mercredi 26 juin 2013

Sagesse du Milieu: « Oui je le peux, j'y crois ! »


·       La peur est aussi et avant tout le sentiment métaphysique de séparation. Ce sentiment d’être perdu, de se sentir seul et abandonné, a motivé depuis la nuit des temps l’homme à vouloir se relier. En découle la naissance des religions, de « religare », relier. Y remédier représente le développement intérieur d’un sentiment, d’une conviction, d’appartenir à un univers et ayant la volonté de s’y relier dans le but de s’y unifier. Religions et philosophie nous donnent les outils afin d’y parvenir.
·       La colère est la résultante de l'inaccomplissement de ce que nous voulions faire. Lorsque nous devons « reculer » face à un obstacle, nous explosons, ne sachant que faire de cette énergie « qui pousse intérieurement » pour sortir. C’est ainsi l’expression de la guerre intérieure, de la défense aveugle et passionnelle contre tout ce qui nous est étranger. En transformant ce sentiment de séparation dont nous avons parlé, la guerre fait place à la paix, réparatrice et force majeure de construction.
·       L’angoisse quant à elle est quelque part plus grave que les deux sentiments précédents. Car l’angoisse se manifeste par l’immobilisme, l’inhibition d’un mouvement, ce mouvement sans qui la Vie disparaîtrait. Lorsque, dans cette guerre illusoire, nous ne pouvons ni fuir (peur) ; ni lutter (colère), nous nous immobilisons comme si la vie se rétractait et ne s’exprimait plus au travers de nous. Cependant, la vie est Manifestation. Lorsque ce n’est plus le cas, la vie permute, pervertie par des sentiments négatifs puissants : la peur viscérale et la colère retournée vers soi, la frustration. Sortir de l’angoisse ne peut se faire, que lorsque nous apercevons enfin l’espoir, la lumière et osons nous relier à nouveau afin de sortir de nos paralysies intérieures.

Ces trois émotions négatives sont avant tout des consommatrices d'énergie. Sachant que nous avons plus ou moins de pouvoir pour réaliser des actes dans la matière, selon que nous ayons ou non de l'énergie, il est intéressant de s'améliore et de comprendre que, lorsque nous n'exprimons pas de tels sentiments extérieurement, ils continuent d'exister intérieurement et de faire des dégâts ! (voir le chap. « Les Cinq Éléments »)

Il est intéressant de s'améliorer en exerçant sur soi sa propre force de magnétisme et de conviction. Pour peu que nous fassions l'effort d'avoir un œil ouvert, nous pourrions voir venir ces émotions négatives comme nous voyons un être agressif du haut d’un mirador.
Rester vigilants nous permet de garder nos émotions dans le positif ou tout du moins de corriger la barre si nous nous écroulons dans le négatif.

Lorsque le monde émotionnel est évoqué, nous ne pouvons pas passer à côté de l'amour et de son opposé, la haine. Bien plus que de simples émotions, l'amour et la haine, respectivement, rapprochent ou nous éloignent de ce sur quoi nous projetons cette émotion.

L'amour est le liant de tout l'univers. L'amour, avant d'être un concept philosophique, est la preuve sensorielle de la promiscuité de ce pour quoi nous éprouvons ce sentiment. Il est également preuve de ce sentiment jouissif que l'on ressent lorsque notre être reçoit et se rapproche de sa totale plénitude[1]. L'amour tend à l'unité, au partage et à la contribution de tous à un but commun : l'évolution. Dans l'amour, nous pouvons partager, sans que personne soit mis de côté.

La haine est la preuve d'une séparation, opposition destructrice entre deux êtres. Accompagnée d’intolérance, de peur et de violence, elle a causé toutes les guerres de l'Histoire. La vaincre intellectuellement reste chose facile. Par contre, la vaincre dans notre vie de tous les jours demande un profond travail sur soi.

Accepter de traiter avec le démon, le sien, nécessite du courage, beaucoup de courage et surtout de la franchise. Il est toujours simple de voir la paille dans l'œil de l'autre en ignorant la poutre qui est dans le nôtre. Il faut pour cela apprendre à tolérer notre imperfection sans désespérer et tendre à la perfection dans l'humilité.

                                                                                     Jean-Christian Balmat



Extrait du livre : « Shiatsu Holistique – Soignez avec vos mains et votre cœur ! » 

330 pages

Disponible sur Amazon dès maintenant !







[1] Ici le terme plénitude doit se voir comme la capacité de chacun de nous à être « complet », à développer tant son aspect féminin que masculin.