mercredi 6 novembre 2013

Sagesse du Milieu: Comment ne plus avoir peur de demain ? (3ème partie)

Travailler sur la déprime et la dépression[1]


La déprime est une baisse de moral accompagnée d’une baisse d’intérêt pour les activités sociales habituelles. La déprime affecte le comportement, les émotions et le bien-être global. Les problèmes cognitifs sont fréquents : difficulté de concentration et à prendre des décisions. La déprime peut être accompagnée d’anxiété, d’un sentiment de vide, d’irritabilité voir d’un sentiment d’inutilité. D’autre part, des dérèglements alimentaires, ainsi que des troubles du sommeil (insomnies ou hypersomnies selon les cas) sont souvent constatés. Les individus déprimés se plaignent en majorité, du manque d’énergie chronique.
La déprime se manifeste via des symptômes similaires, mais moins accentués, à la dépression et ne doit pas être confondu avec cette dernière. Si la déprime perdure dans le temps, il peut alors s’agir d’un trouble psychiatrique ou d’une dépression.
La dépression se caractérise essentiellement par un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu. Les symptômes typiques de la dépression sont une perte d'espoir, d’envie et d'estime de soi. D'autres signes peuvent être constaté tels que l'anxiété ou l'angoisse, la fatigue, la tristesse, des pensées négatives, des idées noires, des intentions suicidaires ou d'autres modifications de l'humeur.
Il n’existe aucun test médical de la dépression. Par contre, si la personne éprouve fréquemment des idées négatives sur elle-même, le monde et le futur, elle se trouve sûrement dans un état dépressif.



Les causes de la dépression


Les causes de la dépression sont multiples mais généralement liées à plusieurs chocs émotionnels (chocs traumatiques) ressentis négativement (chagrin, deuil, crise de couple, mobbing, viol, stress, etc.). Elle peut être la conséquence d’un milieu de vie hostile, qu’il soit familial, social ou professionnel.
Mon activité de thérapeute depuis 21 ans m’a permis de rencontrer énormément de personnes en état dépressif. Selon mes expériences, aucune d’entre elle n’est tombée en état dépressif du jour au lendemain. A chaque fois j’ai pu constater des chocs successifs à l’âge adulte qui ont fini par avoir un effet négatif plongeant la personne dans un état dépressif.
La dépression est une perte très importante d’espoir, d’envie et de goût à la vie. De plus elle s’accompagne  d’une estime de soi très mauvaise. Dans beaucoup de cas, les chocs traumatiques avaient amené les personnes à faire face à leur peur de la mort (voir chapitre 3 sur la peur), les plaçant en face du néant. Bien que de bonne volonté, celles-ci étaient comme happées vers le bas par des idées négatives, voir morbides et avaient l’impression de s’y noyer. Cette succession d’événements négatifs avaient dégradé leur élan vital, les laissant dans un état de lassitude, pessimisme et de perte d’estime personnelle.



Effets de la dépression


En plus des effets bien connus décrits ci-dessus, la dépression génère une inhibition grave de la personne. L’inhibition est un freinage ou un ralentissement de la formation des idées qui réduit le champ de la conscience et des intérêts de la personne. Celle-ci se replie sur elle-même et fuit les relations avec les autres. Cela engendre une douleur morale qui se manifeste par l’autodépréciation voir de l’autoaccusation et de l’autopunition. La personne se ferme comme une huitre au monde extérieur, pensant éviter plus de déceptions et de douleurs mais finit par étouffer dans son monde imperméable.
Comme si cela ne suffisait pas les personnes dépressives éprouvent un sentiment de culpabilité face à la société de par leur état. Au lieu d’aller chercher de l’aide, beaucoup restent repliés sur eux-mêmes, honteux de leur état.
De par leur manque d’énergie, elles ont du mal à garder le rythme de la société active et plus le temps passe, plus on constate généralement un isolement social.
Un des mots clefs pour définir la dépression est « séparation ». Cet état sort littéralement la personne dépressive de la société voir de sa propre famille.
Souvent elles ont du mal à trouver de l’aide en dehors du milieu médical et thérapeutique, car notre société valorisant les gagnants a souvent beaucoup de mal à accepter cette faiblesse temporaire qu’est la dépression.



Cause de la dépression


Comme je l’ai évoqué, ma propre expérience me pousse à penser que la dépression est un déséquilibre grave des pulsions de vie et des pulsions de mort en la faveur de ces dernières. Les personnes dépressives, sans être coupables de ce fait, semblent ne voir plus que la face noire de la vie et glissent gentiment dans l’aggravation des symptômes.
Une série de chocs traumatiques amène peu à peu une personne dans l’état dépressif. Il est vrai que chacun réagit différemment face à des chocs importants. Cependant je me pose souvent la question de savoir comment la population réagiraient si les médicaments, l’alcool (qui est un puissant antidépresseur) et les drogues n’étaient plus disponible pendant un mois. Mon avis est que nous aurions une explosion des manifestations pathologiques.



Comment travailler sur l’état dépressif


La première chose est de consulter un médecin et/ou un thérapeute. Tout le travail que je suggère ci-dessous ne peut s’effectuer seul.
Ensuite la personne dépressive devrait s’astreindre à réaliser certaines choses positives pour elle-même. Je suggère cela :
1.     Faire un bilan de sa vie en remontant le temps de façon à révéler les chocs qu’elle n’a pas « digéré » et de tenter de remonter à la source de sa dépression et de son état dépressif.
2.     En parallèle, un profond travail sur la revalorisation et l’estime de soi est important. Retrouver en soi le positif, le bon, les qualités (que l’on se reconnait et que les autres mettent en évidence). A ce niveau, l’entourage familial et amical est primordial : la personne dépressive ne doit pas s’enfermer, mais au contraire bénéficier de chaleur humaine dont elle manque et sortir de la honte à tout prix.
3.     Faire un travail d’acceptation totale de son état et le comprendre. La dépression est la perte des qualités que sont l’espoir, l’envie et l’estime de soi, entre autres. Chaque personne dépressive peut comprendre l’origine de cela. En acceptant son état pour ce qu’il est, elle a une grande chance de comprendre les changements à apporter dans sa vie afin de sortir de cette ornière. La Vie est bien faite en tant que telle, rien n’arrive par hasard ; comprendre c’est accéder au pouvoir d’agir. Par exemple : comprendre qu’un deuil, même s’il est douloureux, nous amène à faire face à la mort. Il est explicable qu’une personne qui n’y a jamais réfléchi et qui voit disparaitre soudainement un être cher tombe en dépression. Par contre, un travail personnel de qualité peut démontrer que le décès de quelqu’un peut nous encourager à vivre notre vie pleinement et la mordre à pleines dents. Le but est de résorber les causes de la dépression : cela demande un courage énorme, celui d’oser tout remettre en question afin de comprendre le passé occulté jusque-là.
4.     Mettre en place un nouveau mode de vie, intégrant l’expérience issue du travail sur les causes de la dépression. Retrouver l’espoir, l’envie de vivre et d’avoir des projets d’avenir est parfaitement possible une fois les causes de la dépression transcendées.



Conclusion


La dépression n’est pas une bataille perdue d’avance bien que cela soit une problématique qu’il faille traiter très sérieusement. C’est une pathologie explicable et qui se soigne à condition de traiter la racine du mal sans honte et de changer le mode de vie qui a finalement conduit à cet état. La confiance en soi, l’espoir et l’envie de vivre sont meilleurs antidotes à la dépression. Redonner un sens à sa vie est possible en retrouvant une vraie estime personnelle.



Choisir de changer de comportement[2]


Les systèmes que nous venons de découvrir sont essentiels à la survie de l’être humain. La recherche du bien-être a pour but de parvenir à la satisfaction de ses besoins intérieurs. La douleur ou des sentiments comme la peur ou l’angoisse déclenchent la fuite ou la lutte et permettent de protéger le corps d’un danger. Ces systèmes sont le fruit de l’adaptation magnifique du corps humain à son environnement.
Alors que la sensation de plaisir stimule l’approche, la douleur stimule la fuite ou l’attaque. Et lorsqu’il n’y a pas le choix de s’enfuir ou de lutter, l’être humain se fige. Les expériences acquises par la vie en général et l’éducation en particulier sont autant de « références sensorielles stockées » intérieurement et qui nous permettent, très subjectivement, de déterminer ce qui est « bon ou mauvais », en fonction de notre histoire de vie. S’ajoute à cela tout l’inné transmis génétiquement et qui se manifeste par tous les comportements et réflexes spécifiques à notre espèce.
Comprendre ces trois systèmes de punition, récompense et inhibition est un outil qui permet à celui qui cherche à comprendre au lieu de réagir comme un « automate-perroquet » et de changer de comportement en reprenant le volant de sa vie. Car tant que l’Humain ne comprend pas cela, il est l’esclave de la satisfaction de ses pulsions.

Exercices pratiques


Je vous suggère de pratiquer l’exercice suivant. Détendez-vous dans un endroit calme et faites un travail d’introspection afin de déterminer :
1.     Bilan de situation :
·       Quels sont les rituels avec lesquels vous interagissez :
·       Avec les membres de votre famille
·       Vos amis
·       Vos collègues de travail
·       Ces rituels sont en fait les instruments d’un rôle que vous tenez. Tentez de mener l’expérience suivante : détendez-vous et imaginez que votre vie est un film. Quel serait votre rôle dans le script : le père, la mère, le fils en constante rébellion, l’employé soumis, la fille à papa, le bellâtre musclé, la naïade des îles, etc.
·       De quelle symbolique votre rôle est-il investi ?

2.     Démissionner des rôles que l’on tient à contrecœur :
·       Quels sont les rôles que vous tenez qui vous posent problème voir qui vous dégoûtent ?
·       Qu’aimeriez-vous vraiment tenir comme rôle ? Quels sont vos désirs et vos idéaux profonds ?

3.     Réinvestir son énergie physique, affective et psychique :
·       Déterminez avec autant de précision que possible, le rôle qui sera dorénavant le vôtre « parce que vous l’avez décidé ainsi ».
·       Visualisez les changements de comportements que vous êtes en train de mettre en place dans des situations de vie.
·       Vivez concrètement les changements prévus chaque seconde de vie qui passe, en étant pleinement conscient de vos actes, vos émotions et vos pensées, qui tels trois faisceaux d’énergie partent de vous pour converger vers le nouveau rôle déterminé.
·       Sachez respecter l’autre et laissez-le vivre, sans pour autant lui laisser le droit de décider pour vous. Ne perdez pas de l’esprit et du cœur, les buts que vous poursuivez. Si on vous propose une route, regardez le panneau indicateur, afin de déterminer si ce chemin vous rapproche ou au contraire vous éloigne de vos buts.



Ne plus alimenter la peur et l’angoisse


Comme nous l’avons vu jusque-là, la peur et l’angoisse sont des sentiments totalement naturels qui ont un effet inhibiteur sur votre potentiel personnel.
Travailler sur ses peurs et ses angoisses a pour objectif de ne plus alimenter ses sentiments gros consommateurs d’énergie. Mais ce travail ne peut se faire que lorsque l’individu décide au très de lui-même de le faire par choix.
·       Prendre conscience de ses peurs et angoisses
·       En déterminer la source
·       Trouver les bons moyens d’en résorber la cause
·       Mettre en place un nouveau et meilleur mode de vie qui permet de rester en dehors totalement de ses sentiments

Sont les étapes de ce travail personnel qui peuvent sembler laborieuses mais qui sont essentielles afin de transcender cette problématique. Une grosse dose de courage et d’humilité, une pincée de bonne volonté et une intention inflexible sont des ingrédients qui ne peuvent être obtenus que d’un être humain pleinement conscient et volontaire dans ce mouvement vers le bonheur.



La menace de punition ou de mort en cas de désobéissance


La menace de punition ou de mort en cas de désobéissance est le moteur inconscient de ces peurs et autres angoisses.
« Que va-t-on me faire si je ne fais pas ce que mon entourage me demande ? »
« Quelles sont les conséquences si je disais NON à ce que l’on me demande ? »
« Qu’est-ce qu’il m’arrivait si je commençais à m’écouter et à faire uniquement ce que je détermine comme juste et bon ? »
« Si je ne respecte pas la Tradition, la coutume et que je la change pour quelque chose que je perçois comme meilleur, que m’arrivera-t-il ? »
Sont autant de questions que l’on peut se poser.
Inconsciemment l’être humain ou plus exactement son système neuroendocrinien reste très sensible à la menace de punition ou à la menace de mort s’il désobéit.
Toutes les personnes à qui un individu donne du pouvoir (ses parents, son patron, etc.) acquiert le droit de « déterminer la loi », c’est-à-dire de déterminer ce qui est juste et permis en opposition à ce qui est faux et proscrit.
A nous de nous doter du droit de déterminer par nous-même « la Loi » et peut être … de discréditer le principe de punition. Car l’être humain n’a pas se faire punir pour changer mais simplement réfléchit à son échec et mettre en place une meilleure stratégie qui lui permettra d’atteindre ses objectifs.



Déformation de l’information


Nos sociétés (et mêmes les démocratiques) emploient souvent la peur ou la menace de punition pour faire obéir de leurs membres et les garder dans la ligne de pensé édictée. Oh bien sûr dans nos sociétés modernes tout cela est cachée sous de belles apparences.
Cependant certains événements récents comme les événements du World Trade Center montre que nos gouvernements occidentaux ont utilisé ces tristes moments afin d’augmenter légalement leur contrôle sur la sphère privée de leurs citoyens.
Apprendre à se poser des questions sur les informations que les médias véhiculent est la première étape. Sortir de la conviction que la télévision, la radio et Internet disent la vérité est sûrement la deuxième. Croiser les différentes sources d’information afin de se faire une idée la plus objective possible constitue la troisième étape à ce processus.
L’objectif de cette démarche que je vous conseille n’est pas de faire de vous des militants. Mon but serait plutôt de vous suggérer de cultiver votre liberté de penser et d’éprouver en réfléchissant par vous. Réfléchir par vous-même vous protégera du risque d’être télécommandable par des forces extérieures. Car n’êtes-vous pas à la tête de votre personnalité ? Je vous le souhaite, je vous souhaite vraiment de vous doter du droit de décider par et pour vous-mêmes de ce qui est bon pour vous.



Croire dans la Vie


D’un point de vue spirituel, vivre dans la peur du manque correspond inconsciemment à ne pas avoir confiance en ce que la Vie est susceptible de nous apporter.
Croire dans la Vie, c’est croire intimement dans le fait que la Vie, cette force qui met en mouvement tout l’Univers, est bonne et juste avec chacun de nous. Avoir confiance en la Vie c’est oser croire qu’en vivant dans la vérité, dans la bonté et le respect la Vie en elle-même subvient et subviendra à nos besoins. Non pas en nous permettant d’attendre passivement mais en nous permettant de récolter au centime près tout ce que nous avons semé.
La Vie en tant que telle est bonne et vivifiante pour toute la création. La Vie n’est pas chiche avec certains et généreuse avec d’autres. Elle est le vecteur de la Manifestation et en ce sens restitue le fruit du travail de chacun, et ce à tout niveau.


                                                                                     Jean-Christian Balmat




Sagesse du Milieu: Comment ne plus avoir peur de demain ? (2ème partie)

Les effets de la peur


La peur a d’importants effets physiologiques. Elle génère :
1.     Des tremblements
2.     Une hausse de la fréquence cardiaque
3.     Un écarquillement des yeux
4.     Une perturbation du rythme respiratoire
5.     De la sueur
6.     Des maux de ventre

La peur peut aussi provoquer une paralysie momentanée partielle et parfois complète, allant jusqu'à une perte de conscience.
Ces manifestations sont essentiellement dues à la sécrétion d'adrénaline, principale hormone de la peur.



La nécessité de la peur


Dans la construction de la personnalité de l’enfant, la peur est vitale car elle intimement liée à l’instinct de conservation.
Sans elle, il se brûlerait, escaladerait tout et n’importe quoi. Par son action, il apprend à veiller à son intégrité corporelle.
La peur raisonnable entretient la vie. Si elle disparait, le comportement suicidaire apparait.



Le contrôle par la peur


La peur est un sentiment qui, de tout temps, a été utilisé afin de contrôler les foules et les peuples. Dans les systèmes totalitaires (ou anciennement dans l’esclavage), la menace de punition ou de mort en cas de désobéissance est clairement identifiée. Dans des systèmes démocratiques où la menace n’est pas explicite, la pensée et les émotions du peuple sont contrôlées via les informations déformées relayées par des médias à propos de menaces plus abstraites ou même virtuelles.



Ne plus avoir peur de sa peur


« Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas… Si le loup y était, il nous mangerait. Mais comme il n’y est pas, il ne nous mangera pas ».
Faire face à ces peurs permet de ne plus les fuir afin de commencer à effectuer un travail de fond. La peur ne tue pas, elle informe.



Comment travailler sur ses peurs


La cause primaire de la peur est l’ignorance. Ce qui génère une peur globale de l’inconnu.
Nos peurs sont à l’image d’un oignon et se superposent par couches[1]. Il convient de commencer le travail sur la peur par celles qui sont secondaires afin de remonter jusqu’à la peur-mère de laquelle toutes les autres découlent.
Chaque peur peut être désamorcée par la connaissance de ce qui fut ignoré. Alors que l’inconnu génère la peur, la découverte de ce dernier permet d’en « définir les contours » et de le transmuter en constituant familier.
Comme nous l’avons vu, l’enfant sain a des peurs qui doivent s’estomper à l’âge adulte par l’apprentissage et l’intégration de notions ignorées par l’enfant.
Vaincre ses peurs c’est affronter son ignorance. Pour celui qui effectue ce travail, aucune peur n’est invincible, même la peur de la mort. Dans chaque cas, chercher à acquérir une connaissance spécifique devra se faire dans le respect de ce que l’individu est vraiment.



Travailler sur l’angoisse[2]


Comme nous l’avons dit dans le précédent chapitre « Une peur prolongée ou répétée entraîne un sentiment d'angoisse. L'angoisse est une peur intense, parfois chronique ».
En comportementalisme, l’angoisse est définie comme un comportement relié à une émotion durable de peur sans stimulus externe (objet) clairement défini. Les angoissés pathologiques développent une peur démesurée voire même exagérée par rapport à certaines situations. Ils n'arrivent plus à se contrôler et ce d'une manière permanente. Selon certaines statistiques, 20% de femmes sont concernées pour 10% d'hommes.
Sa forme la plus aigüe est la crise d’angoisse (ou attaque de panique) alors qu’à moindre niveau elle apparait sous la forme de timidité ou d'inhibition. Nous sommes en présence d’une crise d’angoisse si au moins quatre des symptômes ci-dessous apparaissent en moins de dix minutes :
  1. palpitations, battements de cœur
  2. transpiration
  3. tremblements
  4. impression d'étouffement
  5. sensation d'étranglement
  6. douleur, gêne thoracique
  7. nausée ou gêne abdominale
  8. sensation de vertige ou d'évanouissement
  9. déréalisation (sentiment d'irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
  10. peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
  11. peur de mourir
  12. sensations d'engourdissement
  13. frissons ou bouffées de chaleur
  14. fatigue
  15. des pleurs

A noter qu’une crise d’angoisse se déroule durant une période de temps limité et se caractérise par des craintes et des malaises intenses. Les crises d’angoisse apparaissent en général au stade adulte.
Elles surviennent souvent dans un environnement de stress et d'anxiété permanent. Il existe un véritable cercle vicieux, chaque attaque provoquant un climat qui favorise l'apparition de nouvelles crises.



La manifestation de l’angoisse


Trois aspects de la manifestation de l’angoisse sont à prendre en compte :
1.     L’aspect psychologique : Le sentiment de peur, d'inquiétude perturbe la concentration, l'attention, la mémoire.
2.     L’aspect physique : manifestations des symptômes décrits ci-dessus.
3.     L’aspect comportemental avec deux types de réactions face à l’angoisse :
a.      L’inhibition totale : l’individu ne peut pas agir, est figé, bloqué dans la passivité.
b.     L’agitation désordonnée : l’individu ne peut tenir en place. Il ira jusqu’à fuir physiquement s’il perçoit un risque ou se sent menacé
Plus l’individu a peur de quelque chose, plus il a tendance à l’éviter ou à renoncer. Cette attitude renforce le sentiment d’angoisse.



Les causes de l’angoisse


L’angoisse a très souvent son origine dans la petite enfance. Une éducation emplie d’humiliations permanentes inhibe l’acquisition de la confiance de l’enfant, puis l’adulte amplifie les manifestations d’inquiétude face à des situations stressantes pour l’individu. De même, une éducation trop protectrice de parents agissant à la place de leur enfant ou les mettant continuellement en garde contre tout et tout le monde, crée un climat de méfiance constant chez l’enfant, puis en l’adulte, aggravant le manque de confiance en lui et dans les autres.
Plus rarement, des chocs au stade adulte pourront conduire à des angoisses et à l’anxiété.



L’angoisse permanente


Lorsque le sentiment d’angoisse devient permanent on l’appelle le trouble anxieux généralisé (TAG). C’est une angoisse permanente de l’individu face à l’avenir, une peur systématique de l’imprévu et l’impossibilité de se réjouir pour un événement futur. Il appréhende toujours un imprévu.



Le stress post traumatique


Le stress post traumatique est la forme grave de l’angoisse et survient après un choc traumatique important (par exemple : guerre, viol). Les symptômes peuvent apparaître plusieurs semaines ou mois après le drame.



Comment travailler sur ses angoisses


Symboliquement, l’angoisse est liée à la mère, tout comme la peur est plutôt liée au père. Le manque de confiance est le terreau psycho-affectif dans lequel elle se développe.
Dans la mesure où les manifestations pathologiques ne sont pas trop graves, un travail personnel peut être effectué. Dans le cas de crises d’angoisse, il est essentiel que la prise en charge soit faite par un médecin.
Nous avons vu que l’angoisse est éprouvée lorsque l’individu est en déficit de confiance. Or, la confiance est acquise au travers de la réalisation d’actes concrets.
La première étape de ce travail personnel sur l’angoisse doit être faite en dressant « une carte des angoisses ». C’est-à-dire que la personne souffrant de cette problématique, doit chercher à définir le plus clairement possible ses angoisses :
1.     Quelles sont les situations relationnelles ou de vie qui déclenchent les angoisses ?
2.     Y a-t-il des signes avant-coureurs qui précèdent les angoisses ? Si oui lesquels ?
3.     Quelles situations la personne cherche-t-elle à éviter ?

Le but atteint, la personne en souffrance devra chercher à littéralement produire intérieurement des sentiments positifs contraires à l’angoisse : la confiance, mais aussi l’encouragement, le maintien du calme et de la sérénité. Ce travail sera de qualité si la personne détermine la période fondatrice de ses angoisses. Dans son for intérieur, elle cherchera à combler les manques qu’elle a réellement subit. L’angoisse est comme un trou dans lequel l’angoissé tombe sans pouvoir lutter. Par contre, s’il parvient à maintenir l’angoisse à un niveau très bas en générant des sentiments positifs, peu à peu, il gagnera, avec sa nouvelle confiance active, du terrain sur la zone de lui-même qu’il avait abandonné à l’angoisse.
Certaines méthodes comme la méditation peuvent apporter énormément en tant qu’outil personnel générant les qualités sentimentales.
Alors que l’angoisse est intimement liée à la passivité, l’individu ayant des angoisses à l’encontre de son angoisse, donc du mal à en parler et encore plus à la contrôler, le travail sur celle-ci devra impérativement être actif et dans le mouvement. La volonté positive de changer le cours des choses en prenant le contrôle de l’angoisse est essentielle afin que l’estime de soi augmente. Cela peut paraitre évident mais l’individu devra impérativement chercher à être fier de lui-même en se fixant des objectifs positifs possibles à atteindre afin que sa perception de lui-même soit de plus en plus positive.
L’angoisse est une pathologie très invalidante pour celui qui l’expérimente dans la vie quotidienne. Un processus thérapeutique peut apporter des outils afin de combler les manques intérieurs. Ce travail est aussi celui qui consiste à se donner de l’amour, de la confiance et de l’encouragement. Oser faire table rase des regrets envers le passé qui n’a pas été idéal et de combler enfin les manques est essentiel. La positivité sans pourtant devenir euphorique est le médicament le plus efficace. Le niveau d’angoisse devra être surveillé afin que l’individu évite « de se faire surprendre » par une angoisse inattendue.
L’individu devient le créateur d’une vie nouvelle, une vie dans laquelle il a confiance en lui et en ses ressources intérieures. Une vie dans laquelle il va oser faire ce qui lui est cher sans renoncer de peur de l’angoisse. La confiance en soi n’est pas innée mais acquise : elle se travaille au travers des actes du quotidien.


                                                                                     Jean-Christian Balmat





[1] La peur fondatrice est au centre et la plus vieille des peurs. Les peurs secondaires s’agglomèrent ensuite par couches jusqu’à la plus superficielle, qui est également la plus visible.

Sagesse du Milieu: Comment ne plus avoir peur de demain ? (1ère partie)

Introduction


Nombreux sont ceux qui se lèvent chaque matin la peur au ventre :
·       Peur de perdre son travail et du fantôme du chômage
·       Peur de s’affirmer en face des gens qui « détiennent l’autorité »
·       Peur de ses congénères
·       Peur de la douleur
·       Peur de perdre ses acquis
·       peur de ne pas avoir la promotion
·       peur de ne pas pouvoir payer les factures à la fin du mois
·       peur de dire au chef de vente nos petits résultats
·       Peur de la peur
·       Etc.

Il suffit de s’assoir sur un banc à l’entrée d’une ville pour s’apercevoir que la plupart de nos congénères sont soucieux, mal réveillés, bougons, frustrés…bref mal dans leurs baskets.
Observons un instant nos sociétés, l’humain juste y voit plus de la moitié des individus dans la peur. Peur de ne pas avoir à manger, peur de perdre leur emploi. Et plus intimement, combien de nous peuvent se permettre de consacrer du temps à la méditation, à la réflexion et au travail intérieur ?
Négliger le corps animal, celui que nous commandons avec nos hormones, est une erreur communément faite. Combien d'entre nous ont des corps calmes, assouvis? Nous avons beaucoup parlé des méthodes qui facilitent l'évolution de l'être (dans les articles précédents) et de sa conscience, mais reconnaissons que jouir de la vie n'est pas facile.

Mais quelle est la cause de leur mal être chronique ?

Le but de cet article est d’apporter des possibilités de réponses à cette question.

Bonne lecture !



Le Pouvoir de l'Émotion[1]


Lorsque l'on parle du corps astral, ou corps émotionnel, trois émotions ressortent comme de véritables cannibales énergétiques :
1.     la peur = fuite> système neuroendocrinien en alerte
2.     la colère = lutte> système neuroendocrinien en alerte
3.     l’angoisse = inhibition> système neuroendocrinien en état d’inhibition>paralysie de l’action dans le monde extérieur et effervescence interne à effet négatif.

Pour mieux maîtriser la Mer de nos passions, nous devons comprendre la cause de ces trois émotions :
La peur tout d'abord est causée par notre ignorance. Nous percevons quelque chose ou quelqu'un comme tellement plus important que nous que nos forces d'action, nos émotions, nos pensées sont gelées. Quel que soit l’élément qui génère une sensation négative, engendrant un sentiment de peur, c’est un « inconnu » pour notre système nerveux. La seule façon de vaincre ce sentiment est d'acquérir la Connaissance en général et la connaissance spécifique à chaque notion qui produit en nous ce sentiment. J'aime voir la peur intérieure comme un animal sauvage que l'on essaie d'apprivoiser. Si nous avançons trop vite, il s'enfuit. Si par contre, nous lui accordons tout notre amour et notre patience, il apprendra peu à peu à nous connaître et nous donnera sa confiance. A son écoute nous pourrons découvrir la source de nos peurs et ainsi cesser de les nourrir pour à nouveau se lever et dire :



 « Oui je le peux, j'y crois ! »[2]


·       La peur est aussi et avant tout le sentiment métaphysique de séparation. Ce sentiment d’être perdu, de se sentir seul et abandonné, a motivé depuis la nuit des temps l’homme à vouloir se relier. En découle la naissance des religions, de « religare », relier. Y remédier représente le développement intérieur d’un sentiment, d’une conviction, d’appartenir à un univers et ayant la volonté de s’y relier dans le but de s’y unifier. Religions et philosophie nous donnent les outils afin d’y parvenir.
·       La colère est la résultante de l'inaccomplissement de ce que nous voulions faire. Lorsque nous devons « reculer » face à un obstacle nous explosons, ne sachant que faire de cette énergie « qui pousse intérieurement » pour sortir. C’est ainsi l’expression de la guerre intérieure, de la défense aveugle et passionnelle contre tout ce qui nous est étranger. En transformant ce sentiment de séparation dont nous avons parlé, la guerre fait place à la paix, réparatrice et force majeure de construction.
·       L’angoisse quant à elle est quelque part plus grave que les deux sentiments précédents. Car l’angoisse se manifeste par l’immobilisme, l’inhibition d’un mouvement, ce mouvement sans qui la Vie disparaîtrait. Lorsque, dans cette guerre illusoire, nous ne pouvons ni fuir (peur) ; ni lutter (colère), nous nous immobilisons comme si la vie se rétractait et ne s’exprimait plus au travers de nous. Cependant, la vie est Manifestation. Lorsque ce n’est plus le cas, la vie permute, pervertie par des sentiments négatifs puissants : la peur viscérale et la colère retournée vers soi, la frustration. Sortir de l’angoisse ne peut se faire, que lorsque nous apercevons enfin l’espoir, la lumière et osons nous relier à nouveau afin de sortir de nos paralysies intérieures.

Ces trois émotions négatives sont avant tout des consommatrices d'énergie. Sachant que nous avons plus ou moins de pouvoir pour réaliser des actes dans la matière, selon que nous ayons ou non de l'énergie, il est intéressant de s'améliore et de comprendre que, lorsque nous n'exprimons pas de tels sentiments extérieurement, ils continuent d'exister intérieurement et de faire des dégâts ! (voir le chap. « Les Cinq Éléments »)

Il est intéressant de s'améliorer en exerçant sur soi sa propre force de magnétisme et de conviction. Pour peu que nous fassions l'effort d'avoir un œil ouvert, nous pourrions voir venir ces émotions négatives comme nous voyons un être agressif du haut d’un mirador.

Rester vigilants nous permet de garder nos émotions dans le positif ou tout du moins de corriger la barre si nous nous écroulons dans le négatif.

Lorsque le monde émotionnel est évoqué, nous ne pouvons pas passer à côté de l'amour et de son opposé, la haine. Bien plus que de simples émotions, l'amour et la haine, respectivement, nous rapprochent ou nous éloignent de ce sur quoi nous projetons cette émotion.

L'amour est le liant de tout l'univers. L'amour, avant d'être un concept philosophique, est la preuve sensorielle de la promiscuité de ce pour quoi nous éprouvons ce sentiment. Il est également preuve de ce sentiment jouissif que l'on ressent lorsque notre être reçoit et se rapproche de sa totale plénitude[3]. L'amour tend à l'unité, au partage et à la contribution de tous à un but commun: l'évolution. Dans l'amour, nous pouvons partager, sans que personne ne soit mis de côté.

La haine est la preuve d'une séparation, opposition destructrice entre deux êtres. Accompagnée d’intolérance, de peur et de violence, elle a causé toutes les guerres de l'Histoire. La vaincre intellectuellement reste chose facile. Par contre, la vaincre dans notre vie de tous les jours demande un profond travail sur soi.

Accepter de traiter avec le démon, le sien, nécessite du courage, beaucoup de courage et surtout de la franchise. Il est toujours facile de voir la paille dans l'œil de l'autre en ignorant la poutre qui est dans le nôtre. Il faut pour cela apprendre à tolérer notre imperfection sans désespérer et tendre à la perfection dans l'humilité.



Travailler sur la peur[4]


La peur est une émotion ressentie par l’être humain en présence d’une menace réelle ou d’un événement perçu comme tel. La peur fait partie des mécanismes de survie primaire et constitue la réponse à une douleur ou un danger potentiel.

En résumé, la peur est une reconnaissance automatique du danger. Elle a pour but de maintenir la vie. La peur est un système d’alarme hautement perfectionné qui nous informe des dangers et qui éveille notre attention pour que nous trouvions rapidement la réponse appropriée à une menace. Elle amène aux réactions suivantes :
1.     La fuite
OU
2.     Le combat

Alors que ces deux réactions permettent de réunir des conditions favorables à la vie, il existe une troisième réaction chez l’Homme. Lors que l’individu pense qu’il ne peut éviter dans son quotidien, un élément qui génère la peur, il tombe dans le syndrome d’inhibition : un peu à l’image du campagnol, qui dans un champ de céréales fauchées, est survolé par une buse et ne bouge plus. Dans cet état, le niveau d’angoisse augmente et peut générer d’autres pathologies plus graves.

Une peur prolongée ou répétée entraîne un sentiment d'angoisse. L'angoisse est une peur intense, parfois chronique. Elle augmente lentement et finit par atteindre un pic, dit crise de panique, ou crise d'angoisse, occasionnant de très sérieuses difficultés respiratoires, notamment une hyperventilation incontrôlée.

Certaines peurs irrationnelles et persistantes peuvent amener à des troubles anxieux très répandus et certaines maladies sévères comme le trouble bipolaire ou certaines formes de schizophrénie.
Lorsque l’appréhension liée à des situations déplaisantes, douloureuses ou à des animaux répugnants, elle est nommée phobie.

Aimer se faire peur, c’est d’ailleurs aimer cette hyper vigilance et les intenses sensations d’exister qui vont avec. Ce qui conduit certains à avoir des « conduites à risques ».
On peut différencier deux grands types de peur :
1.     La peur externe : causée par un stimulus externe
2.     La peur interne : causée pour une émotion négative : par exemple la sous-estimation

La peur peut être décrite par les émotions ressenties par l’individu. Ces émotions varient de la prudence jusqu'à l’extrême phobie et la paranoïa. La peur est directement reliée à des états émotionnels tels que l'inquiétude, l'anxiété, la terreur, l'horreur, la panique et la crainte.

Les expériences de peur peuvent se manifester longtemps après avoir été vécues, c’est-à-dire que l’individu revit ses peurs durant des cauchemars. Exemple : syndromes post-traumatiques suite à la guerre ou un viol.



Les différentes peurs


1.     Peur de la mort
2.     Peur de l'abandon
3.     Peur de la maladie
4.     Peur de la vieillesse
5.     Peur du noir
6.     Peur du vide
7.     Peur des fantômes
8.     Peur de l’inconnu
9.     Peur de rougir
10.  Peur en avion
11.  Peur des animaux
12.  Peur de l'eau
13.  Peur des espaces restreints, les tunnels et les ponts
14.  Peur des aiguilles
15.  Peur de l'échec

Souvent l’être humain met en place des peurs secondaires qui cachent des peurs primaires. Par exemple, la peur du noir cache chez l’enfant la peur de la mort. Pour se protéger de cette dernière, la peur du noir sert d’exutoire et de moyen d’expression de quelque chose d’inexprimable et qui peut devenir un tabou.



La peur de l’abandon


Dès notre enfance, nous faisons l’expérience de la séparation. Lors des absences de nos parents nous prenons conscience qu’ils ne sont pas à notre disposition, prêts à répondre à tous nos désirs. Pour faire très bref, on peut distinguer deux types de situations :
1.     Dans la première, les parents et l’entourage ont pris en compte (et au sérieux !) nos peurs enfantines et les ont atténuées.
2.     Dans la deuxième, les parents et l’entourage, pour différentes raisons (soit, pour des raisons éducatives, morales, faute de temps ou d’une juste compréhension), n’ont pas accordé de valeurs à nos peurs enfantines et par la même occasion les ont renforcées. Ils n’ont pas pour autant commis de faute. Ils ne nous ont pas appris à nous séparer d’eux avec confiance et sérénité. Souvent dans ce cas eux-mêmes ont vécu la même chose étant enfant.

Dans le deuxième cas, arrivé au stade adulte, l’individu éprouve fréquemment ce sentiment, devenu pathologique. Il suffit d’une absence plus longue du conjoint ou de l’ami pour que ce dernier se sente abandonné, etc.



La peur de la mort


Dans la psyché humaine, la mort est le paradoxe des paradoxes. Elle représente l’annihilation de notre monde. Chacun de nous repousse loin de lui cette notion et emploie maintes précautions verbales lorsqu’il évoque des congénères disparus. Certaines morts soudaines et en bas âge nous heurtent profondément.

La peur de la mort est saine car sans elle, nous serions susceptibles de nous laisser aller à l’attendre les bras croisés. Son existence même nous amène à avoir des projets, des rêves, des buts dans la vie. Le fait de vouloir laisser une trace sur terre par nos actes ou par nos enfants est très profondément ancré en nous et nous permet de rester vivants dans le cœur de ceux qui nous survivent.

L’union de la pulsion de vie et de la pulsion de mort présente en chaque individu, produit un mouvement vers la création ou la procréation. Cependant, certains chocs de l’histoire personnelle, mauvais traitements, abandon ou deuils précoces mal surmontés, entraînent une séparation de ces forces et dans ce cas, la pulsion de mort peut prendre le dessus…



La peur de l’inconnu


La peur de l'inconnu est un phénomène éthologique[5] observé chez de nombreux animaux évolués et elle est source de prudence.
Cette peur peut être individuelle ou collective. Elle est la peur d’un danger hypothétique. Tout ce qui n’appartient pas à ce qui est connu, défini, composante du monde intérieur de l’individu ou du groupe est susceptible de générer cette peur.
1.     Une peur raisonnée et modérée de l’inconnu permet une ouverture d’esprit à l’encontre de ce qui est inconnu et génère la curiosité, l’envie de découverte et de recherche.
2.     Par contre une peur intense de l’inconnu de l’individu ou du groupe génère la violence et le rejet de l’inconnu.
3.     L’absence de peur de l’inconnu est également pathologique et conduit à la mise en danger par imprudence.


                                                                                     Jean-Christian Balmat






[3] Ici le terme plénitude doit se voir comme la capacité de chacun de nous à être « complet », à développer tant son aspect féminin que masculin.
[5] L'éthologie est l'étude du comportement des diverses espèces animales.