Il est important de rêver, car les rêves sont la conséquence
du désir et le désir est le principal moteur dans l'avancée de l'Humain. Au
cours de son travail personnel, l’être humain passe du désir d’éléments très
matériels au désir d’ordre de plus en plus spirituel.
Comme nous l’avons vu, l’Humain évolue en maîtrisant les
plans physique puis énergétique puis en travaillant il acquiert la maîtrise de
ses émotions puis de ses pensées.
Lorsqu’il parvient à conscientiser le plan causal ou le
monde des archétypes, le chercheur découvre peu à peu son Dharma (voir ci-après
« chacun son Dharma). C’est-à-dire le chemin de vie propre à chaque être
humain ayant vaincu le monde des illusions.
Lorsque l’Humain commence à maîtriser le plan causal, il
prend conscience pleinement de ce qu’il sème et prévoit mieux sa récolte. En
ajoutant la nouvelle maîtrise qu’il a sur ses pensées et ses émotions, il
développe graduellement un pouvoir grandissant sur les plans inférieurs. En
d’autres termes, il devient tout simplement plus efficace dans tous les projets
dans lesquels il met son énergie.
Comme la plupart des hommes savent reconnaître une musique
qui « sonne » juste, l'Humain sait déterminer, s'il décide de le
faire, quelle est sa voie personnelle.
Peut-être n'est-il pas prêt à déjà laisser sur le bas-côté
sa nature inférieure et ses désirs charnels ? Eh bien soit, qui peut l'en
blâmer ? Qu'il nourrisse ce type de désir tant qu'il en ressentira le
besoin. Mais, s'il en sent la force et surtout le désir, qu'il avance en
laissant derrière lui les leurres du monde de l'illusion au profit du monde
spirituel.
Et là, rien n'est trop beau, rien n'est assez élevé pour
celui qui désire de tout son cœur atteindre un but.
Suite à ces recherches sur le cerveau, j’ai entamé un long
travail intérieur sur mes comportements sociaux, sur les rôles que je prends
dans la société et leurs racines plongées dans mon éducation et dans ma
génétique. Ce travail m’a permis de voir à quel point j’étais prisonnier des
schémas de ma famille et de ma culture. Depuis, j’essaie d’évoluer afin d’un
jour parvenir à la stricte neutralité comportementale.
La notion de cerveau triunique m’a permis de voir mes
congénères et moi-même différemment. En comprenant le rôle exact de l’instinct
chez l’humain, à savoir combler tous les besoins vitaux, j’ai mieux compris la
corrélation que l’on peut remarquer entre le niveau de vie de mes congénères et
leur comportement, ce qui m’a permis de mieux m’observer avec détachement. J’ai
pris l’habitude durant chacune de mes méditations de consacrer quelques
instants à déterminer comment j’utilisais mes différents cerveaux :
lorsque je me surprenais à sur-réagir intérieurement à un acte ou une parole,
je parviens maintenant à réfléchir… oh je suis très loin d’être parfait, mais j’évite au moins de réagir sans
réfléchir.
Mes lectures sur la psyché humaine m’ont quant à elles
apporté la capacité de poser des mots sur les composantes de l’esprit humain
dont je commence à appréhender la structure et le fonctionnement.
La compréhension des phénomènes amenant soit la récompense, soit la punition m’a permis de comprendre la racine du mouvement de l’Humain
dans son environnement : le besoin impérieux de satisfaire ses pulsions
intérieures. J’essaie depuis de me mettre à l’écoute de mes besoins intérieurs
afin d’y répondre logiquement.
Mais ce qui m’a certainement le plus parlé dans ce que j’ai
évoqué a été l’étude des deux points de vue opposés que sont le rationnel et
l’émotionnel. Jusque-là, me considérant comme un émotionnel excessif, j’ai
brimé celui-ci au profit de mon côté rationnel, plus « socialement
correct ». Mais lors de mon travail de recherche, je me suis aperçu que
cette brimade se réalisait à mes propres dépends en déniant cinquante pour cent
de ma pensée. J’essaie depuis de mettre en parallèle mes deux cerveaux et je
constate qu’également valorisés, ils s’auto-régulent l’un et l’autre.
Ce travail ardu m’a permis de sortir de l’ombre des
composantes de ma personnalité que j’avais soit occultées, soit niées. J’ai
simplement admis un jour que je vivais comme tout le monde une dualité
émotionnelle. Pour parvenir au face-à-face de mon ange et de mon démon, j’ai dû
m’armer d’honnêteté et d’humilité, car Dieu sait que je n’ai pas découvert que
des perles. Par contre, parvenir à force de travail à la maîtrise de mes
émotions a été comme une deuxième naissance à l’âge adulte : alors
qu’avant cette recherche, je me sentais souvent victime de mes émotions
passionnelles, je suis parvenu à pacifier puis à améliorer mes relations
intérieures et sociales.
Jean-Christian
Balmat