Introduction
Prenez deux personnes de niveau égal et demandez-leur d’exécuter une épreuve nécessitant la mise en œuvre de l’ensemble de leurs capacités humaines, intellectuelles et physiques. La différence de résultats entre eux à la fin de l’épreuve correspond bien souvent à la différence de foi intérieure des deux protagonistes.
Que l’on prenne des individus ou un groupe homogène de personnes sur le long terme, il existe une relation de cause à effet entre les résultats effectifs et mesurables d’une part et le niveau intérieur de la Foi.
S’il y a une chose que j’ai apprise en 24 ans de consultations et de cours dans mes trois écoles, c’est que l’on peut :
· Aider une personne à prendre conscience de sa problématique
· L’inviter à l’accepter et lui donner les moyens de comprendre la cause de celle-ci
· Lui donner les outils thérapeutiques afin qu’elle parvienne à mobiliser en elle les ressources nécessaires à la mise en mouvement vers la résolution de sa problématique…
Par contre, tout échouera si la personne ne croit pas en elle, en la vie et la possibilité de changer afin qu’elle améliore par et pour elle-même son quotidien.
Qu’est-ce la Foi
Étymologiquement, le terme de foi provient du latin fides et se rattache à une racine indo-européenne bheidh, « avoir confiance ». Dans la tradition philosophique grecque, le mot pistis (équivalent du latin fides et du français foi) n'a aucune connotation religieuse.
La foi dont je parle dans cet article n’a rien à voir avec la religion. Elle est cette croyance profonde et intimement liée à l’épanouissement de notre personnalité dès l’enfance. La foi est LA Pulsion de Vie qui permet à chaque individu, qui qu’il soit, d’où qu’il vienne, de changer et d’évoluer, en agissant concrètement au travers d’actes visant à améliorer son quotidien. De ne pas y réfléchir, de ne pas avoir peur de le faire, de ne pas angoisser à l’idée de passer d’agir, mais simplement de passer à l’acte en croyant totalement dans la possibilité de réussite.
La vraie différence entre les êtres humains qui ont marqué l’histoire de l’Homme comme Gandhi, Mère Theresa, Martin Luther King, etc., et l’individu lambda c’est la foi. Ils ne furent pas plus intelligents ou doter de capacités physiques extraordinaires : ils crurent dans une société meilleure, une meilleure façon de vivre ou un nouveau concept, mais surtout, et c’est ce qui fait toute la différence : ils entretenaient une foi inébranlable dans le bien-fondé de leur pensé et l’ont mis en pratique devant nous, changeant notre perception et influençant notre comportement à grande échelle.
Philosophiquement la foi dont je parle est l’expression de la Vie et manifestation au travers d’actes de la personne qui la vit intérieurement. Ou plus exactement qui la cultive intérieurement. Car autant un enfant l’exprime naturellement autant l’adulte doit la cultiver, la nourrir et la chérir au risque, s’il n’y prend pas attention, de la perdre en cours de route…
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Les ennemis de la Foi
Le doute
La foi ne va pas de soi, il faut la générer ou plutôt la ressusciter. Car qui que nous soyons nous avons enfant cru, cru en nous, en la Vie et dans la possibilité de marier les deux en vivant notre Vie.
Puis un jour le doute s’immisce dans le cœur de l’enfant. À l’image des nuages noirs qui annoncent soudainement un automne froid et pluvieux dans un ciel bleu d’été ; le doute prive la personne de ses forces qui sont :
· La conviction totale et entière dans un concept, une idée, une envie vers lesquels la personne marche symboliquement
· La foi dans une vie généreuse pourvoyant à tous les besoins de la personne. Le doute détourne le regard et amène la personne à envisager l’échec voir l’échec suprême : la mort.
· La confiance dans la relation humaine : ce moyen d’expression qui permet idéalement à deux personnes en contact de grandir chacune grâce aux effets positifs du partage
Le doute génère par effet boules de neige le sentiment totalement angoissant au cœur même de la personne que celle-ci ne parviendra pas à son rêve.
Et parvenir à atteindre son idéal est essentiel pour l’être humain. Car les rêves intimes de chacun sont l’expression de ce dont sa nature profonde a besoin. Le rêve est synonyme d’idéal, de perfection pour la personne. Le rêve dans ce contexte est la projection dans le futur d’une personne qui a conscience d’avoir un avenir posif.
Nous sommes des êtres vivants qui avançons grâce aux rêves : nous rêvons à notre prochain repas qui comblera notre faim, nous rêvons au rendez-vous qui nous avons avec l’être aimé qui satisfera nos besoins affectifs, nous rêvons d’une meilleure place de travail qui nous permettra d’avoir un meilleur niveau de vie, etc.
Le rêve est l’expression de la pulsion. Et la pulsion est la cause primaire de chacun de nos mouvements. Nous bougeons vers ce qui nous satisfera ou tout du moins « est perçu comme tel ». Le rêve est le lieu à atteindre et la foi représente le véhicule nous permettant de nous y rendre.
L’absence de rêve, d’envie ou de désir au sens large du terme n’est pas normale pour l’être humain et révèle un dysfonctionnement sous-jacent. L’être humain qui vit sans rêve dans le présent est une victime de son passé. Il n’y a pas meilleur moyen pour casser un être humain que de lui briser ces rêves.
Comme je le disais plus haut, il est fréquent dans nos sociétés modernes que l’être humain parvienne à l’âge adulte en étant totalement désabusé et dépourvu de tout rêve pour le futur. Il vit alors comme un automate-perroquet, faisant ce qu’on lui de faire et disant ce qu’on lui dit de dire. Oh bien sûr que cet être humain est médicalement vivant cependant il est affectivement pratiquement mort !
L’échec
Le doute n’arrive pas par hasard. La plupart du temps l’enfant l’éprouve pour la première au moment de son premier échec qu’interprète comme un échec personnel. Ce sentiment de ne pas posséder les ressources intérieures s’il est vécu fréquemment génère une perception négative de la personne par elle-même.
L’échec s’il est mal vécu peut générer sur le long terme une complète renonciation de la personne à prétendre au succès (dans le sens « atteindre un rêve, un objectif »).
Est-ce que l’on peut bien vivre un échec ?? Oui à condition de l’associer à une mauvaise façon d’atteindre un objectif et non une évaluation de la valeur réelle d’une personne. En se donnant le droit de réévaluer la situation et déterminer une meilleure stratégie afin d’atteindre l’objectif souhaité
Le désespoir
Le désespoir est une « maladie des sentiments » fréquente et souvent méprisée alors qu’elle cause de nombreux dégâts chez l’Être Humain.
Le désespoir peut être l’effet de plusieurs causes :
· un environnement social qui dénigre, critique et ne reconnait pas les valeurs intérieures de la personne.
· Un grand choc émotionnel
· Une disparition soudaine soit d’un être aimé soit d’une situation de vie favorable
Le désespoir est aussi et surtout le synonyme de la disparition plus ou moins grande de l’envie de vivre. Et cela a évidemment un effet désastreux sur la relation que la personne établit avec son environnement :
· Autovalorisation
· Diminution de la vie sociale
· Absence d’ambition et de projets nouveaux
Les bases de la Foi
Comme nous le voyons ci-dessus, la Foi est l’expression de la Vie en mouvement. Elle permet le mouvement entre deux états d’être complètement différent.
À l’image de ces pratiquants de slackline[1], la foi permet ce sont dans le vide entre deux états de l’Être :
Ce que je suis actuellement
vers
Ce que je désire devenir
Ce que je suis étant l’état dans je me trouve actuellement. J’éprouve des manques, des insuffisances
Ma foi en moi et en la vie me permet de faire un saut dans le vide de l’état actuel vers mon idéal de vie
Ce que je désire devenir est l’état qui représente mon idéal dans tous les domaines de ma vie.
Le saut dans le vide ou le saut de la foi
Lorsqu’un être humain admet que sa vie quotidienne n’est pas idéale, il accomplit la première étape nécessaire au changement.
La 2ème étape est le mouvement entre l’état actuellement insatisfaisant en direction de l’état idéal imaginé. Le problème de cette étape est que le mouvement génère un sentiment d’insécurité intérieure inhérente à tout changement du milieu de vie. Le système nerveux humain est constitué de telle façon qu’il ne consent au changement que si le bénéfice escompté est suffisant pour justifier dudit changement.
Tout changement de vie crée un stress conséquent chez l’être humain et cela est parfaitement normal. En tenant compte de cela, une des propriétés de la foi est d’apporter la confiance, la croyance et conviction que le mouvement est nécessaire pour améliorer la vie de la personne.
À l’image d’une balance dans laquelle la personne mettrait d’un côté son envie légitime d’avoir une vie stable et sans changement… même si elle n’est pas satisfaisante et de l’autre côté son idéal de vie.
La foi apporte la force nécessaire à vaincre l’inertie générée par la routine : cette routine que chacun d’entre nous a tendance à maintenir, car elle permet de réduire le stress. C’est la raison pour laquelle je disais plus haut qu’un adulte doit générer la foi, lui donner forme et l’entretenir afin qu’elle lui procure en retour la force de quitter le petit nid douillet de la routine et sauter dans le vide pour atteindre l’idéal souhaité.
La Foi est bonne, juste et vraie
La nature de la foi est bonne, juste et vraie ; tout simplement parce que la foi est l’expression de la vie. Sachant cela, la foi sert à atteindre uniquement des idéaux positifs et constructifs pour la personne et même pour son environnement.
La foi dont nous parlons est un mouvement vers le meilleur, vers la lumière d’un futur positif et vivant. Elle sert à franchir les plus hautes montagnes, les mers les plus vastes dans un but évolutif.
La foi nous permet de revendiquer notre part de bonheur, de paix et de joie sans pour autant empiéter sur les droits de nos congénères. Elle permet de mobiliser l’ensemble de nos ressources positivement afin d’atteindre notre idéal, quel qu’il soit.
Jean-Christian Balmat, Sagesse du Milieu®
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Jean-Christian Balmat
[1] La slackline ou slack (fr. corde lâche) est une pratique sportive qui semble avoir été créée en Californie au début des années 1980. Il s'agit d'un exercice s'apparentant au funambulisme : au lieu de progresser sur un câble d'acier à l'aide d'un balancier, l'objectif est d'avancer sur une sangle légèrement élastique sans aucun accessoire. Cette sangle, d'une largeur variant de 19 mm à 50 mm, est tendue entre deux points d'ancrage tels que poteaux, arbres, murets, pitons d'escalade, ou même via des ancrages au niveau du sol et des supports en « A » pour élever la ligne. Cette polyvalence en fait un sport à pratiquer autant en milieu naturel qu'en milieu urbain. Source : Wikipédia