mardi 10 mai 2011

Sagesse du Milieu / Travailler sur soi pas à pas Article 4 : Travailler sur l’angoisse


Comme nous l’avons dit dans le précédent article « Une peur prolongée ou répétée entraîne un sentiment d'angoisse. L'angoisse est une peur intense, parfois chronique ».

En comportementalisme, l’angoisse est définie comme un comportement relié à une émotion durable de peur sans stimulus externe (objet) clairement défini. Les angoissés pathologiques développent une peur démesurée voire même exagérée par rapport à certaines situations. Ils n'arrivent plus à se contrôler et ce d'une manière permanente. Selon certaines statistiques, 20% de femmes sont concernées pour 10% d'hommes.

Sa forme la plus aigüe est la crise d’angoisse (ou attaque de panique) alors qu’à moindre niveua elle apparait sous la forme de timidité ou d'inhibition. Nous sommes en présence d’une crise d’angoisse si au moins quatre des symptômes ci-dessous apparaissent en moins de dix minutes :
  1. palpitations, battements de cœur
  2. transpiration
  3. tremblements
  4. impression d'étouffement
  5. sensation d'étranglement
  6. douleur, gêne thoracique
  7. nausée ou gêne abdominale
  8. sensation de vertige ou d'évanouissement
  9. déréalisation (sentiment d'irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
  10. peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
  11. peur de mourir
  12. sensations d'engourdissement
  13. frissons ou bouffées de chaleur
  14. fatigue
  15. des pleurs

A noter qu’une crise d’angoisse se déroule durant une période de temps limité et se caractérise par des craintes et des malaises intenses. Les crises d’angoisse apparaissent en général au stade adulte.

Elles surviennent souvent dans un environnement de stress et d'anxiété permanent. Il existe un véritable cercle vicieux, chaque attaque provoquant un climat qui favorise l'apparition de nouvelles crises.



La manifestation de l’angoisse


Trois aspects de la manifestation de l’angoisse sont à prendre en compte :
1.      L’aspect psychologique : Le sentiment de peur, d'inquiétude perturbe la concentration, l'attention, la mémoire.
2.      L’aspect physique : manifestations des symptômes décrits ci-dessus.
3.      L’aspect comportemental avec deux types de réactions face à l’angoisse :
a.       L’inhibition totale : l’individu ne peut pas agir, est figé, bloqué dans la passivité
b.      L’agitation désordonnée : l’individu ne peut tenir en place. Il ira jusqu’à fuir physiquement s’il perçoit un risque ou se sent menacé

Plus l’individu a peur de quelque chose plus il a tendance à l’éviter ou à renoncer. Cette attitude renforce le sentiment d’angoisse.



Les causes de l’angoisse


L’angoisse a très souvent son origine dans la petite enfance. Une éducation emplie d’humiliations permanentes inhibe l’acquisition de la confiance de l’enfant, puis l’adulte amplifie les manifestations d’inquiétude face à des situations stressantes pour l’individu. De même, une éducation trop protectrice de parents agissant à la place de leur enfant ou les mettant continuellement en garde contre tout et tout le monde, crée un climat de méfiance constant chez l’enfant, puis en l’adulte, aggravant le manque de confiance en lui et dans les autres.

Plus rarement, des chocs au stade adulte pourront conduire à des angoisses et à l’anxiété.



L’angoisse permanente


Lorsque le sentiment d’angoisse devient permanent on l’appelle le trouble anxieux généralisé (TAG). C’est une angoisse permanente de l’individu face à l’avenir, une peur systématique de l’imprévu et l’impossibilité de se réjouir pour un événement futur. Il appréhende toujours un imprévu.



Le stress post traumatique


Le stress post traumatique est la forme grave de l’angoisse et survient après un choc traumatique important (par exemple : guerre, viol). Les symptômes peuvent apparaître plusieurs semaines ou mois après le drame.



Comment travailler sur ses angoisses


Symboliquement, l’angoisse est liée à la mère, tout comme la peur est plutôt liée au père. Le manque de confiance est le terreau psycho-affectif dans lequel elle se développe.

Dans la mesure où les manifestations pathologiques ne sont pas trop graves, un travail personnel peut être effectué. Dans le cas de crises d’angoisse, il est essentiel que la prise en charge soit faite par un médecin.

Nous avons vu que l’angoisse est éprouvée lorsque l’individu est en déficit de confiance. Hors, la confiance est acquise au travers de la réalisation d’actes concrets.

La première étape de ce travail personnel sur l’angoisse doit être faite en dressant « une carte des angoisses ». C’est-à-dire que la personne souffrant de cette problématique, doit chercher à définir le plus clairement possible ses angoisses :
·         Quelles sont les situations relationnelles ou de vie qui déclenchent les angoisses ?
·         Y a-t-il des signes avant-coureurs qui précèdent les angoisses ? Si oui lesquels ?
·         Quelles situations la personne cherche-t-elle à éviter ?
Le but atteint, la personne en souffrance devra chercher à littéralement produire intérieurement des sentiments positifs contraires à l’angoisse : la confiance, mais aussi l’encouragement, le maintien du calme et de la sérénité. Ce travail sera de qualité si la personne détermine la période fondatrice de ses angoisses. Dans son for intérieur, elle cherchera à combler les manques qu’elle a réellement subit. L’angoisse est comme un trou dans lequel l’angoissé tombe sans pouvoir lutter. Par contre, s’il parvient à maintenir l’angoisse à un niveau très bas en générant des sentiments positifs, peu-à-peu, il gagnera, avec sa nouvelle confiance active, du terrain sur la zone de lui-même qu’il avait abandonné à l’angoisse

Certaines méthodes comme la méditation peuvent apporter énormément en tant qu’outil personnel générant les qualités sentimentales.

Alors que l’angoisse est intimement liée à la passivité (l’individu ayant des angoisses à l’encontre de son angoisse, donc du mal à en parler et encore plus à la contrôler) ; le travail sur celle-ci devra impérativement être actif et dans le mouvement. La volonté positive de changer le cours des choses en prenant le contrôle de l’angoisse est essentielle afin que l’estime de soi augmente. Car cela peut paraitre évident mais l’individu devra impérativement chercher à être fier de lui-même en se fixant des objectifs positifs possibles à atteindre afin que sa perception de lui-même soit de plus en plus positive.

L’angoisse est une pathologie très invalidante pour celui qui l’expérimente dans la vie quotidienne. Ce travail est aussi celui qui consiste à se donner de l’amour, de la confiance et de l’encouragement. Oser faire table rase des regrets envers le passé qui n’a pas été idéal et de combler enfin les manques est essentiel. La positivité sans pourtant devenir euphorique est le médicament le plus efficace. Le niveau d’angoisse devra être surveillé afin que l’individu évite « de se faire surprendre » par une angoisse inattendue.

L’individu devient le créateur d’une vie nouvelle, une vie dans laquelle il a confiance en lui et en ses ressources intérieures. Une vie dans laquelle il va oser faire ce qui lui est cher sans renoncer de peur de l’angoisse. La confiance en soi n’est pas innée mais acquise : elle se travaille au travers des actes du quotidien.


                                                                                     Jean-Christian Balmat


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