Les moyens d’atteindre ses rêves nécessitent un changement radical
Nous avons vu dans le premier article à quel point les rêves sont un
constituant essentiel du bonheur de l’être humain.
Le but de ce deuxième article est de déterminer les moyens qui existent
pour atteindre ces rêves !
Qu’est-ce qui empêche la réalisation des rêves
Posez-vous la
question de ce qui vous retient dans ce que « ce que vous êtes » et
vous empêchent de réaliser « ce que vous voulez devenir ».
Comme nous l’avons vu dans le premier article,
le fait de s’autoriser à avoir des rêves constitue la première étape de ce
processus. La 2ème représente le mouvement que vous effectuez de
« ce que vous êtes » vers « ce que vous voulez devenir ».
Et c’est à ce moment-là que commencent les vraies difficultés :
·
il existe tout une première série de freins de
nature psycho-affective, donc intérieure d’une part
·
et d’autre part des freins d’ordre psycho-social,
donc extérieur. Voyons cela en détail.
Les freins d’ordre psycho affectif
Les freins d’ordre psycho-affectif sont tous les éléments qui vont freiner,
voir empêcher la personne d’atteindre ses buts. A l’image d’une enclume à
laquelle la personne serait attachée, ils vont retenir, immobiliser la personne
dans sa situation actuelle.
Pour les éliminer, il conviendra d’effectuer un travail intérieur
profond et honnête, avec ou sans l’aide de quelqu’un. Voici quelques exemples
de freins psycho-affectifs.
La négativité
La définition de la négativité dans ce contexte précis est l’acte de ce
percevoir intérieurement négativement. Le fait de le faire a pour effet de donner
lancé un programme relayé par le subconscient. Sachant que ce dernier fait
office au niveau du psychisme de pilote automatique, il n’est pas étonnant que
la personne négative intérieurement génère des actions imprégnées du même
négativisme qui « plombe » sa vie.
Mon expérience de thérapeute de 23 ans m’a convaincu que la racine du
négativisme se trouve dans le manque d’amour de la personne envers elle-même.
Ce dernier est la plupart du temps issu de l’enfance durant laquelle la
personne n’a pas reçu suffisamment d’affection et d’encouragement.
Devenir positif passe donc par l’amour de soi (de sa personnalité
profonde), non comme un acte égocentrique mais comme un acte de profonde
acceptation de tout ce que la personne EST et ce, par et pour elle-même. Le
fait d’accepter ses qualités et ses défauts permet de procéder à un « état
des lieux » réaliste afin de se projeter dans un rêve qui sera
l’expression de l’accession aux idéaux de la personne à partir de son état réel.
La concrétisation du positivisme passe enfin par la profonde foi en elle-même
et dans sa capacité de changer sa vie que la personne développe par et pour
elle-même.
La peur
La peur de l’échec est générée par une dévalorisation intérieure plus ou
moins consciente qui génère une incapacité d’atteindre l’objectif du rêve.
La peur d’échouer peut et doit être contrée par un profond travail de
revalorisation intérieure avec, si nécessaire, l’aide d’un thérapeute.
La peur est souvent ce qui génère extérieurement la lâcheté face à
l’acte, c’est-à-dire l’abandon de l’objet du rêve au lieu de la conquête de
l’objet du rêve. La lâcheté est l’inverse du courage. Là encore mon expérience
de thérapeute m’a convaincu que le courage est le fait d’affronter sa peur et
non l’absence de peur. Celui qui ne connait pas la peur est un fou alors que le
courageux sort sa peur de l’ombre pour mieux lui faire face.
Comme je le disais dans un article précédent le pire que l’on puisse se
faire c’est d’avoir peur de sa peur. Cependant en apprenant à s’aimer et à
s’accepter chacun peut apprivoiser sa peur et s’en approcher assez pour la
comprendre, ce afin de combler en lui ses manques de façon à résorber sa peur.
Le monde ne s’est pas fait en un jour ; il en va de même à ce niveau.
Les freins d’ordre psycho-social
Les freins d’ordre psycho-social sont tous les éléments verbaux,
comportementaux et gestuels qui influencent négativement la personne dans son
environnement familial et social. Ils agissent à l’image de murs qui se placent
entre la personne et ses rêves.
En voici certains exemples classiques :
Les limites posées par la
famille
Chaque famille détermine un certain type de fonctionnement d’un point du
vue psycho-comportemental. C’est-à-dire qu’elle différencie ce qui est juste et
de ce qui est faux, d’un point de vue totalement subjectif : c’est la loi
familiale
L’histoire d’une famille est la sève de l’arbre généalogique de
celle-ci. En bien ou en mal, cette sève nourrit chaque membre de la famille. A
chaque génération cette dernière s’additionne d’une partie des expériences de
ses membres.
Pour chaque être humain, l’acte d’émancipation de la loi familial (afin
de créer la sienne) est angoissant dans le sens où cela générera de facto un sevrage
de la sève familial donc une peur du manque plus ou moins consciente de « famine
affective ». Il est important de rappeler que l’émancipation affective est
à l’affect ce que le sectionnement du cordon ombilical est au corps physique.
Il présuppose une capacité totale d’autonomie de la personne : celle-ci se
donner le droit de penser et d’éprouver par elle-même sans le besoin de
rechercher l’approbation systématique extérieure.
Il est juste et bon qu’une personne qui rêve d’une vie meilleure
transcende la loi familiale. Cependant dans la pratique il arrive parfois que
sa famille ne comprenne pas sa façon de penser ou d’agir et lui mettent des
bâtons dans les roues.
Il me semble important de ne pas considérer sa famille comme un obstacle
et de se donner le droit d’exister en la laissant choisir son propre fonctionnement.
Une famille fonctionne comme un individu : il arrive parfois que son
système d’adaptation soit un peu…grippé. Dans ce cas il convient de ne pas la
heurter sans pour autant renoncer aux rêves.
Les railleries de la société
Lorsque le rêve est trop différent des canons sociaux comportementaux ou
idéologiques de la société, celle-ci peut par l’intermédiaire d’un individu ou
d’un groupe décourage la personne de réaliser son rêve.
Pour autant que la nature du rêve soit positive et bonne, il arrive que
lorsque le rêve est trop innovent, différent de la norme sociétale, il génère
une réaction inverse donc conservatrice de la société.
Par contre cela ne veut en aucun cas dire que la personne doive
abandonner son rêve mais plutôt qu’il lui faille renforcer la structure de
celui-ci. Prenons l’exemple parlant des droits civiques des noirs
américains : des personnes comme le révérend Martin Luther King ont dû
argumenter un concept novateur face à la société conservatrice (pour ne pas
dire rétrograde de l’époque). Pourtant son idée était on ne peut plus positive
et valorisante pour l’être humain en général. Il leur a fallu du temps et
beaucoup de sacrifices pour accéder à des droits qui nous semblent couler de
source actuellement.
Chaque nouveau rêve, chaque nouvelle idée lorsqu’elle est exprimée par
une personne en société est susceptible d’être rejeté. En prenant cela
positivement, cela permet à son concepteur de la renforcer intérieurement afin
qu’elle soit plus forte la prochaine fois. A final, la personne qui accepte ce
principe, sera au bénéfice d’un projet plus solide et plus réaliste.
Chacun est libre d’écrire sa propre histoire
Que l’on l’admette ou non, nous avons tous une personnalité à deux
composantes, pour schématiser on peut dire que :
·
Une bonne partie, généreuse, positive,
constructrice et pleine d’amour que l’on peut appeler l’ange
·
Une mauvaise partie, égoïste, négative, destructrice
et pleine de haine que l’on peut appeler le démon
Selon que l’on décide de nourrir l’une ou l’autre partie, notre
personnalité évolue plutôt vers le positif ou alors vers le négatif. Ces deux
parties de nous-mêmes se nourrissent de ce que nous pensons et éprouvons. Plus
exactement, nous nourrissons une partie ou l’autre en fonction de la qualité de
nos pensées et émotions. Si nous prenons cela de manière fataliste tout ce
phénomène n’est qu’un drame perpétuel.
Par contre, pour les plus courageux d’entre nous il s’agit de
transcender activement les démons intérieurs (colère, avarice, malveillance,
envie, orgueil, paresse, etc.) en les exorcisant avec des anges ou vertus, dont
voici quelque exemple
1. Droiture :
est la capacité d’aligner (de se tenir droit) sa pensée et son émotion afin que
le corps soit la pure et fidèle expression de ces dernières et que ces trois
parties de l’être humain se dirigent ensemble vers le rêve.
2. Courage :
est une qualité qui requiert la peur pour se manifester. Il est la capacité que
se donne l’être humain de transcender sa peur afin d’aller plus loin dans
l’accomplissement d’actes qui jusque-là lui semblaient impossible afin
d’atteindre ses rêves
3. Bienveillance :
est la qualité d’âme qui fait de l’Homme un être qui souhaite ardemment et de
tout son cœur le bien et le bonheur d’autrui sans s’oublier pour autant.
4. Politesse :
est la qualité qui permet de reconnaitre l’autre dans ses spécificités et de le
traiter dans le respect de celles-ci. Elle reconnait à l’individu le droit
d’éprouver ses propres sentiments. Elle permet des rapports sociaux respectueux
et équilibrés.
5. Sincérité :
est l’expression de sentiments vrais au moyen de la vérité. Elle est une vertu
de clarté et de transparence dans les rapports humains. Elle implique
l’adéquation entre le ressenti interne et le comportement social.
6. Honneur :
est, extérieurement, acquis grâce à des actes reconnus par la société. D’un
point de vue interne et ésotérique, l’honneur est l’acte dans le monde physique
qui rend honneur à l’Homme Spirituel ou Âme par la qualité de celui-ci.
L’Absence de vengeance, le respect total de l’intégrité de l’autre, la
renonciation aux actions dégradantes ou dévalorisantes sont autant d’actes qui
permettent d’être honorable. C’est le comportement juste.
7. Loyauté :
est le dévouement envers une cause ou une personne. Elle implique la fidélité,
la rectitude, la fiabilité et la crédibilité. Elle s’oppose à la tromperie et
au mensonge.
Ces qualités et celles qui vous voudrez y ajouter permettent d’accéder à
une attitude globale qui rend possible les changements qui s’imposent pour
accéder aux rêves ou autrement dit créé le chemin entre « ce qui je
suis » et ce que je veux devenir ».
En résumé, si l’être humain choisit consciemment de nourrir de bonnes
pensées et des émotions de qualité, il se rapproche chaque jour de ces rêves et
idéaux !
Jean-Christian Balmat
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