la Sagesse du Milieu est une méthode de développement personnel, qui allie les méthodes traditionnelles orientales et occidentales. Notre blog est dédié à la publication d'articles, d'échanges d'idées sur le développement personnel, la Connaissance, la découverte de l'Homme Spirituel. A la disposition de toute personne intéressée par le partage, notre blog se veut un espace d’échange libre et exempt de tout prosélytisme politique et religieux. relaxation, méditation, estime de soi,
mercredi 6 novembre 2013
Sagesse du Milieu: Comment ne plus avoir peur de demain ? (3ème partie)
La déprime est une baisse de moral accompagnée
d’une baisse d’intérêt pour les activités sociales habituelles. La déprime
affecte le comportement, les émotions et le bien-être global. Les problèmes
cognitifs sont fréquents : difficulté de concentration et à prendre des
décisions. La déprime peut être accompagnée d’anxiété, d’un sentiment de vide,
d’irritabilité voir d’un sentiment d’inutilité. D’autre part, des dérèglements
alimentaires, ainsi que des troubles du sommeil (insomnies ou hypersomnies
selon les cas) sont souvent constatés. Les individus déprimés se plaignent en
majorité, du manque d’énergie chronique.
La déprime se manifeste via des symptômes
similaires, mais moins accentués, à la dépression et ne doit pas être confondu
avec cette dernière. Si la déprime perdure dans le temps, il peut alors s’agir
d’un trouble psychiatrique ou d’une dépression.
La dépression se caractérise essentiellement
par un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu. Les
symptômes typiques de la dépression sont une perte d'espoir, d’envie et d'estime
de soi. D'autres signes peuvent être constaté tels que l'anxiété ou l'angoisse,
la fatigue, la tristesse, des pensées négatives, des idées noires, des
intentions suicidaires ou d'autres modifications de l'humeur.
Il n’existe aucun test médical de la dépression.
Par contre, si la personne éprouve fréquemment des idées négatives sur elle-même, le monde et le futur, elle se trouve
sûrement dans un état dépressif.
Les causes de la dépression
Les causes de la dépression sont multiples
mais généralement liées à plusieurs chocs émotionnels (chocs traumatiques)
ressentis négativement (chagrin, deuil, crise de couple, mobbing, viol, stress,
etc.). Elle peut être la conséquence d’un milieu de vie hostile, qu’il soit
familial, social ou professionnel.
Mon activité de thérapeute depuis 21 ans m’a
permis de rencontrer énormément de personnes en état dépressif. Selon mes
expériences, aucune d’entre elle n’est tombée en état dépressif du jour au
lendemain. A chaque fois j’ai pu constater des chocs successifs à l’âge adulte
qui ont fini par avoir un effet négatif plongeant la personne dans un état
dépressif.
La dépression est une perte très importante
d’espoir, d’envie et de goût à la vie. De plus elle s’accompagne d’une estime de soi très mauvaise. Dans
beaucoup de cas, les chocs traumatiques avaient amené les personnes à faire
face à leur peur de la mort (voir chapitre
3 sur la peur), les plaçant en face du néant. Bien que de bonne volonté,
celles-ci étaient comme happées vers le bas par des idées négatives, voir morbides
et avaient l’impression de s’y noyer. Cette succession d’événements négatifs
avaient dégradé leur élan vital, les laissant dans un état de lassitude,
pessimisme et de perte d’estime personnelle.
Effets de la dépression
En plus des effets bien connus décrits
ci-dessus, la dépression génère une inhibition grave de la personne.
L’inhibition est un freinage ou un ralentissement de la formation des idées qui réduit le champ de la conscience et des intérêts
de la personne. Celle-ci se replie sur elle-même et fuit les relations avec les
autres. Cela engendre une douleur morale qui se manifeste par
l’autodépréciation voir de l’autoaccusation et de l’autopunition. La personne
se ferme comme une huitre au monde extérieur, pensant éviter plus de déceptions
et de douleurs mais finit par étouffer dans son monde imperméable.
Comme si cela ne
suffisait pas les personnes dépressives éprouvent un sentiment de culpabilité
face à la société de par leur état. Au lieu d’aller chercher de l’aide,
beaucoup restent repliés sur eux-mêmes, honteux de leur état.
De par leur manque
d’énergie, elles ont du mal à garder le rythme de la société active et plus le
temps passe, plus on constate généralement un isolement social.
Un des mots clefs
pour définir la dépression est « séparation ». Cet état sort
littéralement la personne dépressive de la société voir de sa propre famille.
Souvent elles ont du mal à trouver de l’aide
en dehors du milieu médical et thérapeutique, car notre société valorisant les gagnants
a souvent beaucoup de mal à accepter cette faiblesse temporaire qu’est la
dépression.
Cause de la dépression
Comme je l’ai évoqué, ma propre expérience me
pousse à penser que la dépression est un déséquilibre grave des pulsions de vie
et des pulsions de mort en la faveur de ces dernières. Les personnes
dépressives, sans être coupables de ce fait, semblent ne voir plus que la face
noire de la vie et glissent gentiment dans l’aggravation des symptômes.
Une série de chocs traumatiques amène peu à
peu une personne dans l’état dépressif. Il est vrai que chacun réagit
différemment face à des chocs importants. Cependant je me pose souvent la
question de savoir comment la population réagiraient si les médicaments,
l’alcool (qui est un puissant antidépresseur) et les drogues n’étaient plus
disponible pendant un mois. Mon avis est que nous aurions une explosion des
manifestations pathologiques.
Comment travailler sur l’état dépressif
La première chose est de consulter un médecin
et/ou un thérapeute. Tout le travail que je suggère ci-dessous ne peut s’effectuer seul.
Ensuite la personne dépressive devrait
s’astreindre à réaliser certaines choses positives pour elle-même. Je suggère
cela :
1. Faire
un bilan de sa vie en remontant le temps de façon à révéler les chocs qu’elle
n’a pas « digéré » et de tenter de remonter à la source de sa
dépression et de son état dépressif.
2. En
parallèle, un profond travail sur la revalorisation et l’estime de soi est
important. Retrouver en soi le positif, le bon, les qualités (que l’on se
reconnait et que les autres mettent en évidence). A ce niveau, l’entourage familial et amical est
primordial : la personne dépressive ne doit pas s’enfermer, mais au
contraire bénéficier de chaleur humaine dont elle manque et sortir de la honte
à tout prix.
3. Faire
un travail d’acceptation totale de son état et le comprendre. La dépression est
la perte des qualités que sont l’espoir, l’envie et l’estime de soi, entre
autres. Chaque personne dépressive peut comprendre l’origine de cela. En
acceptant son état pour ce qu’il est, elle a une grande chance de comprendre
les changements à apporter dans sa vie afin de sortir de cette ornière. La Vie
est bien faite en tant que telle, rien n’arrive par hasard ; comprendre
c’est accéder au pouvoir d’agir. Par exemple : comprendre qu’un deuil,
même s’il est douloureux, nous amène à faire face à la mort. Il est explicable
qu’une personne qui n’y a jamais réfléchi et qui voit disparaitre soudainement
un être cher tombe en dépression. Par contre, un travail personnel de qualité
peut démontrer que le décès de quelqu’un peut nous encourager à vivre notre vie
pleinement et la mordre à pleines dents. Le but est de résorber les causes de
la dépression : cela demande un courage énorme, celui d’oser tout remettre
en question afin de comprendre le passé occulté jusque-là.
4. Mettre
en place un nouveau mode de vie, intégrant l’expérience issue du travail sur
les causes de la dépression. Retrouver l’espoir, l’envie de vivre et d’avoir
des projets d’avenir est parfaitement possible une fois les causes de la
dépression transcendées.
Conclusion
La dépression n’est pas une bataille perdue
d’avance bien que cela soit une problématique qu’il faille traiter très
sérieusement. C’est une pathologie explicable et qui se soigne à condition de
traiter la racine du mal sans honte et de changer le mode de vie qui a
finalement conduit à cet état. La confiance en soi, l’espoir et l’envie de
vivre sont meilleurs antidotes à la dépression. Redonner un sens à sa vie est
possible en retrouvant une vraie estime personnelle.
Choisir de changer de comportement[2]
Les systèmes que nous venons de découvrir sont essentiels à
la survie de l’être humain. La recherche du bien-être a pour but de parvenir à
la satisfaction de ses besoins intérieurs. La douleur ou des sentiments comme
la peur ou l’angoisse déclenchent la fuite ou la lutte et permettent de
protéger le corps d’un danger. Ces systèmes sont le fruit de l’adaptation
magnifique du corps humain à son environnement.
Alors que la sensation de plaisir stimule l’approche, la
douleur stimule la fuite ou l’attaque. Et lorsqu’il n’y a pas le choix de
s’enfuir ou de lutter, l’être humain se fige. Les expériences acquises par la
vie en général et l’éducation en particulier sont autant de « références
sensorielles stockées » intérieurement et qui nous permettent, très
subjectivement, de déterminer ce qui est « bon ou mauvais », en fonction de
notre histoire de vie. S’ajoute à cela tout l’inné transmis génétiquement et
qui se manifeste par tous les comportements et réflexes spécifiques à notre
espèce.
Comprendre ces trois systèmes de punition, récompense et
inhibition est un outil qui permet à celui qui cherche à comprendre au lieu de
réagir comme un « automate-perroquet » et de changer de comportement en
reprenant le volant de sa vie. Car tant que l’Humain ne comprend pas cela, il
est l’esclave de la satisfaction de ses pulsions.
Exercices pratiques
Je vous suggère de pratiquer l’exercice suivant.
Détendez-vous dans un endroit calme et faites un travail d’introspection afin
de déterminer :
1.
Bilan de situation :
·
Quels sont les rituels avec lesquels vous
interagissez :
·
Avec les membres de votre famille
·
Vos amis
·
Vos collègues de travail
·
Ces rituels sont en fait les instruments d’un
rôle que vous tenez. Tentez de mener l’expérience suivante : détendez-vous et
imaginez que votre vie est un film. Quel serait votre rôle dans le
script : le père, la mère, le fils en constante rébellion, l’employé
soumis, la fille à papa, le bellâtre musclé, la naïade des îles, etc.
·
De quelle symbolique votre rôle est-il
investi ?
2.
Démissionner des rôles que l’on tient à
contrecœur :
·
Quels sont les rôles que vous tenez qui vous
posent problème voir qui vous dégoûtent ?
·
Qu’aimeriez-vous vraiment tenir comme
rôle ? Quels sont vos désirs et vos idéaux profonds ?
3.
Réinvestir son énergie physique, affective et
psychique :
·
Déterminez avec autant de précision que
possible, le rôle qui sera dorénavant le vôtre « parce que vous l’avez
décidé ainsi ».
·
Visualisez les changements de comportements que
vous êtes en train de mettre en place dans des situations de vie.
·
Vivez concrètement les changements prévus chaque
seconde de vie qui passe, en étant pleinement conscient de vos actes, vos
émotions et vos pensées, qui tels trois faisceaux d’énergie partent de vous
pour converger vers le nouveau rôle déterminé.
·
Sachez respecter l’autre et laissez-le vivre,
sans pour autant lui laisser le droit de décider pour vous. Ne perdez pas de
l’esprit et du cœur, les buts que vous poursuivez. Si on vous propose une
route, regardez le panneau indicateur, afin de déterminer si ce chemin vous
rapproche ou au contraire vous éloigne de vos buts.
Ne plus alimenter la peur et l’angoisse
Comme nous l’avons
vu jusque-là, la peur et l’angoisse sont des sentiments totalement naturels qui
ont un effet inhibiteur sur votre potentiel personnel.
Travailler sur ses
peurs et ses angoisses a pour objectif de ne plus alimenter ses sentiments gros
consommateurs d’énergie. Mais ce travail ne peut se faire que lorsque l’individu
décide au très de lui-même de le faire par choix.
· Prendre conscience de ses peurs et angoisses
· En déterminer la source
· Trouver les bons moyens d’en résorber la
cause
· Mettre en place un nouveau et meilleur mode
de vie qui permet de rester en dehors totalement de ses sentiments
Sont les étapes de
ce travail personnel qui peuvent sembler laborieuses mais qui sont essentielles
afin de transcender cette problématique. Une grosse dose de courage et d’humilité,
une pincée de bonne volonté et une intention inflexible sont des ingrédients
qui ne peuvent être obtenus que d’un être humain pleinement conscient et
volontaire dans ce mouvement vers le bonheur.
La menace de punition ou de mort en cas de désobéissance
La menace de
punition ou de mort en cas de désobéissance est le moteur inconscient de ces
peurs et autres angoisses.
« Que va-t-on
me faire si je ne fais pas ce que mon entourage me demande ? »
« Quelles sont
les conséquences si je disais NON à ce que l’on me demande ? »
« Qu’est-ce qu’il
m’arrivait si je commençais à m’écouter et à faire uniquement ce que je détermine
comme juste et bon ? »
« Si je ne
respecte pas la Tradition, la coutume et que je la change pour quelque chose
que je perçois comme meilleur, que m’arrivera-t-il ? »
Sont autant de
questions que l’on peut se poser.
Inconsciemment l’être
humain ou plus exactement son système neuroendocrinien reste très sensible à la
menace de punition ou à la menace de mort s’il désobéit.
Toutes les
personnes à qui un individu donne du pouvoir (ses parents, son patron, etc.) acquiert
le droit de « déterminer la loi », c’est-à-dire de déterminer ce qui
est juste et permis en opposition à ce qui est faux et proscrit.
A nous de nous
doter du droit de déterminer par nous-même « la Loi » et peut être …
de discréditer le principe de punition. Car l’être humain n’a pas se faire
punir pour changer mais simplement réfléchit à son échec et mettre en place une
meilleure stratégie qui lui permettra d’atteindre ses objectifs.
Déformation de l’information
Nos sociétés (et mêmes
les démocratiques) emploient souvent la peur ou la menace de punition pour
faire obéir de leurs membres et les garder dans la ligne de pensé édictée. Oh bien
sûr dans nos sociétés modernes tout cela est cachée sous de belles apparences.
Cependant certains
événements récents comme les événements du World Trade Center montre que nos
gouvernements occidentaux ont utilisé ces tristes moments afin d’augmenter
légalement leur contrôle sur la sphère privée de leurs citoyens.
Apprendre à se
poser des questions sur les informations que les médias véhiculent est la
première étape. Sortir de la conviction que la télévision, la radio et Internet
disent la vérité est sûrement la deuxième. Croiser les différentes sources d’information
afin de se faire une idée la plus objective possible constitue la troisième
étape à ce processus.
L’objectif de cette
démarche que je vous conseille n’est pas de faire de vous des militants. Mon
but serait plutôt de vous suggérer de cultiver votre liberté de penser et d’éprouver
en réfléchissant par vous. Réfléchir par vous-même vous protégera du risque d’être
télécommandable par des forces extérieures. Car n’êtes-vous pas à la tête de
votre personnalité ? Je vous le souhaite, je vous souhaite vraiment de
vous doter du droit de décider par et pour vous-mêmes de ce qui est bon pour
vous.
Croire dans la Vie
D’un point de vue
spirituel, vivre dans la peur du manque correspond inconsciemment à ne pas
avoir confiance en ce que la Vie est susceptible de nous apporter.
Croire dans la Vie,
c’est croire intimement dans le fait que la Vie, cette force qui met en
mouvement tout l’Univers, est bonne et juste avec chacun de nous. Avoir
confiance en la Vie c’est oser croire qu’en vivant dans la vérité, dans la
bonté et le respect la Vie en elle-même subvient et subviendra à nos besoins.
Non pas en nous permettant d’attendre passivement mais en nous permettant de
récolter au centime près tout ce que nous avons semé.
La Vie en tant que
telle est bonne et vivifiante pour toute la création. La Vie n’est pas chiche
avec certains et généreuse avec d’autres. Elle est le vecteur de la
Manifestation et en ce sens restitue le fruit du travail de chacun, et ce à
tout niveau.
Jean-Christian Balmat
[2] Extrait
du livre "Rissoi l’Ermite, Celui qui découvrit le chemin vers le Monde Intérieur.
Tome 1." 260 pages.
Libellés :
bien être,
burn out,
calme,
centre de santé,
coach de vie,
coach personnel,
connaissance de soi,
déprime,
développement personnel,
gestion du stress,
relaxation,
sérénité,
thérapie holistique
Sagesse du Milieu: Comment ne plus avoir peur de demain ? (2ème partie)
Les effets de la peur
La peur a d’importants effets physiologiques.
Elle génère :
1. Des tremblements
2. Une hausse de la fréquence cardiaque
3. Un écarquillement des yeux
4. Une perturbation du rythme respiratoire
5. De la sueur
6. Des maux de ventre
La peur peut aussi
provoquer une paralysie momentanée partielle et parfois complète, allant
jusqu'à une perte de conscience.
Ces manifestations sont essentiellement dues à la sécrétion
d'adrénaline, principale hormone de la peur.
La nécessité de la peur
Dans la construction de la personnalité de
l’enfant, la peur est vitale car elle intimement liée à l’instinct de
conservation.
Sans elle, il se brûlerait, escaladerait tout
et n’importe quoi. Par son action, il apprend à veiller à son intégrité
corporelle.
La peur raisonnable entretient la vie. Si elle
disparait, le comportement suicidaire apparait.
Le contrôle par la peur
La peur est un sentiment qui, de tout temps, a
été utilisé afin de contrôler
les foules et les peuples. Dans les systèmes totalitaires (ou anciennement dans
l’esclavage), la menace de punition ou de mort en cas de désobéissance est
clairement identifiée. Dans des systèmes démocratiques où la menace n’est pas
explicite, la pensée et les émotions du peuple sont contrôlées via les
informations déformées relayées par des médias à propos de menaces plus
abstraites ou même virtuelles.
Ne plus avoir peur de sa peur
« Promenons-nous dans les bois, pendant que le
loup n’y est pas… Si le loup y était, il nous mangerait. Mais comme il n’y est
pas, il ne nous mangera pas ».
Faire face à ces
peurs permet de ne plus les fuir afin de commencer à effectuer un travail de
fond. La peur ne tue pas, elle informe.
Comment travailler sur ses peurs
La cause primaire de la peur est l’ignorance.
Ce qui génère une peur globale de l’inconnu.
Nos peurs sont à l’image d’un oignon et se
superposent par couches[1].
Il convient de commencer le travail sur la peur par celles qui sont secondaires
afin de remonter jusqu’à la peur-mère de laquelle toutes les autres découlent.
Chaque peur peut être désamorcée par la
connaissance de ce qui fut ignoré. Alors que l’inconnu génère la peur, la
découverte de ce dernier permet d’en « définir les contours » et de
le transmuter en constituant familier.
Comme nous l’avons vu, l’enfant sain a des
peurs qui doivent s’estomper à l’âge adulte par l’apprentissage et
l’intégration de notions ignorées par l’enfant.
Vaincre ses peurs c’est affronter son
ignorance. Pour celui qui effectue ce travail, aucune peur n’est invincible,
même la peur de la mort. Dans chaque cas, chercher à acquérir une connaissance
spécifique devra se faire dans le respect de ce que l’individu est vraiment.
Travailler sur l’angoisse[2]
Comme nous l’avons dit dans le précédent chapitre
« Une peur prolongée
ou répétée entraîne un sentiment d'angoisse. L'angoisse est une peur intense,
parfois chronique ».
En comportementalisme, l’angoisse est définie
comme un comportement relié à une émotion durable de peur sans stimulus externe
(objet) clairement défini. Les angoissés pathologiques développent une peur
démesurée voire même exagérée par rapport à certaines situations. Ils
n'arrivent plus à se contrôler et ce d'une manière permanente. Selon certaines
statistiques, 20% de femmes sont concernées pour 10% d'hommes.
Sa forme la plus aigüe est la crise d’angoisse
(ou attaque de panique) alors qu’à moindre niveau elle apparait sous la forme
de timidité ou d'inhibition.
Nous sommes en présence d’une crise d’angoisse si au moins quatre des symptômes
ci-dessous apparaissent en moins de dix minutes :
- palpitations, battements de cœur
- transpiration
- tremblements
- impression d'étouffement
- sensation d'étranglement
- douleur, gêne thoracique
- nausée ou gêne abdominale
- sensation de vertige ou d'évanouissement
- déréalisation (sentiment d'irréalité) ou dépersonnalisation (être
détaché de soi)
- peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
- peur de mourir
- sensations d'engourdissement
- frissons ou bouffées de chaleur
- fatigue
- des pleurs
A noter qu’une crise d’angoisse se déroule
durant une période de temps limité et se caractérise par des craintes et des
malaises intenses. Les crises d’angoisse apparaissent en général au stade
adulte.
Elles surviennent souvent dans un
environnement de stress et d'anxiété permanent. Il existe un véritable cercle
vicieux, chaque attaque provoquant un climat qui favorise l'apparition de
nouvelles crises.
La manifestation de l’angoisse
Trois aspects de la manifestation de
l’angoisse sont à prendre en compte :
1.
L’aspect
psychologique : Le sentiment de peur, d'inquiétude perturbe la concentration,
l'attention, la mémoire.
2.
L’aspect
physique : manifestations des symptômes décrits ci-dessus.
3.
L’aspect
comportemental avec deux types de réactions face à l’angoisse :
a. L’inhibition totale : l’individu
ne peut pas agir, est figé, bloqué dans la passivité.
b. L’agitation désordonnée :
l’individu ne peut tenir en place. Il ira jusqu’à fuir physiquement s’il
perçoit un risque ou se sent menacé
Plus l’individu a peur de quelque chose, plus
il a tendance à l’éviter ou à renoncer. Cette attitude renforce le sentiment
d’angoisse.
Les causes de l’angoisse
L’angoisse a très souvent son origine dans la
petite enfance. Une éducation emplie d’humiliations permanentes inhibe
l’acquisition de la confiance de l’enfant, puis l’adulte amplifie les
manifestations d’inquiétude face à des situations stressantes pour l’individu.
De même, une éducation trop protectrice de parents agissant à la place de leur
enfant ou les mettant continuellement en garde contre tout et tout le monde,
crée un climat de méfiance constant chez l’enfant, puis en l’adulte, aggravant
le manque de confiance en lui et dans les autres.
Plus rarement, des chocs au stade adulte
pourront conduire à des angoisses et à l’anxiété.
L’angoisse permanente
Lorsque le sentiment d’angoisse devient
permanent on l’appelle le trouble anxieux généralisé (TAG). C’est une angoisse
permanente de l’individu face à l’avenir, une peur systématique de l’imprévu et
l’impossibilité de se réjouir pour un événement futur. Il appréhende toujours
un imprévu.
Le stress post traumatique
Le stress post traumatique est la forme grave
de l’angoisse et survient après un choc traumatique important (par
exemple : guerre, viol). Les symptômes peuvent apparaître plusieurs
semaines ou mois après le drame.
Comment travailler sur ses angoisses
Symboliquement, l’angoisse est liée à la mère,
tout comme la peur est plutôt liée au père. Le manque de confiance est le
terreau psycho-affectif dans lequel elle se développe.
Dans la mesure où les manifestations
pathologiques ne sont pas trop graves, un travail personnel peut être effectué.
Dans le cas de crises d’angoisse, il est essentiel que la prise en charge soit
faite par un médecin.
Nous avons vu que l’angoisse est éprouvée
lorsque l’individu est en déficit de confiance. Or, la confiance est acquise au
travers de la réalisation d’actes concrets.
La première étape de ce travail personnel sur
l’angoisse doit être faite en dressant « une carte des angoisses ».
C’est-à-dire que la personne souffrant de cette problématique, doit chercher à
définir le plus clairement possible ses angoisses :
1. Quelles
sont les situations relationnelles ou de vie qui déclenchent les
angoisses ?
2. Y
a-t-il des signes avant-coureurs qui précèdent les angoisses ? Si oui
lesquels ?
3. Quelles
situations la personne cherche-t-elle à éviter ?
Le but atteint, la personne en souffrance
devra chercher à littéralement produire intérieurement des sentiments positifs
contraires à l’angoisse : la confiance, mais aussi l’encouragement, le
maintien du calme et de la sérénité. Ce travail sera de qualité si la personne
détermine la période fondatrice de ses angoisses. Dans son for intérieur, elle
cherchera à combler les manques qu’elle a réellement subit. L’angoisse est
comme un trou dans lequel l’angoissé tombe sans pouvoir lutter. Par contre,
s’il parvient à maintenir l’angoisse à un niveau très bas en générant des
sentiments positifs, peu à peu, il gagnera, avec sa nouvelle confiance active,
du terrain sur la zone de lui-même qu’il avait abandonné à l’angoisse.
Certaines méthodes comme la méditation peuvent
apporter énormément en tant qu’outil personnel générant les qualités
sentimentales.
Alors que l’angoisse est intimement liée à la
passivité, l’individu ayant des angoisses à l’encontre de son angoisse, donc du
mal à en parler et encore plus à la contrôler, le travail sur celle-ci devra
impérativement être actif et dans le mouvement. La volonté positive de changer
le cours des choses en prenant le contrôle de l’angoisse est essentielle afin
que l’estime de soi augmente. Cela peut paraitre évident mais l’individu devra
impérativement chercher à être fier de lui-même en se fixant des objectifs
positifs possibles à atteindre afin que sa perception de lui-même soit de plus
en plus positive.
L’angoisse est une pathologie très invalidante
pour celui qui l’expérimente dans la vie quotidienne. Un processus
thérapeutique peut apporter des outils afin de combler les manques intérieurs. Ce
travail est aussi celui qui consiste à se donner de l’amour, de la confiance et
de l’encouragement. Oser faire table rase des regrets envers le passé qui n’a
pas été idéal et de combler enfin les manques est essentiel. La positivité sans
pourtant devenir euphorique est le médicament le plus efficace. Le niveau
d’angoisse devra être surveillé afin que l’individu évite « de se faire
surprendre » par une angoisse inattendue.
L’individu devient le créateur d’une vie
nouvelle, une vie dans laquelle il a confiance en lui et en ses ressources
intérieures. Une vie dans laquelle il va oser faire ce qui lui est cher sans
renoncer de peur de l’angoisse. La confiance en soi n’est pas innée mais
acquise : elle se travaille au travers des actes du quotidien.
Jean-Christian Balmat
[1]
La peur fondatrice est au centre et la plus vieille des peurs. Les peurs
secondaires s’agglomèrent ensuite par couches jusqu’à la plus superficielle,
qui est également la plus visible.
Libellés :
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Sagesse du Milieu: Comment ne plus avoir peur de demain ? (1ère partie)
Introduction
Nombreux sont ceux
qui se lèvent chaque matin la peur au ventre :
· Peur de perdre son travail et du fantôme du chômage
· Peur de s’affirmer en face des gens qui « détiennent
l’autorité »
· Peur de ses congénères
· Peur de la douleur
· Peur de perdre ses acquis
· peur de ne pas avoir la promotion
· peur de ne pas pouvoir payer les factures à
la fin du mois
· peur de dire au chef de vente nos petits
résultats
· Peur de la peur
· Etc.
Il suffit de s’assoir
sur un banc à l’entrée d’une ville pour s’apercevoir que la plupart de nos
congénères sont soucieux, mal réveillés, bougons, frustrés…bref mal dans leurs
baskets.
Observons un
instant nos sociétés, l’humain juste y voit plus de la moitié des individus
dans la peur. Peur de ne pas avoir à manger, peur de perdre leur emploi. Et
plus intimement, combien de nous peuvent se permettre de consacrer du temps à
la méditation, à la réflexion et au travail intérieur ?
Négliger le corps
animal, celui que nous commandons avec nos hormones, est une erreur communément
faite. Combien d'entre nous ont des corps calmes, assouvis? Nous avons beaucoup
parlé des méthodes qui facilitent l'évolution de l'être (dans les articles
précédents) et de sa conscience, mais reconnaissons que jouir de la vie n'est
pas facile.
Mais quelle est la
cause de leur mal être chronique ?
Le but de cet
article est d’apporter des possibilités de réponses à cette question.
Bonne lecture !
Le Pouvoir de l'Émotion[1]
Lorsque l'on parle du corps astral, ou corps émotionnel,
trois émotions ressortent comme de véritables cannibales énergétiques :
1. la peur = fuite> système
neuroendocrinien en alerte
2. la colère = lutte> système
neuroendocrinien en alerte
3. l’angoisse = inhibition> système
neuroendocrinien en état d’inhibition>paralysie de l’action dans le monde
extérieur et effervescence interne à effet négatif.
Pour mieux maîtriser la Mer de nos passions, nous devons
comprendre la cause de ces trois émotions :
La peur tout d'abord est causée par notre ignorance. Nous
percevons quelque chose ou quelqu'un comme tellement plus important que nous
que nos forces d'action, nos émotions, nos pensées sont gelées. Quel que soit
l’élément qui génère une sensation négative, engendrant un sentiment de peur,
c’est un « inconnu » pour notre système nerveux. La seule façon de
vaincre ce sentiment est d'acquérir la Connaissance en général et la
connaissance spécifique à chaque notion qui produit en nous ce sentiment. J'aime
voir la peur intérieure comme un animal sauvage que l'on essaie d'apprivoiser.
Si nous avançons trop vite, il s'enfuit. Si par contre, nous lui accordons tout
notre amour et notre patience, il apprendra peu à peu à nous connaître et nous
donnera sa confiance. A son écoute nous pourrons découvrir la source de nos
peurs et ainsi cesser de les nourrir pour à nouveau se lever et dire :
« Oui je le
peux, j'y crois ! »[2]
·
La peur est aussi et avant tout le sentiment
métaphysique de séparation. Ce sentiment d’être perdu, de se sentir seul et
abandonné, a motivé depuis la nuit des temps l’homme à vouloir se relier. En
découle la naissance des religions, de « religare », relier. Y
remédier représente le développement intérieur d’un sentiment, d’une
conviction, d’appartenir à un univers et ayant la volonté de s’y relier dans le
but de s’y unifier. Religions et philosophie nous donnent les outils afin d’y
parvenir.
·
La colère est la résultante de
l'inaccomplissement de ce que nous voulions faire. Lorsque nous devons
« reculer » face à un obstacle nous explosons, ne sachant que faire
de cette énergie « qui pousse intérieurement » pour sortir. C’est
ainsi l’expression de la guerre intérieure, de la défense aveugle et
passionnelle contre tout ce qui nous est étranger. En transformant ce sentiment
de séparation dont nous avons parlé, la guerre fait place à la paix,
réparatrice et force majeure de construction.
·
L’angoisse quant à elle est quelque part plus
grave que les deux sentiments précédents. Car l’angoisse se manifeste par
l’immobilisme, l’inhibition d’un mouvement, ce mouvement sans qui la Vie
disparaîtrait. Lorsque, dans cette guerre illusoire, nous ne pouvons ni fuir
(peur) ; ni lutter (colère), nous nous immobilisons comme si la vie se
rétractait et ne s’exprimait plus au travers de nous. Cependant, la vie est
Manifestation. Lorsque ce n’est plus le cas, la vie permute, pervertie par des
sentiments négatifs puissants : la peur viscérale et la colère retournée
vers soi, la frustration. Sortir de l’angoisse ne peut se faire, que lorsque
nous apercevons enfin l’espoir, la lumière et osons nous relier à nouveau afin
de sortir de nos paralysies intérieures.
Ces trois émotions négatives sont avant tout des
consommatrices d'énergie. Sachant que nous avons plus ou moins de pouvoir pour
réaliser des actes dans la matière, selon que nous ayons ou non de l'énergie,
il est intéressant de s'améliore et de comprendre que, lorsque nous n'exprimons
pas de tels sentiments extérieurement, ils continuent d'exister intérieurement
et de faire des dégâts ! (voir le chap. « Les Cinq Éléments »)
Il est intéressant de s'améliorer en exerçant sur soi sa
propre force de magnétisme et de conviction. Pour peu que nous fassions
l'effort d'avoir un œil ouvert, nous pourrions voir venir ces émotions
négatives comme nous voyons un être agressif du haut d’un mirador.
Rester vigilants nous permet de garder nos émotions dans le
positif ou tout du moins de corriger la barre si nous nous écroulons dans le
négatif.
Lorsque le monde émotionnel est évoqué, nous ne pouvons pas
passer à côté de l'amour et de son opposé, la haine. Bien plus que de simples
émotions, l'amour et la haine, respectivement, nous rapprochent ou nous
éloignent de ce sur quoi nous projetons cette émotion.
L'amour est le liant de tout l'univers. L'amour, avant
d'être un concept philosophique, est la preuve sensorielle de la promiscuité de
ce pour quoi nous éprouvons ce sentiment. Il est également preuve de ce
sentiment jouissif que l'on ressent lorsque notre être reçoit et se rapproche de
sa totale plénitude[3].
L'amour tend à l'unité, au partage et à la contribution de tous à un but
commun: l'évolution. Dans l'amour, nous pouvons partager, sans que personne ne
soit mis de côté.
La haine est la preuve d'une séparation, opposition
destructrice entre deux êtres. Accompagnée d’intolérance, de peur et de
violence, elle a causé toutes les guerres de l'Histoire. La vaincre
intellectuellement reste chose facile. Par contre, la vaincre dans notre vie de
tous les jours demande un profond travail sur soi.
Accepter de traiter avec le démon, le sien, nécessite du
courage, beaucoup de courage et surtout de la franchise. Il est toujours facile
de voir la paille dans l'œil de l'autre en ignorant la poutre qui est dans le
nôtre. Il faut pour cela apprendre à tolérer notre imperfection sans désespérer
et tendre à la perfection dans l'humilité.
Travailler sur la peur[4]
La peur est une émotion ressentie par l’être
humain en présence d’une menace réelle ou d’un événement perçu comme tel. La
peur fait partie des mécanismes de survie primaire et constitue la réponse à
une douleur ou un danger potentiel.
En résumé, la peur est une reconnaissance
automatique du danger. Elle a pour but de maintenir la vie. La peur est un système d’alarme hautement perfectionné qui nous
informe des dangers et qui éveille notre attention pour que nous trouvions
rapidement la réponse appropriée à une menace. Elle amène aux
réactions suivantes :
1. La fuite
OU
2. Le combat
Alors que ces deux réactions permettent de
réunir des conditions favorables à la vie, il existe une troisième réaction
chez l’Homme. Lors que l’individu pense qu’il ne peut éviter dans son
quotidien, un élément qui génère la peur, il tombe dans le syndrome
d’inhibition : un peu à l’image du campagnol, qui dans un champ de
céréales fauchées, est survolé par une buse et ne bouge plus. Dans cet état, le
niveau d’angoisse augmente et peut générer d’autres pathologies plus graves.
Une peur prolongée
ou répétée entraîne un sentiment d'angoisse. L'angoisse est une peur intense,
parfois chronique. Elle augmente lentement et finit par atteindre un pic, dit
crise de panique, ou crise d'angoisse, occasionnant de très sérieuses
difficultés respiratoires, notamment une hyperventilation incontrôlée.
Certaines peurs
irrationnelles et persistantes peuvent amener à des troubles anxieux très
répandus et certaines maladies sévères comme le trouble bipolaire ou certaines
formes de schizophrénie.
Lorsque l’appréhension liée à des situations
déplaisantes, douloureuses ou à des animaux répugnants, elle est nommée phobie.
Aimer se faire
peur, c’est d’ailleurs aimer cette hyper vigilance et les intenses sensations
d’exister qui vont avec. Ce qui conduit certains à avoir des « conduites à
risques ».
On peut différencier deux grands types de
peur :
1.
La peur
externe : causée par un stimulus externe
2.
La peur
interne : causée pour une émotion négative : par exemple la
sous-estimation
La peur peut être décrite par les émotions
ressenties par l’individu. Ces
émotions varient de la prudence jusqu'à l’extrême phobie et la paranoïa. La
peur est directement reliée à des états émotionnels tels que l'inquiétude, l'anxiété,
la terreur, l'horreur, la panique et la crainte.
Les expériences de peur peuvent se manifester longtemps après avoir été
vécues, c’est-à-dire que l’individu revit ses peurs durant des cauchemars.
Exemple : syndromes post-traumatiques suite à la guerre ou un viol.
Les différentes peurs
1. Peur
de la mort
2. Peur
de l'abandon
3. Peur
de la maladie
4. Peur
de la vieillesse
5. Peur
du noir
6. Peur
du vide
7. Peur
des fantômes
8. Peur
de l’inconnu
9. Peur
de rougir
10. Peur
en avion
11. Peur
des animaux
12. Peur
de l'eau
13. Peur
des espaces restreints, les tunnels et les ponts
14. Peur
des aiguilles
15. Peur
de l'échec
Souvent l’être
humain met en place des peurs secondaires qui cachent des peurs primaires. Par
exemple, la peur du noir cache chez l’enfant la peur de la mort. Pour se
protéger de cette dernière, la peur du noir sert d’exutoire et de moyen
d’expression de quelque chose d’inexprimable et qui peut devenir un tabou.
La peur de l’abandon
Dès notre enfance, nous faisons l’expérience
de la séparation. Lors des absences de nos parents nous prenons conscience
qu’ils ne sont pas à notre disposition, prêts à répondre à tous nos désirs. Pour faire très bref, on peut
distinguer deux types de situations :
1.
Dans la première,
les parents et l’entourage ont pris en compte (et au sérieux !) nos peurs
enfantines et les ont atténuées.
2.
Dans la deuxième,
les parents et l’entourage, pour différentes raisons (soit, pour des raisons
éducatives, morales, faute de temps ou d’une juste compréhension), n’ont pas
accordé de valeurs à nos peurs enfantines et par la même occasion les ont
renforcées. Ils n’ont pas pour autant commis de faute. Ils ne nous ont pas
appris à nous séparer d’eux avec confiance et sérénité. Souvent dans ce cas
eux-mêmes ont vécu la même chose étant enfant.
Dans le deuxième cas, arrivé au stade adulte,
l’individu éprouve fréquemment ce sentiment, devenu pathologique. Il suffit
d’une absence plus longue du conjoint ou de l’ami pour que ce dernier se sente
abandonné, etc.
La peur de la mort
Dans la psyché humaine, la mort est le paradoxe
des paradoxes. Elle représente l’annihilation de notre monde. Chacun de nous
repousse loin de lui cette notion et emploie maintes précautions verbales
lorsqu’il évoque des congénères disparus. Certaines morts soudaines et en bas
âge nous heurtent profondément.
La peur de la mort est saine car sans elle,
nous serions susceptibles de nous laisser aller à l’attendre les bras croisés.
Son existence même nous amène à avoir des projets, des rêves, des buts dans la
vie. Le fait de vouloir laisser une trace sur terre par nos actes ou par nos
enfants est très profondément ancré en nous et nous permet de rester vivants
dans le cœur de ceux qui nous survivent.
L’union de la pulsion de vie et de la pulsion
de mort présente en chaque
individu, produit un mouvement vers la création ou la procréation. Cependant,
certains chocs de l’histoire personnelle, mauvais traitements, abandon ou
deuils précoces mal surmontés, entraînent une séparation de ces forces et dans
ce cas, la pulsion de mort peut prendre le dessus…
La peur de l’inconnu
La peur de
l'inconnu est un phénomène éthologique[5]
observé chez de nombreux animaux évolués et elle est source de prudence.
Cette peur peut être
individuelle ou collective. Elle est la peur d’un danger hypothétique. Tout ce
qui n’appartient pas à ce qui est connu, défini, composante du monde intérieur
de l’individu ou du groupe est susceptible de générer cette peur.
1.
Une peur raisonnée
et modérée de l’inconnu permet une ouverture d’esprit à l’encontre de ce qui
est inconnu et génère la curiosité, l’envie de découverte et de recherche.
2.
Par contre une peur
intense de l’inconnu de l’individu ou du groupe génère la violence et le rejet
de l’inconnu.
3.
L’absence de peur
de l’inconnu est également pathologique et conduit à la mise en danger par imprudence.
Jean-Christian Balmat
[3]
Ici le terme plénitude doit se voir comme la capacité de chacun de nous à être
« complet », à développer tant son aspect féminin que masculin.
[5]
L'éthologie est l'étude du comportement des diverses espèces animales.
Libellés :
bien être,
burn out,
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centre de santé,
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connaissance de soi,
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développement personnel,
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relaxation,
sérénité,
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