la Sagesse du Milieu est une méthode de développement personnel, qui allie les méthodes traditionnelles orientales et occidentales. Notre blog est dédié à la publication d'articles, d'échanges d'idées sur le développement personnel, la Connaissance, la découverte de l'Homme Spirituel. A la disposition de toute personne intéressée par le partage, notre blog se veut un espace d’échange libre et exempt de tout prosélytisme politique et religieux. relaxation, méditation, estime de soi,
jeudi 27 novembre 2014
Sagesse du Milieu: Qui est Dieu?[1]
Pour y répondre, quoi de mieux que le désert ? Je
décidai donc de partir pour le désert et fis une première escale en Algérie. Je
parcourus le pays en bus et repensais à mes potes algériens et kabyles des
cités de la périphérie de Paris ; ils étaient trop français pour les
Magrébins et trop « arabes » pour les Français. Combien de
générations vont souffrir d’une émigration économique ?
J'arrivais dans le désert Ténéré au Niger avec le rêve
secret de rencontrer les Touaregs. Après une nuit passée en bordure du village
où le bus me déposa. Je me levai devant un soleil magnifique, en profitais pour
méditer et fis comme à mon habitude un Taï Chi de dix minutes. J'aperçus une
caravane d'Hommes Bleus qui partait. C'était trop beau pour être manqué :
je parlai avec l'homme qui marchait en tête et lui dit simplement que je
voulais descendre au Sud sans plus de précision. L'homme se mit à rire, visiblement
étonné de voir un touriste dormir dehors et pas pressé de voyager ! Il se
présenta et m'invita à jeter mon sac sur un chameau et à le rejoindre en tête du
convoi. Il s'appelait Kedhou, nous commençâmes à marcher tout en parlant. Il me
parla de « son Ténéré » durant des heures ainsi que du lien intime
qui les liaient au désert. Il me montra comment les Touareg se dirigeaient avec
l'aide des étoiles et comment prendre soin des chameaux afin de les maintenir
en forme. Le soir, nous installâmes le camp pour la nuit. Nous bûmes le thé,
parlant des choses simples de la vie.
Ces hommes étaient restés nobles d'esprit, non contaminés
par le modernisme. Malgré la volonté des gouvernements des pays qu'ils
traversaient de les sédentariser, les Touaregs restaient farouchement attachés à
leur mode de vie de nomade. J’étais heureux et conscient de la chance qui
s’offrait à moi de pouvoir partager ce mois avec eux.
Partager leur mode de vie très simple, mais emplie de cette
profondeur qui nourrit la Vie nous fait mieux comprendre cette spontanéité que
l’occident a trop perdue au profit de la rationalité. Dans ce monde où tout
s’explique scientifiquement, Dieu est mort au profit du processeur. Les
Touaregs m’ont remis en contact avec cette virginité infantile qui nous permet
d’expérimenter sans préjugés ; condition essentielle pour vivre une vraie
démarche spirituelle.
Je les quittai en les saluant de loin d'un geste du bras,
respectant ainsi leur pudeur naturelle. Je les garde depuis à mes côtés à
chaque fois que je marche quelque part.
Je pris un peu le train, beaucoup le bus et le taxi-brousse
pour rejoindre le Botswana. Je tenais à passer du temps dans le Kalahari afin
d'aller à la rencontre des Bushmen.
Fasciné par eux depuis l'enfance, je fus atterré de voir les
conditions dans lesquelles ils vivent.
Comme ailleurs, ses hommes dits
« primitifs »avaient été repoussés dans les terres parmi les plus
pauvres au monde, dans le désert du Kalahari. Lorsque j'aperçus les premiers
d'entre eux, j'étais assis à l'extérieur d'une petite épicerie dans un village
désert. Un enfant plus curieux que les autres s’approcha, et plein de
spontanéité, me posa des tonnes de questions : pour savoir qui j’étais,
qu’est-ce que je faisais là et pourquoi. Sa mère vint le chercher un peu
embarrassée par tant d’aplomb et nous commençâmes à parler ensemble. De fils en
aiguille, je suis parti avec eux six semaines dans le désert. Je tentai une
fois de plus de me faire tout petit afin de ne déranger personne tout en aidant
du mieux que je pouvais le clan.
Ils m'apprirent comment ils chassaient dans le désert, comment
y trouver de l'eau et comment effacer ses traces. Je leur montrai comment
j'avais appris à soigner et sous leurs rires je leur montrai du Qi Gong. Même
chassés de leurs terres pour permettre l'exploitation des mines de diamants,
les Bushmen n'avaient pas oublié comment rire. Nous passâmes notre temps dans
un merveilleux état d'esprit empli des choses simples de la vie courante que
tous s'évertuaient à réaliser au mieux pour le bien de la communauté.
Un matin, je les saluai et pris la route, marchant vers le Sud.
Je marchai jusqu'à rejoindre la civilisation. J'atteignis un petit village où
je trouvai un logement pour la nuit. Avant de changer de continent, je voulais
aspirer l'Afrique jusqu'au fond de mes cellules et surtout comprendre ce
continent.
Après une bonne douche, je tombai littéralement dans mon lit
et dormis douze heures d'une traite. Je me mis à méditer au petit matin.
Comment un continent aussi riche, aussi vaste pouvait en
être là ?
Comment l'esclavage avait put-il avoir des complices
africains ? Des hommes vendant leurs frères ?
Des siècles de souffrance sous le joug des esclavagistes blancs ou colons avaient été suivis par l'indépendance politique. Pourtant, le
continent tout entier était gangréné par la corruption, l'immobilisme
politique, la famine et les guerres de clans. Que se passait-il dans le cœur
des Africains ? Les choses avançaient au ralenti et maintenant le Sida
faisait plus de ravages que nulle part ailleurs ! Cette maladie représente
l'écroulement du système immunitaire. J'y voyais un symbole de l'état de
l'Afrique elle-même, affaibli au plus haut point.
J'étais sûr que ce continent, berceau de la vie humaine,
était particulier de par ce rôle. Je savais que la Terre possédait tout comme
l'Homme des Chakras, des centres psychiques. Et l'Afrique devait forcément
correspondre au Chakra Basal, relatif à l'incarnation.
Je savais que chez l'Homme, le Chakra Basal peut abriter le
sentiment de peur s’il fonctionne mal[i].
Tout comme un homme effrayé, l'Afrique me semblait avoir peur de mettre en
avant sa multitude de cultures extrêmement riches avec ses religions diverses.
J'avais le sentiment qu’elle devait s'accepter enfin dans ce qu’elle a de
différent et résoudre ses problèmes par ses propres moyens en évitant d'être
dirigée de l'extérieur. Ce continent ressemblait à un couple de parents
totalement dépendant de leur enfant ayant réussi dans la vie. Cette région,
mère de l'humanité, doutait d'elle-même, dévalorisée par ce pillage qu’a été
l'esclavage et la colonisation. Bien plus encore que l'aspect économique, son
cœur a été détruit. Son corps s'était fait dépouiller de ses richesses par une
culture qui avait basé son développement sur l'exploitation de sa mère la
Terre. L'Afrique pouvait puiser à nouveau dans cette force de vie qui la
caractérise, développer son propre paradigme socioculturel sans ne plus être épuisé
au modèle occidental qui l'effraya tant.
Il était temps de partir...
Je pressens que Dieu ne peut pas être :
·
Un Créateur qui règne en tyran, me menaçant de
son courroux si je n'obéis pas à sa loi. Si j'émane de lui, comme tout
l'univers dans son entier, il n'est pas possible réellement que je sois indigne
dans mon entier.
·
Un Créateur assis sur un trône, autosatisfait de
son œuvre, la Création, et n'évoluant plus. Si moi, petite poussière de
l'univers, humain posé sur cette petite planète qu'est la Terre, j'évolue, Lui
le fait forcément. Car étant son Fils, moi l'Homme, je ne révèle que Ses
Qualités ou au pire leurs inverses. Mais je ne puis révéler qu'à partir de Lui.
·
Dominant du Haut, omettant le bas.
Je pressens que Dieu pourrait être :
·
L'Alpha et l'Oméga de Tout.
·
le UN Primordial, point d'où tout est parti et
où tout revient tôt (Jésus, Bouddha, Moïse, Krishna, et tous les autres Grands
Maîtres) ou tard (Rissoi).
·
La Source qui nourrit toute existence consciente
de sa propre Essence de Vie.
·
Tout mouvement et toute force dans l'Univers.
·
L'ÊTRE SUPRÊME expérimentant au travers de tous
les êtres vivants. J'imagine DIEU comme étant plus que relié à nous,
composantes de SA CRÉATION, mais ÉTANT nous et nous étant LUI. Je l'imagine le
PÈRE de tout ce qui EST comme en évolution permanente, créant mieux chaque jour
qu'auparavant.
·
Je crois possible que Dieu, après avoir atteint
la perfection, se repose et que la forme de la création s'écroule, afin qu'IL
intègre l'expérience de toute la création. Je me crois, moi Rissoi, aussi petit
que je sois, promis à cette réintégration en LUI en UN, afin que, dès l'aube,
Dieu en nous, nous en Dieu créions une nouvelle création, Œuvre Universelle
Absolue, en cours de représentation. Malgré les milliards d'années, je veux me battre
pour ÊTRE de cette représentation... pour recommencer plus Haut, si DIEU le
veut !
·
Je crois que Dieu est Pur Amour inconditionnel
et sans limites. Cet amour qui Est la Vie.
Jean-Christian Balmat
[1] Extrait
du livre « Rissoi l’Ermite, Celui qui découvrit le chemin vers le Monde Intérieur », Tome 2
[i]
Le chakra basal est lié au corps physique (et son maintien en condition de vie)
et surtout à l’incarnation. Lorsque l’homme a peur pour sa vie ou sa
continuation ; il libère des hormones de fuite, qui, si elles sont
produites sur une longue période, conduisent à l’épuisement général et au
vieillissement prématurés.
Libellés :
bien être,
burn out,
calme,
centre de santé,
coach de vie,
coach personnel,
connaissance de soi,
déprime,
développement personnel,
gestion du stress,
relaxation,
sérénité,
thérapie holistique
Sagesse du Milieu: L'Intelligence Émotionnelle[1]
Il y a deux types d’intelligence :
·
L’une rationnelle issue de l’hémisphère gauche
du cerveau. Il a pour fonction cérébrale de commander
la partie droite du corps. Il s'occupe également du raisonnement, de la
logique, des capacités mathématiques et des compétences scientifiques, et aussi
du langage écrit et parlé. Cette partie travaille donc sur ce qui relève de
l'exactitude : Sciences exactes et connaissance.
·
L’autre émotionnelle issue de l’hémisphère droit
du cerveau. La
partie droite quant à elle a des fonctions plus globales : elle s'occupe de la
compréhension, de la visualisation en trois dimensions, des dons artistiques,
et de l'imagination. Elle commande aussi la partie gauche du corps.
Il est essentiel de comprendre que les fruits du raisonnement rationnel et du raisonnement émotionnel ne s’opposent pas, mais se bonifient les uns les autres. Nier l’un au profit de l’autre n’est pas la voie, cependant conjuguer les deux, relève au départ de la gageure. Cela permet de « potentialiser nos capacités cérébrales » au mieux et cela rend surtout possible la mise en balance de deux systèmes aux valeurs différentes, mais complémentaires.
![]() |
Les Sept Corps Subtils de l'Homme - copyright Santé Holistique 1991-2018 |
De même qu’extérieurement, un couple, formé d’un homme et
d’une femme, qui possèdent deux points de vue, deux manières de faire les mêmes
choses et deux sensibilités, s’épanouira en réussissant à conjuguer ses deux
aspects, à les multiplier d’une manière exponentielle pour le bien du couple,
nos cerveaux peuvent unir leurs efforts pour le bien de notre personnalité.
Notre cerveau bicéphale est une merveille à condition de
l’utiliser dans toute sa subtilité. En parvenant à nuancer l’émotion par la
raison et à réchauffer la froide raison par le feu de l’émotion, nous recréons
au sein de notre crâne le mélange légendaire de l’Eau et du Feu, berceau de la
Vie. L'Intelligence Émotionnelle représente le Juste Milieu entre le
rationnel et l'émotionnel.
L'Intelligence Émotionnelle représente un bénéfice supérieur
à l'addition de deux hémisphères, car il se créé un travail en synergie
accentué, provoquant l'émulation des facultés de chacun. Au risque de me
répéter, dans ce cas 1+1= plus que deux.
Inclure à la perception rationnelle (hémisphère gauche), la
sensation (hémisphère droit) spontanément ressentie permet d’avoir un processus
de réflexion globale.
Oser suivre son ressenti, c’est, lorsqu’il est tempéré par
la raison, la porte ouverte à l’écoute de notre voix intérieure, notre
intuition inconsciente et surtout notre inspiration.
En parvenant à crédibiliser la raison et l’émotionnel à
parts égales, nous mettons en lumière tout ce que nous sommes et le valorisons
de façon à pleinement vivre Ici et Maintenant.
Les émotions non maîtrisées sont comme une mer agitée dans
laquelle nous sommes naufragés. Ballottées dans tous les sens, ce sont nos
émotions qui nous gouvernent. Par contre, à l'image de la fleur du lotus posée
sur l'eau, nous avons la possibilité d'évoluer au-dessus de cette mer
émotionnelle.
Observer la naissance de chacune de nos émotions, de notre
position d'observateur, nous permet étape par étape :
1. d'observer
extérieurement, à savoir sans être directement impliqué, leur développement,
tant dans leurs aspects qualitatifs que quantitatifs.
2. de
juger, d'un point de vue plus élevé, leur validité dans ce grand film qu'est la
Vie, sans perdre de vue la route qui est la nôtre, évitant ainsi de charger
notre karma avec des réactions imprégnées d'émotions.
3. de
se libérer peu à peu des illusions temporaires qu'elles représentent.
S'élever au-dessus de nos émotions ne nous transforme pas en
Être insensible à l'autre, au contraire. Ces grands frères que sont les Maîtres
de l'humanité ont prouvé que bien qu'ils aient vaincu les limitations de la
chair en les transcendants, ils étaient plus que jamais des êtres de pur amour.
Nous pouvons, nous aussi, y parvenir dans cette vie ou dans mille.
L'important, c'est d'être libre, n'est-ce pas ? Et même si c'est de nos émotions
que nous sommes prisonniers, nous sommes prisonniers tout de même.
Jean-Christian Balmat
[1]
Extrait du livre « Rissoi l’Ermite, Celui qui découvrit le chemin vers leMonde Intérieur », Tome 1
Libellés :
bien être,
burn out,
calme,
centre de santé,
coach de vie,
coach personnel,
connaissance de soi,
déprime,
développement personnel,
gestion du stress,
relaxation,
sérénité,
thérapie holistique
samedi 18 octobre 2014
Sagesse du Milieu: Vaincre le stress (2ème partie)
Comprendre et changer ses comportements[1]
Les comportements de l’être humain moderne ne sont pas dus
au hasard. Bien au contraire, nos comportements actuels sont des reproductions
de ceux qui furent bénéfiques à notre espèce d’un pont de vue évolutif.
Des systèmes cérébraux spécialisés ont donc évolué afin de
faire ressentir du plaisir ou, au contraire, de la douleur durant la
réalisation de nos comportements afin de nous donner les moyens de les évaluer
au travers de l’expérience du ressenti. De ce point de vue, le plaisir est
essentiel en tant que preuve du fait que le manque intérieur a été satisfait
par un acte précis. Il s’en suit une mémorisation du couple manque précis-acte
apaisant, qui sera reproduit dans le futur comme une stratégie efficace.
Nos comportements, qu’ils soient acquis par l’expérience
personnelle ou innée au travers de la génétique propre à note espèce, sont les
chefs d’orchestre de nos actions tout en étant en majorité inconscients et
reproduit par notre « pilote automatique » intérieur : le
subconscient.
La tradition orientale nomme la personne qui reproduit ses
comportements sans réfléchir « l’automate-perroquet » : les
actes (inconscients) et les paroles (conscientes) sont reproduits en
correspondant parfaitement à la Loi du groupe social auquel appartient
l’individu.
Changer de comportements ne pourra donc se faire que par la
compréhension du fonctionnement du système nerveux en général et de certains
centres cérébraux.
La principale
fonction du cerveau est de maintenir l’homéostasie. Or, parmi les systèmes
cérébraux, ceux qui permettent de satisfaire nos besoins vitaux influencent le
plus nos comportements.
On peut distinguer trois phases dans le
fonctionnement de ce merveilleux système :
1. Suite à un stimulus, notre cerveau nous
pousse à passer à l’action afin de satisfaire un besoin. La faim est le premier
besoin que l’être humain satisfait : avant même de parler ou d’appréhender
le monde dans lequel il vit, il pleure afin d’avertir sa mère qu’il a faim.
Bien que cela soit dans ce cas profondément inconscient, les pleurs de l’enfant
sont une stratégie très efficace.
2. Le passage à l’action est récompensé par une
sensation de plaisir. Par exemple manger procure du plaisir, mais celui-ci
n’est pas complet si le repas n’est pas apprécié et/ou pris seul sans
possibilité d’échange social. C’est donc l’action qui est récompensée et pas
seulement l’obtention de la récompense. L’action correspond souvent dans les
sociétés humaines à un rituel.
3. Puis, finalement, la satisfaction qui met un
terme à l’action jusqu’à ce qu’un nouveau besoin vienne déclencher le désir
Action gratifiante possible
|
Activation du MFB
|
Désir
|
Action
|
Satisfaction
|
Programmé à rechercher le plaisir
L’être humain est programmé à reproduire des comportements
qui, dans son histoire ou dans celle de son espèce, ont procuré du plaisir en
entretenant sa vie (homéostasie) et en la faisant évoluer.
Ce qui satisfait pleinement une pulsion intérieure génère du
plaisir. La satisfaction correspond à la cessation du manque intérieur ayant
généré la pulsion. Le plaisir est la preuve sensorielle que le manque a cessé
et que le corps va bien. La douleur est évidemment l’inverse et concerne la
préservation de l’intégrité du corps : en retirant par réflexe sa main
d’une plaque chaude par action instinctive, nous sauvons notre main, sans y
réfléchir consciemment. Ces deux notions ont présidé à la spécialisation de
trois systèmes nerveux liés aux comportements : l’un est à la récompense
(MFB), l’autre à la punition (PVS) et le dernier à l’inhibition (SIA).
Le cycle pulsion – action – satisfaction, géré par le MFB et
la fuite ou la lutte efficace permettent à l’organisme de préserver son
homéostasie dans l’action et composent à eux deux le système activateur de
l’action (SAA)
Le plaisir est le moyen développé au cours de l’évolution de
notre espèce, pour nous inciter à manger, à trouver un partenaire sexuel, à se
protéger du froid, etc.
La récompense et la punition
Le S.A.A. s’oppose
au système inhibiteur de l’action (SIA). Ce système s’enclenche en cas
d’inefficacité de notre action, qui correspond à un profond sentiment
d’impuissance soit« je ne peux pas interagir avec mon environnement, car
ceci est « faux » pour Moi mais je ne parviens pas à agir donc je ne
bouge plus, je me prostre, me replie ».
Le S.I.A. a été
utile dans l’évolution et de manière très ponctuelle, dans les situations où
toute action est susceptible d’empirer la situation. Lorsque l’humain perçoit que la lutte ou la fuite sont impossibles, il
se contente de la soumission et l’acceptation, passive et à contrecœur, afin de
maintenir autant que faire se peut le statu quo.
Dans notre société
moderne où la compétitivité est érigée au rang de dogme, de nombreuses
personnes vivent dans l’appréhension de la « punition » : peur
du chômage, peur de ne pas avoir la promotion, peur de ne pas pouvoir payer les
factures à la fin du mois, peur de dire au chef de vente nos petits résultats,
etc. Dans ce genre de cas, la personne n’a plus l’impression d’avoir de choix
et sombre dans l’inhibition chronique. De nombreuses conséquences pathologiques
sont à déplorer lors d’un surfonctionnement du SIA comme par exemple :
dépression, maladies psychosomatiques, ulcères d’estomac, hypertension
artérielle. À noter également qu’étant donné que le SIA épuise le potentiel de
lutte du système immunitaire, des pathologies plus graves peuvent se développer
ultérieurement.
Deux systèmes se sont donc développés dans le cerveau pour
traiter la récompense et la punition.
1.
Le « medial forebrain bundle » (MFB) en anglais qui est
le circuit de récompense
2.
Le «
periventricular system (PVS) », qui est le circuit de punition, qui active la
fuite ou la lutte
Ces deux systèmes ont pour but de préserver l’homéostasie
par l’action et forment ensemble le
système activateur de l’action (SAA).
|
L’action est aussi primordiale lorsqu’un danger nous menace.
Nous avons alors deux solutions : la fuite ou la lutte.
Les stimulations déplaisantes et/ou douloureuses qui
provoquent la fuite ou la lutte activent les centres de la punition ou PVS. Le
PVS est formé de plusieurs centres dont l’hypothalamus, le thalamus et la
substance grise centrale ainsi que l’amygdale et l’hippocampe. L’activation du
PVS provoque l’activation du système nerveux sympathique et la libération dans
l’organisme d’ACTH[2] et
d’adrénaline qui préparent rapidement le corps aux efforts exigés par la fuite
ou la lutte
Le système de punition inhibe le système de récompense, ce
qui explique que certains régimes politiques ont réussi au cours de l’Histoire
à manipuler le peuple par la peur, surtout la peur de la punition. Ceci est
également valable dans toute structure sociale : couple, famille,
entreprise, etc.
Le MFB et le PVS forment les deux principaux systèmes de
motivation de l’être humain. Ils ont pour but assouvir les trois pulsions
instinctives, respirer, se nourrir, se reproduire, et d’éviter la douleur.
Centres d’inhibition
Le Pr Henri Laborit a mis en évidence un troisième
circuit : le système d’inhibition de l’action (Behavioral Inhibitory
System (BIS)). Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux
noyaux de la base. Ce système est, comme nous l’avons vu, celui qui prend le
relai lorsque la lutte ou la fuite ne sont plus possibles, avec des
conséquences négatives au niveau physiologique.
Pour prendre un exemple simple, le SIA est le système qui
produit l’immobilisme du campagnol survolé, à terrain découvert, par une buse.
Ce fonctionnement temporaire lui sauve la vie plus sûrement que la fuite. Par
contre, dans le cas où un individu se sent comme le campagnol, lorsqu’il est en
relation avec son patron, ses parents ou autres, la situation se gâte. Il
perçoit une impossibilité de fuir ou de lutter : s’il le faisait, il en
perdrait son emploi, sa place dans la famille, etc. De plus si la situation
perdure des mois ou des années, les conséquences pourraient être
catastrophiques en termes de santé (voir aussi le sous-chapitre sur le stress)
en affaiblissant fortement les capacités du système immunitaire.
Le SIA peut également « s’enclencher » dans le cas
où l’individu manque d’information à propos de ce qu’il vit dans le
présent : comme par exemple une personne âgée assise devant un pc dont
elle ne comprend pas le fonctionnement ou encore une personne effectuant un
voyage dans un pays étranger sans maîtriser ni la langue et ni l’écriture en
fonction différente de la sienne. En effet, pour agir efficacement, l’être humain
a besoin d'un certain nombre d'informations sur le monde qui lui donnent des
possibilités différentes de répondre. Si les apprentissages et expériences
antérieures n’apportent pas l’information à l’individu, le SIA prend le dessus
sur le SAA. Attention : à l’inverse l’excès d’information (téléjournal,
publicités agressives, etc.) a le même effet. Enfin, l’imaginaire peut produire
des scénarios que l’individu redoute de vivre. Dans ce cas lorsque le cauchemar
se matérialise sous les yeux de la personne, celle-ci se trouve totalement
inhibée.
Solutions
Ce qui précède met
en évidence le fait que l’être humain se doit à lui-même de trouver de vraies solutions
plaisantes dans sa vie.
Traiter le stress,
c’est aussi sortir de la souffrance car le mauvais stress est aussi un système
d’alerte antidouleur !
En résumant, je
pense que l’on peut résumer un travail cohérent de résolution du stress par ces
étapes :
1. Prendre conscience de son stress. Ce qui n’est
pas évident car selon le milieu duquel o provient le stress quotidien a peut-être
été la normalité vécue en permanence. Prendre le temps de réfléchir sur la
définition de l’inverse d’une vie stressante, une vie sereine est un bon point
de départ.
2. Identifier les domaines de vie dans lesquels
il existe du stress[3].
Définir exactement la cause du stress (par ex. : stress professionnel >
je dois m’avouer que mon chef me fait peur. Ou : j’ai peur de parler
durant les réunions d’équipe parce que je fus un enfant très timide et que je n’ai
pas travaillé cette capacité depuis lors, etc.)
3. Définir des objectifs en termes d’améliorations
globales (qualité de vie en général, répartition travail-loisir-famille, temps
de repos, etc.) et locales (ma relation avec mon patron, mes parents, etc.)
4. Oser déterminer les besoins que l’on a…ou
pas. Oser chercher un thérapeute si l’on en ressent le besoin et avoir
confiance en soi si l’on sent que travailler seul est selon dont on a besoin
dans le présent
5. En tenant compte des objectifs fixés, mettre
en place des solutions valorisantes et positives pour soi et pour les autres
dans l’unique but de solutionner efficacement les problèmes générant le stress
6. Procéder à une auto-évaluation fréquente
afin de quantifier l’avancement sur le chemin du processus de guérison.
7. En cas de stagnation, oser réfléchir dans le
calme, la confiance et la tolérance envers soi afin de trouver une meilleure solution..car
cela serait un comble de se stresser pour tenter de résoudre un problème de
stress ?!
Questions ? Remarques ?
N’hésitez pas !!
Jean-Christian Balmat
[1]
Extrait du livre « Shiatsu Holistique – Soignez avec vos mains et votre cœur ! », 330 pages. Disponible en version électronique sur
Kindle.com ou en version papier sur Amazon.com
[2]
L’hormone corticotrope, ou adrénocorticotrophine (ACTH), est une hormone
polypeptidique, principalement sécrétée par les cellules basophiles du lobe
antérieur de l’hypophyse et qui stimule la glande corticosurrénale.
[3] A
noter qu’il ne faut pas confondre stress et rapidité : vivre sans stress ne
veut pas dire vivre lentement. On peut faire rapidement des choses avec son corps
alors qu’intérieurement la sérénité règne !!
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