mardi 29 janvier 2013

Sagesse du Milieu / Atteindre ses buts : Article 1


Quelle est la différence entre les rêves d’un enfant de 10 ans et la même personne 30 ans plus tard ? La plupart du temps, il a abandonné ses rêves et parfois même il en a perdu jusqu’au souvenir.
Depuis 1990 je soigne de personnes qui ont pour la plupart ce problème sans même s’en rendre compte. Car perdre ses rêves enlève une bonne part de la motivation d’une personne, j’oserais même dire la meilleure. Et sans motivation, l’être humain perd l’envie d’avancer dans sa vie au mieux et au pire perd même le goût à la vivre pleinement.
Le but de cette série d’articles est de vous apporter des solutions simples à un problème courant, mais absolument pas anodin. J’espère que ces modestes lignes donneront un début de réponses à ceux qui en ont besoin. Croyez en vous, entretenez vos rêves et donnez-vous les moyens de les atteindre !



Définir des buts positifs ne suffit pas.


Introduction


Le rêve est le moteur de tout mouvement de l’être humain. Il est l’expression de la pure pulsion de vie. Il a pour but de combler un manque et d’apporter une satisfaction. Le réaliser comble la personne et lui apporte un gain de confiance nécessaire à son émancipation et son épanouissement. Plus l’être humain parvient à matérialiser son rêve, plus sa confiance augmente, lui permettant d’en nourrir d’autres, encore plus ambitieux.



Osez rêver !


Lorsque l’on observe un enfant jouer, on peut observer qu’il matérialise au travers du jeu son monde imaginaire. Il dessine à quoi il rêve, met mouvement ses jouets tel qu’il perçoit le monde.
Bien souvent, l’éducation et la scolarisation casse et remplace les rêves de l’enfant par des « réalités sérieuses » qui « lui seront utiles pour son avenir ». Bien souvent sorti de l’apprentissage ou de ses études, le jeune adulte est déjà bien désillusionné. Il a abandonné plus ou moins ses rêves, réalise des actes et parle comme sa famille et la société attendent qu’il soit socialement.

Ce que j’entends par « oser son rêve » correspond à l’acte d’encourager le rêve de son enfant en tant que parent et d’écouter ce que son enfant intérieur dit pour l’adulte. Bien sûr qu’il serait déraisonnable de vivre et réaliser son rêve en complète scission avec sa famille et la société. En procédant par compromis, la personne peut satisfaire son entourage sans s’oublier en cours de route.

Car il ne faut pas perdre que le rêve est le meilleur antidépresseur naturel qui existe. Aucun conjoint, aucune amitié, aucune thérapie ou médicament ne pourront remplacer le rêve dans sa fonction essentiel.
Car le rêve, lorsqu’il est pleinement vécu, entretient la pulsion de vie, génère la saine ambition et surtout produit de la positivité, le tout maintenant la personne dans un état de santé excellent tant psycho affectivement que physiquement. Il apporte l’espoir, le goût de vivre et l’envie du futur.



Le fossé entre « ce que je suis » et ce que je veux être ».


Le rêve représente « ce que je désire être » et/ou « ce que j’aimerais que le monde soit ». « Ce que je suis » représente le point de départ de chaque personne.

Ce point Alpha est un début que n’a en aucun cas pour fonction d’être une fin en soi. Pour peu que l’éducation véhicule le message de l’impossibilité de changer ce que la personne est au profit de ce qu’elle aimerait être ; elle générera un rempli de la personne sur elle-même. Cela générera une dysthymie[1], une dépression voir pire. La perception intérieure par la personne de ne pas pouvoir et/ou de ne pas avoir le droit de réaliser ses rêves en plus de générer les symptômes précités créés une frustration envers les responsables de cette interdiction. Cela finit par générer une cohorte de troubles relationnels plus ou moins graves qui plombent toutes les relations de la personne.

Passer de l’état de « ce que je suis » à « ce que je veux être (devenir) », nécessite un acte de fondateur, de confiance que l’on peut appeler le « saut de la foi ». J’entends par ce terme le fait de briser les limites actuelles positivement dans le but d’atteindre l’endroit rêvé. Quel que soit le domaine du rêve, évolution personnelle, état de santé, sport, études, emploi, etc. la personne doit se donner le plein droit d’abandonner ce qu'est dans le présent pour se diriger vers ce qu’elle désire devenir.
Avoir la foi dans soi-même, nécessite un amour sain de ce que l’on est (ce qui exclut l’égocentrisme) afin de valoriser les valeurs intérieures de qualité au détriment des doutes, de la tristesse, de la peur, de la frustration, bref de tout le psycho-affectif négatif qui empêche l’expression et l’épanouissement de l’être.



Le moteur du rêve

Le moteur du rêve est l’esprit. Plus l’esprit est libre, plus il produit des rêves ambitieux.
Plus l’esprit est fort, plus il permet de réaliser concrètement l’objet du rêve.


Tu peux, si tu veux

Cette phrase résume à elle seule ce qui convient de réaliser par son esprit. Le fait d’oser rêver est affaire de pouvoir dans le sens « se mettre à la portée de… ». Se donner le plein droit d’avoir des rêves, met l’être humain en face de la valeur qu’il se donne. Pour avancer et oser le rêve, il doit posséder intérieurement la valeur qu’il l’autorise à vouloir mieux que ce qu’il a, sans arrogance, uniquement dans le but de vivre mieux et plus en adéquation avec la vie telle qu’il l’imagine.


Ce en quoi l’esprit croit, l’esprit peut le réaliser


Avoir un rêve est une chose, y croire en est une autre. L’un sans l’autre est voué à l’échec. Par contre, en additionnant les deux, chacun est susceptible de regrouper toutes les chances de voir son rêve se réaliser. Pour y parvenir, il convient de se débarrasser de tous les freins qui empêchent le rêve de se réaliser, tous ces freins qui maintiennent la personne dans ce qu’elle est et qui l’empêche de devenir ce qu’elle désire.



Mettre en œuvre le rêve

Ceux-ci doivent représenter le meilleur que vous puissiez imaginer être sans pour autant être délirant. C’est-à-dire que de rêver à quelque chose qu’il est totalement impossible que vous devenir serait mauvais dans le sens que cela représenterait une carotte que vous ne pourriez jamais attraper. Pour prendre l’exemple du sport, il est réaliste de faire mieux que ses aînés de quelque dizaines de pourcents, mais pas de faire mieux à 100%. En sprint, Usain Bolt survole littéralement le 100 mètres, en améliorant le record du monde de quelques dixièmes de secondes, ce qui en fait déjà un athlète d’ores et déjà exceptionnel ! Un enfant pratiquant l’athlétisme qui rêverait de faire le 100 mètres en 5 secondes aurait un rêve irréaliste. Par je suis d’avis qu’il est sain que lui rêve un jour battre le record d’Usain Bolt comme ce dernier enfant rêvait de battre le record de Maurice Green.

Les rêves doivent représenter non seulement quelque chose de positif, mais être d’une teneur totalement bonne, c’est-à-dire « pure symbole de vie ». Car ce n’est qu’en envoyant du positif, du bon et du vrai que l’on récolte le vrai bonheur. Le rêve dont je parle est évidement l’inverse du cauchemar dans lequel on « rêve » sa réussite au travers du malheur des autres ou de la destruction de quoi que ce soit. Le rêve est un acte de pure création personnelle qui ensemence une terre dont nous récolterons les fruits que nous méritons.
Le rêve est un acte de l’esprit que nous mettons en conscience et qui a pour but d’améliorer notre quotidien. Il doit logiquement apporter du positif à la personne qui le produit, mais également à son entourage, au minimum à titre d’exemple de vie.



                                                                                     Jean-Christian Balmat



[1] La dysthymie est un état dépressif chronique. Il est fréquent que les personnes atteintes de ce trouble dépressif fasse des années pour se faire diagnostiquer et finissent par contre que la dépression fasse partie de leur caractère.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire