mercredi 1 juin 2011

Sagesse du Milieu / Travailler sur soi pas à pas. Article 6 : le courage de s’assumer


Dans les articles précédents, j’ai évoqué la nécessité d’apprivoiser nos sentiments primaires, que sont la colère, la peur, l’angoisse et la déprime, afin d’apprendre à les connaitre pour les maîtriser. Hors, il faut reconnaitre que d’affronter ses faiblesses et ses défauts sans se trouver d’excuses ou rejeter la responsabilité sur les autres n’est facile pour personne. Assumer ce que nous sommes, ce que nous ressentons, demande du courage et de la volonté. Affronter tout ce que nous avons caché au fond de nous, est pourtant la première étape qui nous conduit des problèmes aux solutions.



Que faut-il assumer ?


Chaque être humain doit assumer :
·         Toutes ses actions dans le plan physique, affectif et psychique.
·         Toutes les actions des autres ayant touché son aspect physique, affectif et psychique
·         Le résultat intérieur du mélange des deux points précédents

La vie présente est le résultat des actions du passé de la personne et des autres sur elle. Alors que les bonnes actions, celles qui produisent du bien (plaisir), sont faciles à assumer ; celles qui génèrent de la douleur le sont nettement moins. La douleur génère un mouvement de recul, de rejet naturel, visant à maintenir notre intégrité sur le long terme.

Nos échanges sociaux ne sont pas hasardeux mais tout au plus diriger par un expert de la manipulation, l’inconscient :
·         Toutes les personnes qui pensent ou qui éprouvent de manière similaire partagent dans la vie courante des activités communes. « Qui se ressemble, s’assemble ».
·         De même ceux qui s’opposent en pensée ou en termes d’émotions, s’opposent lorsque la Vie les réunit en un endroit commun.
·         De par les réflexes comportementaux           (les habitudes acquises dans le cadre de notre éducation par la famille et la nation dans laquelle nous avons grandi), nous évitons ce qui nous fait mal et nous nous rapprochons de tout ce que nous aimons et ce, dans tous les domaines de la vie courante.
Bien que nous ne nous en rendions pas compte, ce que nous sommes, notre personnalité, est à l’image d’une note de musique plus compatible avec certaines que d’autres. Nos interactions sociales sont parfaitement explicables bien que parfois dures à accepter.



Fuir devant son ombre


Lorsque le ressenti intérieur correspond à de la douleur, une partie de la personnalité a logiquement envie de fuir la douleur et sa cause pour ne plus la ressentir. Il est également extrêmement dur d’affronter ce qui est perçu comme inassumable : tout acte réalisé qui est perçu comme un interdit, qui est « hors la loi », hors du cadre comportemental social, familial ou personnel.
L’éducation établit ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Dans tous les domaines de vie, nous correspondons ou pas aux attentes des autres. Quel que soit le domaine de vie, les « lois » restent les mêmes :
·         Afin d’être la fierté de ses parents ou d’être félicité par son patron, l’être humain respecte les rituels sociaux précis de ses parents et respectivement du patron.
·         La personne devient vite le mouton noir lorsque elle remet en question le cadre jusqu’à être rejeté si elle agit à l’encontre du cadre

Nos échanges sociaux impliquent une relation de type punition-récompense avec l’autre : quel que soit le type d’action, donner du bien rapporte du bien et inversement. Lorsque nos actions sont approuvées et reconnues nous en sommes récompensé, tout comme nous sommes réprouvés en cas de désaccord avec le cadre.

Assumer dans le présent ce que l’on a jusque-là rejeté n’est pas évident. Fuir est une des solutions qui est très souvent utilisée lorsque l’être humain n’assume pas son ombre, sa face cachée (son inconscient). L’avantage de la fuite c’est que l’on n’a pas à assumer les conséquences dans le présent. Son inconvénient est qu’à force de remettre à demain le travail, les boulets du passé finissent par nous empêcher d’avancer. En fuyant dans le présent, on s’assure un futur sombre.





L’autre, ce moi inversé ou le Principe du Miroir


« Comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère ».
Luc 6:42

La Vie est comme un film dans lequel nous avons un ou plusieurs rôles. Ceux-ci servent à nous définir : on dit d’une personne qu’elle est l’enfant de tel et tel, le conjoint de quelqu’un ou l’employé de ce patron. Ces rôles impliquent que nous en revêtions l’habit, le costume qui lui correspond.

Notre rôle implique que nous nous comportions d’une manière précise dictée par le groupe social auquel nous appartenons.
Notre rôle se combine avec les autres personnages du « film » et respecte une logique précise et définie. Le professeur exerce devant des élèves, la femme se transforme en mère dès la venue de l’enfant, l’homme politique n’est rien sans ses électeurs, le fort l’est parce que le faible existe et plus négativement, l’agresseur poursuit l’agressé, le vendeur a besoin des clients, le bourreau engendre la victime, etc… Les extrêmes d’un même contexte s’attirent. Le but est de transcender chaque contexte, sortir des extrêmes en renforçant le milieu. Dans ce centre il y a :
·         la force de caractère qui s’extériorise dans le respect de l’autre
·         la paix assez forte pour repousser toute forme de violence
·         la confiance dans les capacités intérieures et la Vie en général. Ce sentiment qui permet à l’être humain d’avancer sur la route de la Vie.
·         La pulsion de vie qui permet de transcender les obstacles de vie

Nous sommes interdépendants les uns des autres. Ce que nous sommes nous amène à faire partie de groupes qui interagissent les uns avec les autres formant ainsi l’humanité toute entière. Nous y tenons notre rôle plus ou moins bien, ce qui nous vaut la reconnaissance ou le rejet.

La reconnaissance de notre rôle par nos pairs nous rapporte l’amour de nos proches mais aussi le salaire de notre patron et l’augmentation de notre réseau social.

Chaque relation engendre une conséquence positive ou négative. La qualité de la conséquence est déterminée par l’énergie personnelle de chacun des protagonistes et le mélange, plus ou moins heureux. La qualité de chacune de nos relations est le reflet de ce que nous et notre partenaire y avons mis.

Pour comprendre le rôle que nous jouons, la meilleure méthode consiste à se placer comme le spectateur de notre vie. C’est-à-dire acquérir assez de détachement avec notre rôle afin de pouvoir le décrire avec autant d’objectivité que pourrait donner une tierce personne. En se détachant de l’implication émotionnelle que nous avons au sujet de notre propre vie, nous pouvons apprendre à y voir plus clair en y posant un regard objectif.



Je réprouve en l'Autre que ce que je refuse de voir en moi


Aller à la rencontre de l’autre, c’est aller à la rencontre de l’inconnu. Apprendre à tolérer l’autre c’est s’ouvrir sur notre inconscient. Ne pas le contester c’est accepter d’apprendre sur soi par l’autre. L’autre est le miroir dans lequel nous pouvons nous découvrir.
·         Nous nous aimons à travers lui.
·         Nous rejetons en l’autre ce que nous rejetons en nous
·         Nous dénonçons chez lui des faiblesses que nous n’aimons pas chez nous.
·         Nous méprisons en lui ce que nous méprisons en nous.



Le courage d’affronter


Affronter c’est arrêter de fuir. C’est l’acte de faire un demi-tour et faire face à nos problèmes.

Le courage est l’inverse de la lâcheté. Ces deux qualités s’offrent à l’être humain après qu’il ait éprouvé la peur de l’inconnu. Dès lors qu’il accepte d’apprendre, même d’une expérience très négative, il évolue.

Le courage d’assumer c’est aussi transcender la mort, en affrontant les éléments de notre vie qui nous ait mis à terre. Affronter ce quelque chose qui, par le passé, nous a tenu en échec ou qui nous a révélé un aspect négatif de notre personnalité.



S’affirmer


Après avoir affronté son passé avec courage, l’être humain peut enfin s’affirmer devant les autres. Dans le respect et la positivité, il a acquis le pouvoir de montrer ce qu’il est, pense, éprouve ou fait sans honte devant l’autre.
Tirer la quintessence de ses erreurs passées, c’est aussi agir en tenant compte de notre expérience. Agir dans le présent au plus juste de sa conscience, c’est éviter d’éprouver des regrets dans le futur et entrer dans la sérénité. Accorder nos actes, nos émotions et nos pensées et les diriger vers nos buts.

L’affirmation c’est surtout la matérialisation par les actes qui sont justes et vrais pour l’individu. Lorsqu’il agit selon sa conscience et participe à des actions qu’il cautionne pleinement, il est serein et vit dans la paix. Il y a d’innombrables façons d’être « juste et vrais », autant qu’il y a d’êtres humains. Chacun peut créer et développer sa version de la vie librement s’il construit positivement. Il sera en harmonie avec l’univers tout entier et recevra du positif en retour.


                                                                                     Jean-Christian Balmat


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