jeudi 27 novembre 2014

Sagesse du Milieu: Qui est Dieu?[1]

Pour y répondre, quoi de mieux que le désert ? Je décidai donc de partir pour le désert et fis une première escale en Algérie. Je parcourus le pays en bus et repensais à mes potes algériens et kabyles des cités de la périphérie de Paris ; ils étaient trop français pour les Magrébins et trop « arabes » pour les Français. Combien de générations vont souffrir d’une émigration économique ?

J'arrivais dans le désert Ténéré au Niger avec le rêve secret de rencontrer les Touaregs. Après une nuit passée en bordure du village où le bus me déposa. Je me levai devant un soleil magnifique, en profitais pour méditer et fis comme à mon habitude un Taï Chi de dix minutes. J'aperçus une caravane d'Hommes Bleus qui partait. C'était trop beau pour être manqué : je parlai avec l'homme qui marchait en tête et lui dit simplement que je voulais descendre au Sud sans plus de précision. L'homme se mit à rire, visiblement étonné de voir un touriste dormir dehors et pas pressé de voyager ! Il se présenta et m'invita à jeter mon sac sur un chameau et à le rejoindre en tête du convoi. Il s'appelait Kedhou, nous commençâmes à marcher tout en parlant. Il me parla de « son Ténéré » durant des heures ainsi que du lien intime qui les liaient au désert. Il me montra comment les Touareg se dirigeaient avec l'aide des étoiles et comment prendre soin des chameaux afin de les maintenir en forme. Le soir, nous installâmes le camp pour la nuit. Nous bûmes le thé, parlant des choses simples de la vie.

Ces hommes étaient restés nobles d'esprit, non contaminés par le modernisme. Malgré la volonté des gouvernements des pays qu'ils traversaient de les sédentariser, les Touaregs restaient farouchement attachés à leur mode de vie de nomade. J’étais heureux et conscient de la chance qui s’offrait à moi de pouvoir partager ce mois avec eux.

Partager leur mode de vie très simple, mais emplie de cette profondeur qui nourrit la Vie nous fait mieux comprendre cette spontanéité que l’occident a trop perdue au profit de la rationalité. Dans ce monde où tout s’explique scientifiquement, Dieu est mort au profit du processeur. Les Touaregs m’ont remis en contact avec cette virginité infantile qui nous permet d’expérimenter sans préjugés ; condition essentielle pour vivre une vraie démarche spirituelle.

Je les quittai en les saluant de loin d'un geste du bras, respectant ainsi leur pudeur naturelle. Je les garde depuis à mes côtés à chaque fois que je marche quelque part.
Je pris un peu le train, beaucoup le bus et le taxi-brousse pour rejoindre le Botswana. Je tenais à passer du temps dans le Kalahari afin d'aller à la rencontre des Bushmen.

Fasciné par eux depuis l'enfance, je fus atterré de voir les conditions dans lesquelles ils vivent.
Comme ailleurs, ses hommes dits « primitifs »avaient été repoussés dans les terres parmi les plus pauvres au monde, dans le désert du Kalahari. Lorsque j'aperçus les premiers d'entre eux, j'étais assis à l'extérieur d'une petite épicerie dans un village désert. Un enfant plus curieux que les autres s’approcha, et plein de spontanéité, me posa des tonnes de questions : pour savoir qui j’étais, qu’est-ce que je faisais là et pourquoi. Sa mère vint le chercher un peu embarrassée par tant d’aplomb et nous commençâmes à parler ensemble. De fils en aiguille, je suis parti avec eux six semaines dans le désert. Je tentai une fois de plus de me faire tout petit afin de ne déranger personne tout en aidant du mieux que je pouvais le clan.

Ils m'apprirent comment ils chassaient dans le désert, comment y trouver de l'eau et comment effacer ses traces. Je leur montrai comment j'avais appris à soigner et sous leurs rires je leur montrai du Qi Gong. Même chassés de leurs terres pour permettre l'exploitation des mines de diamants, les Bushmen n'avaient pas oublié comment rire. Nous passâmes notre temps dans un merveilleux état d'esprit empli des choses simples de la vie courante que tous s'évertuaient à réaliser au mieux pour le bien de la communauté.

Un matin, je les saluai et pris la route, marchant vers le Sud. Je marchai jusqu'à rejoindre la civilisation. J'atteignis un petit village où je trouvai un logement pour la nuit. Avant de changer de continent, je voulais aspirer l'Afrique jusqu'au fond de mes cellules et surtout comprendre ce continent.

Après une bonne douche, je tombai littéralement dans mon lit et dormis douze heures d'une traite. Je me mis à méditer au petit matin.

Comment un continent aussi riche, aussi vaste pouvait en être là ?

Comment l'esclavage avait put-il avoir des complices africains ? Des hommes vendant leurs frères ?
Des siècles de souffrance sous le joug des esclavagistes blancs ou colons avaient été suivis par l'indépendance politique. Pourtant, le continent tout entier était gangréné par la corruption, l'immobilisme politique, la famine et les guerres de clans. Que se passait-il dans le cœur des Africains ? Les choses avançaient au ralenti et maintenant le Sida faisait plus de ravages que nulle part ailleurs ! Cette maladie représente l'écroulement du système immunitaire. J'y voyais un symbole de l'état de l'Afrique elle-même, affaibli au plus haut point.

J'étais sûr que ce continent, berceau de la vie humaine, était particulier de par ce rôle. Je savais que la Terre possédait tout comme l'Homme des Chakras, des centres psychiques. Et l'Afrique devait forcément correspondre au Chakra Basal, relatif à l'incarnation.

Je savais que chez l'Homme, le Chakra Basal peut abriter le sentiment de peur s’il fonctionne mal[i]. Tout comme un homme effrayé, l'Afrique me semblait avoir peur de mettre en avant sa multitude de cultures extrêmement riches avec ses religions diverses. J'avais le sentiment qu’elle devait s'accepter enfin dans ce qu’elle a de différent et résoudre ses problèmes par ses propres moyens en évitant d'être dirigée de l'extérieur. Ce continent ressemblait à un couple de parents totalement dépendant de leur enfant ayant réussi dans la vie. Cette région, mère de l'humanité, doutait d'elle-même, dévalorisée par ce pillage qu’a été l'esclavage et la colonisation. Bien plus encore que l'aspect économique, son cœur a été détruit. Son corps s'était fait dépouiller de ses richesses par une culture qui avait basé son développement sur l'exploitation de sa mère la Terre. L'Afrique pouvait puiser à nouveau dans cette force de vie qui la caractérise, développer son propre paradigme socioculturel sans ne plus être épuisé au modèle occidental qui l'effraya tant.

Il était temps de partir...

Je pressens que Dieu ne peut pas être :
·         Un Créateur qui règne en tyran, me menaçant de son courroux si je n'obéis pas à sa loi. Si j'émane de lui, comme tout l'univers dans son entier, il n'est pas possible réellement que je sois indigne dans mon entier.
·         Un Créateur assis sur un trône, autosatisfait de son œuvre, la Création, et n'évoluant plus. Si moi, petite poussière de l'univers, humain posé sur cette petite planète qu'est la Terre, j'évolue, Lui le fait forcément. Car étant son Fils, moi l'Homme, je ne révèle que Ses Qualités ou au pire leurs inverses. Mais je ne puis révéler qu'à partir de Lui.
·         Dominant du Haut, omettant le bas.
Je pressens que Dieu pourrait être :
·         L'Alpha et l'Oméga de Tout.
·         le UN Primordial, point d'où tout est parti et où tout revient tôt (Jésus, Bouddha, Moïse, Krishna, et tous les autres Grands Maîtres) ou tard (Rissoi).
·         La Source qui nourrit toute existence consciente de sa propre Essence de Vie.
·         Tout mouvement et toute force dans l'Univers.
·         L'ÊTRE SUPRÊME expérimentant au travers de tous les êtres vivants. J'imagine DIEU comme étant plus que relié à nous, composantes de SA CRÉATION, mais ÉTANT nous et nous étant LUI. Je l'imagine le PÈRE de tout ce qui EST comme en évolution permanente, créant mieux chaque jour qu'auparavant.
·         Je crois possible que Dieu, après avoir atteint la perfection, se repose et que la forme de la création s'écroule, afin qu'IL intègre l'expérience de toute la création. Je me crois, moi Rissoi, aussi petit que je sois, promis à cette réintégration en LUI en UN, afin que, dès l'aube, Dieu en nous, nous en Dieu créions une nouvelle création, Œuvre Universelle Absolue, en cours de représentation. Malgré les milliards d'années, je veux me battre pour ÊTRE de cette représentation... pour recommencer plus Haut, si DIEU le veut !
·         Je crois que Dieu est Pur Amour inconditionnel et sans limites. Cet amour qui Est la Vie.


                                                                                     Jean-Christian Balmat





[i] Le chakra basal est lié au corps physique (et son maintien en condition de vie) et surtout à l’incarnation. Lorsque l’homme a peur pour sa vie ou sa continuation ; il libère des hormones de fuite, qui, si elles sont produites sur une longue période, conduisent à l’épuisement général et au vieillissement prématurés.

Sagesse du Milieu: L'Intelligence Émotionnelle[1]

Il y a deux types d’intelligence :
·         L’une rationnelle issue de l’hémisphère gauche du cerveau. Il a pour fonction cérébrale de commander la partie droite du corps. Il s'occupe également du raisonnement, de la logique, des capacités mathématiques et des compétences scientifiques, et aussi du langage écrit et parlé. Cette partie travaille donc sur ce qui relève de l'exactitude : Sciences exactes et connaissance.
·         L’autre émotionnelle issue de l’hémisphère droit du cerveau. La partie droite quant à elle a des fonctions plus globales : elle s'occupe de la compréhension, de la visualisation en trois dimensions, des dons artistiques, et de l'imagination. Elle commande aussi la partie gauche du corps.

Il est essentiel de comprendre que les fruits du raisonnement rationnel et du raisonnement émotionnel ne s’opposent pas, mais se bonifient les uns les autres. Nier l’un au profit de l’autre n’est pas la voie, cependant conjuguer les deux, relève au départ de la gageure. Cela permet de « potentialiser nos capacités cérébrales » au mieux et cela rend surtout possible la mise en balance de deux systèmes aux valeurs différentes, mais complémentaires.

Les Sept Corps Subtils de l'Homme -  copyright Santé Holistique 1991-2018


De même qu’extérieurement, un couple, formé d’un homme et d’une femme, qui possèdent deux points de vue, deux manières de faire les mêmes choses et deux sensibilités, s’épanouira en réussissant à conjuguer ses deux aspects, à les multiplier d’une manière exponentielle pour le bien du couple, nos cerveaux peuvent unir leurs efforts pour le bien de notre personnalité.

Notre cerveau bicéphale est une merveille à condition de l’utiliser dans toute sa subtilité. En parvenant à nuancer l’émotion par la raison et à réchauffer la froide raison par le feu de l’émotion, nous recréons au sein de notre crâne le mélange légendaire de l’Eau et du Feu, berceau de la Vie. L'Intelligence Émotionnelle représente le Juste Milieu entre le rationnel et l'émotionnel.

L'Intelligence Émotionnelle représente un bénéfice supérieur à l'addition de deux hémisphères, car il se créé un travail en synergie accentué, provoquant l'émulation des facultés de chacun. Au risque de me répéter, dans ce cas 1+1= plus que deux.

Inclure à la perception rationnelle (hémisphère gauche), la sensation (hémisphère droit) spontanément ressentie permet d’avoir un processus de réflexion globale.

Oser suivre son ressenti, c’est, lorsqu’il est tempéré par la raison, la porte ouverte à l’écoute de notre voix intérieure, notre intuition inconsciente et surtout notre inspiration.

En parvenant à crédibiliser la raison et l’émotionnel à parts égales, nous mettons en lumière tout ce que nous sommes et le valorisons de façon à pleinement vivre Ici et Maintenant.

Les émotions non maîtrisées sont comme une mer agitée dans laquelle nous sommes naufragés. Ballottées dans tous les sens, ce sont nos émotions qui nous gouvernent. Par contre, à l'image de la fleur du lotus posée sur l'eau, nous avons la possibilité d'évoluer au-dessus de cette mer émotionnelle.

Observer la naissance de chacune de nos émotions, de notre position d'observateur, nous permet étape par étape :
1.      d'observer extérieurement, à savoir sans être directement impliqué, leur développement, tant dans leurs aspects qualitatifs que quantitatifs.
2.      de juger, d'un point de vue plus élevé, leur validité dans ce grand film qu'est la Vie, sans perdre de vue la route qui est la nôtre, évitant ainsi de charger notre karma avec des réactions imprégnées d'émotions.
3.      de se libérer peu à peu des illusions temporaires qu'elles représentent.

S'élever au-dessus de nos émotions ne nous transforme pas en Être insensible à l'autre, au contraire. Ces grands frères que sont les Maîtres de l'humanité ont prouvé que bien qu'ils aient vaincu les limitations de la chair en les transcendants, ils étaient plus que jamais des êtres de pur amour.

Nous pouvons, nous aussi, y parvenir dans cette vie ou dans mille. L'important, c'est d'être libre, n'est-ce pas ? Et même si c'est de nos émotions que nous sommes prisonniers, nous sommes prisonniers tout de même.




                                                                                     Jean-Christian Balmat

samedi 18 octobre 2014

Sagesse du Milieu: Vaincre le stress (2ème partie)

 Comprendre et changer ses comportements[1]


Les comportements de l’être humain moderne ne sont pas dus au hasard. Bien au contraire, nos comportements actuels sont des reproductions de ceux qui furent bénéfiques à notre espèce d’un pont de vue évolutif.
Des systèmes cérébraux spécialisés ont donc évolué afin de faire ressentir du plaisir ou, au contraire, de la douleur durant la réalisation de nos comportements afin de nous donner les moyens de les évaluer au travers de l’expérience du ressenti. De ce point de vue, le plaisir est essentiel en tant que preuve du fait que le manque intérieur a été satisfait par un acte précis. Il s’en suit une mémorisation du couple manque précis-acte apaisant, qui sera reproduit dans le futur comme une stratégie efficace.
Nos comportements, qu’ils soient acquis par l’expérience personnelle ou innée au travers de la génétique propre à note espèce, sont les chefs d’orchestre de nos actions tout en étant en majorité inconscients et reproduit par notre « pilote automatique » intérieur : le subconscient.
La tradition orientale nomme la personne qui reproduit ses comportements sans réfléchir « l’automate-perroquet » : les actes (inconscients) et les paroles (conscientes) sont reproduits en correspondant parfaitement à la Loi du groupe social auquel appartient l’individu.
Changer de comportements ne pourra donc se faire que par la compréhension du fonctionnement du système nerveux en général et de certains centres cérébraux.
La principale fonction du cerveau est de maintenir l’homéostasie. Or, parmi les systèmes cérébraux, ceux qui permettent de satisfaire nos besoins vitaux influencent le plus nos comportements.

On peut distinguer trois phases dans le fonctionnement de ce merveilleux système :
1.      Suite à un stimulus, notre cerveau nous pousse à passer à l’action afin de satisfaire un besoin. La faim est le premier besoin que l’être humain satisfait : avant même de parler ou d’appréhender le monde dans lequel il vit, il pleure afin d’avertir sa mère qu’il a faim. Bien que cela soit dans ce cas profondément inconscient, les pleurs de l’enfant sont une stratégie très efficace.
2.      Le passage à l’action est récompensé par une sensation de plaisir. Par exemple manger procure du plaisir, mais celui-ci n’est pas complet si le repas n’est pas apprécié et/ou pris seul sans possibilité d’échange social. C’est donc l’action qui est récompensée et pas seulement l’obtention de la récompense. L’action correspond souvent dans les sociétés humaines à un rituel.
3.      Puis, finalement, la satisfaction qui met un terme à l’action jusqu’à ce qu’un nouveau besoin vienne déclencher le désir




Action gratifiante possible


Activation du MFB


Désir


Action


Satisfaction
 



Programmé à rechercher le plaisir


L’être humain est programmé à reproduire des comportements qui, dans son histoire ou dans celle de son espèce, ont procuré du plaisir en entretenant sa vie (homéostasie) et en la faisant évoluer.
Ce qui satisfait pleinement une pulsion intérieure génère du plaisir. La satisfaction correspond à la cessation du manque intérieur ayant généré la pulsion. Le plaisir est la preuve sensorielle que le manque a cessé et que le corps va bien. La douleur est évidemment l’inverse et concerne la préservation de l’intégrité du corps : en retirant par réflexe sa main d’une plaque chaude par action instinctive, nous sauvons notre main, sans y réfléchir consciemment. Ces deux notions ont présidé à la spécialisation de trois systèmes nerveux liés aux comportements : l’un est à la récompense (MFB), l’autre à la punition (PVS) et le dernier à l’inhibition (SIA).
Le cycle pulsion – action – satisfaction, géré par le MFB et la fuite ou la lutte efficace permettent à l’organisme de préserver son homéostasie dans l’action et composent à eux deux le système activateur de l’action (SAA)
Le plaisir est le moyen développé au cours de l’évolution de notre espèce, pour nous inciter à manger, à trouver un partenaire sexuel, à se protéger du froid, etc.



La récompense et la punition


Le S.A.A. s’oppose au système inhibiteur de l’action (SIA). Ce système s’enclenche en cas d’inefficacité de notre action, qui correspond à un profond sentiment d’impuissance soit« je ne peux pas interagir avec mon environnement, car ceci est « faux » pour Moi mais je ne parviens pas à agir donc je ne bouge plus, je me prostre, me replie ».
Le S.I.A. a été utile dans l’évolution et de manière très ponctuelle, dans les situations où toute action est susceptible d’empirer la situation. Lorsque l’humain perçoit que la lutte ou la fuite sont impossibles, il se contente de la soumission et l’acceptation, passive et à contrecœur, afin de maintenir autant que faire se peut le statu quo.
Dans notre société moderne où la compétitivité est érigée au rang de dogme, de nombreuses personnes vivent dans l’appréhension de la « punition » : peur du chômage, peur de ne pas avoir la promotion, peur de ne pas pouvoir payer les factures à la fin du mois, peur de dire au chef de vente nos petits résultats, etc. Dans ce genre de cas, la personne n’a plus l’impression d’avoir de choix et sombre dans l’inhibition chronique. De nombreuses conséquences pathologiques sont à déplorer lors d’un surfonctionnement du SIA comme par exemple : dépression, maladies psychosomatiques, ulcères d’estomac, hypertension artérielle. À noter également qu’étant donné que le SIA épuise le potentiel de lutte du système immunitaire, des pathologies plus graves peuvent se développer ultérieurement.

Deux systèmes se sont donc développés dans le cerveau pour traiter la récompense et la punition.
1.      Le « medial forebrain bundle » (MFB) en anglais qui est le circuit de récompense
2.      Le « periventricular system (PVS) », qui est le circuit de punition, qui active la fuite ou la lutte
Ces deux systèmes ont pour but de préserver l’homéostasie par l’action et forment ensemble le système activateur de l’action (SAA).


S.A.A
S.I.A
Action ou ressenti plaisant
Action ou ressenti douloureux
Inhibition de l’action
Activation du MFB
Activation du PVS
Activation du SIA
Désir (envie de…)
Fuite
Perturbation pathologique de l’organisme
Action
Lutte (si impossible vers S.I.A)

Satisfaction



     
 

 Centres de la punition


L’action est aussi primordiale lorsqu’un danger nous menace. Nous avons alors deux solutions : la fuite ou la lutte.
Les stimulations déplaisantes et/ou douloureuses qui provoquent la fuite ou la lutte activent les centres de la punition ou PVS. Le PVS est formé de plusieurs centres dont l’hypothalamus, le thalamus et la substance grise centrale ainsi que l’amygdale et l’hippocampe. L’activation du PVS provoque l’activation du système nerveux sympathique et la libération dans l’organisme d’ACTH[2] et d’adrénaline qui préparent rapidement le corps aux efforts exigés par la fuite ou la lutte
Le système de punition inhibe le système de récompense, ce qui explique que certains régimes politiques ont réussi au cours de l’Histoire à manipuler le peuple par la peur, surtout la peur de la punition. Ceci est également valable dans toute structure sociale : couple, famille, entreprise, etc.
Le MFB et le PVS forment les deux principaux systèmes de motivation de l’être humain. Ils ont pour but assouvir les trois pulsions instinctives, respirer, se nourrir, se reproduire, et d’éviter la douleur.



Centres d’inhibition


Le Pr Henri Laborit a mis en évidence un troisième circuit : le système d’inhibition de l’action (Behavioral Inhibitory System (BIS)). Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Ce système est, comme nous l’avons vu, celui qui prend le relai lorsque la lutte ou la fuite ne sont plus possibles, avec des conséquences négatives au niveau physiologique.
Pour prendre un exemple simple, le SIA est le système qui produit l’immobilisme du campagnol survolé, à terrain découvert, par une buse. Ce fonctionnement temporaire lui sauve la vie plus sûrement que la fuite. Par contre, dans le cas où un individu se sent comme le campagnol, lorsqu’il est en relation avec son patron, ses parents ou autres, la situation se gâte. Il perçoit une impossibilité de fuir ou de lutter : s’il le faisait, il en perdrait son emploi, sa place dans la famille, etc. De plus si la situation perdure des mois ou des années, les conséquences pourraient être catastrophiques en termes de santé (voir aussi le sous-chapitre sur le stress) en affaiblissant fortement les capacités du système immunitaire.
Le SIA peut également « s’enclencher » dans le cas où l’individu manque d’information à propos de ce qu’il vit dans le présent : comme par exemple une personne âgée assise devant un pc dont elle ne comprend pas le fonctionnement ou encore une personne effectuant un voyage dans un pays étranger sans maîtriser ni la langue et ni l’écriture en fonction différente de la sienne. En effet, pour agir efficacement, l’être humain a besoin d'un certain nombre d'informations sur le monde qui lui donnent des possibilités différentes de répondre. Si les apprentissages et expériences antérieures n’apportent pas l’information à l’individu, le SIA prend le dessus sur le SAA. Attention : à l’inverse l’excès d’information (téléjournal, publicités agressives, etc.) a le même effet. Enfin, l’imaginaire peut produire des scénarios que l’individu redoute de vivre. Dans ce cas lorsque le cauchemar se matérialise sous les yeux de la personne, celle-ci se trouve totalement inhibée.



Solutions


Ce qui précède met en évidence le fait que l’être humain se doit à lui-même de trouver de vraies solutions plaisantes dans sa vie.
Traiter le stress, c’est aussi sortir de la souffrance car le mauvais stress est aussi un système d’alerte antidouleur !

En résumant, je pense que l’on peut résumer un travail cohérent de résolution du stress par ces étapes :
1.      Prendre conscience de son stress. Ce qui n’est pas évident car selon le milieu duquel o provient le stress quotidien a peut-être été la normalité vécue en permanence. Prendre le temps de réfléchir sur la définition de l’inverse d’une vie stressante, une vie sereine est un bon point de départ.
2.      Identifier les domaines de vie dans lesquels il existe du stress[3]. Définir exactement la cause du stress (par ex. : stress professionnel > je dois m’avouer que mon chef me fait peur. Ou : j’ai peur de parler durant les réunions d’équipe parce que je fus un enfant très timide et que je n’ai pas travaillé cette capacité depuis lors, etc.)
3.      Définir des objectifs en termes d’améliorations globales (qualité de vie en général, répartition travail-loisir-famille, temps de repos, etc.) et locales (ma relation avec mon patron, mes parents, etc.)
4.      Oser déterminer les besoins que l’on a…ou pas. Oser chercher un thérapeute si l’on en ressent le besoin et avoir confiance en soi si l’on sent que travailler seul est selon dont on a besoin dans le présent
5.      En tenant compte des objectifs fixés, mettre en place des solutions valorisantes et positives pour soi et pour les autres dans l’unique but de solutionner efficacement les problèmes générant le stress
6.      Procéder à une auto-évaluation fréquente afin de quantifier l’avancement sur le chemin du processus de guérison.
7.      En cas de stagnation, oser réfléchir dans le calme, la confiance et la tolérance envers soi afin de trouver une meilleure solution..car cela serait un comble de se stresser pour tenter de résoudre un problème de stress ?!

Questions ? Remarques ?

N’hésitez pas !!


                                                                                     Jean-Christian Balmat






[1] Extrait du livre « Shiatsu Holistique – Soignez avec vos mains et votre cœur ! », 330 pages. Disponible en version électronique sur Kindle.com ou en version papier sur Amazon.com
[2] L’hormone corticotrope, ou adrénocorticotrophine (ACTH), est une hormone polypeptidique, principalement sécrétée par les cellules basophiles du lobe antérieur de l’hypophyse et qui stimule la glande corticosurrénale.
[3] A noter qu’il ne faut pas confondre stress et rapidité : vivre sans stress ne veut pas dire vivre lentement. On peut faire rapidement des choses avec son corps alors qu’intérieurement la sérénité règne !!