lundi 5 mars 2018

Sagesse du Milieu: Matérialiser ses rêves, ses projets[1]


Il est important de rêver, car les rêves sont la conséquence du désir et le désir est le principal moteur dans l'avancée de l'Humain. Au cours de son travail personnel, l’être humain passe du désir d’éléments très matériels au désir d’ordre de plus en plus spirituel.

Comme nous l’avons vu, l’Humain évolue en maîtrisant les plans physique puis énergétique puis en travaillant il acquiert la maîtrise de ses émotions puis de ses pensées.

Lorsqu’il parvient à conscientiser le plan causal ou le monde des archétypes, le chercheur découvre peu à peu son Dharma (voir ci-après « chacun son Dharma). C’est-à-dire le chemin de vie propre à chaque être humain ayant vaincu le monde des illusions.

Lorsque l’Humain commence à maîtriser le plan causal, il prend conscience pleinement de ce qu’il sème et prévoit mieux sa récolte. En ajoutant la nouvelle maîtrise qu’il a sur ses pensées et ses émotions, il développe graduellement un pouvoir grandissant sur les plans inférieurs. En d’autres termes, il devient tout simplement plus efficace dans tous les projets dans lesquels il met son énergie.
Comme la plupart des hommes savent reconnaître une musique qui « sonne » juste, l'Humain sait déterminer, s'il décide de le faire, quelle est sa voie personnelle.

Peut-être n'est-il pas prêt à déjà laisser sur le bas-côté sa nature inférieure et ses désirs charnels ? Eh bien soit, qui peut l'en blâmer ? Qu'il nourrisse ce type de désir tant qu'il en ressentira le besoin. Mais, s'il en sent la force et surtout le désir, qu'il avance en laissant derrière lui les leurres du monde de l'illusion au profit du monde spirituel.

Et là, rien n'est trop beau, rien n'est assez élevé pour celui qui désire de tout son cœur atteindre un but.

Suite à ces recherches sur le cerveau, j’ai entamé un long travail intérieur sur mes comportements sociaux, sur les rôles que je prends dans la société et leurs racines plongées dans mon éducation et dans ma génétique. Ce travail m’a permis de voir à quel point j’étais prisonnier des schémas de ma famille et de ma culture. Depuis, j’essaie d’évoluer afin d’un jour parvenir à la stricte neutralité comportementale.

La notion de cerveau triunique m’a permis de voir mes congénères et moi-même différemment. En comprenant le rôle exact de l’instinct chez l’humain, à savoir combler tous les besoins vitaux, j’ai mieux compris la corrélation que l’on peut remarquer entre le niveau de vie de mes congénères et leur comportement, ce qui m’a permis de mieux m’observer avec détachement. J’ai pris l’habitude durant chacune de mes méditations de consacrer quelques instants à déterminer comment j’utilisais mes différents cerveaux : lorsque je me surprenais à sur-réagir intérieurement à un acte ou une parole, je parviens maintenant à réfléchir… oh je suis très loin d’être parfait, mais j’évite au moins de réagir sans réfléchir.

Mes lectures sur la psyché humaine m’ont quant à elles apporté la capacité de poser des mots sur les composantes de l’esprit humain dont je commence à appréhender la structure et le fonctionnement.
La compréhension des phénomènes amenant soit la récompense, soit la punition m’a permis de comprendre la racine du mouvement de l’Humain dans son environnement : le besoin impérieux de satisfaire ses pulsions intérieures. J’essaie depuis de me mettre à l’écoute de mes besoins intérieurs afin d’y répondre logiquement.

Mais ce qui m’a certainement le plus parlé dans ce que j’ai évoqué a été l’étude des deux points de vue opposés que sont le rationnel et l’émotionnel. Jusque-là, me considérant comme un émotionnel excessif, j’ai brimé celui-ci au profit de mon côté rationnel, plus « socialement correct ». Mais lors de mon travail de recherche, je me suis aperçu que cette brimade se réalisait à mes propres dépends en déniant cinquante pour cent de ma pensée. J’essaie depuis de mettre en parallèle mes deux cerveaux et je constate qu’également valorisés, ils s’auto-régulent l’un et l’autre.

Ce travail ardu m’a permis de sortir de l’ombre des composantes de ma personnalité que j’avais soit occultées, soit niées. J’ai simplement admis un jour que je vivais comme tout le monde une dualité émotionnelle. Pour parvenir au face-à-face de mon ange et de mon démon, j’ai dû m’armer d’honnêteté et d’humilité, car Dieu sait que je n’ai pas découvert que des perles. Par contre, parvenir à force de travail à la maîtrise de mes émotions a été comme une deuxième naissance à l’âge adulte : alors qu’avant cette recherche, je me sentais souvent victime de mes émotions passionnelles, je suis parvenu à pacifier puis à améliorer mes relations intérieures et sociales.


                                                                                     Jean-Christian Balmat



jeudi 1 mars 2018

Sagesse du Milieu: « Les trois Cortex cérébraux » - les cerveaux reptilien, mammalien et néocortex

Trois cortex[1]
Le cerveau, en plus des deux hémisphères, se décompose en trois cortex. Ce découpage s’explique par la lente évolution de l’humain. En 10'000'000 d’années et 500'000 générations successives, nous sommes descendus de l’arbre pour monter dans la voiture. Nous sommes passés d’un comportement instinctif de mammifère supérieur à celui de l’humain qui sait qu’il pense (Homo sapiens sapiens). Ces trois cerveaux du plus ancien au plus récent sont :

  1. Le paléocortex, ou cerveau reptilien, s’occupe de la survie et des fonctions vitales de base (manger, rester vivant puis se reproduire), dans le présent. Cerveau très rationnel et froid, voire cruel au besoin, car dépositaire de l'instinct de conservation. Sa première fonction est d'assurer l'homéostasie. Il assure la régulation de notre respiration, de notre rythme cardiaque, de notre tension artérielle, de notre température, de nos échanges hydriques, gazeux et ioniques. Il assure la satisfaction de nos besoins primaires ou besoins vitaux tels que l'alimentation, le sommeil, la reproduction. Il fonctionne souvent de manière automatique sans que la réflexion consciente intervienne. Sa mémoire dure au maximum 48 à 72 h. Ensuite, tout ce qui n’est pas considéré comme utile est « jeté ». N.B. : la notion de l’observateur qui regarde la pièce jouée par l’acteur est primordiale et permet de « sortir » de comportements adoptés sous couvert de l’automatisme.
  2. Le cerveau mammalien ou limbique : évite ce qui dans le passé a fait mal et reproduit ce qui fait du bien (aspect associatif de la pensée, ce qui fait que l’expérience dans la matière a tendance à emprisonner dans des réflexes de Pavlov). Dominé par les émotions, les rituels comportementaux, les convictions, les croyances, les conditionnements provenant de son passé ainsi que de sa famille, ethnie et nation et responsable donc des choix conditionnés, sa liberté est très limitée. Il permet les émotions et déclenche les réactions d'alarmes du stress. Il garde en mémoire, donc acquiert une expérience transmissible à l’enfant : nous possédons l’expérience de 500'000 générations ! C’est pourquoi effectuer un travail intérieur à ce niveau est si dur : la tradition que l’on nous transmet est aussi l’outil de communication que nous employons quotidiennement. Ce qui explique la montagne d’obstacles qu’il nous faut abattre afin de nous libérer de nos schémas emprisonnant.
  3. Le néocortex, ou cerveau intellectuel : conceptualise, arrange les actions du reptilien et relie le passé au présent afin de se projeter dans l’avenir. Aspect cognitif de la pensée, il permet notamment le raisonnement logique, le langage et l'anticipation des actes.


                                                                                     Jean-Christian Balmat