire


Que l’on l’admette ou non, nous avons tous une personnalité à deux composantes, pour schématiser on peut dire que :
·         Une bonne partie, généreuse, positive, constructrice et pleine d’amour que l’on peut appeler l’ange
·         Une mauvaise partie, égoïste, négative, destructrice et pleine de haine que l’on peut appeler le démon

Selon que l’on décide de nourrir l’une ou l’autre partie, notre personnalité évolue plutôt vers le positif ou alors vers le négatif. Ces deux parties de nous-mêmes se nourrissent de ce que nous pensons et éprouvons. Plus exactement, nous nourrissons une partie ou l’autre en fonction de la qualité de nos pensées et émotions. Si nous prenons cela de manière fataliste tout ce phénomène n’est qu’un drame perpétuel.
Par contre, pour les plus courageux d’entre nous il s’agit de transcender activement les démons intérieurs (colère, avarice, malveillance, envie, orgueil, paresse, etc.) en les exorcisant avec des anges ou vertus, dont voici quelque exemple
1.      Droiture : est la capacité d’aligner (de se tenir droit) sa pensée et son émotion afin que le corps soit la pure et fidèle expression de ces dernières et que ces trois parties de l’être humain se dirigent ensemble vers le rêve.
2.      Courage : est une qualité qui requiert la peur pour se manifester. Il est la capacité que se donne l’être humain de transcender sa peur afin d’aller plus loin dans l’accomplissement d’actes qui jusque-là lui semblaient impossible afin d’atteindre ses rêves
3.      Bienveillance : est la qualité d’âme qui fait de l’Homme un être qui souhaite ardemment et de tout son cœur le bien et le bonheur d’autrui sans s’oublier pour autant.
4.      Politesse : est la qualité qui permet de reconnaitre l’autre dans ses spécificités et de le traiter dans le respect de celles-ci. Elle reconnait à l’individu le droit d’éprouver ses propres sentiments. Elle permet des rapports sociaux respectueux et équilibrés.
5.      Sincérité : est l’expression de sentiments vrais au moyen de la vérité. Elle est une vertu de clarté et de transparence dans les rapports humains. Elle implique l’adéquation entre le ressenti interne et le comportement social.
6.      Honneur : est, extérieurement, acquis grâce à des actes reconnus par la société. D’un point de vue interne et ésotérique, l’honneur est l’acte dans le monde physique qui rend honneur à l’Homme Spirituel ou Âme par la qualité de celui-ci. L’Absence de vengeance, le respect total de l’intégrité de l’autre, la renonciation aux actions dégradantes ou dévalorisantes sont autant d’actes qui permettent d’être honorable. C’est le comportement juste.
7.      Loyauté : est le dévouement envers une cause ou une personne. Elle implique la fidélité, la rectitude, la fiabilité et la crédibilité. Elle s’oppose à la tromperie et au mensonge.

Ces qualités et celles qui vous voudrez y ajouter permettent d’accéder à une attitude globale qui rend possible les changements qui s’imposent pour accéder aux rêves ou autrement dit créé le chemin entre « ce qui je suis » et ce que je veux devenir ».
En résumé, si l’être humain choisit consciemment de nourrir de bonnes pensées et des émotions de qualité, il se rapproche chaque jour de ces rêves et idéaux !



                                                                                     Jean-Christian Balmat


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire