jeudi 24 novembre 2011

Sagesse du Milieu: La valeur que l’on donne aux choses (article 2)


La réponse au stimulus


A ce niveau de fonctionnement du système nerveux, l’être humain a développé des programmes de fonctionnement qui conditionnent sa réponse à tous les stimuli. L’évaluation du stimulus se fait en fonction de la sensation ressentie. Cela se traduit au niveau du cerveau par deux systèmes physiologiques distincts concernant l’action :
1.         Le « medial forebrain bundle » (MFB) en anglais qui est le circuit de récompense
2.         Le « periventricular system (PVS) », qui est le circuit de punition, qui active la fuite ou la lutte
Ces deux systèmes ont pour but de préserver l’homéostasie par l’action et forment ensemble le système activateur de l’action (SAA).
Le S.A.A. s’oppose au système inhibiteur de l’action (SIA). Ce système s’enclenche en cas d’inefficacité de notre action (qui correspond à un profond sentiment d’impuissance = « je ne peux pas interagir avec mon environnement car ceci est « faux » pour Moi, mais je ne parviens pas à agir donc je ne bouge plus, je me prostre, me replie »). Le SIA constitue la troisième solution de réponse ….qui n’en n’est pas une car ce dernier système nous parle de l’incapacité de l’être humain à bouger lorsqu’il ne reconnait pas un stimulus.
Le S.I.A. a été utile dans l’évolution et de manière très ponctuelle, dans les situations où toute action est susceptible d’empirer la situation. Lorsque l’humain perçoit que la lutte ou la fuite sont impossibles, il se contente de la soumission et l’acceptation (passive et à contrecœur) afin de maintenir autant que faire se peut le statu quo.
Dans notre société moderne où la compétitivité est érigée au rang de dogme, de nombreuses personnes vivent dans l’appréhension de la « punition » : peur du chômage, peur de ne pas avoir la promotion, peur de ne pas pouvoir payer les factures à la fin du mois, peur de dire au chef de vente nos petits résultats, etc. Dans ce genre de cas, la personne n’a plus l’impression d’avoir de choix et sombre dans l’inhibition chronique. De nombreuses conséquences sont à déplorer lors d’un sur fonctionnement du SIA comme en autres : dépression, maladies psychosomatiques, ulcères d’estomac, hypertension artérielle. A noter également qu’étant donné que le SIA épuise le potentiel de lutte du système immunitaire des pathologies plus graves peuvent se développer ultérieurement.
Le SIA est donc le système qui rentre en fonction lors d’un stress majeur soudain (situation de guerre, viol, agression, catastrophe naturelle, etc.) ou d’une situation de stress chronique (situation d’instabilité politique du pays, du marché du travail, de la situation familiale, etc.). Il est fréquent que lorsque le SIA rentre en action dans le cadre d’un stress causé pas un choc majeur que la personne souffre par la suite du syndrome de stress post-traumatique (ou SSPT, voir article à ce sujet)



Changer ses valeurs hors du stress


Les valeurs intérieures sont donc des évaluations de toutes les composantes du monde de l’individu par celui et pour lui-même.
Ces évaluations sont de nature psychoaffective et leur teneur évolue à mesure que l’être humain progresse sur son chemin de vie.
Tant que l’individu estime avoir le choix, il peut choisir entre :
·         Confirmer la relation avec l’objet, l’animal ou la personne parce qu’elle lui apparait comme plaisante et susceptible de satisfaire (consciemment ou non) une pulsion intérieure
·         Fuir ce qu’il lui apparait comme quelque chose ou quelqu’un capable de mettre en partie ou en totalité l’intégrité de la personne en danger

Par contre lorsque l’être humain se retrouve dans une situation totalement inconnue, il se retrouve sans ressources intérieures pour répondre. Ce qu’il connait de la vie et sur lequel il a un avis clair forme toutes ses valeurs intérieures. Il ne peut agir qu’en face de contextes sociaux connus et quand ce n’est pas le cas, son système d’inhibition de l’action s’active. Dans ce mode de fonctionnement, l’individu subit la situation. Pire lorsque cet état se prolonge il vit au travers de la fatalité, en renonçant à tout combat idéologique pour affirmer ses valeurs, pour s’affirmer tout court.
Le meilleur moyen à disposition de l’individu pour travailler sur ses valeurs pour mieux les affirmer est de :
·         Admettre le facteur extérieur qui a produit une remise en question des valeurs intérieures. Une valeur intérieure est efficiente tant qu’elle est souple c’est-à-dire adaptative à la réalité vécue extérieurement. Les valeurs sont toujours remises en question lorsqu’elles sont devenues inappropriées à la situation concrète. Tant que la personne reste en lien avec son environnement et sa réalité, elle s’adapte. Par contre un choc, un blocage ou un problème grave dans la vie quotidienne peuvent mettre l’individu sur la touche. Il cesse alors de s’adapter et sa valeur intérieure se fige dans sa forme au lieu d’évoluer symétriquement au mouvement du monde extérieur. Les valeurs intérieures devraient idéalement avoir la propriété de l’eau : elles devraient pouvoir s’adapter au contenant. C’est-à-dire que les valeurs intérieures devraient permettre à l’individu de vivre des situations différentes sans changer dans leur fond. La remise en question de la personne, signifie qu’elle vit une grande tension entre ses valeurs intérieures et celles en vigueur dans son environnement de vie. Il s’agit là de bien comprendre qu’il y a une multitudes de bonnes valeurs mais chaque individu a une conscience, une éthique et une façon d’aborder la vie qui le rendent compatibles qu’avec certaines d’entre elles. Vivre en faisant le grand écart est impossible. L’individu a le pouvoir de décider en lui et pour lui ce qui est bon pour autant qu’il octroie le même droit à ses congénères.
·         Une fois que les valeurs ont été déterminées par un travail intérieur, l’individu doit encore les mettre en action dans sa vie quotidienne. Il doit les manifester au travers de ses actes, ses paroles dans le monde extérieur. Cela nécessite un gros travail d’autorisation, de validation de voies nouvelles de communication avec l’Autre au sens large du terme. Comprendre la notion de valeurs intérieures c’est aussi les mettre en lien avec leur pendant extérieur donc des groupes sociaux déterminés. En changeant de valeur l’individu change aussi complétement la nature de ses échanges avec la société et ses composantes. Il ne subit plus son existence mais se rend compte que ses valeurs peuvent être exprimées à condition que cela soit dans un contexte de paix, de respect et d’échange avec l’autre. Changer de valeurs c’est surtout comprendre que chacun a le droit d’avoir les siennes et que c’est peut-être plus sain de fréquenter les gens avec qui l’individu a des atomes crochus plutôt que de nourrir de relations toxiques. Celles-ci sont tout simplement des relations destructrices à l’intérieur desquels les protagonistes nient et détruisent les valeurs les uns des autres.

Pour sortir du stress l’individu doit pouvoir s’affirmer et s’épanouir dans son environnement. Pour sortir de la perception d’insécurité, de danger, il a le pouvoir de s’autoriser à s’affirmer pour trouver sa propre place sans le faire au détriment des autres. En se respectant il conquiert sa liberté de choisir et en respectant l’autre il crée la liberté dans la société. Pourtant il l’a conquiert en se donnant des limites. Et c’est bien ça que sont les valeurs : un cadre de classification qui rend possible que certains actes, paroles et comportements.
Affirmer ses valeurs dans un processus constructif ne peut se faire dans un contexte égoïste au contraire. Le but pour l’individu est de pouvoir épanouir ce qu’il est dans la société. Il ne peut donc la nier mais contraire devra poursuivre le but de s’y intégrer. L’affirmation de ses valeurs n’est pas un acte qui profite qu’à l’individu mais à tout le groupe auquel il appartient. Car en exprimant le meilleur de lui-même, il prend dans la société un rôle qu’il lui convient complétement plutôt qu’il y tienne un rôle dans lequel tout le monde le voit mais qu’il n’aime pas.
Le stress constitue la conséquence d’une perception (souvent inconsciente) de la personne de son incapacité à s’adapter à une situation à laquelle elle fait face. Le stress dégrade le corps[1], change la qualité de l’affect et de la pensée (émotions pensée négatives au sens large du terme) sans oublier de dégradation de l’auto perception.
Sortir du stress ne pourra se faire qu’à partir du moment où la personne aura compris comment supprimer la source extérieure de celui-ci et trouvera ensuite les ressources intérieures qu’elle devra mettre en œuvre pour solutionner le problème.



                                                                                     Jean-Christian Balmat


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[1] Le stress peut générer l’anxiété, l’insomnie, la dépression, les troubles compulsifs alimentaires (TOC, dont anorexie-boulimie), avec comme conséquence indirecte parfois la toxicomanie (médicaments, alcool, drogues dures) compensatrice

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