Ou
Les deux rives bordant le fleuve
Nous naissons tous avec des ailes, les ailes de l'amour
Le plus dur est de les conserver et les entretenir,
Car bien des anges tombent du Ciel entre l’enfance et l’âge adulte
Car ils ne s’astreignent pas à continuer à produire le bien et ….
Si on se laisse envahir par le mal au fil des ans
On finit par perdre jusqu’au souvenir d’avoir eu des ailes
Dans le milieu
thérapeutique, on parle constamment de travail intérieur… à toutes les sauces.
Le travail n’a pas de forme unique ni d’étapes écrites dans la pierre.
Il est propre à
chaque individu et est à l’image de son unicité et de toutes ces spécificités
propres.
Bien sûr qu’il
existe des méthodologies plus efficaces que d’autres ; bien que, là
encore, aucune méthode n’est totalement mauvaise, cependant chacune est plus ou
moins efficace sur un individu donné.
Cet article a pour
but de mettre en évidence trois grandes phases du travail personnel par
lesquelles chacun doit obligatoirement passer afin de continuer sa propre voie,
sa vie unique.
Bonne
lecture !
Première phase : la rive gauche ou la phase de déni
Cette phase est
laquelle tout être humain nait. Ou plus exactement, elle correspond à une étape
durant laquelle l’Âme et la Personnalité[1]
ne sont pas en contact.
L’être humain
considère qu’il n’a pas le contrôle total de sa vie, croit dans la fatalité et
en subit les conséquences malheureuses. Au départ, il perçoit sa vie au travers
de notions telles la chance ou la malchance. Il donne au monde extérieur un
pouvoir énorme et cherche à s’en attitrer les faveurs : en cherchant à
faire plaisir aux gens qu’il fréquente afin d’en obtenir des récompenses[2]
et interagit avec ses congénères essentiellement dans le but inconscient de
satisfaire ses manques intérieurs. Il est esclave de ses pulsions animales[3]
et passe sa vie à les satisfaire temporairement, ce qui l’oblige à recommencer
chaque jour, ce qui l’entraine dans une vie qui n’est jamais qu’une course afin
de ne pas manquer de quelque chose.
Pour s’attirer les
faveurs du Ciel, il lui arrive de prier un Dieu afin que ce dernier pourvoie à
ses besoins.
Disons que nous
pouvons voir cette période de deux façons différentes selon notre perception de
la Vie :
1. Si nous considérons que la réincarnation
n’existe pas et que l’être humain ne vient sur Terre qu’une fois : cette
phase est celle qui dure quelques dizaines d’années ou alors une vie entière
2. Si nous croyons en la réincarnation, cette
phase peut durer des dizaines, voire des centaines d’incarnations
Cette phase est
celle durant laquelle l’individu pense que c’est l’extérieur qui pourvoit à ses
besoins. Il en attend donc énormément :
1. Lorsqu’il reçoit assez pour combler ses
manques et besoins, il se considère comme béni et remercie le monde extérieur.
Il se sent aimer
2. lorsqu’il ne reçoit pas assez et ressent de
plein fouet ses manques, il s’estime maudit, porteurs de poisse et éprouve de
la haine pour le monde extérieur.
C’est la phase de
gloire de l’ego : « tout pour MOI, MOI, MOI ». L’individu se
voit comme le centre du monde et se met dans toutes ses réflexions comme le
numéro un, l’autre étant qu’au mieux utile (pour combler ses manques). Il
s’excuse d’être mauvais… quand cela ne lui fait pas mal à lui…
Deuxième phase : la traversée du fleuve ou affronter ses démons
Cette deuxième
étape est avant tout et surtout un mouvement conscient de la personne qui
commence à comprendre que le hasard, la chance sont des notions qui soudain lui
apparaissent comme fausses.
L’être humain
commence à comprendre qu’il est en partie maître de son destin, qu’il ne peut
pas uniquement compter sur le monde extérieur afin de satisfaire ces besoins.
Il commence à se
regarder dans un miroir, à apercevoir ses bons et ses mauvais côtés. Peu à peu,
il comprend qu’il peut se donner du bien et se donner du mal.
Il comprend de
mieux en mieux que la maxime « on récolte ce que l’on sème » est
vraie. Il s’en révolte, car « il n’a rien fait… », mais en y
réfléchissant, il commence à admettre la Loi de Causalité ou Karma.
Plus il avance, plus
ses démons lui apparaissent clairement. Ce qu’il percevait comme faisant partie
du monde extérieur lui apparait dans sa réalité, partie de lui.
L’indien représente l'inconscient que le blanc, maître du conscient,
veut maîtriser
Mais plus il le fait, plus il s'éloigne de la Vie.
L'Homme n'est ni Yin ni Yang, sa réalité est dans le Vide!!
Il avance et
appréhende le libre arbitre, ce droit intrinsèque de choisir entre la bonne et
la mauvaise version d’un acte qu’il a l’intention de réaliser. Alors que dans
la première phase, il agit pour ses seuls intérêts et ne rechigne pas à être
mauvais, dans cette seconde phase, il prend conscience que l’autre est différent de lui.
Peu à peu, il
évolue jusqu’à placer l’autre sur un plan d’égalité. À ce moment, son évolution
personnelle s’accélère énormément, car il s’aperçoit qu’il peut apprendre
énormément de la différence.
Et là, contrepartie négative de cette accélération,
il s’aperçoit qu’il a semé le mal, généré énormément de douleur dans la
première phase.
Cette prise de
conscience et la découverte du pouvoir énorme qu’il a sur lui-même et le monde
extérieur le fait passer par des phases de torture intérieure du lesquelles il
se sent déchirer, écarteler, séparé en deux parties : ses frères ennemis
que sont son ange et son démon qui se partage sa dépouille afin de remporter la
victoire finale.
Si on dénie la nécessité de combattre ses démons intérieurs, on reste
sur la rive du déni.
Et c'est en traversant le fleuve des passions qu'on atteint la rive de
la Connaissance
Il rêve parfois de
revenir en arrière, un peu comme dans le film Matrix lorsqu’un personnage parle
du steak qu’il sait, pure illusion, mais putain ce qu’il était bon !!
C’est pourquoi
cette étape est comparable à la traversée d’un fleuve déchainée. Chaque
personne qui s’engage dans cette étape est dans une première phase happée par
le courant : en l'occurrence, le flot de ses émotions polarisées à
l’extrême qui le déchire…
Jusqu’à ce qu’il se
résolve à atteindre la rive opposée. Et cela, il ne peut le faire qu’un
développant un milieu qui, au-delà de ses extrêmes émotionnels sont sa gloire.
Il commence à comprendre qu’en développant en pleine conscience un cœur, il peut
transcender ses petites limites d’homme afin de devenir un Être Humain.
Il comprend qu’en
maniant son pouvoir pour le bien et en faisant le bien, il récolte du bien,
surtout s’il s’astreint à une discipline permettant la constance dans ce sens.
Troisième phase : la transmutation
Il ne faut pas confondre innocence, avec laquelle nous naissons tous
Et la pureté que nous devons produire par choix conscient et
volontaire.
Atteignant la rive
opposée après avoir transcendé sa nature animale gouvernée par ses émotions
polarisées, il comprend à quel point le Bien équivaut à la Vie et que le moyen
le plus efficace de vivre bien et de devenir un ambassadeur de la Vie.
Cependant, avant de
vivre pleinement cette troisième étape, il doit encore traverser le désert. Le
désert est l'étape entre la facilité, phase de l'évolution où l'on reçoit
énormément sans être reconnaissant, et celle dans laquelle on sème le bien afin
de créer en conscience le Paradis sur Terre (tentative volontaire de créer avec
l'aide du cœur un monde meilleur pour tous et non seulement pour nous). C'est
une étape de transition, fait pour accepter la transition entre l'égocentrisme
(tout pour moi, parce que je suis le centre du monde) et celle du partage, tout
simplement parce que l'on devient un ambassadeur de la Vie qui est
partage... tout simplement parce que la garder, l'immobiliser en
nous... correspond à la mort.
À ce moment, il
comprend qu’il peut collaborer à l’œuvre de la Vie en y ajoutant tout son
Pouvoir Créateur Personnel.
L’alliance du féminin et du masculin sacré
Se matérialise sous la forme symbolique de l'épée,
Appelée Excalibur, qui tranche les ténèbres
L’être humain
atteignant ce stade n’est pas un dieu, ni un être éthéré étrange, mais bien un
individu ayant transcendé ces démons et qui œuvre à sa façon à la vie sur Terre
au quotidien au moyen d’actes simples néanmoins emplis d’une énergie complètement
positive.
Il vit une vie
simple qui n’est pas forcément spirituelle au sens où l’être humain en première
phase l’entend. Il ne vit pas retiré dans un monastère, ne vit pas seulement
d’amour et d’eau fraiche, mais s’astreint simplement à rester dans la constructivité,
le positivisme et tente d’œuvrer au bonheur de tous les êtres vivants sur
Terre.
Il comprend surtout
qu’il a le pouvoir intérieur de transmuter ses démons générant la mort
intérieure (maladie, douleurs) et toutes les conséquences négatives extérieures
(mauvaises graines générant des mauvaises récoltes, karma négatif). Il fait le
Bien par choix personnel non plus par peur du courroux de son environnement ou
d’un Dieu omnipotent
Jean-Christian Balmat
Depuis 1991, l’École de la Sagesse du Milieu vous propose :
· Taï Chi : Cours hebdos en groupe / Cours particuliers
· Méditation Évolutive : Cours hebdos en groupe / Cours particuliers
[1] Comme
nous l’avons vu dans les précédents articles, l’Âme est constituée des trois
corps subtils supérieurs (Causal, Spirituel et Divin) et la Personnalité des
quatre corps subtils inférieurs (Physique, Éthérique, Astral et Mental)
[2] Ici,
le terme « récompense » correspond à la satisfaction d’un manque.
[3] Les
« pulsions animales sont à prendre dans ce contexte comme toutes les
pulsions liées aux 4 besoins vitaux de base : respirer, manger, se
protéger, se reproduire,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire