Changer
Apprendre à
connaitre les composantes physiologiques du système neuroendocrinien et
comprendre son fonctionnement constitue les deux premières étapes de la
résolution du problème.
L’étape
suivante représente la mise en œuvre du changement nécessaire afin de mieux
vivre.
L’expérience
de 22 ans de thérapeute m’a démontré que cette étape est souvent celle où
survient un problème paradoxal : Après avoir pris conscience de sa
situation de désadaptation, la personne en se valorisant parvient assez
facilement à exprimer ce qu’elle aimerait changer et s’autoriser de faire.
Cependant malgré le fait qu’elle soit convaincue intellectuellement, elle se
rend compte qu’elle a peur de changer. Son corps à peur et rechigne à se mettre
en mouvement.
Tenant
compte de cela j’ai essayé de compulser ci-dessous des outils simples qui vous
permettront de mettre en œuvre le principe de non-résistance.
Les outils
Dans une
situation classique, nous avons vu que le système nerveux exécute de manière
très automatique un programme d’adaptation qui est susceptible de dégénérer en
état de stress chronique.
Le principe
de non-résistance consiste
·
à
chercher à prendre mieux conscience des stimuli que notre environnement nous
envoie. En définissant ce que l’on ressent en face de chaque chose et en osant qualifier
nos sensations sur une échelle de plaisir-douleur, nous développons notre
capacité de détachement. En acceptant dans le calme intérieur, l’action que
nous subissons, nous pouvons éviter de réagir automatiquement. Nous devenons
comme le roseau qui plie sou le vent
·
En
pleine connaissance de cause, nous pouvons décider d’une réponse respectueuse
de ce que nous sommes. Pour cela nous plongeons dans nos racines où règne le
calme et pouvons réapparaitre complétement en phase avec nous-mêmes en nous
affirmant face à l’autre sans avoir besoin de le nier. Un peu comme le roseau
après que la tempête ait cessé, nous nous redressons.
·
En
nous affirmant dans des paroles et des actes que nous avons réfléchi nous
semons le positif au lieu de réagir et de participer à nourrir la colère, la
nervosité ou quel qu’autre défaut comportemental que nous voulons bannir de
notre vie
Pour celui
qui le découvre, ce principe de vie peut sembler être la « voie des
lâches ». Car en sortant de la réaction pour entrer dans celui de
l’acceptation, notre comportement apparait étrangement pacifique voir passif.
Mais il n’en est rien. Prenons l’exemple d’un bureau dans lequel plusieurs
collègues travaillent. L’un d’eux fulmine à sa place puis se lève et interpelle
violement un de ses collègues qui…l’écoute et lui répond calmement en donnant
des réponses claires. L’attitude du second peut apparaitre celle d’un faible,
cependant répondre par le calme à de la violence permet à cette personne de
tarir l’agressivité de son collègue. S’il avait réagi avec colère, celle-ci
aurait augmenté jusqu’à peut-être se transformer en violence physique.
Ce principe
de vie permet non seulement de sortir du stress chronique mais permet à long
terme de s’affirmer dans tous les domaines de vie au sein de notre
environnement en nous respectant et tout aussi important en respectant l’autre.
Renoncer à contrôler le monde
Une des
conséquences les plus désagréables du stress est la psychorigidité. Cette
conséquence se manifeste par le refus d’affronter à nouveau la situation qui a
provoqué l’état de désadaptation. La psychorigidité crée une névrose des
relations humaines qui n’évoluent pas et se cantonnent à certains domaines. La
personne qui en souffre essaie à tout prix de contrôler toute sa vie ou tout du
moins certaines parties de celle-ci.
Comme nous
l’avons vu cette situation est naturelle et vécu par tous les êtres humains à
plus ou moins grand niveau.
Accepter de s’adapter
Après avoir
défini clairement son objectif, l’être humain peut mettre le cap sur sa
destination rêvée. Cependant la vie nous apprend que le trajet direct est rare
et que nous avons très souvent à accepter de faire des détours que représentent
les problèmes et les différents imprévus de la vie.
Accepter le
détour, l’obstacle sans perdre de vue les objectifs fixés et tolérer d’y mettre
plus de temps que prévu ; c’est rester souple comme le roseau.
Par contre
si l’individu fonce droit vers ses buts sans regarder devant et s’obstine à
vouloir « abattre les obstacles », il dilapide son énergie et
s’épuise peu-à-peu. La rigidité tant d’esprit que de corps dénote
l’omniprésence de la peur.
Effectivement
accepter les obstacles de la vie nécessite de faire preuve d’humilité, de
patience et d’ouverture d’esprit. Rester souple et maintenir sa capacité à
s’adapter demande de se valoriser tout en donnant le même droit à l’autre.
L’adaptation nécessite enfin que l’on accepte de lâcher prise avec un passé
périmée afin de faire place à un futur radieux en vivant ancré dans le Ici et Maintenant.
La non-résistance dans les arts martiaux
Le principe de non-résistance dans les arts
martiaux a comme principe d’accepter de recevoir une attaque, de l’absorber et
de répondre en ayant changé la colère violente de l’attaque en sentiment
positif.
Ce comportement idéal représente le dernier
niveau des arts martiaux traditionnels et est un art de paix. L’art de
transformer la guerre en paix peut être un exemple dans la vie quotidienne afin
de comprendre que le « fort est faible et que le faible est fort ».
C’est-à-dire qu’il convient de comprendre que la colère n’est pas une
manifestation de la force intérieure mais de faiblesse.
La réaction est la négation de l'expression de
la différence de l'autre, imprimer sa propre vision du monde à ses congénères.
Ce qui équivaut symboliquement à « tuer l'Autre » (ou être tuer par
lui). C'est être rigide. Or, la rigidité, qu'elle se situe au niveau psychique
ou physique, est la preuve de la présence intérieure d'une peur énorme. La
réaction conduit à la séparation de ce qu'on l'on appelle la Vie. Séparation de
quoi ? Des aspects binaires de la vie intérieure, le Yin et le Yang,
l'aspect féminin et l'aspect masculin de notre personnalité. Pour donner un
exemple simple, imaginez que vous voulez avoir un enfant. Il semblerait tout
naturel de trouver d'abord un conjoint, il en est de même intérieurement.
Extérieurement, lorsque nous nous allions à l'Autre de polarité inverse, nous
pouvons avoir un enfant avec, en principe, un fort lien d'amour.
Intérieurement, le fait de prendre conscience de nos deux composantes et de les
valoriser, entretient la vie. L'inverse, un manque de communication interne,
une disharmonie entre nos deux polarités, entraîne immanquablement la maladie.
Nous ne faisons extérieurement que ce que nous
savons faire intérieurement. Le pratiquant honnête va vite comprendre que
détruire l'Autre, c’est se détruire lui-même. En cherchant à admettre que l'Autre
existe comme bon lui semble, dans son espace personnel, le pratiquant honnête
pourra pleinement prendre place, dans son propre monde, devenir le dieu de son
univers. Il saura avec le temps, mettre une limite entre la tolérance et le
fait de laisser l'Autre décider à sa place ou le mettre en danger.
De plus, la réaction est l'esclave de l'action
dont elle est l'effet. Le débutant qui réagit perd son propre libre arbitre,
son individualité et devient la marionnette de l'attaquant! Très vite, on se
rend compte que le combat est en fait un jeu d'esprit, ou devrais-je dire, un
jeu de force d'esprit. Réagir empêche d'acquérir l'expérience, la leçon que
nous recevons. Souvent un manque d'humilité empêche de recevoir une leçon, mais
en combat comme ailleurs, notre ennemi est de facto notre meilleur ami... au
moins à long terme. C’est par lui, qui matérialise un obstacle sur notre chemin
de vie, que nous progressons en conquérant des sommets insoupçonnés de notre
personnalité. C’est grâce à lui que nous transcendons des limites
infranchissable jusqu’à son intervention.
La réponse, par contre, implique la pleine
acceptation de l'autre dans sa différence. Le sentir, l'intégrer et puis
seulement répondre avec son potentiel entier. C'est là le secret: plus on
répond, plus on se développe d'une manière évolutive et plus nous sommes
évolués, mieux nous pouvons répondre.
La réponse implique que nous soyons pleinement
actifs, contrairement à la réaction, durant laquelle nous ne faisons que
l'inverse de l'autre, ce qui revient à être à ses ordres. En répondant, nous
faisons preuve d'adaptabilité, ce qui est La condition sine qua non de la vie dans la Création et une obligation si l'on
veut parvenir à l'invisibilité.
La non-résistance dans la thérapie
La non-résistance dans sa vie quotidienne
La vision énergétique de la Non-Résistance
En vision énergétique,
la réaction correspond à l’inhibition de l’Elément Terre. Alors que la réponse
correspond à une juste utilisation d’adaptation de la Terre.
Cela signifie que
comme nous l’avons vu dans le chapitre de la « Voie des Céréales et de
l’Eau », que nous pouvons décider de nous adapter afin de transcender le
conflit que nous vivons avec l’extérieur. Cela demande que nous
« enclenchions » un processus d’apprentissage et d’appréhension de
l’élément qui nous déstabilise. Pour que cela se fasse, nous devons devenir
tolérants. Oh non pas en apparence, mais bien comme une attitude de fond. Une
acception comparable à celle que nous observons de l’Eau qui s’adapte à la
forme du contenant qu’elle embrasse sans pour autant perdre son fond.
L’acceptation dans le contexte
martial signifie accepter l’attaque et même « devenir l’attaque » et
mobiliser sans plus attendre toute la potentialité de nos trois cerveaux. Le
principe de non-résistance implique donc un travail profond et soutenu sur le
long terme qui vous permette de travailler cette capacité à « être ouvert
sans se retrouver sans protection ». Car, ce travail implique un travail
profond de réorganisation de tout le système nerveux. Ce qui implique une
remise en question de tout le rapport que nous entretenons avec :
·
Le
fonctionnement végétatif de notre corps : lequel est bien entendu géré par
la SNA que nous apprenons à maîtriser peu à peu par la méditation.
·
Notre
système instinctif « automatique » : à savoir notre cerveau
reptilien ou l’Elément Métal, sur lequel un travail quotidien doit être
effectué pour être efficace.
·
Notre
trame de rituels sociaux-culturels : que nous pouvons remettre en
question, qu’après l’avoir mis en évidence et défini précisément.
·
Notre
cerveau cognitif et son hôte, l’ego : sur lesquels nous pouvons travailler
par l’étude, et l’intégration, de la philosophie et la religion (l’étude de la
Vérité au-delà des structures humaines perfectibles).
Que mon Hara soit aussi grand que l'Univers !
Bien des attaquants sont persuadés de ressentir
dans l’attaque une opposition susceptible de les détruire. Il est parfaitement
normal pour l’ « Homme qui subit », encore dominé par ses instincts
(cerveau reptilien) et ses émotions (deux cerveaux mammaliens), de subir
l’attaque dans la surprise se positionnant, par réaction, dans une position de
soumis. Energétiquement le Feu attaque son Métal, qui fond.
Lors d’une attaque physique, affective ou
psychique nous sommes bousculés, touchés, agressés par l’acte d’un congénère.
Tout bon pratiquant sait que la crispation physique affective ou psychique face
à l’attaque a des conséquences très négatives.
Ce qui
est dur casse sous les coups
alors
que ce qui est souple plie sous l’action de la force
et
reprends sa forme lorsque cette dernière cesse.
En suivant la « Voie des céréales et de
l’Eau » le pratiquant se transforme intérieurement et devient l’
« Homme qui agit ». Il « enclenche » sa Terre et commence à
sentir, ressentir pour mieux évaluer la nature du moment présent et se comporte
comme un homme averti. Il prend ainsi
une décision, cohérente, proportionnelle et surtout logique face à une
situation extérieure. Il peut le faire car il croit en lui, en ses forces
intérieures dans lesquelles il peut maintenant plonger : lorsque la
question se pose à l’extérieur de lui, il sait trouver la réponse au fond lui.
Energétiquement le processus d’apprentissage est effectué par la Terre qui peut
ainsi commencer le travail d’adaptation à la situation nouvelle.
En s'effaçant devant l'attaque, nous
provoquons l'écroulement (ou en tout cas son début...) psycho-affectif de notre
opposant par peur, puisqu'il découvre avec surprise, qu'aucune résistance n'est
appliquée à son attaque. Ceci crée un « trou » dans lequel le doute
est présent et s’immisce dans son esprit. En énergétique, la capacité de plier
nous est donné par la Terre, le Métal et l’Eau.
La réaction est disharmonique et hors de la
logique de l'univers, mais surtout elle nous expose inutilement à la force de
l'autre, potentiellement plus grande que la nôtre.
La réponse n'est donc possible que si nous
intégrons l'autre et nous positionnons en fonction de ce qui est juste
pour nous.
Accepter l’autre, c’est admettre le droit à la
différence et apprendre à le comprendre ne serait-ce que pour ne pas se faire
blesser. Lorsque nous acceptons pleinement la vie telle qu'elle nous est donnée[1],
nous participons pleinement à ce à quoi nous avions antérieurement, avant cette
présente incarnation, décidé de participer. Quel meilleur moyen pour progresser
dans cette voie que la voie de l'invisibilité, le Ninpo ?
L'acceptation, à savoir la pleine tolérance,
nous est donnée par le foie (l’Elément Bois), or le foie est le siège des
désirs.
Travailler sur la souplesse de sa tolérance,
c'est travailler sur son Eau et son Bois, purifier ses désirs afin de les
élever au-dessus des besoins hormonaux.
La non-résistance correspond à l’activation du
Ministre du Cœur[2] au
détriment du Triple Foyer. Sortir du sentiment paranoïaque que le monde, et ce
qu’il contient, est dangereux et menace en cela notre intégrité afin de rentrer
dans un monde d’ouverture (ce qui n’exclue pas le refus absolu de ce qui peut
nous détruire dans l’instant présent). L’ouverture ne peut être évoquée que par
rapport à la fermeture. Nos deux fonctions MC et TF ont un effet maximum que si
nous vivons :
·
des périodes d’ouverture qui nous
servent à échanger avec le monde extérieur
·
des périodes de repli sur soi pour
positivement intégrer les expériences, comme des vraies leçons que l’on prend
en y mettant toute notre attention lors de notre récapitulation (voir chapitre du même nom) quotidienne, afin de ne
pas se tromper sur l’interprétation que l’on en fait. Acquérir de la
connaissance et faire fonctionner son cerveau avec … intelligence.
Si nous voulons développer « un hara aussi
grand que l’Univers », nous avons à sortir du stress et du
sur-fonctionnement de notre système immunitaire par une hygiène de vie
appropriée. Oser déterminer l’effet que les événements de la vie social en
général et celle que nous partageons avec notre environnement direct en
particulier, nous permet de nous adapter à la situation.
Bonsoir,
RépondreSupprimerVotre développement sur la non-résistance est clair et répond bien aux difficultés que je traverse actuellement.
Votre démarche d'intégrer des éléments symboliques se révèle par ailleurs très efficace. Ce sont des moyens mémotechniques que tout individu peut facilement mettre en oeuvre au quotidien pour entrer progressivement dans la non-résistance.
Merci
Merci de votre commentaire, cela fait toujours plaisir de se rendre utile. N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin. Bonne soirée et Belle Vie
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